Jocelyn Brando vint au théâtre naturellement, apparaissant pour la première fois sous la direction de sa mère, qui était la directrice d’une troupe théâtrale d’Omaha. Sa mère, Dorothy Brando, avait contribué à lancer la carrière d’Henry Fonda au sein de sa troupe. Elle fit ses débuts à Broadway juste après avoir fêté son 22ème anniversaire en apparaissant dans The First Crocus au Longacre Theatre le 2 janvier 1942; la pièce fut annulée au bout de 5 représentations. Son apparition suivante eut lieu deux mois après que son plus jeune frère eut fait ses débuts dans le rôle de Stanley Kowalski dans la pièce de Tennessee Williams, Un Tramway Nommé Désir.
Bien avant cela, cependant, à la fin de 1947, Jocelyn et son frère Marlon allaient être parmi les 50 premiers éléves de la nouvelle école New-Yorkaise, l’Actors Studio, Jocelyn étudiant avec Elia Kazan et Marlon avec Robert Lewis. Le 18 février 1948, Jocelyn apparut dans son second rôle sur Broadway, qui eut beaucoup plus de succès que le premier. Elle incarna le lieutenant-infirmier de la marine, Ann Girard dans Mister Roberts, aux côtés de l’ami de la famille, Henry Fonda dans le rôlet-titre éponyme. La pièce fut un succès retentissant, restant à l’affiche à peu près 3 ans (1157 représentations).
Jocelyn ne fit pas la totalité des représentations pour apparaître dans la comédie, The Golden State durant la saison 1950-1951, un bide qui ne dura que 25 représentations. Elle rebondit en 1952 avec le succès critique, mais commercialement infructueux, de la reprise de la pièce d’O Neill, Desire Under the Elms, qui fut représentée 46 fois. Une de ses co-stars était l’actrice Colleen Dewhurst. Jocelyn Brando devait plus tard apparaître avec Colleen Dewhurst dans une reprise à Broadway de la pièce d’ Eugene O'Neill, Mourning Becomes Electra.
De retour dans un uniforme d’officier, Jocelyn fit ses débuts au cinéma dans le drame de guerre de Don Siegel, China Venture (1953). Quand elle arriva à Hollywood, elle donna une interview au New York Times dans laquelle elle commenta sur le conseil de son frère—ou son manque de conseil—: "Marlon est un bon gars, et il bosse très dur. Je lui ai demandé un petit conseil pour le cinéma et il me répondit : 'Oh, Je dis juste les mots. C’est tout ce que je sais sur la manière de jouer.' Il voulait probablement me laisser découvrir les choses par moi-même."
Ce fut son deuxième film qui devint son plus populaire : celui où elle incarnait la femme vouée à l’échec du détective Glenn Ford dans le film de Fritz Lang, Règlement de Comptes (1953). Le personnage interprété par Jocelyn était tué par une voiture piègée, attentat imaginé par son mari. Elle apparut aussi dans des rôles d‘appoint dans deux films de son frère, Le Vilain Américain (1963) et La Poursuite Impitoyable (1965).
A la fin des années 1960, Jocelyn rejoignit le casting du soap opera, Love of Life, où elle créa le rôle de Mrs. Krakauer, la mère de Tess (Toni Bull Bua) et Mickey (Alan Feinstein). A la télévision, aux heures de grande écoute, elle tînt le rôle récurrent de Mrs. Reeves dans Dallas.
Elle apparut dans d’autres séries TV populaires comme Richard Diamond, Private Detective, Alfred Hitchcock Presents, La Grande Caravane, Le Virginien, Kojak et La Petite Maison dans la Prairie.
Beaucoup de fans du film de 1981, Mommie Dearest croient que Jocelyn y incarnait l’actrice Barbara Bennett, la sœur de Constance et Joan Bennett, mais c’est incorrect. C’est une pure coincidence que les deux portent le même nom. La réelle Barbara Bennett ne fut jamais une rédactrice de magazines. Elle eut des jobs sporadiques, dont celui de représentante commerciale pour Walter Wanger, recherchant des best-sellers et leurs potentiels cinématographique, spécialement pour l’épouse de Walter Wanger, sa soeur Joan.
A la fin de sa vie, Jocelyn Brando, connue pour son sens aigu de l’humour, tint sa propre librairie à Santa Monica, Californie, appelée The Book Bin. Elle composa des poèmes et présida des ateliers d’ Intensive Journal method, une technique d’autothérapie développée par Ira Progoff.
Jocelyn Brando avait deux fils, Gahan Hanmer, de l’acteur Don Hanmer, et Martin Asinof, de l’écrivain Eliot Asinof. Elle décéda à son domicile de Santa Monica, à l’âge de 86 ans, de causes non définies.
Ses westerns et séries:
Dix hommes à abattre de H. Bruce Humberstone (1955), Corinne Michaels
Buckshin, un épisode, Lucy Corkle dans « Mail-Order groom » (1959)
Riverboat, deux épisodes, Mme Pauley dans « The Night of the Faceless Man » et Charity Jennings dans “The Water of Gorgeous Springs” (1960)
Laramie, deux épisodes, Julia Hansen dans “Cemetery Road » (1960) et Sarah Willoughby dans « Man from Kansas » (1961)
The Tall Man, un épisode, Martha Young dans “The Legend and the Gun” (1961)
Tales of Wells Fargo, un épisode, Frances Cobb dans “Treasure Coach” (1961)
Frontier Circus, un épisode, Mme Phyllis Jordan dans “The Hunetr and the Hunted » (1961)
La Grande Caravane, sept épisodes, Millie Bennett dans « The Sally Potter Story » (1958), Agnes McDermott dans « The Will Santee Story » (1961), Lettie dans “The Kitty Albright Story » (1961), Martha Lane dans “The Mary Beckett Story” (1962), Grace Lefton dans “The Martin Gatsby Story” (1962), Ada Meyers dans “The Michael McGoo Story” (1963) et Mme Pulaski dans “The Sam Pulaski Story” (1963)
Le Virginien, trois épisodes, Lucy Wallace dans “Strangers at Sundown » (1963), Ida Martin dans « A Welcoming Town » (1967) et Mme Owens dans « Last Grave at Socorro Creek (1969)
