
titre original: "Legge della violenza - Tutti o nessuno"
real. Gianni Crea
sortie: 14 Mars 1969
pays: Italie
scenario: Piero Regnoli, Alphonso Balcazar et Gianni Crea
avec: Giorgio Cerioni (as George Greenwood), Angel Aranda, Igli Villani, Miguel de la Riva et Gaspar Gonzales
musique: Stelvio Cipriani

Histoire:
Jack vient de purger une peine de 5 ans de prison pour un crime qu'il n'a pas commis. A sa sortie, il retourne au village de Red Rock pour se venger. il tue le sheriff qui l'avait fait injustement condamner et règne désormais sur une bande de malfrat.
Mon avis :
Un obscur western spaghetti, fauché, réalisé par un parfait inconnu (dont c'était ici le premier film, et qui se limitera qu'à quelques polars et sous-produit érotique) frisant l'amateurisme en bien des point mais qui n'en demeure pas moins intéressant.
A ce titre, le premier quart-d'heure est vraiment effrayant; la caméra bouge dans tous les sens (elle a vraiment du mal à suivre ce qu'il se passe), très brusquemment en plus, les couleurs changent suivant les plans, la tête des acteurs rentrent rarement dans le cadre et les zooms sont pour la plupart complètement ratés.
Pareillement, les scènes de bastons sont excessivement mal réglées, filmées à l'arrachés, caméra à l'épaule, auxquelles s'y accomodent d'immondes bruitages.
Quant aux décors, si certains demeurent franchement honnêtes (ville, saloon, maison, cimetière aride), d'autres sont parfois besogneux à en juger par quelques seconds plans (qui se caractérisent par des vues sur la commune lorsque l'action se déroule dans des inétrieurs) miséreux qui s'apparentent plus à des toîles de peinture qu'à de véritables paysages du far-west.
Ceci dit, cet aspect bricolage apporte au film une dimension presque carnavalesque, amplifiant son charme naïf et rétrograde.
Tout ceci le rend d'autant plus attractif que l'interprétation est de bonne tenue et les thèmes musicaux (signés Stelvio Cipriani, la seule tête de vraiment connu dans l'entreprise) ne sont pas s'en rapeller les intonnations échevelées de "Pour quelques dollars en plus".
Mais là où ce "Tutti o nessuno" surprend le plus, c'est sur le traitement de son scénario.
Au début, nous entrevoyons dans le personnage de Jack Sparrow un homme traqué mais qui, progressivement, va commencer à prendre du pouvoir, de l'influence et va devenir - petit-à-petit - aussi fourbe que ceux qui l'ont enfermés.
Il est même étonnant de voir un gaillard aussi vil tenir le rôle principal, incarné avec tact par George Greenwood (pseudonyme de Giorgio Cerioni), alors que le brave sherrif, lui, tient un rôle plus secondaire.
Celui-çi prend vraiment de l'importance vers les 20 dernières minutes, avec l'approche du fameux duel final inhérent au genre, finalement pas si mal agencé pour un petit western de la sorte (avec de très gros plans sur les yeux, quite à en devenir flous).
Désargenté mais plaisant à suivre, un petit film de cow-boy sans grand relief mais qui atteint honorablement son but: divertir.
7/10

Au fait Tepepa, elle tient toujours ton offre ?
C'est bien toi, non ?, qui doit offrir une boîte à cigare au premier qui regarde "La loi de la violence" avec passion ?