Winchester'73 - 1950 - Anthony Mann
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Winchester'73 - 1950 - Anthony Mann
Voici à nouveau un texte écrit dans le cadre d'une critique DVD de ce film que j'aime de plus en plus à chaque fois que je le revois. Je précise aussi que le "nous" éditorial est une volonté de mon rédacteur en chef et non une coquetterie littéraire de ma part.
Winchester 73 (1950) fait partie de la glorieuse série de westerns qui vit les débuts de la fructueuse collaboration entre A. Mann et J. Stewart. On y suit Lin McAdam (James Stewart) et son ami High Spade Frankie Wilson (Millard Mitchell), qui sont à la poursuite de Dutch Henry Brown (Stephen McNally) pour d'obscures et vengeresses raisons. Ils se retrouvent lors d'un concours de tir dont le prix principal est un très rare fusil Winchester 73. Lin gagnera le concours devant Dutch Henry, mais celui-ci fou de jalousie lui dérobera l'arme. Nous suivrons ensuite le passage de mains en mains de cette arme myhtique et cela nous permettra de croiser beaucoup d'autres personnages intéressants, jusqu'à l'affrontement final.
Comme nous l'avons dit, l'intrigue est linéaire mais cela est une qualité dans le cas présent, et c'est surtout la valse de l'arme entre les divers personnages qui étonne par son inventivité et sa précision. De même, la nouveauté de ce western se situe au niveau du ton plus noir et violent que ce qui se faisait habituellement à l'époque. Lin est humain, mais animé par des pulsions vengeresses qui le poussent à se dépasser physiquement et le conduisent même jusqu'à l'obsession.
Il évite surtout la caricature de l'habituel héros de western, et commet même à la fin du film un acte qui peut paraître justifié pour le spectateur mais qui est franchement très inhabituel de la part d'un héros traditionnel. Les autres personnages sont tous là pour offrir un commentaire ou un contrepoint de l'affrontement sans merci entre Lin et Dutch Henry. Certains aspects du film sont toutefois très classiques, comme la représentation des Indiens (perfides et haïssant l'homme blanc). De même, le personnage de Lin malgré certaines nouveautés dans son caractère, s'avère être tout de même un héros plus intelligent, courageux, instruit que tous les autres personnages du film.
De nombreuses valeurs sont très conservatrices mais tout cela est logique pour l'époque, et constitue un des revers de la médaille du clacissisme. Cependant, une fois ces conventions acceptées, le film est un régal à suivre.
La mise en scène de Mann est limpide et le rythme du film sans temps morts, ce qui permet de maintenir en permanence l'attention et l'intérêt du spectateur. Le duel final est d'ailleurs des plus surprenants par son inventivité et sa nervosité. La photographie du film travaille beaucoup les contrastes et magnifie la superbe utilisation que A. Mann fait de ses extérieurs. Les acteurs sont tous excellents et introduisent pour la plupart un peu d'ambiguité dans leur jeu, sauf ceux qui sont cantonnés dans un rôle formaté (Shelley Winters et Rock Hudson).
Une oeuvre charnière, qui se libère habilement de certaines conventions inhérentes au genre, mais reste quand même engoncée dans une certaine tradition. Une fois cela accepté, vous vous régalerez devant ce western vif et alerte, remarquablement interprêté (James Stewart en tête), qui vous surprendra par l'évolution de ses péripéties et une morale générale ambigüe.
Stefan
Winchester 73 (1950) fait partie de la glorieuse série de westerns qui vit les débuts de la fructueuse collaboration entre A. Mann et J. Stewart. On y suit Lin McAdam (James Stewart) et son ami High Spade Frankie Wilson (Millard Mitchell), qui sont à la poursuite de Dutch Henry Brown (Stephen McNally) pour d'obscures et vengeresses raisons. Ils se retrouvent lors d'un concours de tir dont le prix principal est un très rare fusil Winchester 73. Lin gagnera le concours devant Dutch Henry, mais celui-ci fou de jalousie lui dérobera l'arme. Nous suivrons ensuite le passage de mains en mains de cette arme myhtique et cela nous permettra de croiser beaucoup d'autres personnages intéressants, jusqu'à l'affrontement final.
Comme nous l'avons dit, l'intrigue est linéaire mais cela est une qualité dans le cas présent, et c'est surtout la valse de l'arme entre les divers personnages qui étonne par son inventivité et sa précision. De même, la nouveauté de ce western se situe au niveau du ton plus noir et violent que ce qui se faisait habituellement à l'époque. Lin est humain, mais animé par des pulsions vengeresses qui le poussent à se dépasser physiquement et le conduisent même jusqu'à l'obsession.
Il évite surtout la caricature de l'habituel héros de western, et commet même à la fin du film un acte qui peut paraître justifié pour le spectateur mais qui est franchement très inhabituel de la part d'un héros traditionnel. Les autres personnages sont tous là pour offrir un commentaire ou un contrepoint de l'affrontement sans merci entre Lin et Dutch Henry. Certains aspects du film sont toutefois très classiques, comme la représentation des Indiens (perfides et haïssant l'homme blanc). De même, le personnage de Lin malgré certaines nouveautés dans son caractère, s'avère être tout de même un héros plus intelligent, courageux, instruit que tous les autres personnages du film.
De nombreuses valeurs sont très conservatrices mais tout cela est logique pour l'époque, et constitue un des revers de la médaille du clacissisme. Cependant, une fois ces conventions acceptées, le film est un régal à suivre.
La mise en scène de Mann est limpide et le rythme du film sans temps morts, ce qui permet de maintenir en permanence l'attention et l'intérêt du spectateur. Le duel final est d'ailleurs des plus surprenants par son inventivité et sa nervosité. La photographie du film travaille beaucoup les contrastes et magnifie la superbe utilisation que A. Mann fait de ses extérieurs. Les acteurs sont tous excellents et introduisent pour la plupart un peu d'ambiguité dans leur jeu, sauf ceux qui sont cantonnés dans un rôle formaté (Shelley Winters et Rock Hudson).
Une oeuvre charnière, qui se libère habilement de certaines conventions inhérentes au genre, mais reste quand même engoncée dans une certaine tradition. Une fois cela accepté, vous vous régalerez devant ce western vif et alerte, remarquablement interprêté (James Stewart en tête), qui vous surprendra par l'évolution de ses péripéties et une morale générale ambigüe.
Stefan
Exterminate all rational thoughts : William Burroughs
Winchester 73
Ah, enfin je l'ai vu, et j'ai pas été déçu :
"Winchester 73" est l'un des nombreux chef-d'oeuvres du genre qui contribuent à me faire adorer le Western ! Un immense
chef-d'oeuvre magnifiquement interprété (entre autre par un James Stewart impeccable de crédibilité), avec une grande
musique, de l'action à gog et par là un grand sens du rythme : Anthony Mann nous livre un film à 100 à l'heure ! De plus,
la photographie est splendide et livrée dans un magnifique noir et blanc ! Non de dieu, je suis super enthousiaste : j'ai
passé un grand moment de cinéma ! Merci pour ça à cet Art sublime !

"Winchester 73" est l'un des nombreux chef-d'oeuvres du genre qui contribuent à me faire adorer le Western ! Un immense
chef-d'oeuvre magnifiquement interprété (entre autre par un James Stewart impeccable de crédibilité), avec une grande
musique, de l'action à gog et par là un grand sens du rythme : Anthony Mann nous livre un film à 100 à l'heure ! De plus,
la photographie est splendide et livrée dans un magnifique noir et blanc ! Non de dieu, je suis super enthousiaste : j'ai
passé un grand moment de cinéma ! Merci pour ça à cet Art sublime !








- Cole Armin
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Re: Winchester 73
Winchester'73, il est vrai est un excellent western. Considéré comme l'un des meilleurs Anthony Mann. James Stewart (un de mes acteurs préférés) apporte beaucoup au film. 

"Attends d'être aussi vieux que moi pour parler comme moi"
Walter Brennan dans La Rivière rouge
Discutez cinéma!
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Re: Winchester 73
Ecxellent western,dont un remake TV fut realiseé en 1967 tom tryon reprenant le role de jimmy stewart 

je propose et recherche tous westerns américains.
ymdb.com/user_top20_view.asp?usersid=20346
(copyrigth by james)
ymdb.com/user_top20_view.asp?usersid=20346
(copyrigth by james)
Re: Winchester 73
james a écrit :Ecxellent western,dont un remake TV fut realiseé en 1967 tom tryon reprenant le role de jimmy stewart
je propose et recherche tous westerns américains.
ymdb.com/user_top20_view.asp?usersid=20346
(copyrigth by james)
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Je viens de le découvrir. En DVD zone 1 US.
J'ai a-do-ré. En particulier la variété des situations et la grande palette de personnages. Comme dit Cinétude, "la mise en scène de Mann est limpide et le rythme du film sans temps mort". C'est vif, malin dans sa construction, et bien filmé.
Quelques scènes prettent parfois à sourire (pas de moquerie, mais de connivence avec le spectateur, notamment la complicité entre le héro et son comparse).
L'action m'a parfois fait serrer les poings : le gunfight final dans les rochers à coups de Winchester où les protagonistes sont acculés dans les recoins est TRES prenant.
Comme quoi certains films en noir et blanc sont "riches en couleurs".
Ma note : 9/10.
J'ai a-do-ré. En particulier la variété des situations et la grande palette de personnages. Comme dit Cinétude, "la mise en scène de Mann est limpide et le rythme du film sans temps mort". C'est vif, malin dans sa construction, et bien filmé.
Quelques scènes prettent parfois à sourire (pas de moquerie, mais de connivence avec le spectateur, notamment la complicité entre le héro et son comparse).
L'action m'a parfois fait serrer les poings : le gunfight final dans les rochers à coups de Winchester où les protagonistes sont acculés dans les recoins est TRES prenant.
Comme quoi certains films en noir et blanc sont "riches en couleurs".
Ma note : 9/10.
Les westerns ? Ya pas d'âge pour en manger !
Ce qui pourrait sembler étonnant dans ce film est qu'il s'appelle Winchester 73. Le fusil apparaît pourtant n'avoir qu'un rapport anecdotique avec l'histoire de base du film qui ne raconte, après tout, d'une banale histoire de vengeance...
Mais cette vengeance est une quête et son auteur, Lin McAdam/James Stewart, obsédé par celle-ci, ne pourra s'arrêter pour reprendre une vie normale que lorsqu'il en aura bouclé le cycle.
Quant au fusil, c'est un fil rouge qui nous permet de décrire une galerie de personnages, mais il est aussi un "Graal" que chaque individu voudra posséder et qui les poussera à toutes extémités afin de pouvoir s'en emparer. Bien entendu, pour porter le graal, il faut être pur, sinon il attire le malheur : il ne s'en privera pas !
Lin McAdam est pur, sa vengeance, pour lui, n'est jamais remise en cause (il défend la Justice et représente le combat du bien contre le mal). C'est le type même du héros épique ; il ne se pose pas de questions : il doit agir... C'est pour cela que son acte final passera si facilement auprès du spectateur. On pourrait d'ailleurs analyser, expliquer voire justifier cet acte, mais cela dévoilerait la fin aux lecteurs de ce site ; aussi n'essaierai-je même pas !
Ce qui est plus amusant dans le film est le traitement réservé à Shelley Winters : elle passe de main en main exactement comme la Winchester et, à l'instar de celle-ci, porte malheur à qui ne la mérite pas.
D'ailleurs, elle suit quasiment le même itinéraine que l'arme fatale. Et si elle saute le passage aux mains des indiens, cela vient peut-être d'un scénariste hollywoodien craignant que ces sauvages se fussent montrés moins galants !
J'adore ce film absolument génial, mais pas si classique que ça !

Mais cette vengeance est une quête et son auteur, Lin McAdam/James Stewart, obsédé par celle-ci, ne pourra s'arrêter pour reprendre une vie normale que lorsqu'il en aura bouclé le cycle.
Quant au fusil, c'est un fil rouge qui nous permet de décrire une galerie de personnages, mais il est aussi un "Graal" que chaque individu voudra posséder et qui les poussera à toutes extémités afin de pouvoir s'en emparer. Bien entendu, pour porter le graal, il faut être pur, sinon il attire le malheur : il ne s'en privera pas !
Lin McAdam est pur, sa vengeance, pour lui, n'est jamais remise en cause (il défend la Justice et représente le combat du bien contre le mal). C'est le type même du héros épique ; il ne se pose pas de questions : il doit agir... C'est pour cela que son acte final passera si facilement auprès du spectateur. On pourrait d'ailleurs analyser, expliquer voire justifier cet acte, mais cela dévoilerait la fin aux lecteurs de ce site ; aussi n'essaierai-je même pas !
Ce qui est plus amusant dans le film est le traitement réservé à Shelley Winters : elle passe de main en main exactement comme la Winchester et, à l'instar de celle-ci, porte malheur à qui ne la mérite pas.
D'ailleurs, elle suit quasiment le même itinéraine que l'arme fatale. Et si elle saute le passage aux mains des indiens, cela vient peut-être d'un scénariste hollywoodien craignant que ces sauvages se fussent montrés moins galants !

J'adore ce film absolument génial, mais pas si classique que ça !



- Cole Armin
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Elle est somptueuse!La couverture du Roman Photo qui date du 12 Novembre 1964


"Attends d'être aussi vieux que moi pour parler comme moi"
Walter Brennan dans La Rivière rouge
Discutez cinéma!
Walter Brennan dans La Rivière rouge
Discutez cinéma!
Je vais peut être en déplaire beaucoup,mais je ne trouve rien d'exceptionnel dans ce film.
Enfin,d'accord la mise en scène fait oublier le série B,mais il y reste encore attaché.
Je n'ai pas vu dans ce film quelque chose de marquant hormi la célèbre Winchester.
Mais de la à dire que c'est chef d'oeuvre je pense que non.
Je dois avouer que je l'ai vu en DVD Zone 2 sans les voix d'origines,elles ont été refaites récemment.Mais je le regarderais une nouvelle fois mais cette fois-ci en VOSTFR.
Donc je n'ai pas de jugement définitif.Sinon,c'est du bon divertissement,la nostalgie de l'Ouest bien présente,un bon James Stewart.Mais j'y ai préféré "Les Affameurs" par exemple.
(note provisoire: 7/10 , ce qui est déjà pas mal
)
Enfin,d'accord la mise en scène fait oublier le série B,mais il y reste encore attaché.
Je n'ai pas vu dans ce film quelque chose de marquant hormi la célèbre Winchester.
Mais de la à dire que c'est chef d'oeuvre je pense que non.
Je dois avouer que je l'ai vu en DVD Zone 2 sans les voix d'origines,elles ont été refaites récemment.Mais je le regarderais une nouvelle fois mais cette fois-ci en VOSTFR.
Donc je n'ai pas de jugement définitif.Sinon,c'est du bon divertissement,la nostalgie de l'Ouest bien présente,un bon James Stewart.Mais j'y ai préféré "Les Affameurs" par exemple.
(note provisoire: 7/10 , ce qui est déjà pas mal

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