Sa prédilection pour les situations tourmentées et masochistes le prédestinait à rencontrer Richard Widmark , si l'on pouvait se passionner pour la densité du drame familial de" Broken Lance" et se laisser aller au rythme " D' Alvarez Kelly ", il est triste de voir comment dans " Warlock " sa mise en scène pataude sabotait un scénario d'une incroyable richesse et comment Dmytryk se révélait incapable d'équilibrer les personnages très ambigus de Widmark , Anthony Quinn et Henry Fonda .
Quand à " Shalako " , bizarrerie reposant sur le couple incongru formé par Sean Connery et Brigitte Bardot , il réduisait la personnalité de Dmytryk à quelques éclats sadiques pas toujours bienvenus ( L'indien tuant Honor Blackman en lui faisant avaler sa rivière de diamants ...) , quel beau sujet raté que ce safari de nobles Européens dans l'ouest sauvage !
Ces propos ci dessus sont extraits d'un livre , donc pour " L'homme aux colts d'or " ,j'aime cette relation du tueur flanqué d'un ami qui est aussi son garde du corps , infirme , au comportement trouble , et j'aime également les trouvailles de mise en scène et une distribution étincelante de Henry Fonda , Anthony Quinn , sans oublier Dorothy Malonne
Edward DMYTRYK (1908-1999)
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Re: Edward Dmytryk ( 1908-1999 )
Deux ouvrages d'Edward Dmytryk sur sa vie et sa carrière bien remplies.
"Créer une œuvre, même imparfaite, demandera toujours plus de talent et d'effort que de la critiquer."
Re: Edward DMYTRYK (1908-1999)
Edward DMYTRYK naquit le 4 septembre 1908 à Grand Forks, Colombie Britannique, Canada. Ses parents immigrés Ukrainiens étaient Frances (Berezowski) et Michael Dmytryk, un père autoritaire qui entre autres boulots fut chauffeur de camion, ouvrier de fonderie et machiniste. La famille déménagea à San Francisco, Californie puis à Los Angeles. Après la mort de sa mère, son père se remaria.
Edward Dmytryk travailla comme messager à la Famous Players-Lasky (ancêtre de la Paramount Pictures) pour 6 dollars la semaine tout en étudiant au lycée d’Hollywood. Il accéda au poste de projectionniste, puis de monteur et à 31 ans devint réalisateur et citoyen Américain.
Edward Dmytryk travailla dans le département montage pour des films comme La danse de la vie (1929), Only Saps Work (1930), The Royal Family of Broadway (1930), Make Me a Star (1932), Le président fantôme (1932) et Si j’avais un million (1932). Il aida au montage de deux films de Leo McCarey: La soupe au canard (1933) et Six of a Kind (1934).
Il effectua le montage de College Rhythm (1934) puis fit celui du film de Leo McCarey, L’extravagant Mr Ruggles (1935).
Edward Dmytryk fit ses débuts de réalisateur avec The Hawk (1935), un western indépendant à petit budget. Il retourna au travail de montage à la Paramount, mais fut assigné aux films de série B :Too Many Parents (1936), Three Cheers for Love (1936), Three Married Men (1936), Easy to Take (1936), Murder Goes to College (1937), Eteignez la lune (1937), Quitte ou double (1937) avec Bing Crosby et That Navy Spirit (1937). Edward Dmytryk effectua aussi le montage de Bulldog Drummond en péril (1938) et Prison Farm (1938). Il fit son chemin vers les films de série A avec Zaza (1938), réalisé par George Cukor. Leo McCarey lui demanda de se rendre à la RKO pour monter Elle et lui(1939). Il retourna à la Paramount pour monter la comédie de Bob Hoe, Some Like It Hot (1939).
Edward Dmytryk fit un peu de réalisation non créditée sur Million Dollar Legs (1939) avec Betty Grable. Cela encouragea la Paramount à lui permettre de réaliser Television Spy (1939). Il poursuivit dans la réalisation avec Emergency Squad (1940), Golden Gloves (1940) et Mystery Sea Raider (1940) avec Carole Landis.
Edward Dmytryk passa chez Monogram Pictures pour réaliser la comédie musicale Her First Romance (1940).
Il migra ensuite à la Columbia pour diriger l’unité des films de série B : The Devil Commands (1941) avec Boris Karloff, Under Age (1941), Broadway Ahead (1941), Hot Pearls (1941), Secrets of the Lone Wolf (1941), Confessions of Boston Blackie (1941) et Counter-Espionage (1942), un film du "Lone Wolf".
Edward Dmytryk signa un contrat à la RKO, où il continua dans la réalisation de films de série B en commençant par Seven Miles from Alcatraz (1942). Cependant, il fit ensuite Les enfants d’Hitler (1943), qui devint un succès surprise qui rapporta 3 millions de dollars.
Cela ne changea pas immédiatement sa carrière ; il continua dans les films de série B tels que Le Faucon pris au piège (1943) puis passa chez Universal pour La femme gorille (1943). De retour à la RKO, il réalisa Face au soleil levant (1943), un thriller du genre Les enfants d’Hitler au sujet des Japonais. Ce fut une autre sensation au box-office et Edward Dmytryk fut enfin promu aux films de série A.
Edward Dmytryk dirigea Ginger Rogers, la plus grande star de la RKO, dans le mélodrame Tender Comrade (1943), qui fut un énorme succès. Il poursuivit avec Adieu ma belle (1944), adapté du roman de Raymond Chandler, Farewell, My Lovely par John Paxton et produit par Adrian Scott; la star était Dick Powell, dont la performance en Philip Marlowe revitalisa complètement sa carrière. Edward Dmytryk fit Retour aux Philippines (1945), un film de guerre avec John Wayne, puis il retrouva Dick Powell, John Paxton et Adrian Scott pour le populaire film, Pris au piège (1945). Il réalisa Amoureuse (1946), un drame au sujet de soldats revenant de la guerre, film qui fut un grand succès et Edward se rendit alors en Angleterre pour réaliser So Well Remembered (1947) avec John Paxton et Adrian Scott.
Edward Dmytryk, Adrian Scott et John Paxton collaborèrent ensuite sur le très populaire thriller Feux croisés (1947), pour lequel il reçut une nomination pour l’Oscar du Meilleur Réalisateur. Il fut alors installé comme le réalisateur principal de la RKO.
Après la guerre, de nombreux Américains s’alarmèrent des actions de l’Union Soviétique en Europe et de ce fait de l’activisme Communiste aux Etats-Unis. Cette période a été surnommée La Peur Rouge. L’House Un-American Activities Committee (HUAC) enquêta sur l’influence du Parti Communiste dans l’industrie du film et Edward Dmytryk fut l’un de ceux appelés à témoigner devant l’HUAC en 1947. Il avait brièvement été un membre du Parti Communiste en 1944 et 1945. Il fut persuadé par ses anciens associés du Parti à rejoindre neuf autres personnalités d’Hollywood qui refusèrent de témoigner en public. Les Dix d’Hollywood furent cités à comparaître pour outrage au Congrès et condamnés à des peines de prison. Edward Dmytryk fut renvoyé de la RKO.
Il prit l’avion pour l’Angleterre et fut officieusement ostracisé. En Angleterre, il fit deux films pour le producteur Nat Bronstein: un thriller L’obsédé (1949) et Donnez-nous aujourd’hui (1949), un film néo-réaliste basé sur le roman Christ in Concrete. Ce dernier film, qui fut populaire en Europe, fut diffusé aux Etats-Unis sous le titre Christ in Concrete et rapidement retiré des écrans. Quand son passeport expira, Edward Dmytryk retourna aux Etats-Unis où il fut arrêté et emprisonné.
Après plusieurs mois derrière les barreaux, Edward Dmytryk décida qu’il avait été dupé par les Communistes et qu’ils étaient responsables de son exil et de son emprisonnement pour que ceux-ci puissent attirer de la sympathie pour les Dix en tant qu’innocents persécutés. Il accepta de témoigner et de nommer des personnes qu’il affirma être membres du Parti Communiste. Il servit quatre mois et 17 jours à la prison de Millspoint Prison, Virginie Occidentale.
Le 25 avril 1951, Edward Dmytryk apparut devant l’HUAC pour la seconde fois et y répondit à toutes les questions. Il parla de sa propre appartenance au Parti en 1945 et nomma des membres du parti dont sept réalisateurs de films — Arnold Manoff, Frank Tuttle, Herbert Biberman, Jack Berry, Bernard Vorhaus, Jules Dassin et Michael Gordon, et 15 autres personnes. Il dit qu’il avait décidé de changer d’avis par le cas d’Alger Hiss, la découverte d’espions aux Etats-Unis et au Canada, et l’invasion de la Corée du Sud. Il dit que John Howard Lawson, Adrian Scott, Albert Maltz, et autres l’avaient pressé d’inclure des éléments Communistes dans ses films. Son témoignage endommagea plusieurs procès que d’autres membres des "Dix" avaient déposés.
Il raconta ses expériences de cette période dans son livre de 1996, Odd Man Out: A Memoir of the Hollywood Ten.
Le premier film d’Edward Dmytryk après le témoignage fut Mutinerie à bord (1952) des King Brothers. Le producteur Américain indépendant, Stanley Kramer, loua alors ses services pour réaliser un trio de films à petits budgets qui furent diffusés par Columbia: L’homme à l’affût (1952), Eight Iron Men (1952) et Le jongleur (1953) avec Kirk Douglas. Entre deux, il réalisa Three Lives (1953), un court métrage pour l’United Jewish Appeal. Stanley Kramer sélectionna ensuite Edward Dmytryk pour diriger Humphrey Bogart et Van Johnson dans Ouragan sur le Caine (1954), un drame naval sur la Seconde Guerre Mondiale adapté du roman d’Herman Wouk, lauréat du Prix Pulitzer, drame qui fut un succès commercial et critique à mettre au crédit de Columbia Pictures. Le film termina à la seconde place des plus grands succès commerciaux de l’année et en 1955, fut nominé pour les Oscars du Meilleur Film et du Meilleur Acteur.
Edward Dmytryk passa ensuite à la 20th Century Fox, où il dirigea Spencer Tracy et Robert Wagner dans La lance brisée (1954). Il se rendit en Angleterre pour faire Vivre un grand amour (1955) pour Columbia, puis revint à la Fox pour faire Le rendez-vous de Hong Kong (1955) avec Clark Gable, La main gauche du seigneur (1955) avec Humphrey Bogart, et La neige en deuil (1956) avec Spencer Tracy et Robert Wagner. Edward Dmytryk produisit le dernier. Il passa ensuite à la MGM, puis sous la houlette de son vieux patron de la RKO Dore Schary pour faire L’arbre de vie (1957) avec Montgomery Clift et Elizabeth Taylor. A la Fox, il fit Le bal des maudits (1958), un populaire film de guerre avec Monty Clift et Marlon Brando, puis le western, L’homme aux colts d’or (1959) (qu’il produisit), et un remake infructueux de L’ange bleu (1959).
Edward Dmytryk fit La rue chaude (1962) pour le producteur Charles Feldman. Il produisit et réalisa Miracle à Cupertino (1962). Il connut un énorme succès avec Les ambitieux (1964) tiré d’un roman d’Harold Robbins pour le producteur Joseph E. Levine. On lui donna aussi Rivalités (1964), une autre adaptation d’Harold Robbins par Joseph E. Levine. Il poursuivit avec le thriller de Gregory Peck, Mirage (1965), le western de William Holden, Alvarez Kelly (1966), un film de guerre La bataille pour Anzio (1968) et Shalako (1968), un western avec Sean Connery et Brigitte Bardot,.
Edward Dmytryk écrivit et réalisa Barbe-bleue (1972) avec Richard Burton. Il fit le peu vu He Is My Brother (1975) et La guerre des otages (1975). Son ultime film fut Not Only Strangers (1979).
Dans les années 1980, Edward Dmytryk intégra la vie académique. Il enseigna la réalisation de films à l’Université du Texas à Austin et à l’Université de Southern California. Il écrivit plusieurs livres sur l’art de la réalisation (tels On Film Editing et On Screenwriting). Il apparut aussi sur le circuit des conférences, prêchant la bonne parole dans diverses universités et théâtres tels que l’Orson Welles Cinema.
Edward Dmytryk épousa l’actrice Jean Porter le 12 mai 1948. Il décéda le 1er juillet 1999 à Encino, Californie d’une insuffisance cardiaque et rénale. Il est enterré au Forest Lawn Memorial Park à Hollywood.
Edward Dmytryk travailla comme messager à la Famous Players-Lasky (ancêtre de la Paramount Pictures) pour 6 dollars la semaine tout en étudiant au lycée d’Hollywood. Il accéda au poste de projectionniste, puis de monteur et à 31 ans devint réalisateur et citoyen Américain.
Edward Dmytryk travailla dans le département montage pour des films comme La danse de la vie (1929), Only Saps Work (1930), The Royal Family of Broadway (1930), Make Me a Star (1932), Le président fantôme (1932) et Si j’avais un million (1932). Il aida au montage de deux films de Leo McCarey: La soupe au canard (1933) et Six of a Kind (1934).
Il effectua le montage de College Rhythm (1934) puis fit celui du film de Leo McCarey, L’extravagant Mr Ruggles (1935).
Edward Dmytryk fit ses débuts de réalisateur avec The Hawk (1935), un western indépendant à petit budget. Il retourna au travail de montage à la Paramount, mais fut assigné aux films de série B :Too Many Parents (1936), Three Cheers for Love (1936), Three Married Men (1936), Easy to Take (1936), Murder Goes to College (1937), Eteignez la lune (1937), Quitte ou double (1937) avec Bing Crosby et That Navy Spirit (1937). Edward Dmytryk effectua aussi le montage de Bulldog Drummond en péril (1938) et Prison Farm (1938). Il fit son chemin vers les films de série A avec Zaza (1938), réalisé par George Cukor. Leo McCarey lui demanda de se rendre à la RKO pour monter Elle et lui(1939). Il retourna à la Paramount pour monter la comédie de Bob Hoe, Some Like It Hot (1939).
Edward Dmytryk fit un peu de réalisation non créditée sur Million Dollar Legs (1939) avec Betty Grable. Cela encouragea la Paramount à lui permettre de réaliser Television Spy (1939). Il poursuivit dans la réalisation avec Emergency Squad (1940), Golden Gloves (1940) et Mystery Sea Raider (1940) avec Carole Landis.
Edward Dmytryk passa chez Monogram Pictures pour réaliser la comédie musicale Her First Romance (1940).
Il migra ensuite à la Columbia pour diriger l’unité des films de série B : The Devil Commands (1941) avec Boris Karloff, Under Age (1941), Broadway Ahead (1941), Hot Pearls (1941), Secrets of the Lone Wolf (1941), Confessions of Boston Blackie (1941) et Counter-Espionage (1942), un film du "Lone Wolf".
Edward Dmytryk signa un contrat à la RKO, où il continua dans la réalisation de films de série B en commençant par Seven Miles from Alcatraz (1942). Cependant, il fit ensuite Les enfants d’Hitler (1943), qui devint un succès surprise qui rapporta 3 millions de dollars.
Cela ne changea pas immédiatement sa carrière ; il continua dans les films de série B tels que Le Faucon pris au piège (1943) puis passa chez Universal pour La femme gorille (1943). De retour à la RKO, il réalisa Face au soleil levant (1943), un thriller du genre Les enfants d’Hitler au sujet des Japonais. Ce fut une autre sensation au box-office et Edward Dmytryk fut enfin promu aux films de série A.
Edward Dmytryk dirigea Ginger Rogers, la plus grande star de la RKO, dans le mélodrame Tender Comrade (1943), qui fut un énorme succès. Il poursuivit avec Adieu ma belle (1944), adapté du roman de Raymond Chandler, Farewell, My Lovely par John Paxton et produit par Adrian Scott; la star était Dick Powell, dont la performance en Philip Marlowe revitalisa complètement sa carrière. Edward Dmytryk fit Retour aux Philippines (1945), un film de guerre avec John Wayne, puis il retrouva Dick Powell, John Paxton et Adrian Scott pour le populaire film, Pris au piège (1945). Il réalisa Amoureuse (1946), un drame au sujet de soldats revenant de la guerre, film qui fut un grand succès et Edward se rendit alors en Angleterre pour réaliser So Well Remembered (1947) avec John Paxton et Adrian Scott.
Edward Dmytryk, Adrian Scott et John Paxton collaborèrent ensuite sur le très populaire thriller Feux croisés (1947), pour lequel il reçut une nomination pour l’Oscar du Meilleur Réalisateur. Il fut alors installé comme le réalisateur principal de la RKO.
Après la guerre, de nombreux Américains s’alarmèrent des actions de l’Union Soviétique en Europe et de ce fait de l’activisme Communiste aux Etats-Unis. Cette période a été surnommée La Peur Rouge. L’House Un-American Activities Committee (HUAC) enquêta sur l’influence du Parti Communiste dans l’industrie du film et Edward Dmytryk fut l’un de ceux appelés à témoigner devant l’HUAC en 1947. Il avait brièvement été un membre du Parti Communiste en 1944 et 1945. Il fut persuadé par ses anciens associés du Parti à rejoindre neuf autres personnalités d’Hollywood qui refusèrent de témoigner en public. Les Dix d’Hollywood furent cités à comparaître pour outrage au Congrès et condamnés à des peines de prison. Edward Dmytryk fut renvoyé de la RKO.
Il prit l’avion pour l’Angleterre et fut officieusement ostracisé. En Angleterre, il fit deux films pour le producteur Nat Bronstein: un thriller L’obsédé (1949) et Donnez-nous aujourd’hui (1949), un film néo-réaliste basé sur le roman Christ in Concrete. Ce dernier film, qui fut populaire en Europe, fut diffusé aux Etats-Unis sous le titre Christ in Concrete et rapidement retiré des écrans. Quand son passeport expira, Edward Dmytryk retourna aux Etats-Unis où il fut arrêté et emprisonné.
Après plusieurs mois derrière les barreaux, Edward Dmytryk décida qu’il avait été dupé par les Communistes et qu’ils étaient responsables de son exil et de son emprisonnement pour que ceux-ci puissent attirer de la sympathie pour les Dix en tant qu’innocents persécutés. Il accepta de témoigner et de nommer des personnes qu’il affirma être membres du Parti Communiste. Il servit quatre mois et 17 jours à la prison de Millspoint Prison, Virginie Occidentale.
Le 25 avril 1951, Edward Dmytryk apparut devant l’HUAC pour la seconde fois et y répondit à toutes les questions. Il parla de sa propre appartenance au Parti en 1945 et nomma des membres du parti dont sept réalisateurs de films — Arnold Manoff, Frank Tuttle, Herbert Biberman, Jack Berry, Bernard Vorhaus, Jules Dassin et Michael Gordon, et 15 autres personnes. Il dit qu’il avait décidé de changer d’avis par le cas d’Alger Hiss, la découverte d’espions aux Etats-Unis et au Canada, et l’invasion de la Corée du Sud. Il dit que John Howard Lawson, Adrian Scott, Albert Maltz, et autres l’avaient pressé d’inclure des éléments Communistes dans ses films. Son témoignage endommagea plusieurs procès que d’autres membres des "Dix" avaient déposés.
Il raconta ses expériences de cette période dans son livre de 1996, Odd Man Out: A Memoir of the Hollywood Ten.
Le premier film d’Edward Dmytryk après le témoignage fut Mutinerie à bord (1952) des King Brothers. Le producteur Américain indépendant, Stanley Kramer, loua alors ses services pour réaliser un trio de films à petits budgets qui furent diffusés par Columbia: L’homme à l’affût (1952), Eight Iron Men (1952) et Le jongleur (1953) avec Kirk Douglas. Entre deux, il réalisa Three Lives (1953), un court métrage pour l’United Jewish Appeal. Stanley Kramer sélectionna ensuite Edward Dmytryk pour diriger Humphrey Bogart et Van Johnson dans Ouragan sur le Caine (1954), un drame naval sur la Seconde Guerre Mondiale adapté du roman d’Herman Wouk, lauréat du Prix Pulitzer, drame qui fut un succès commercial et critique à mettre au crédit de Columbia Pictures. Le film termina à la seconde place des plus grands succès commerciaux de l’année et en 1955, fut nominé pour les Oscars du Meilleur Film et du Meilleur Acteur.
Edward Dmytryk passa ensuite à la 20th Century Fox, où il dirigea Spencer Tracy et Robert Wagner dans La lance brisée (1954). Il se rendit en Angleterre pour faire Vivre un grand amour (1955) pour Columbia, puis revint à la Fox pour faire Le rendez-vous de Hong Kong (1955) avec Clark Gable, La main gauche du seigneur (1955) avec Humphrey Bogart, et La neige en deuil (1956) avec Spencer Tracy et Robert Wagner. Edward Dmytryk produisit le dernier. Il passa ensuite à la MGM, puis sous la houlette de son vieux patron de la RKO Dore Schary pour faire L’arbre de vie (1957) avec Montgomery Clift et Elizabeth Taylor. A la Fox, il fit Le bal des maudits (1958), un populaire film de guerre avec Monty Clift et Marlon Brando, puis le western, L’homme aux colts d’or (1959) (qu’il produisit), et un remake infructueux de L’ange bleu (1959).
Edward Dmytryk fit La rue chaude (1962) pour le producteur Charles Feldman. Il produisit et réalisa Miracle à Cupertino (1962). Il connut un énorme succès avec Les ambitieux (1964) tiré d’un roman d’Harold Robbins pour le producteur Joseph E. Levine. On lui donna aussi Rivalités (1964), une autre adaptation d’Harold Robbins par Joseph E. Levine. Il poursuivit avec le thriller de Gregory Peck, Mirage (1965), le western de William Holden, Alvarez Kelly (1966), un film de guerre La bataille pour Anzio (1968) et Shalako (1968), un western avec Sean Connery et Brigitte Bardot,.
Edward Dmytryk écrivit et réalisa Barbe-bleue (1972) avec Richard Burton. Il fit le peu vu He Is My Brother (1975) et La guerre des otages (1975). Son ultime film fut Not Only Strangers (1979).
Dans les années 1980, Edward Dmytryk intégra la vie académique. Il enseigna la réalisation de films à l’Université du Texas à Austin et à l’Université de Southern California. Il écrivit plusieurs livres sur l’art de la réalisation (tels On Film Editing et On Screenwriting). Il apparut aussi sur le circuit des conférences, prêchant la bonne parole dans diverses universités et théâtres tels que l’Orson Welles Cinema.
Edward Dmytryk épousa l’actrice Jean Porter le 12 mai 1948. Il décéda le 1er juillet 1999 à Encino, Californie d’une insuffisance cardiaque et rénale. Il est enterré au Forest Lawn Memorial Park à Hollywood.