David NIVEN (1910-1983)
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David NIVEN (1910-1983)
James David Graham Niven naquit à Belgrave Mansions, Londres, de William Edward Graham Niven (1878–1915) et son épouse, Henrietta Julia Degacher. Il fut prénommé David parce que né le 1er mars 1910, le jour de la Saint David. Il clama souvent être né à Kirriemuir, dans le Comté écossais d’Angus en 1909, mais son certificat de naissance montre que ce ne fut pas le cas.
La mère de David Niven, Henrietta, était de descendance franco-galloise. Elle était née au Pays de Galles, de l’officier de l’armée William Degacher (1841–1879) qui était marié à Julia Caroline Smith, la fille du Lieutenant Général James Webber Smith. Le grand-père maternel de David Niven, William Degacher, fut tué lors de la Bataille d’Isandlwana (1879), durant la Guerre des Zoulous. Né William Hitchcock, lui et son frère Henry avaient suivi l’exemple de leur père, Walter Henry Hitchcock, en adoptant le nom de jeune fille de leur mère, Degacher, en 1874.
Le père de David Niven, William Niven, était de descendance écossaise ; son grand-père paternel, David Graham Niven, (1811–1884) était originaire de St Martin's, un village dans le Perthshire. William servit dans la Garde Royale du Berkshire durant la Première Guerre Mondiale et fut tué durant la campagne de Gallipoli, le 21 août 1915. Il fut enterré au Green Hill Cemetery, Turquie, dans la Section Mémorielle Spéciale du lot F. 10.
La mère de David Niven, Henrietta Niven, se remaria avec Sir Thomas Comyn-Platt à Londres en 1917. Graham Lord, auteur et biographe, suggéra dans Niv: The Authorised Biography of David Niven, que Sir Thomas Comyn-Platt et Mrs Niven avait entamé une relation intime avant la mort de son mari. De ce fait, d’aucuns avancent que Sir Thomas pourrait avoir été le père biologique de David Niven. Cette supposition a des supporters parmi les enfants mêmes d’Henrietta. Hugh Massingberd, dans une rubrique critiquant le livre de Graham Lord dans The Spectator, affirma que des évidences photographiques montrant une forte ressemblance entre David Niven et Thomas Comyn-Platt "confirmeraient ces théories, bien que les photographies peuvent souvent être fallacieuses."
David Niven avait trois frères et soeurs:
• Margaret Joyce (née à Genève, Suisse, 5 janvier 1900 – 18 novembre 1981)
• Henry Degacher ("Max"; né à Buckland, Berkshire (maintenant Oxfordshire), 29 juin 1902 – mars 1953)
• Grizel Rosemary Graham (née à Belgravia, Londres, 28 novembre 1906 – 28 janvier 2007).
Les écoles privées anglaises à l’époque de la jeunesse de David Niven étaient renommées pour leur stricte et parfois brutale discipline. David Niven subit plusieurs séances de punition corporelle dues à son inclinaison pour les farces, qui finalement conduisirent à son expulsion de la Heatherdown Preparatory School à l’âge de 10 ans et ½. Cela mit fin à ses chances d’entrer à Eton College, un coup terrible pour la famille. Après avoir raté l’examen d’entrée dans la Marine à cause de ses difficultés en mathématiques, David entra à la Stowe School, une école publique récemment créée et dirigée par J. F. Roxburgh, qui était le contraire de tous les directeurs d’écoles que David avait rencontrés auparavant. Attentionné et gentil, il appelait les garçons par leur prénom, leur permettait de faire du vélo et encourageait et nourrissait leurs centres d’intérêts personnels. Niven écrivit plus tard, "Comment faisait-il, je ne le saurai jamais, mais il fit en sorte que chaque enfant de l’école sentait que ce qu’il disait ou faisait, était d’une réelle importance aux yeux du directeur." Il fut admis à l’Académie Royale Militaire de Sandhurst, d’où il sortit en 1930 avec le grade de second lieutenant dans l’Armée Britannique.
Il se comporta bien à Sandhurst, ce qui lui donna cette allure d’"officier et gentleman" qui restera son image de marque. Il demanda une affectation aux Argyll and Sutherland Highlanders ou aux Black Watch (Royal Highland Regiment), et pour blaguer demanda en troisième voeu, "tout que ce soit en dehors de la Highland Light Infantry" (parce que la HLI portait des pantalons écossais plutôt que des kilts). Il fut affecté à la HLI. Il y servit pendant deux ans à Malte puis pour quelques mois à Douvres. A Malte, il devint l’ami de Roy Urquhart, le futur commandant de la Première Division Aéroportée Britannique.
David Niven se fatigua rapidement de l’armée en temps de paix. Bien que promu lieutenant le 1er janvier 1933, il se rendit compte qu’il n’y avait plus d’opportunités d’avancement. Il prit sa décision définitive de démissionner après une longue conférence sur les mitrailleuses, qui interférait avec ses plans d’un diner avec une jeune fille particulièrement attractive. A la fin de la conférence, l’animateur (le major général) demanda s’il y avait des questions. Montrant son esprit rebelle de ses jeunes années, David demanda, "Pourriez-vous me donner l’heure, Monsieur? J’ai un train à prendre."
Après avoir été placé aux arrêts pour son acte d’insubordination, David Niven termina une bouteille de whisky avec l’officier qui le gardait : Rhoddy Rose (plus tard le Colonel R.L.C. Rose, Distinguished Service Order, Military Cross). Avec l’aide de Rose, David Niven fut autorisé à s’échapper par la fenêtre du premier étage. Il prit alors le chemin de l’Amérique. En traversant l’Atlantique, David Niven démissionna par télégramme le 6 septembre 1933. Puis il déménagea à New York City, où il commença une carrière fructueuse dans la vente de whisky, avant de faire un détour dans la promotion du rodéo à Atlantic City. Après des passages aux Bermudes et à Cuba, il arriva à Hollywood en 1934.
Quand David se présenta à Central Casting, il apprit qu’il avait besoin d’un permis de travail pour résider et bosser aux Etats-Unis. Cela signifia que David devait quitter les Etats-Unis, aussi il se rendit au Mexique, où il travailla comme "armurier", nettoyant et polissant les fusils des chasseurs américains en visite. Il reçut son visa de résident étranger du Consulat Américain quand son certificat de naissance arriva de Grande-Bretagne. Il retourna aux Etats-Unis et fut accepté par le Central Casting comme "Type Anglo-Saxon No. 2,008."
Parmi les films dans lesquels on peut l’apercevoir figurent Ville sans loi (1935) et Les révoltés du Bounty (1935). Il eut un petit rôle dans Une plume à son chapeau (1935) pour Columbia et de retour à la Metro-Goldwyn-Mayer pour un petit rôle, crédité sous le nom de David Nivens dans Rose Marie (1936).
Le rôle de David Niven dans Les révoltés du Bounty attira l’attention du producteur indépendant Samuel Goldwyn, qui le prit sous contrat et lança sa carrière.
Pour Samuel Goldwyn, David Niven eut un petit rôle dans Splendor (1935). Il fut prêté à la MGM pour un petit rôle dans Rose-Marie (1936) puis pour un rôle plus important dans Palm Springs (1936) pour Paramount.
Son premier rôle digne de ce nom pour Samuel Goldwyn survint dans Dodsworth (1936), film dans lequel il incarnait un homme qui flirte avec Ruth Chatterton. Il fut prêté à la 20th Century Fox pour interpréter Bertie Wooster dans Les aventures de Jeeves, valet de chambre (1936), puis eut le bon rôle d’un soldat dans La charge de la brigade légère (1936) pour Warners, un film d’aventures Impériales avec son ex colocataire, Errol Flynn.
David Niven fut crédité en quatrième position dans L’ennemie bien-aimée (1936) pour Samuel Goldwyn, y assistant Merle Oberon avec qui il devint romantiquement impliqué. Universal l’utilisa dans On a volé cent mille dollars (1937) puis il eut un autre bon rôle dans Le prisonnier de Zenda de David O. Selznick (1937).
La Fox lui donna le rôle principal dans un film de série B, Dîner au Ritz (1938) et il eut un second rôle dans La huitième femme de Barbe-Bleue (1938) réalisé par Ernst Lubitsch pour Paramount. Il fut l’un des quatre héros dans le film de John Ford, Four Men and a Prayer (1938) pour la Fox. Il demeura dans ce studio pour incarner un faux amoureux dans Trois souris aveugles (1938).
David Niven rejoignit ce qui devint connu sous l’appellation de Hollywood Raj, un groupe d’acteurs britanniques à Hollywood qui comprenait Rex Harrison, Boris Karloff, Stan Laurel, Basil Rathbone, Ronald Colman, Leslie Howard et C. Aubrey Smith. Selon son autobiographie, Errol Flynn et lui étaient de proches amis et louaient la maison de Rosalind Russell au 601 North Linden Drive.
David Niven eut ensuite accès aux films de série "A" avec le remake de la Warners de La patrouille de l’aube (1938) ; il fut crédité après Errol Flynn et Basil Rathbone mais c’était un rôle principal et le film fut un succès commercial. David Niven fut réticent à accepter un rôle secondaire dans Les Hauts de Hurlevent (1939) pour Samuel Goldwyn, mais céda finalement et le film fut un grand succès.
RKO l’emprunta pour le rôle masculin principal face à Ginger Rogers dans la comédie romantique, Mademoiselle et son bébé (1939), qui fut un énorme succès. Goldwyn l’utilisa pour être le partenaire de Gary Cooper dans le film d’aventures La glorieuse aventure (1939), et Walter Wanger le casta face à Loretta Young dans Divorcé malgré lui (1939). Samuel Goldwyn lui donna finalement un rôle principal, le rôle-titre du gentleman éponyme dans Raffles, gentleman cambrioleur (1939).
Le lendemain de la déclaration de guerre de la Grande-Bretagne à l’Allemagne en 1939, David Niven retourna chez lui et rejoignit l’armée britannique. Il fut le seul parmi les stars britanniques d’Hollywood à agir ainsi; l’Ambassade Britannique conseilla à la plupart des acteurs de rester.
David Niven fut réintégré comme lieutenant dans.la Brigade des Fusiliers Britanniques (Prince Consort's Own) le 25 février 1940, et fut affecté au bataillon d’entraînement motorisé. Cependant, il voulait quelque chose de plus excitant, et fut transféré dans les Commandos. Il fut affecté à une base d’entraînement à Inverailort House dans les Highlands Occidentales. David Niven se crédita plus tard d’avoir introduit le futur Major General Sir Robert E. Laycock dans les Commandos. Niven commanda l’Escadron "A" du Régiment de Liaison GHQ, mieux connu sous le nom de "Phantom".
David Niven travailla aussi avec l’Unité du Film et de la Photographie de l’Armée. Son travail comprit un petit rôle dans l’opération de désinformation qui utilisa l’acteur mineur M. E. Clifton James pour personnifier le Général Sir Bernard Montgomery. Durant son travail avec l’AFPU, Peter Ustinov, un des scénaristes, dut se faire passer pour l’ordonnance de David Niven. Ce dernier expliqua dans son autobiographie qu’il n’y avait aucune possibilité militaire pour que lui, un lieutenant-colonel, et Ustinov, qui était seulement un seconde classe, puissent se retrouver associés, en dehors d’un officier et son subordonné, d’où leur étrange "numéro". Peter Ustinov apparut plus tard avec David Niven dans Mort sur le Nil (1978).
David joua dans deux films de guerre, non formellement reliés avec l’AFPU, mais tous deux faits dans la ferme intention d’aider l’effort de guerre, spécialement aux Etats-Unis. Ces films étaient Spitfire (1942), réalisé par Leslie Howard et L’héroïque parade (1944), réalisé par Carol Reed. Peter Ustinov interpréta aussi un rôle secondaire important en tant qu’un Français dans L’héroïque parade.
David Niven prit part à l’invasion alliée de la Normandie en juin 1944, bien qu’il fut envoyé en France quelques jours après le Débarquement. Il servit dans "Phantom," une unité de reconnaissance et de signalisation qui localisait et rapportait les positions ennemies et gardait les commandements arrière informés des changements de lignes de front. David Niven fut posté à un moment à Chilham dans le Kent. Il resta muet sur la guerre, malgré l’intérêt du public pour l’investissement des célébrités dans les combats et sa réputation de conteur. Il dit un jour :
‘’Je vous dirai, cependant, juste une chose au sujet de la guerre, ma première et dernière histoire. Quelques amis américains me demandèrent de chercher la tombe de leur fils près de Bastogne. Je l’ai trouvée à l’endroit qu’ils m’avaient indiqué mais il était parmi 27 000 autres et je me suis dit qu’ici, Niven, se trouvaient 27 000 raisons de fermer ta gueule après la guerre’’
David Niven avait un mépris particulier pour ces chroniqueurs couvrant la guerre qui tapaient de la prose auto-gratifiante et excessivement fleurie au sujet de leurs maigres expériences en temps de guerre. Niven affirma, "Qui que ce soit qui dit qu’une balle siffle au-dessus d’une tête, vrombit en passant, vole, tinte, ou hurle en passant, n’en a jamais entendue une—elles font crack!" Il donna quelques détails sur son expérience guerrière dans son autobiographie, The Moon's a Balloon: ses conversations privées avec Winston Churchill, le bombardement de Londres, et ce que fut l’entrée en Allemagne des forces d’occupation. David Niven rencontra Winston Churchill pour la première fois lors d’un dîner en février 1940. Churchill le cibla parmi la foule et affirma, "Jeune homme, vous avez bien fait d’abandonner le cinéma pour combattre pour votre pays. Remarquez bien, si vous n’aviez pas fait ainsi –ça aurait été méprisable."
Quelques histoires ont fait surface. Au sujet de mener ses hommes au combat, David Niven calmait leur nervosité en leur disant, "Regardez, vous les gars, n’avaient qu’à faire cela qu’une fois. Mais moi, je vais devoir tout refaire à Hollywood avec Errol Flynn!" Questionné par des sentinelles américaines suspicieuses durant la Bataille des Ardennes qui avait gagné le World Series en 1943, il répondit, "N’en ai pas la moindre idée, mais j’ai été la partenaire de Ginger Rogers dans Mademoiselle et son bébé!"
David Niven termina la guerre avec le grade de lieutenant-colonel. A son retour à Hollywood, il reçut la Légion du Mérite, une décoration militaire. Remise par Eisenhower en personne, elle honora le travail de David Niven pour mettre en place le Programme de la BBC destiné aux Forces du Corps Expéditionnaire Allié, une station radio de divertissement et d’informations pour les Forces Alliées. Dans le cadre de ce projet, David Niven travailla étroitement avec la BBC et quelquefois avec le Major Glenn Miller et le Miller's Army Air Force Band.
David Niven reprit sa carrière alors qu’il était encore en Angleterre, assumant le rôle principal dans Une question de vie ou de mort (1946), du duo Powell et Pressburger. Le film fut acclamé par la critique, populaire en Angleterre et le lauréat du premier Royal Film Performance.
David Niven retourna à Hollywood et rencontra la tragédie quand sa première épouse décéda après une chute dans les escaliers lors d’une soirée. Samuel Goldwyn loua ses services pour incarner Aaron Burr dans Magnificent Doll (1946) face à Ginger Rogers, puis ce fut la Paramount pour The Perfect Marriage (1946) avec Loretta Young et Enterprise Productions pour L’orchidée blanche (1947).
Pour Goldwyn il fut le partenaire de Cary Grant et Loretta Young dans Honni soit qui mal y pense (1947). Il retourna en Angleterre quand Goldwyn le prêta à Alexander Korda pour interpréter le rôle-titre dans La grande révolte (1948), un échec notoire.
De retour à Hollywood, David Niven apparut dans Vous qui avez vingt ans de Goldwyn (1948). Pour Warner Bros il fut dans une comédie L’extravagant Mr. Phillips (1948) puis il apparut face à Shirley Temple dans la comédie L’amour a toujours raison (1949). Aucun de ces films ne connut le succès au box-office et la carrière de David battait de l’aile.
Il retourna en Grande-Bretagne pour incarner le rôle-titre dans Le chevalier de Londres (1950) de Powell et Pressburger, film qui devait être financé par Korda et Goldwyn. Goldwyn se retira et le film n’apparut pas aux Etats-Unis avant trois ans. Niven eut une longue et complexe relation avec Samuel Goldwyn, qui lui donna sa première chance, mais la querelle par rapport au Chevalier de Londres et les exigences financières de Niven conduisirent à une longue séparation entre les deux hommes dans les années 1950.
Niven eut des difficultés pendant quelque temps pour récupérer sa position antérieure. Il fut le partenaire de Mario Lanza dans la comédie musicale de la MGM, Le chant de la Louisiane (1950). Il se rendit ensuite en Angleterre et apparut dans une comédie musicale avec Vera-Ellen, L’amour mène la danse (1951); le film fut peu vu aux Etats-Unis et fut un grand succès en Grande-Bretagne.
Il eut un second rôle dans le film de la MGM, Trois troupiers (1951), film similaire à ceux du début de sa carrière. Il eut un rôle bien plus intéressant dans le film de guerre britannique, Appointment with Venus (1952) qui fut populaire en Angleterre. The Lady Says No (1952) fut une comédie américaine pauvrement reçue.
David Niven décida de s’essayer à Broadway, apparaissant avec Gloria Swanson dans Nina (1951–52). La pièce ne connut que 45 représentations mais elle fut vue par Otto Preminger qui décida d’adapter la version cinématographique avec David Niven, à savoir La lune était bleue (1953). En préparation, Otto Preminger, qui avait dirigé la pièce à New York, insista pour que Niven apparaisse sur les planches durant la tournée sur la Côte Ouest. La lune était bleue, une comédie sexuelle, devint notoire quand elle fut diffusée sans un Cachet d’Approbation de la Production ; ce fut un grand succès et David Niven remporta un Golden Globe Award pour ce rôle.
David Niven devint aussi lourdement impliqué à la télévison américaine comme partenaire de Four Star Television, une compagnie qu’il établit avec Dick Powell et Charles Boyer. Elle finit par produire un nombre important de programmes dans lesquels David apparut.
Les films suivants de David furent tournés en Angleterre : La loterie de l’amour (1954), une comédie ; Carrington V.C. (1954), un drame qui lui apporta une nomination au BAFTA du Meilleur Acteur; Héritage et vieux fantômes (1954), une comédie avec Yvonne de Carlo qui fut extrêmement populaire en Grande-Bretagne.
A Hollywood il eut un rôle ingrat de méchant dans un film de cape et d’épée de la MGM, Le voleur du roi (1955). Il eut un rôle meilleur dans The Birds and the Bees (1956), y incarnant un escroc et dans le film britannique The Silken Affair (1956).
La fortune professionnelle de David Niven fut entièrement restaurée quand il fut casté dans le rôle de Phileas Fogg dans Le tour du monde en 80 jours (1956), un énorme succès au box-office.
Il poursuivit avec Oh, Men! Oh, Women! (1957); La petite hutte (1957), de l’auteur de La lune était bleue et un succès au box-office; Mon homme Godfrey (1957), une comédie déjantée; et Bonjour Tristesse (1958), pour Preminger.
David Niven travailla à la télévision. Il apparut plusieurs fois dans divers courts programmes dramatiques, et fut une des "quatre stars" de la série anthologique Four Star Playhouse, y apparaissant dans 33 épisodes. L’émission était produite par Four Star Television, qui était la copropriété de David Niven, Ida Lupino, Dick Powell et Charles Boyer. La série prit fin en 1955, mais Four Star TV devint une compagnie de production télévisuelle fructueuse.
David Niven est la seule personne à avoir remporté un Oscar à la cérémonie qu’il animait.Il remporta l’Oscar du Meilleur Acteur en 1958 pour son rôle du Major Pollock dans Tables séparées, sa seule nomination pour un Oscar. N’apparaissant à l’écran que 23 minutes dans le film, ce fut la plus brève performance à avoir jamais remporté l’Oscar du Meilleur Acteur jusqu’à Anthony Hopkins pour son apparition en 1991dans le film Le silence des agneaux, qui dépasse légèrement les 16 minutes. Il fut aussi le co-animateur de la 30ème, 31ème et 46ème cérémonie des Oscars. Après sa victoire aux Oscars, Samuel Goldwyn l’invita à le rejoindre chez lui. Dans le salon de Samuel Goldwyn, David Niven remarqua une photo de lui en uniforme qu’il avait envoyée à Goldwyn de Grande-Bretagne, durant la seconde guerre mondiale. A l’époque de leurs bonnes relations, David avait observé cette même photo posée sur le piano de Goldwyn. Maintenant des années plus tard, la photo était encore exactement au même endroit. Alors qu’il regardait la photo, Frances, l’épouse de Goldwyn dit, "Sam ne l’a jamais enlevée."
Avec un Oscar à son crédit, la carrière de Niven continua de prospérer. En 1959, il devint l’animateur de sa propre série dramatique, The David Niven Show, qui connut 13 épisodes durant cet été.
Il assuma le rôle principal dans quelques comédies: Une fille très avertie (1959) avec Shirley MacLaine; Joyeux anniversaire (1959) avec Mitzi Gaynor; et Ne mangez pas les marguerites (1960) avec Doris Day, un grand succès.
Plus populaire encore fut le film d’action, Les canons de Navarone (1961). Cela sembla le conduire à d’autres films de guerre ou d’action : L’arsenal de la peur (1962); Le meilleur ennemi (1962); Sept heures avant la frontière (1962); Les 55 jours de Pékin (1963) avec Charlton Heston.
David Niven fit son retour à la comédie avec La panthère rose (1963), un autre grand succès au box-office. Moins populaire fut la comédie Les séducteurs (1964) avec Marlon Brando.
En 1964, lui et Charles Boyer apparurent dans la série de Four Star, The Rogues. David Niven incarnait Alexander 'Alec' Fleming, un membre d’une famille d’escrocs qui maintenant poursuivait les méchants dans l’intérêt de la justice. Ce fut son seul rôle récurrent à la télévision. The Rogues ne connut qu’une saison, mais remporta un Golden Globe award.
En 1965, il fit deux films pour la MGM: Lady L, comme partenaire de Paul Newman et Sophia Loren, et Passeport pour l’oubli dans le rôle d’un docteur devenu agent secret – la MGM espéra qu’une série en découlerait mais cela n’arriva pas. Après un film d’horreur, Le mystère des 13 (1966), David Niven apparut dans le film de James Bond 007, Casino Royale (1967). David Niven avait été le premier choix de Ian Fleming, le créateur de James Bond, pour incarner son héros dans Dr. No. Le coproducteur de Casino Royale, Charles K. Feldman, dit plus tard que Fleming avait écrit le livre avec Niven dans son esprit, et avait donc envoyé une copie à David Niven. Niven fut le seul acteur de James Bond mentionné nommément dans le texte d’un roman de Ian Fleming. Dans le chapitre 14 de You Only Live Twice, le plongeur de perles Kissy Suzuki fait référence à Niven comme "le seul homme qu’elle aimait à Hollywood", et la seule personne qui "l’y traita honorablement".
David Niven fit quelques comédies populaires, Prudence et la Pillule (1968) et Les années fantastiques (1968). Moins vu fut The Extraordinary Seaman (1969). Le cerveau (1969), une comédie française avec Bourvil et Jean Paul Belmondo fut le film le plus populaire au box-office français en 1969 mais il ne fut pas beaucoup diffusé dans les pays anglophones.
Il fit un film de guerre, Avant que vienne l’hiver 1969) puis retourna à la comédie avec Le plaisir des dames (1971).
David Niven fut actif tout au long de la dernière décennie de sa vie : Roi, dame, valet (1972); Les temps sont durs pour Dracula (1974); Le tigre de papier (1975); La folle escapade (1976), une comédie Disney ; Un cadavre au dessert (1976), un. film réunissant plusieurs stars dans une comédie populaire; La course au trésor (1977), de nouveau pour Disney; Mort sur le Nil (1978), un autre succès multi stars ; Le casse de Berkeley Square (1979); Bons baisers d’Athènes (1979), produit par son fils ; Le lion sort ses griffes (1980), avec Burt Reynolds; et Le commando de sa majesté (1980), un film de guerre.
En 1974, alors que David Niven co animait la 46ème cérémonie des Oscars, un homme nu apparut derrière lui, "passant comme un éclair" à travers la scène. David Niven répondit "N’est-ce pas fascinant de penser que probablement le seul rire que cet homme déclenchera jamais dans sa vie c’est en se déshabillant et en montrant ses insuffisances?"
La même année, il anima David Niven's World pour London Weekend Television, qui médiatisait les aventuriers contemporains tels que les delta planeurs, les motocyclistes et les alpinistes : l’émission connut 21 épisodes. En 1975, il narra The Remarkable Rocket, un court film d’animation basé sur une histoire d’Oscar Wilde.
Il endossa son dernier rôle potable dans Ménage à trois (1983). En juillet 1982, Blake Edwards utilisa David Niven pour des apparitions en caméo dans deux derniers films de "Panthère Rose" (A la recherche de la Panthère Rose et L’héritier de la Panthère Rose), y reprenant son rôle de Sir Charles Lytton. A cette époque, Niven avait de sérieux problèmes de santé. Quand les séquences brutes furent visionnées, sa voix était inaudible, et ses lignes durent être doublées par Rich Little. David Niven apprit la chose par un article de presse. Ce fut sa dernière apparition sur un écran.
David Niven écrivit quatre livres. Le premier, Round the Rugged Rocks (publié simultanément aux Etats-Unis sous le titre Once Over Lightly), était un roman qui sortit en 1951 et fut presque immédiatement oublié. L’intrigue était purement autobiographique (même si elle n’était pas reconnue comme telle au moment de la publication), impliquant un jeune soldat, John Hamilton, qui quitte l’armée britannique, devient un vendeur d’alcools à New York, est impliqué dans les courses de chevaux, se rend à Hollywood, devient homme de pont sur un bateau et finalement termine comme acteur populaire.
En 1971, il publia son autobiographie, The Moon's a Balloon, qui fut bien perçue, avec plus de 5 millions d’exemplaires vendus. Il poursuivit avec Bring On the Empty Horses en 1975, une somme de souvenirs de l’Age d’Or d’Hollywood des années 1930 et 1940. Il apparait maintenant que David Niven rapporta de nombreux incidents d’une perspective personnelle mais qui survinrent en fait à d’autres personnes que lui, notamment Cary Grant, incidents qu’il emprunta et magnifia.
Le penchant de David Niven pour l’exagération et le travestissement de la vérité est particulièrement clairement démontré quand on compare ses descriptions écrites de ses premières apparitions dans le cinéma (notamment dans Ville sans loi et Une plume à son chapeau) et son discours d’acceptation de l’Oscar, avec l’évidence réellement filmée. Dans les trois exemples, la réalité est significativement différente des rapports embellis de David Niven comme présentés dans The Moon's a Balloon.
En 1981 David Niven publia un second roman bien plus populaire, Go Slowly, Come Back Quickly, dont l’action se situait durant et après la Seconde Guerre Mondiale, et qui traitait de ses expériences durant la guerre et à Hollywood. Il travaillait sur un troisième roman au moment de sa mort.
Alors qu’il était en permission en 1940, David Niven rencontra Primula "Primmie" Susan Rollo (18 février 1918 – 21 mai 1946), la fille de l’avocat londonien William H.C. Rollo. Après une romance éclair, ils se marièrent le 16 septembre. Un fils, David, Jr., naquit en décembre 1942 et un second fils, James Graham Niven, le 6 novembre 1945. Primmie décéda à 28 ans, six semaines seulement après que la famille ait déménagé aux Etats-Unis. Elle se fractura le crane dans une chute accidentelle survenue au domicile de Beverly Hills, Californie de Tyrone Power, alors qu’elle jouait à cache-cache. Elle franchit une porte pensant que c’était celle d’une penderie, mais à la place, celle-ci débouchait sur un escalier de pierre menant aux fondations.
Début 1948, David Niven rencontra Hjördis Paulina Tersmeden (née Genberg, 1919–1997), un mannequin de mode suédois divorcé et ils se marièrent le 14 janvier de l’année. Il raconta leur rencontre :
‘’Je n’avais jamais rien vu d’aussi beau de ma vie—grande, mince, brune, petit nez retroussé, jolie bouche et les plus grands yeux gris que je n’avais jamais vus. Cela arriva réellement de la pire manière quand celle-ci est écrite par les plus mauvaises romancières... j’ai ouvert des yeux exorbités. J’ai eu des difficultés à avaler et les jambes en coton.’’
A New York, David et Hjördis étaient voisins avec Audrey Hepburn, qui fit ses débuts sur Broadway cette année-là. En 1960, alors qu’il tournait Ne mangez pas les marguerites avec Doris Day, Niven et Hjördis se séparèrent pendant quelques semaines mais se réconcilièrent plus tard, bien que leur alcoolisme, les fréquents adultères de David et le mauvais caractère de Hjördis rendaient leur mariage plutôt misérable. Ils eurent toutefois deux enfants adoptés, Kristina et Fiona.
Pour des raisons financières, David Niven déménagea en 1960, à Château-d'Œx, près de Gstaad en Suisse, et il se rapprocha ainsi d’amis proches dont Deborah Kerr, Peter Ustinov et Noël Coward. Le statut d’exilé fiscal de David Niven Suisse est semblerait-il, une des raisons pour laquelle il ne reçut jamais un honneur britannique. Il partagea son temps durant les années 1960 et 1970 entre Château-d'Œx et Cap Ferrat sur la Côte d'Azur.
Une biographie de 2009 de David Niven contient des assertions, basées sur des informations reçues de sa veuve et d’un bon ami de David, affirmant qu’il avait eu une aventure avec la Princesse Margaret, de 20 ans sa cadette.
En 1980, Niven commença à ressentir de la fatigue, une faiblesse musculaire et un gazouillis dans la voix. Ses interviews de 1981 dans les talk-shows de Michael Parkinson et Merv Griffin alarmèrent la famille et les amis; les spectateurs se demandèrent si Niven avait bu ou s’il souffrait d’une attaque cardiaque. Il rejeta sa voix quelque peu indistincte sur le tournage du film qu’il venait de faire, Ménage à trois. Plus tard dans l’année, on lui diagnostiqua une sclérose latérale amyotrophique. Son ultime apparition à Hollywood eut lieu en 1981 dans l’hommage de l’American Film Institute à Fred Astaire.
En février 1983, sous une fausse identité censée éviter toute publicité, David Niven fut hospitalisé pendant 10 jours, apparemment pour des problèmes digestifs. Par la suite, il retourna dans son chalet de Château-d'Œx. Sa condition continua à décliner, mais il refusa de retourner à l’hôpital, et sa famille entérina sa décision. Il décéda dans son chalet le 29 juillet 1983 à 73 ans. Son corps fut enterré dans le cimetière de Château-d'Œx, Suisse.
Une cérémonie funèbre fut organisée à St Martin-in-the-Fields, Londres, le 27 octobre 1983. Parmi les 1200 participants figurèrent le Prince Michael of Kent, Margaret, la. Duchesse d’Argyll, Sir John Mills, Sir Richard Attenborough, Trevor Howard, David Frost, Joanna Lumley, Douglas Fairbanks, Jr. et Lord Laurence Olivier.
Sa contribution au western fut la suivante :
Ville sans loi de Howard Hawks (1935), le marin écossais jeté du saloon
Zane Grey Theater, trois épisodes :
- Allen Raikes dans « Village of Fear » (1957)
- Milo Brant dans « The Accuser » (1958)
- Un caméo dans « Checkmate » (1959)
La mère de David Niven, Henrietta, était de descendance franco-galloise. Elle était née au Pays de Galles, de l’officier de l’armée William Degacher (1841–1879) qui était marié à Julia Caroline Smith, la fille du Lieutenant Général James Webber Smith. Le grand-père maternel de David Niven, William Degacher, fut tué lors de la Bataille d’Isandlwana (1879), durant la Guerre des Zoulous. Né William Hitchcock, lui et son frère Henry avaient suivi l’exemple de leur père, Walter Henry Hitchcock, en adoptant le nom de jeune fille de leur mère, Degacher, en 1874.
Le père de David Niven, William Niven, était de descendance écossaise ; son grand-père paternel, David Graham Niven, (1811–1884) était originaire de St Martin's, un village dans le Perthshire. William servit dans la Garde Royale du Berkshire durant la Première Guerre Mondiale et fut tué durant la campagne de Gallipoli, le 21 août 1915. Il fut enterré au Green Hill Cemetery, Turquie, dans la Section Mémorielle Spéciale du lot F. 10.
La mère de David Niven, Henrietta Niven, se remaria avec Sir Thomas Comyn-Platt à Londres en 1917. Graham Lord, auteur et biographe, suggéra dans Niv: The Authorised Biography of David Niven, que Sir Thomas Comyn-Platt et Mrs Niven avait entamé une relation intime avant la mort de son mari. De ce fait, d’aucuns avancent que Sir Thomas pourrait avoir été le père biologique de David Niven. Cette supposition a des supporters parmi les enfants mêmes d’Henrietta. Hugh Massingberd, dans une rubrique critiquant le livre de Graham Lord dans The Spectator, affirma que des évidences photographiques montrant une forte ressemblance entre David Niven et Thomas Comyn-Platt "confirmeraient ces théories, bien que les photographies peuvent souvent être fallacieuses."
David Niven avait trois frères et soeurs:
• Margaret Joyce (née à Genève, Suisse, 5 janvier 1900 – 18 novembre 1981)
• Henry Degacher ("Max"; né à Buckland, Berkshire (maintenant Oxfordshire), 29 juin 1902 – mars 1953)
• Grizel Rosemary Graham (née à Belgravia, Londres, 28 novembre 1906 – 28 janvier 2007).
Les écoles privées anglaises à l’époque de la jeunesse de David Niven étaient renommées pour leur stricte et parfois brutale discipline. David Niven subit plusieurs séances de punition corporelle dues à son inclinaison pour les farces, qui finalement conduisirent à son expulsion de la Heatherdown Preparatory School à l’âge de 10 ans et ½. Cela mit fin à ses chances d’entrer à Eton College, un coup terrible pour la famille. Après avoir raté l’examen d’entrée dans la Marine à cause de ses difficultés en mathématiques, David entra à la Stowe School, une école publique récemment créée et dirigée par J. F. Roxburgh, qui était le contraire de tous les directeurs d’écoles que David avait rencontrés auparavant. Attentionné et gentil, il appelait les garçons par leur prénom, leur permettait de faire du vélo et encourageait et nourrissait leurs centres d’intérêts personnels. Niven écrivit plus tard, "Comment faisait-il, je ne le saurai jamais, mais il fit en sorte que chaque enfant de l’école sentait que ce qu’il disait ou faisait, était d’une réelle importance aux yeux du directeur." Il fut admis à l’Académie Royale Militaire de Sandhurst, d’où il sortit en 1930 avec le grade de second lieutenant dans l’Armée Britannique.
Il se comporta bien à Sandhurst, ce qui lui donna cette allure d’"officier et gentleman" qui restera son image de marque. Il demanda une affectation aux Argyll and Sutherland Highlanders ou aux Black Watch (Royal Highland Regiment), et pour blaguer demanda en troisième voeu, "tout que ce soit en dehors de la Highland Light Infantry" (parce que la HLI portait des pantalons écossais plutôt que des kilts). Il fut affecté à la HLI. Il y servit pendant deux ans à Malte puis pour quelques mois à Douvres. A Malte, il devint l’ami de Roy Urquhart, le futur commandant de la Première Division Aéroportée Britannique.
David Niven se fatigua rapidement de l’armée en temps de paix. Bien que promu lieutenant le 1er janvier 1933, il se rendit compte qu’il n’y avait plus d’opportunités d’avancement. Il prit sa décision définitive de démissionner après une longue conférence sur les mitrailleuses, qui interférait avec ses plans d’un diner avec une jeune fille particulièrement attractive. A la fin de la conférence, l’animateur (le major général) demanda s’il y avait des questions. Montrant son esprit rebelle de ses jeunes années, David demanda, "Pourriez-vous me donner l’heure, Monsieur? J’ai un train à prendre."
Après avoir été placé aux arrêts pour son acte d’insubordination, David Niven termina une bouteille de whisky avec l’officier qui le gardait : Rhoddy Rose (plus tard le Colonel R.L.C. Rose, Distinguished Service Order, Military Cross). Avec l’aide de Rose, David Niven fut autorisé à s’échapper par la fenêtre du premier étage. Il prit alors le chemin de l’Amérique. En traversant l’Atlantique, David Niven démissionna par télégramme le 6 septembre 1933. Puis il déménagea à New York City, où il commença une carrière fructueuse dans la vente de whisky, avant de faire un détour dans la promotion du rodéo à Atlantic City. Après des passages aux Bermudes et à Cuba, il arriva à Hollywood en 1934.
Quand David se présenta à Central Casting, il apprit qu’il avait besoin d’un permis de travail pour résider et bosser aux Etats-Unis. Cela signifia que David devait quitter les Etats-Unis, aussi il se rendit au Mexique, où il travailla comme "armurier", nettoyant et polissant les fusils des chasseurs américains en visite. Il reçut son visa de résident étranger du Consulat Américain quand son certificat de naissance arriva de Grande-Bretagne. Il retourna aux Etats-Unis et fut accepté par le Central Casting comme "Type Anglo-Saxon No. 2,008."
Parmi les films dans lesquels on peut l’apercevoir figurent Ville sans loi (1935) et Les révoltés du Bounty (1935). Il eut un petit rôle dans Une plume à son chapeau (1935) pour Columbia et de retour à la Metro-Goldwyn-Mayer pour un petit rôle, crédité sous le nom de David Nivens dans Rose Marie (1936).
Le rôle de David Niven dans Les révoltés du Bounty attira l’attention du producteur indépendant Samuel Goldwyn, qui le prit sous contrat et lança sa carrière.
Pour Samuel Goldwyn, David Niven eut un petit rôle dans Splendor (1935). Il fut prêté à la MGM pour un petit rôle dans Rose-Marie (1936) puis pour un rôle plus important dans Palm Springs (1936) pour Paramount.
Son premier rôle digne de ce nom pour Samuel Goldwyn survint dans Dodsworth (1936), film dans lequel il incarnait un homme qui flirte avec Ruth Chatterton. Il fut prêté à la 20th Century Fox pour interpréter Bertie Wooster dans Les aventures de Jeeves, valet de chambre (1936), puis eut le bon rôle d’un soldat dans La charge de la brigade légère (1936) pour Warners, un film d’aventures Impériales avec son ex colocataire, Errol Flynn.
David Niven fut crédité en quatrième position dans L’ennemie bien-aimée (1936) pour Samuel Goldwyn, y assistant Merle Oberon avec qui il devint romantiquement impliqué. Universal l’utilisa dans On a volé cent mille dollars (1937) puis il eut un autre bon rôle dans Le prisonnier de Zenda de David O. Selznick (1937).
La Fox lui donna le rôle principal dans un film de série B, Dîner au Ritz (1938) et il eut un second rôle dans La huitième femme de Barbe-Bleue (1938) réalisé par Ernst Lubitsch pour Paramount. Il fut l’un des quatre héros dans le film de John Ford, Four Men and a Prayer (1938) pour la Fox. Il demeura dans ce studio pour incarner un faux amoureux dans Trois souris aveugles (1938).
David Niven rejoignit ce qui devint connu sous l’appellation de Hollywood Raj, un groupe d’acteurs britanniques à Hollywood qui comprenait Rex Harrison, Boris Karloff, Stan Laurel, Basil Rathbone, Ronald Colman, Leslie Howard et C. Aubrey Smith. Selon son autobiographie, Errol Flynn et lui étaient de proches amis et louaient la maison de Rosalind Russell au 601 North Linden Drive.
David Niven eut ensuite accès aux films de série "A" avec le remake de la Warners de La patrouille de l’aube (1938) ; il fut crédité après Errol Flynn et Basil Rathbone mais c’était un rôle principal et le film fut un succès commercial. David Niven fut réticent à accepter un rôle secondaire dans Les Hauts de Hurlevent (1939) pour Samuel Goldwyn, mais céda finalement et le film fut un grand succès.
RKO l’emprunta pour le rôle masculin principal face à Ginger Rogers dans la comédie romantique, Mademoiselle et son bébé (1939), qui fut un énorme succès. Goldwyn l’utilisa pour être le partenaire de Gary Cooper dans le film d’aventures La glorieuse aventure (1939), et Walter Wanger le casta face à Loretta Young dans Divorcé malgré lui (1939). Samuel Goldwyn lui donna finalement un rôle principal, le rôle-titre du gentleman éponyme dans Raffles, gentleman cambrioleur (1939).
Le lendemain de la déclaration de guerre de la Grande-Bretagne à l’Allemagne en 1939, David Niven retourna chez lui et rejoignit l’armée britannique. Il fut le seul parmi les stars britanniques d’Hollywood à agir ainsi; l’Ambassade Britannique conseilla à la plupart des acteurs de rester.
David Niven fut réintégré comme lieutenant dans.la Brigade des Fusiliers Britanniques (Prince Consort's Own) le 25 février 1940, et fut affecté au bataillon d’entraînement motorisé. Cependant, il voulait quelque chose de plus excitant, et fut transféré dans les Commandos. Il fut affecté à une base d’entraînement à Inverailort House dans les Highlands Occidentales. David Niven se crédita plus tard d’avoir introduit le futur Major General Sir Robert E. Laycock dans les Commandos. Niven commanda l’Escadron "A" du Régiment de Liaison GHQ, mieux connu sous le nom de "Phantom".
David Niven travailla aussi avec l’Unité du Film et de la Photographie de l’Armée. Son travail comprit un petit rôle dans l’opération de désinformation qui utilisa l’acteur mineur M. E. Clifton James pour personnifier le Général Sir Bernard Montgomery. Durant son travail avec l’AFPU, Peter Ustinov, un des scénaristes, dut se faire passer pour l’ordonnance de David Niven. Ce dernier expliqua dans son autobiographie qu’il n’y avait aucune possibilité militaire pour que lui, un lieutenant-colonel, et Ustinov, qui était seulement un seconde classe, puissent se retrouver associés, en dehors d’un officier et son subordonné, d’où leur étrange "numéro". Peter Ustinov apparut plus tard avec David Niven dans Mort sur le Nil (1978).
David joua dans deux films de guerre, non formellement reliés avec l’AFPU, mais tous deux faits dans la ferme intention d’aider l’effort de guerre, spécialement aux Etats-Unis. Ces films étaient Spitfire (1942), réalisé par Leslie Howard et L’héroïque parade (1944), réalisé par Carol Reed. Peter Ustinov interpréta aussi un rôle secondaire important en tant qu’un Français dans L’héroïque parade.
David Niven prit part à l’invasion alliée de la Normandie en juin 1944, bien qu’il fut envoyé en France quelques jours après le Débarquement. Il servit dans "Phantom," une unité de reconnaissance et de signalisation qui localisait et rapportait les positions ennemies et gardait les commandements arrière informés des changements de lignes de front. David Niven fut posté à un moment à Chilham dans le Kent. Il resta muet sur la guerre, malgré l’intérêt du public pour l’investissement des célébrités dans les combats et sa réputation de conteur. Il dit un jour :
‘’Je vous dirai, cependant, juste une chose au sujet de la guerre, ma première et dernière histoire. Quelques amis américains me demandèrent de chercher la tombe de leur fils près de Bastogne. Je l’ai trouvée à l’endroit qu’ils m’avaient indiqué mais il était parmi 27 000 autres et je me suis dit qu’ici, Niven, se trouvaient 27 000 raisons de fermer ta gueule après la guerre’’
David Niven avait un mépris particulier pour ces chroniqueurs couvrant la guerre qui tapaient de la prose auto-gratifiante et excessivement fleurie au sujet de leurs maigres expériences en temps de guerre. Niven affirma, "Qui que ce soit qui dit qu’une balle siffle au-dessus d’une tête, vrombit en passant, vole, tinte, ou hurle en passant, n’en a jamais entendue une—elles font crack!" Il donna quelques détails sur son expérience guerrière dans son autobiographie, The Moon's a Balloon: ses conversations privées avec Winston Churchill, le bombardement de Londres, et ce que fut l’entrée en Allemagne des forces d’occupation. David Niven rencontra Winston Churchill pour la première fois lors d’un dîner en février 1940. Churchill le cibla parmi la foule et affirma, "Jeune homme, vous avez bien fait d’abandonner le cinéma pour combattre pour votre pays. Remarquez bien, si vous n’aviez pas fait ainsi –ça aurait été méprisable."
Quelques histoires ont fait surface. Au sujet de mener ses hommes au combat, David Niven calmait leur nervosité en leur disant, "Regardez, vous les gars, n’avaient qu’à faire cela qu’une fois. Mais moi, je vais devoir tout refaire à Hollywood avec Errol Flynn!" Questionné par des sentinelles américaines suspicieuses durant la Bataille des Ardennes qui avait gagné le World Series en 1943, il répondit, "N’en ai pas la moindre idée, mais j’ai été la partenaire de Ginger Rogers dans Mademoiselle et son bébé!"
David Niven termina la guerre avec le grade de lieutenant-colonel. A son retour à Hollywood, il reçut la Légion du Mérite, une décoration militaire. Remise par Eisenhower en personne, elle honora le travail de David Niven pour mettre en place le Programme de la BBC destiné aux Forces du Corps Expéditionnaire Allié, une station radio de divertissement et d’informations pour les Forces Alliées. Dans le cadre de ce projet, David Niven travailla étroitement avec la BBC et quelquefois avec le Major Glenn Miller et le Miller's Army Air Force Band.
David Niven reprit sa carrière alors qu’il était encore en Angleterre, assumant le rôle principal dans Une question de vie ou de mort (1946), du duo Powell et Pressburger. Le film fut acclamé par la critique, populaire en Angleterre et le lauréat du premier Royal Film Performance.
David Niven retourna à Hollywood et rencontra la tragédie quand sa première épouse décéda après une chute dans les escaliers lors d’une soirée. Samuel Goldwyn loua ses services pour incarner Aaron Burr dans Magnificent Doll (1946) face à Ginger Rogers, puis ce fut la Paramount pour The Perfect Marriage (1946) avec Loretta Young et Enterprise Productions pour L’orchidée blanche (1947).
Pour Goldwyn il fut le partenaire de Cary Grant et Loretta Young dans Honni soit qui mal y pense (1947). Il retourna en Angleterre quand Goldwyn le prêta à Alexander Korda pour interpréter le rôle-titre dans La grande révolte (1948), un échec notoire.
De retour à Hollywood, David Niven apparut dans Vous qui avez vingt ans de Goldwyn (1948). Pour Warner Bros il fut dans une comédie L’extravagant Mr. Phillips (1948) puis il apparut face à Shirley Temple dans la comédie L’amour a toujours raison (1949). Aucun de ces films ne connut le succès au box-office et la carrière de David battait de l’aile.
Il retourna en Grande-Bretagne pour incarner le rôle-titre dans Le chevalier de Londres (1950) de Powell et Pressburger, film qui devait être financé par Korda et Goldwyn. Goldwyn se retira et le film n’apparut pas aux Etats-Unis avant trois ans. Niven eut une longue et complexe relation avec Samuel Goldwyn, qui lui donna sa première chance, mais la querelle par rapport au Chevalier de Londres et les exigences financières de Niven conduisirent à une longue séparation entre les deux hommes dans les années 1950.
Niven eut des difficultés pendant quelque temps pour récupérer sa position antérieure. Il fut le partenaire de Mario Lanza dans la comédie musicale de la MGM, Le chant de la Louisiane (1950). Il se rendit ensuite en Angleterre et apparut dans une comédie musicale avec Vera-Ellen, L’amour mène la danse (1951); le film fut peu vu aux Etats-Unis et fut un grand succès en Grande-Bretagne.
Il eut un second rôle dans le film de la MGM, Trois troupiers (1951), film similaire à ceux du début de sa carrière. Il eut un rôle bien plus intéressant dans le film de guerre britannique, Appointment with Venus (1952) qui fut populaire en Angleterre. The Lady Says No (1952) fut une comédie américaine pauvrement reçue.
David Niven décida de s’essayer à Broadway, apparaissant avec Gloria Swanson dans Nina (1951–52). La pièce ne connut que 45 représentations mais elle fut vue par Otto Preminger qui décida d’adapter la version cinématographique avec David Niven, à savoir La lune était bleue (1953). En préparation, Otto Preminger, qui avait dirigé la pièce à New York, insista pour que Niven apparaisse sur les planches durant la tournée sur la Côte Ouest. La lune était bleue, une comédie sexuelle, devint notoire quand elle fut diffusée sans un Cachet d’Approbation de la Production ; ce fut un grand succès et David Niven remporta un Golden Globe Award pour ce rôle.
David Niven devint aussi lourdement impliqué à la télévison américaine comme partenaire de Four Star Television, une compagnie qu’il établit avec Dick Powell et Charles Boyer. Elle finit par produire un nombre important de programmes dans lesquels David apparut.
Les films suivants de David furent tournés en Angleterre : La loterie de l’amour (1954), une comédie ; Carrington V.C. (1954), un drame qui lui apporta une nomination au BAFTA du Meilleur Acteur; Héritage et vieux fantômes (1954), une comédie avec Yvonne de Carlo qui fut extrêmement populaire en Grande-Bretagne.
A Hollywood il eut un rôle ingrat de méchant dans un film de cape et d’épée de la MGM, Le voleur du roi (1955). Il eut un rôle meilleur dans The Birds and the Bees (1956), y incarnant un escroc et dans le film britannique The Silken Affair (1956).
La fortune professionnelle de David Niven fut entièrement restaurée quand il fut casté dans le rôle de Phileas Fogg dans Le tour du monde en 80 jours (1956), un énorme succès au box-office.
Il poursuivit avec Oh, Men! Oh, Women! (1957); La petite hutte (1957), de l’auteur de La lune était bleue et un succès au box-office; Mon homme Godfrey (1957), une comédie déjantée; et Bonjour Tristesse (1958), pour Preminger.
David Niven travailla à la télévision. Il apparut plusieurs fois dans divers courts programmes dramatiques, et fut une des "quatre stars" de la série anthologique Four Star Playhouse, y apparaissant dans 33 épisodes. L’émission était produite par Four Star Television, qui était la copropriété de David Niven, Ida Lupino, Dick Powell et Charles Boyer. La série prit fin en 1955, mais Four Star TV devint une compagnie de production télévisuelle fructueuse.
David Niven est la seule personne à avoir remporté un Oscar à la cérémonie qu’il animait.Il remporta l’Oscar du Meilleur Acteur en 1958 pour son rôle du Major Pollock dans Tables séparées, sa seule nomination pour un Oscar. N’apparaissant à l’écran que 23 minutes dans le film, ce fut la plus brève performance à avoir jamais remporté l’Oscar du Meilleur Acteur jusqu’à Anthony Hopkins pour son apparition en 1991dans le film Le silence des agneaux, qui dépasse légèrement les 16 minutes. Il fut aussi le co-animateur de la 30ème, 31ème et 46ème cérémonie des Oscars. Après sa victoire aux Oscars, Samuel Goldwyn l’invita à le rejoindre chez lui. Dans le salon de Samuel Goldwyn, David Niven remarqua une photo de lui en uniforme qu’il avait envoyée à Goldwyn de Grande-Bretagne, durant la seconde guerre mondiale. A l’époque de leurs bonnes relations, David avait observé cette même photo posée sur le piano de Goldwyn. Maintenant des années plus tard, la photo était encore exactement au même endroit. Alors qu’il regardait la photo, Frances, l’épouse de Goldwyn dit, "Sam ne l’a jamais enlevée."
Avec un Oscar à son crédit, la carrière de Niven continua de prospérer. En 1959, il devint l’animateur de sa propre série dramatique, The David Niven Show, qui connut 13 épisodes durant cet été.
Il assuma le rôle principal dans quelques comédies: Une fille très avertie (1959) avec Shirley MacLaine; Joyeux anniversaire (1959) avec Mitzi Gaynor; et Ne mangez pas les marguerites (1960) avec Doris Day, un grand succès.
Plus populaire encore fut le film d’action, Les canons de Navarone (1961). Cela sembla le conduire à d’autres films de guerre ou d’action : L’arsenal de la peur (1962); Le meilleur ennemi (1962); Sept heures avant la frontière (1962); Les 55 jours de Pékin (1963) avec Charlton Heston.
David Niven fit son retour à la comédie avec La panthère rose (1963), un autre grand succès au box-office. Moins populaire fut la comédie Les séducteurs (1964) avec Marlon Brando.
En 1964, lui et Charles Boyer apparurent dans la série de Four Star, The Rogues. David Niven incarnait Alexander 'Alec' Fleming, un membre d’une famille d’escrocs qui maintenant poursuivait les méchants dans l’intérêt de la justice. Ce fut son seul rôle récurrent à la télévision. The Rogues ne connut qu’une saison, mais remporta un Golden Globe award.
En 1965, il fit deux films pour la MGM: Lady L, comme partenaire de Paul Newman et Sophia Loren, et Passeport pour l’oubli dans le rôle d’un docteur devenu agent secret – la MGM espéra qu’une série en découlerait mais cela n’arriva pas. Après un film d’horreur, Le mystère des 13 (1966), David Niven apparut dans le film de James Bond 007, Casino Royale (1967). David Niven avait été le premier choix de Ian Fleming, le créateur de James Bond, pour incarner son héros dans Dr. No. Le coproducteur de Casino Royale, Charles K. Feldman, dit plus tard que Fleming avait écrit le livre avec Niven dans son esprit, et avait donc envoyé une copie à David Niven. Niven fut le seul acteur de James Bond mentionné nommément dans le texte d’un roman de Ian Fleming. Dans le chapitre 14 de You Only Live Twice, le plongeur de perles Kissy Suzuki fait référence à Niven comme "le seul homme qu’elle aimait à Hollywood", et la seule personne qui "l’y traita honorablement".
David Niven fit quelques comédies populaires, Prudence et la Pillule (1968) et Les années fantastiques (1968). Moins vu fut The Extraordinary Seaman (1969). Le cerveau (1969), une comédie française avec Bourvil et Jean Paul Belmondo fut le film le plus populaire au box-office français en 1969 mais il ne fut pas beaucoup diffusé dans les pays anglophones.
Il fit un film de guerre, Avant que vienne l’hiver 1969) puis retourna à la comédie avec Le plaisir des dames (1971).
David Niven fut actif tout au long de la dernière décennie de sa vie : Roi, dame, valet (1972); Les temps sont durs pour Dracula (1974); Le tigre de papier (1975); La folle escapade (1976), une comédie Disney ; Un cadavre au dessert (1976), un. film réunissant plusieurs stars dans une comédie populaire; La course au trésor (1977), de nouveau pour Disney; Mort sur le Nil (1978), un autre succès multi stars ; Le casse de Berkeley Square (1979); Bons baisers d’Athènes (1979), produit par son fils ; Le lion sort ses griffes (1980), avec Burt Reynolds; et Le commando de sa majesté (1980), un film de guerre.
En 1974, alors que David Niven co animait la 46ème cérémonie des Oscars, un homme nu apparut derrière lui, "passant comme un éclair" à travers la scène. David Niven répondit "N’est-ce pas fascinant de penser que probablement le seul rire que cet homme déclenchera jamais dans sa vie c’est en se déshabillant et en montrant ses insuffisances?"
La même année, il anima David Niven's World pour London Weekend Television, qui médiatisait les aventuriers contemporains tels que les delta planeurs, les motocyclistes et les alpinistes : l’émission connut 21 épisodes. En 1975, il narra The Remarkable Rocket, un court film d’animation basé sur une histoire d’Oscar Wilde.
Il endossa son dernier rôle potable dans Ménage à trois (1983). En juillet 1982, Blake Edwards utilisa David Niven pour des apparitions en caméo dans deux derniers films de "Panthère Rose" (A la recherche de la Panthère Rose et L’héritier de la Panthère Rose), y reprenant son rôle de Sir Charles Lytton. A cette époque, Niven avait de sérieux problèmes de santé. Quand les séquences brutes furent visionnées, sa voix était inaudible, et ses lignes durent être doublées par Rich Little. David Niven apprit la chose par un article de presse. Ce fut sa dernière apparition sur un écran.
David Niven écrivit quatre livres. Le premier, Round the Rugged Rocks (publié simultanément aux Etats-Unis sous le titre Once Over Lightly), était un roman qui sortit en 1951 et fut presque immédiatement oublié. L’intrigue était purement autobiographique (même si elle n’était pas reconnue comme telle au moment de la publication), impliquant un jeune soldat, John Hamilton, qui quitte l’armée britannique, devient un vendeur d’alcools à New York, est impliqué dans les courses de chevaux, se rend à Hollywood, devient homme de pont sur un bateau et finalement termine comme acteur populaire.
En 1971, il publia son autobiographie, The Moon's a Balloon, qui fut bien perçue, avec plus de 5 millions d’exemplaires vendus. Il poursuivit avec Bring On the Empty Horses en 1975, une somme de souvenirs de l’Age d’Or d’Hollywood des années 1930 et 1940. Il apparait maintenant que David Niven rapporta de nombreux incidents d’une perspective personnelle mais qui survinrent en fait à d’autres personnes que lui, notamment Cary Grant, incidents qu’il emprunta et magnifia.
Le penchant de David Niven pour l’exagération et le travestissement de la vérité est particulièrement clairement démontré quand on compare ses descriptions écrites de ses premières apparitions dans le cinéma (notamment dans Ville sans loi et Une plume à son chapeau) et son discours d’acceptation de l’Oscar, avec l’évidence réellement filmée. Dans les trois exemples, la réalité est significativement différente des rapports embellis de David Niven comme présentés dans The Moon's a Balloon.
En 1981 David Niven publia un second roman bien plus populaire, Go Slowly, Come Back Quickly, dont l’action se situait durant et après la Seconde Guerre Mondiale, et qui traitait de ses expériences durant la guerre et à Hollywood. Il travaillait sur un troisième roman au moment de sa mort.
Alors qu’il était en permission en 1940, David Niven rencontra Primula "Primmie" Susan Rollo (18 février 1918 – 21 mai 1946), la fille de l’avocat londonien William H.C. Rollo. Après une romance éclair, ils se marièrent le 16 septembre. Un fils, David, Jr., naquit en décembre 1942 et un second fils, James Graham Niven, le 6 novembre 1945. Primmie décéda à 28 ans, six semaines seulement après que la famille ait déménagé aux Etats-Unis. Elle se fractura le crane dans une chute accidentelle survenue au domicile de Beverly Hills, Californie de Tyrone Power, alors qu’elle jouait à cache-cache. Elle franchit une porte pensant que c’était celle d’une penderie, mais à la place, celle-ci débouchait sur un escalier de pierre menant aux fondations.
Début 1948, David Niven rencontra Hjördis Paulina Tersmeden (née Genberg, 1919–1997), un mannequin de mode suédois divorcé et ils se marièrent le 14 janvier de l’année. Il raconta leur rencontre :
‘’Je n’avais jamais rien vu d’aussi beau de ma vie—grande, mince, brune, petit nez retroussé, jolie bouche et les plus grands yeux gris que je n’avais jamais vus. Cela arriva réellement de la pire manière quand celle-ci est écrite par les plus mauvaises romancières... j’ai ouvert des yeux exorbités. J’ai eu des difficultés à avaler et les jambes en coton.’’
A New York, David et Hjördis étaient voisins avec Audrey Hepburn, qui fit ses débuts sur Broadway cette année-là. En 1960, alors qu’il tournait Ne mangez pas les marguerites avec Doris Day, Niven et Hjördis se séparèrent pendant quelques semaines mais se réconcilièrent plus tard, bien que leur alcoolisme, les fréquents adultères de David et le mauvais caractère de Hjördis rendaient leur mariage plutôt misérable. Ils eurent toutefois deux enfants adoptés, Kristina et Fiona.
Pour des raisons financières, David Niven déménagea en 1960, à Château-d'Œx, près de Gstaad en Suisse, et il se rapprocha ainsi d’amis proches dont Deborah Kerr, Peter Ustinov et Noël Coward. Le statut d’exilé fiscal de David Niven Suisse est semblerait-il, une des raisons pour laquelle il ne reçut jamais un honneur britannique. Il partagea son temps durant les années 1960 et 1970 entre Château-d'Œx et Cap Ferrat sur la Côte d'Azur.
Une biographie de 2009 de David Niven contient des assertions, basées sur des informations reçues de sa veuve et d’un bon ami de David, affirmant qu’il avait eu une aventure avec la Princesse Margaret, de 20 ans sa cadette.
En 1980, Niven commença à ressentir de la fatigue, une faiblesse musculaire et un gazouillis dans la voix. Ses interviews de 1981 dans les talk-shows de Michael Parkinson et Merv Griffin alarmèrent la famille et les amis; les spectateurs se demandèrent si Niven avait bu ou s’il souffrait d’une attaque cardiaque. Il rejeta sa voix quelque peu indistincte sur le tournage du film qu’il venait de faire, Ménage à trois. Plus tard dans l’année, on lui diagnostiqua une sclérose latérale amyotrophique. Son ultime apparition à Hollywood eut lieu en 1981 dans l’hommage de l’American Film Institute à Fred Astaire.
En février 1983, sous une fausse identité censée éviter toute publicité, David Niven fut hospitalisé pendant 10 jours, apparemment pour des problèmes digestifs. Par la suite, il retourna dans son chalet de Château-d'Œx. Sa condition continua à décliner, mais il refusa de retourner à l’hôpital, et sa famille entérina sa décision. Il décéda dans son chalet le 29 juillet 1983 à 73 ans. Son corps fut enterré dans le cimetière de Château-d'Œx, Suisse.
Une cérémonie funèbre fut organisée à St Martin-in-the-Fields, Londres, le 27 octobre 1983. Parmi les 1200 participants figurèrent le Prince Michael of Kent, Margaret, la. Duchesse d’Argyll, Sir John Mills, Sir Richard Attenborough, Trevor Howard, David Frost, Joanna Lumley, Douglas Fairbanks, Jr. et Lord Laurence Olivier.
Sa contribution au western fut la suivante :
Ville sans loi de Howard Hawks (1935), le marin écossais jeté du saloon
Zane Grey Theater, trois épisodes :
- Allen Raikes dans « Village of Fear » (1957)
- Milo Brant dans « The Accuser » (1958)
- Un caméo dans « Checkmate » (1959)
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Re: David NIVEN (1910-1983)
Je l'ai très peu vu dans des westerns ses deux rôles que je préfère sont Les Hauts de Hurlevent de William Wyler et Le Cerveau de Gérard Oury.
Re: David NIVEN (1910-1983)

951 pages passionnantes, en matière de biographie, ce que j'ai lu de plus captivant. Niven nous parle de l'Angleterre, de la seconde guerre mondiale, du Hollywood de la grande époque et des stars qu'il a côtoyé en plus de 40 ans de carrière, c'est vivant, drôle, jamais ennuyeux et les anecdotes croustillantes sur le monde hollywoodien abondent:
Errol Flynn, Clark Gable, Cary Grant,George Sanders, Laurence Olivier,Constance Bennett, Gilbert Roland, Garbo, Chaplin, John Gilbert,John Barrymore,Ronald Colman, J.Huston, Fairbanks, Cecil B.De Mille, Jack Warner, Sam Goldwyn, Fred Astaire, W.R.Hearst et Marion Davies, Lubitsch, Bogart, Lauren Bacall, etc... et sans oublier 10 pages hilarantes sur l'enterrement de ce cher Edmund Goulding...
Les mémoires de David Niven furent précédemment éditées en 2 volumes, réunies ici sous le titre simple de MEMOIRES.
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Re: David NIVEN (1910-1983)
J'adore cet acteur, une classe innée, un style sobre et bien à lui, je l ai adoré dans chacun des films où je l'ai vu. Bon j en ai pas vu beaucoup, puisqu'il n'a pas évolué beaucoup dans le genre qui nous intéresse, mais quand même. Je trouve qu'il fait parti de ces acteurs qui ont une présence à l écran qui est très naturelle et je suis ravi de découvrir ces nouvelles captures de ce grand acteur


C est comme ce gars que j ai connu à El Paso, un jour il s'est jeté dans les cactus après s'être mis tout nu, je lui ai demandé moi aussi pourquoi... Il m'a dit qu'à ce moment là, l'idée l avait tenté
S. McQueen, Les Sept Mercenaires
S. McQueen, Les Sept Mercenaires