Encore une bio sous forme d'interview.
Arrière petite-nièce du Général John J. Pershing, la vivace, blonde et jolie Lori Nelson est née à Santa Fe, Nouveau-Mexique, le 15 août 1933, mais sa famille déménagea rapidement en Californie. “J’avais 5 ans quand nous nous sommes relocalisés à Los Angeles, aussi je me considère comme une native de Californie. Bien que mes parents avaient un fort accent du sud—ils étaient du Texas—je n’ai jamais pensé que j’avais une voix traînante, aussi je n’ai pas eu à perdre un dialecte.”
Après avoir signé un contrat temporaire avec Universal-International alors qu’elle était encore adolescente, Lori —de son vrai nom Dixie Kay Nelson—devint rapidement une des stars d’Universal les plus populaires, apparaissant dans un grand nombre de rôles—de
Francis the Talking Mule et
Ma & Pa Kettles, à
“La Revanche de la Créature” et des dramatiques comme
“All I Desire” avec Barbara Stanwyck.
Lori fut fréquemment castée dans des westerns, à compter de son deuxième film,
“Les Affameurs” avec en vedette Jimmy Stewart. “Je ne fus pas souvent avec lui jusqu’au moment où on commença à tourner en extérieurs, là j’ai appris à le connaître ainsi qu’Arthur Kennedy. Jimmy est vraiment bien, un vrai baigneur, mais je suppose que tout le monde dit cela de lui. C’est un amour pour chacun.” Une grande partie du tournage eut lieu en Orégon. “Cela dura à peu près 3 semaines et demi à Portland—principalement à Timberline Lodge, tout près du Mt. Hood. Timberline Lodge était un endroit rustique, en fait une station de ski et il y avait des skieurs qui passaient et repassaient pendant qu’on tournait. Je ne skiais pas mais d’autres en profitèrent. Les extérieurs étaient rocailleux et nous avions St. Bernards, juste comme en Suisse.”
Un incident qui aurait pu être désastreux survint finalement à bon escient pour Lori, peu de temps avant le début du tournage des
« Affameurs ». “Je me suis brûlée avec une lampe à bronzer. Heureusement, la brûlure disparut et ainsi cela ne m’empêcha pas de faire le film. Mais de tourner autant en extérieurs et sous de telles conditions atmosphériques—avec le soleil qui se réfléchissait sur la neige—il sembla que tout le monde avait les lèvres gercées, tout partout! Tout le monde—SAUF MOI! Je pense que j’ai développé une immunité grâce à ma brûlure de lampe!”
Lori décrocha un rôle en or face au “solitaire” Audie Murphy dans deux films,
“Qui est le Traître ?” et
“Le Nettoyeur”. “Je ne sais pas comment cela est arrivé. Nous étions tous deux sous contrat avec Universal. Je devine qu’il m’appréciait simplement.” Au milieu des années 1950, Lori devint indépendante. “La seule fois où Universal me prêta, ce fut pour tourner
‘La Venus des Mers Chaudes’ pour la RKO. Howard Hughes me voulait pour le premier rôle féminin et il paya une fortune à Universal. Cependant, Jane Russell leur devait encore un film. Ils n’avaient pas de rôle particulier pour Jane, aussi ils lui donnèrent mon rôle et en créérent un petit pour moi.”
Un large panel de films s’offrit à Lori Nelson, de toutes sortes, du western musical,
“Le Trouillard du Far West” (avec Dean Martin et Jerry Lewis) aux films destinés aux adolescents comme
“Hot Rod Girl”. “J’ai fait
‘Untamed Youth’ pour le producteur Howard Koch, des années avant qu’il ne devienne le patron de la Paramount. Il m’aimait bien et j’ai immédiatement enchaîné avec
‘Outlaw’s Son’, face à Ben Cooper, qui était le fils de Dane Clark dans le film. En tant que producteur, Howard me voulait —mais il voulait également une brunette pour le rôle—aussi on détourna la difficulté en me faisant porter une perruque. Au moins ils ne teignirent pas mes cheveux! Je rencontre encore Howard de temps en temps. Cela fait malgré tout quelques années maintenant, mais on est restés amis.”
Sur son dernier western,
“L’Attaque de Fort Douglas”, Lori reste vague, “ Je me souviens bien sur de Rita Gam, Allison Hayes, Scott Brady et Neville Brand.”
Lori sourit, “C’est marrant les choix de carrière. J’ai dû batailler sec pour le rôle de Janet Leigh dans
‘Walking My Baby Back Home’. Janet ne savait pas danser à cette époque et moi je savais—mais son nom était connu. Je me suis aussi bagarrée pour décrocher le rôle de Piper Laurie dans
‘Le fils d’Ali Baba’. Heureusement, je n’ai pas eu ce rôle. Celui que je ne voulais pas faire était
‘La Revanche de la Créature’’. La science-fiction était considérée comme la dernière roue du chariot à cette époque. Bien sur, c’est le film pour lequel je suis la plus célèbre. C’est vraiment de l’ironie! Il y avait beaucoup de blagues qui circulaient sur les ichthyologues à cette époque—c’est l’étude des poissons.”
Lori travailla parallèlement à la télévision dans des épisodes de
“Laramie” (dont elle ne se rappelle pas) et
“Au Nom de la Loi.”
Mariée depuis avril 1983 à un policier de Los Angeles en retraite, Joseph J. Reiner, elle avait épousé en premières noces, le 10 décembre 1960, Johnny Mann dont elle divorça en 1973 après avoir eu deux enfants. Lori reprit sa carrière théâtrale pour apparaître en 1994 aux côtés de Lloyd et Beau Bridges dans
“Sins of the Father”.
Sa contribution au western fut la suivante :
Les Affameurs d’Anthony Mann (1952), Marjie Baile
Qui est le Traître ? de Nathan Juran (1953), Laura Saunders
Le Nettoyeur de George Marshall (1954), Martha Phillips
L’Attaque du Fort Douglas de Kurt Neumann (1956), Cynthia Stanhope
Le trouillard du Far West de Norman Taurog (1956), Carol Kingsley
Outlaw’s Son de Lesley Selander (1957), Lila Costain
Au nom de la loi, un épisode, White Antelope dans « Bounty for a Bride » (1959)
The Texan, un épisode, Elizabeth dans « The Man Hater » (1959)
La Grande Caravane, un épisode, Charity Steele dans « The Steele Family Story » (1959)
Sugarfoot, un épisode, Ellen Conway dans « The Gaucho » (1959)
Tales of Wells Fargo, un épisode, Susan dans « Relay Station » (1959)
Laramie, un épisode, Grace dans « Trigger Point » (1961)
Whispering Smith, un épisode, Mme Venetia Molloy dans « Double Edge » (1961)




