Joseph SCHILDKRAUT (1896-1964)

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DEMERVAL
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Joseph SCHILDKRAUT (1896-1964)

Message par DEMERVAL »

Né le 22 mars 1895, à Vienne, Autriche, Joseph était le fils du célèbre acteur de théâtre européen-yiddish, Rudolph Schildkraut et de son épouse, Erna Weinstein. Surnommé "Pepi" dans son enfance, ce petit sobriquet affectueux lui restera toute sa vie. La famille déménagea à Hambourg, Allemagne, quand Joseph avait quatre ans. Joseph étudia le piano et le violon et grandit en s’imprégnant du métier de son père. Sur les planches (avec son père) à partir de l’âge de 6 ans, la famille se relocalisa à Berlin où son père établit une relation professionnelle très forte avec le célèbre directeur de théâtre Max Reinhardt.
Après que Joseph ait reçu son diplôme de l’Académie Royale de Musique de Berlin en 1911, la famille émigra en Amérique et s’établit à New York en 1912. Son père continua à marquer de son empreinte la vie du théâtre Yddish en Amérique pendant que Joseph était accepté comme élève à l’American Academy of Dramatic Arts. Ayant reçu des offres théâtrales alléchantes en provenance d’Allemagne, Rudolf et sa famille firent leur retour en Europe où Joseph commença à prendre de l’ampleur avec l’aide du mentor Albert Bassermann. Joseph, comme son père, devint célèbre non seulement pour ses prodigieux talents théâtraux, mais aussi pour son comportement en dehors des scènes.
La première guerre mondiale et un appel sous les drapeaux provenant de l’Autriche auraient pu interrompre sa carrière mais ses connexions théâtrales l’aidèrent à échapper à l’incorporation. Bien que membre prospère du Deutsches Volkstheatre (1913-1920), le travail devint difficile à trouver durant les années d’après-guerre et une nouvelle fois la famille retourna en Amérique en 1920. Maintenant un acteur de théâtre établi, Joseph se vit offrir le rôle-titre de la production par la Guild Theatre (en première américaine) de "Liliom" face à une actrice principale de choix, Eva Le Gallienne. Cette pièce fit des deux acteurs, des stars et tous deux revisitèrent leur rôle sur de nombreuses scènes et ce jusqu’en 1932.
Etant apparu dans quelques films muets en Allemagne et en Autriche, Joseph décrocha le rôle principal d’un classique du cinéma muet, Les deux orphelines (1921) avec en vedettes les sœurs Gish. Ce rôle l’établit comme acteur exotique aux côtés de Rudolf Valentino et Ramon Navarro. Préférant manifestement le théâtre, il continua néanmoins à faire des films tout en conquérant (à l’écran) le cœur des plus belles actrices, dont Norma Talmadge dans Fleur des sables (1923), Seena Owen dans Shipwrecked (1926), Marguerite De La Motte dans C'était un Prince! (1926), Bessie Love dans Young April (1926) (dans lequel figurait aussi son père), Lya De Putti dans The Heart Thief (1927) et Jetta Goudal dans The Forbidden Woman (1927). Plus notable furent ses participations aux films épiques de Cecil B. DeMille, L'empreinte du passé (1925) et Le roi des rois (1927), incarnant dans ce dernier film, Judas Iscariote, avec son père Rudolf en Grand Prêtre Caiaphas.
Joseph rencontra sa première épouse, l’actrice débutante Elise Bartlett, alors qu’il interprétait le personnage de "Peer Gynt" (1923) à Broadway. L’impulsif romantique lui fit perdre la tête, lui proposa le même jour une rencontre et l’épousa dès la semaine qui suivit. Le couple se sépara quelques années plus tard et sa première épouse se mit à boire, décédant à un âge précoce des suites d’une maladie inhérente à son alcoolisme. Son second mariage à Marie McKay fut beaucoup plus heureux et dura trois décennies.
La voix vigoureuse de l’acteur et sa complète maîtrise de la scène lui permirent de passer allégrement l’épreuve du parlant. Parmi ses autres rôles, Joseph fut Gaylord Ravenal dans la comédie musicale de the Kern et Hammerstein Show-Boat (1929) face à Laura La Plante dans le rôole de Magnolia. Malgré sa préférence pour le théâtre, ses finances déduites par la Grande Dépression, l’obligèrent à se relocaliser à Los Angeles pour sécuriser son emploi. Tout au long des années 1930 et 1940, Joseph évolua pour devenir l’un des acteurs de second plan les plus en vue.
Il interpréta le némésis de Wallace Beery, le Général Pascal dans le Viva Villa! (1934) de la MGM, Le roi Hérode face à Claudette Colbert dans Cléopâtre (1934) de Cecil B. DeMille et vola des scènes en sournois et astucieux Conrad, Marquis de Montferratin, dans Les croisades (1935) également de Cecil B. DeMille. Joseph reçut des louanges pour son interprétation du Capitaine Dreyfus, dans le biopic La vie d'Emile Zola (1937). Il devint rapidement une silhouette familière d’Hollywood visible dans des films en costumes somptueux (Marie-Antoinette (1938), Les trois louf'quetaires (1939), L'homme au masque de fer (1939), Le joyeux barbier (1946)), dans des films d’aventure (Amour d'espionne (1937), Suez (1938)) jusqu’au drame puissant (La mousson (1939), Rendez-vous (1940)). Sa carrière déclina considérablement à l’approche de la seconde guerre mondiale en 1941, bien qu’il continua avec vitalité sa carrière théâtrale avec des succès notables comme "Clash by Night" (1941)avec Tallulah Bankhead, "Uncle Harry" (1942) et "The Cherry Orchard" (1944) (de nouveau avec Eva Le Gallienne).
Sa carrière hollywoodienne déclina définitivement quand il signa avec le studio à petit budget Republic Pictures...pour des rasons financières. Les films étaient indignes de sa participation et ses rôles secondaires de nature dans l’intrigue. Il fit sa dernière apparition sur Broadway et il connut un grand triomphe en 1955 avec le rôle d’Otto Frank, rôle qu’il reprit sur le grand écran dans Le journal d'Anne Frank (1959). L’un de ses principaux regrets par rapport à Hollywood fut de ne jamais avoir été nominé pour un Oscar. Des apparitions sporadiques suivirent sur les planches et le grand écran – son dernier film fut gaspillé pour son rôle trivial de Nicodème dans l’échec épique de La plus grande histoire jamais contée (1965). Le film sortit postérieurement à sa mort. A la télévision, cependant, il incarna Claudius dans le Hamlet de Maurice Evans en 1953 et tourna un épisode mémorable de « La quatrième dimension" en 1961.
Suite au décès de sa deuxième épouse en 1961, il se maria une fois de plus avec une femme beaucoup plus jeune que lui appelée Leonora Rogers. Joseph décéda d’une crise cardiaque quelques mois plus tard en son domicile de New York City, le 21 janvier 1964. Il avait 68 ans, soit quasiment le même âge que son père Rudolf quand il décéda d’une crise cardiaque.. Joseph est enterré dans le Beth Olam Mausoleum du Hollywood Forever Cemetery de Los Angeles.
Sa contribution au western fut la suivante :
Viva Villa ! de Jack Conway (1934), le général Pascal
Le mystère de Santa Marta (1940) de Sam Wood, le colonel Lewis Rebstock
The Parson of Panamint (1941) de William C. McGann, Bob Deming
La belle de San Francisco (1945) de Joseph Kane, Tito Morell
Plainsman and the Lady (1946) de Joseph Kane, Peter Marquette
Poste avancé d’Allan Dwan (1947), le comte Igor Savin
Old Los Angeles de Joseph Kane (1948), Luis Savarin
The Gallant Legion de Joseph Kane (1948), le sénateur Clarke Faulkner
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Sitting Bull
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Re: Joseph SCHILDKRAUT (1896-1964)

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Les deux dernières dans "Flame of Barbary coast" avec Ann Dvorak
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« Écrire proprement sa langue est une des formes du patriotisme. »
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harry
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Re: Joseph SCHILDKRAUT (1896-1964)

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Dans The Gallant legion ( 1948 )
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harry
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Re: Joseph SCHILDKRAUT (1896-1964)

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Dans Old Los Angeles , en 1948
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harry
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Re: Joseph SCHILDKRAUT (1896-1964)

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Rarement habillé en cowboy , mais malfaisant parfait en 1946 , dans Plainsman and the lady
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