Django - 1965 - Sergio Corbucci

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Cole Armin
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Django - 1965 - Sergio Corbucci

Message par Cole Armin »

Pour ceux qui ne connaissent pas le film, par ICI

Attention, les SPOILERS sont autorisés, donc ne lisez pas ce topic avant d'avoir vu le film.


Tous les documents sont à poster dans ce topic:
http://forum.westernmovies.fr/viewtopic.php?f=20&t=8523

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HART
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Re: Django - Django - 1965 - Sergio Corbucci

Message par HART »

"Django" me laisse perplexe.Cette oeuvre à la fois agacante et fascinante me semble etre la représentation la plus caractéristique des films italiens situés dans l'Ouest américain du 19 ème siècle.
Il n'y a ni sincerité ni authenticité dans "Django". Leone a fait au fil de ses 4 westerns une peinture de plus en plus réaliste de l'Ouest , Ce n'est pas le cas ici , le west terne (!) et maussade dépeint par Corbucci ne sert qu'à servir de toile de fond à une successions de péripéties destinées à étonner ou à choquer le spectateur.Certaines scènes sont exemplaires : le massacre des pantins encagoulés de rouge par le héros et sa salière géante ( le fonctionnement de cette arme improbable m'échappe)...l'individu qui doit dévorer son oreille ( que cherche Corbucci ? nous faire rire ? ) ... le héros qui traine un cercueil (belle image , mais situation irréaliste et grotesque).Je n'ai pas vu la moindre profondeur dans les personnages : le héros est transparent à force de se vouloir mystérieux et les autres sont des caricatures.
Malgré ce que je viens d'écrire , "Django" me fascine , difficile à expliquer ...Ce climat morbide et sombre qui baigne le film ou cette hallucinante scène finale aussi irréaliste que le reste mais qui fait passer (enfin) une émotion ou le renvoi d'une image distordue du western classique que j'aime tant.
Ce film m'a intrigué au point d'acquérir le rare "grand retour de Django" tourné 20 ans plus tard , sans Corbucci , mais Franco est toujours là avec la salière magique , je ne dirai pas ce que j'en pense pour ne pas etre hors sujet , l'action se passe en Amérique du Sud , ce n'est donc pas un western...pas un western ? Et "Django" finalement ?
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Vin
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Re: Django - Django - 1965 - Sergio Corbucci

Message par Vin »

N'ayant jamais vu ce film, ce joli mois de mai se déroulera sans moi, du moins dans ce topic. :sm32:
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rex lee
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Re: Django - Django - 1965 - Sergio Corbucci

Message par rex lee »

DJANGO est un film mythique .
Tourné à Rome , aux studios Elios en décembre 1965 / Janvier 1966 avec un tout petit budget ,il est sorti sur les écrans français le 9 novembre 1966 .
Et j'ai eu la chance de le voir à ce moment-là , dans une petite salle de quartier . J'y suis allé sans avoir la moindre idée de ce que j'allais voir , sans connaitre le réalisateur , ni les acteurs . Sans avoir vu "Le bon ,la brute et truand " ( il ne sortirait qu'en mars 68 ) , ce qui revient à dire , pour moi , que j'ai vu DJANGO sans savoir que c'était un western italien ....( qu'on n'appelait pas encore "Spaghetti !" )
Evidemment , j'ai adoré ! :applaudis_6: :applaudis_6: :applaudis_6:
TOUT A ETE DIT SUR CE WESTERN et son succès a été mondial ! Et non démenti depuis lors :pour preuve , le reçent "Django" à la sauce asiatique ou , un peu plus ancien , l'hommage rendu en 72 dans le film rasta THE HARDER THEY COME .
Un film qu'on ne peut ignorer ! :mrgreen:
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edocle
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Re: Django - Django - 1965 - Sergio Corbucci

Message par edocle »

Je suis de ceux-là aussi ! 14 ième arrondissement, une salle disparue qui donnait dans le western.
La semaine précédente on avait revu "l'homme aux colts d'or".
T'imagines la claque.
Nous avions enfin trouvé un vrai héros, bien crade sur lui, dans la boue et la poussière, qui en prend
plein la tronche, et qui triomphe, mais de quelle façon... :applaudis_6:
On était loin des deux héros gominés et bien propres sur eux, on pouvait se moquer
allègrement de Queen et de ses fringues bleu marine bien propres... :lol:
Que voulez-vous 68 approchait, on était déjà un peu rebelle, rock et blousons noirs...
Ce Django nous allait comme un gant, une seconde nature, le western qu'on attendait.
On avait basculé d'un seul coup dans une autre univers. Le western devenait vrai...
Depuis on a pris un sacré coup de vieux et chaque vision de ce film reste pour moi une découverte!
Tiens avant d'aller plus loin, je vais m'en remettre un coup histoire de voir si je n'ai rien oublié... :mrgreen:
Amicalement E.
:beer1: :beer1:

PS.: avant de me faire tirer dessus à boulet rouge, je tiens à vous dire, qu'avec le temps
" l'homme aux colts d'or " est pour moi un grand film... N'y voir ici qu'un souvenir de jeunesse
d'un qui a été élevé aux westerns US et qui tombe dans ce qui deviendra le western spaghetti
ce qui correspondra mieux à ses goûts... icongc1


Pour tous ceux qui l'aurait oublié et pour mesurer l'impact de ce film, je rappelle qu'une
copie de "Django" est conservée au Musée d'Art Moderne de New-York !
Une référence, non?
Quand au nom de Django, Corbucci a toujours affirmé que c'est un hommage à Django Reinhart !
Amicalement E.
:beer1: :beer1:
Quand les colts fument ... on l' appelle Cimetière !

" Quelque soit la couleur de la peau, le sang est rouge pour tous !"
(Au-delà de la haine de Alessandro SANTINI - 1972)
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Vin
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Re: Django - Django - 1965 - Sergio Corbucci

Message par Vin »

Hello Spagh'men.
Je me suis refait les trailers, déjà vu en fait, dans les années de sa sortie.
Pas de polémique, no comments sur ce film.

Par contre, en pensant au Grand Silence je m'étais que Swolfs avait tout piqué à Corbucci pour son Durango, impression archi-confirmée après 6/8 mn d'extraits trailers de Django.
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Jean-Louis
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Re: Django - Django - 1965 - Sergio Corbucci

Message par Jean-Louis »

Avec La Mort était au rendez-vous et Le Grand Silence* je pensais avoir touché le fond
de la débilité et bien non c'était compter sans Django.

Oui c'est vrai ça en est troublant,
comment quelqu'un a-t-il pu penser se lancer dans la réalisation d'un tel film,
comment a-t-il pu réunir le budget,
comment a-t-il pu trouver un distributeur
enfin et surtout
comment est-il possible que l'ayant vu il puisse y avoir des gens pour porter aux nues
une telle merde ?

Oui c'est troublant !

Je suis exactement dans le même état d'esprit que face à la question : Dieu existe-t-il ?

Ayant perdu la foi, je me dis souvent qui es-tu Jean-Louis pour croire détenir la vérité, des milliers, des millions
de personnes bien plus intelligentes, bien plus instruites que toi Croient en un Dieu.

Ici, sur Western Movies des forumeurs que tu as en très grande estime, pour n'en citer que 3 : Breccio, Tepepa, Ininsfree
aiment, vénèrent** ces Westerns spaghetti.

Là aussi, j'avoue ne rien y comprendre.

*J'ai mis à part : Le dernier face à face et bien entendu Et pour quelques dollars de plus qui lui est pour moi
un chef d'oeuvre.

** C'est volontairement que j'ai utilisé "vénèrent" mot qui semble trop fort, mais pour passer autant de temps sur
ce forum il faut bien plus qu'un simple intérêt, j'en sais quelque chose maintenant que j'ai pris du recul.


Ite missa est !
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Vin
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Re: Django - Django - 1965 - Sergio Corbucci

Message par Vin »

Oùla J-L,considérations sur Dieu, l'intérêt porté au forum et la vénération que portent certains de nos amis forumeurs à une merd...débile ?

Relax amigo, chacun aime ou pas certains trucs.
Je n'aime pas le western spagh', mais vraiment pas, et pourtant je respecte et le boulot effectué et les gens qui apprécient.
J'imagine la tête de ce forum si à chaque fois que quelqu'un dit apprécier un film on se tire dessus à boulets rouges.
Sachons raison garder, amigo.
:wink: :sm32:
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Sartana
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Re: Django - Django - 1966 - Sergio Corbucci

Message par Sartana »

Jean-Louis a écrit :Avec La Mort était au rendez-vous et Le Grand Silence* je pensais avoir touché le fond
de la débilité et bien non c'était compter sans Django.

Oui c'est vrai ça en est troublant,
comment quelqu'un a-t-il pu penser se lancer dans la réalisation d'un tel film,
comment a-t-il pu réunir le budget,
comment a-t-il pu trouver un distributeur
enfin et surtout
comment est-il possible que l'ayant vu il puisse y avoir des gens pour porter aux nues
une telle merde ?
Je ne sais pas encore pourquoi je prends le temps de répondre à ça...

On peut être contre un film avec des arguments autre que le soi-disant non sens de son existence, non ? Il est là point barre, on ne refait pas le passé. En plus tu sais que tu n'aimes pas ces films : alors mets-toi à l'aise avant la vision : prends deux-trois scotchs avant le film et il passera beaucoup mieux :lol:

Sache que les amateurs de spaghetti aiment Django car il contient tous les codes qu'ils apprécient de films en films, on y retrouve la quintessence du genre, ce que l'on pourrait appeler, de façon réductrice, les "clichés" du western italien.

PS : le fait que tu ais fait l'effort de regarder le film est louable, mais l'exagération de ton post l'en rend comique (était-ce le but ?). Sache en tout cas que personnellement je ne me sens absolument pas agressé. Tu n'aimes pas et tu considères ce film comme une hérésie (pour rester dans ton thème), et bien tant mieux ou tant pis. Mais bon, on s'en doutait avant que le dises.
"Il suffit de franchir les limites de la violence individuelle qui est criminelle,
pour atteindre la violence de masse qui... qui fait l'histoire..." Brad Fletcher dans Le dernier face à face
Personne a écrit :Sartana, tu as un coeur de pierre!
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U.S. Marshal Cahill
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Re: Django - Django - 1965 - Sergio Corbucci

Message par U.S. Marshal Cahill »

Nous connaissons le coté parfois "provoc" de Jean-Louis c'est pourquoi en lisant sa critique j'ai pouffé de rires sur le coup tellement il a l'audace d'employer un vocabulaire je dirai fort de café pour ne pas dire exagéré...
Je me suis procuré ce film dans ma petite collection des Spagh car il fait partie des "Classiques" de ce genre (2e de la Liste de Breccio tout de même, parmi les "Indispensables" ) mais pas encore eu le temps (et je ne dis pas le courage) de le voir...
CAHILL, UNITED STATES MARSHAL
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Eager Beaver
Cavalier solitaire
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Re: Django - Django - 1965 - Sergio Corbucci

Message par Eager Beaver »

Vive Jean-Louis, le droit à l'exagération et à la mauvaise foi. Le film est tellement caricatural que la critique a le droit de se mettre à niveau. :lol:

Dans le spaghetti où et la frontière entre le canon du genre et la caricature? j'avoue n'avoir toujours pas trouvé la frontière.

Ok, ok, laissons le forum aux amoureux du genre, eux seuls peuvent faire avancer le débat. Sans pouvoir parvenir à convertir les récalcitrants, il parviendront, comme c'est déjà le cas dans les premiers échanges, a démontrer que l'on peut écrire des choses fortes sur un sujet comme celui là.
rex lee
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Re: Django - Django - 1965 - Sergio Corbucci

Message par rex lee »

Jean-Louis a écrit :Avec La Mort était au rendez-vous et Le Grand Silence* je pensais avoir touché le fond
de la débilité et bien non c'était compter sans Django.
(....)
comment est-il possible que l'ayant vu il puisse y avoir des gens pour porter aux nues
une telle merde ?(...)

:lol: :lol: :lol: :lol: ça commence fort !
Mais je me suis engagé ici même à ne plus répondre à la provocation , ainsi qu'aux allégations purement gratuites qui sabotent le débat , dès le départ . ...Mieux vaut donc en rire. :lol: :lol: :lol:
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Longway
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Re: Django - Django - 1965 - Sergio Corbucci

Message par Longway »

Je pense que pour nous, américanophiles, il nous faut absolument faire abstraction du contexte bon chic bon genre dans lequel le western américain nous a habitué, autrement dit mettre entre parenthèse celui ci le temps d'une dissection vouée à un western spaghetti. Si nous ne faisons pas le vide dans notre cerveau, en nous obstinant à vouloir comparer et opposer sans cesse ces deux frères ennemis, nous allons à l'échec direct et à une confrontation de plus, ce qui n'apportera rien de positif, bien au contraire ce sera du bis répétita.
Donc se plonger dans le bain sans aucune arrière pensée de notre part. C'est uniquement à ce prix que nous pourrons enfin débattre et échanger correctement des propos sur ce western qui mérite bien que l'on s'y attarde.
Je l'ai revu hier soir et suis prêt à jouer le jeu.

edocle a écrit : Nous avions enfin trouvé un vrai héros, bien crade sur lui, dans la boue et la poussière, qui en prend
plein la tronche, et qui triomphe, mais de quelle façon... :applaudis_6:
On était loin des deux héros gominés et bien propres sur eux, on pouvait se moquer
allègrement de Queen et de ses fringues bleu marine bien propres... :lol:
Que voulez-vous 68 approchait, on était déjà un peu rebelle, rock et blousons noirs...
Ce Django nous allait comme un gant, une seconde nature, le western qu'on attendait.
On avait basculé d'un seul coup dans une autre univers. Le western devenait vrai...
Je te cite Edocle car j'ai un peu vécu la même chose, sauf que moi je n'étais pas blouson noir mais plutôt rebelle envers une société qui nous étouffait et s'acharnait à vouloir rendre une copie conforme de ce qu'elle exprimait. En cela je demandais le droit à la différence des minorités qui osaient défier cette société bien pensante.
1968 a été le déclic total, et le western spaghetti était aussi pour moi une façon de décodifer ce genre que je portais aux nues depuis l'enfance, un symbole de révolte envers ce monde trop rigide qui nous façonnait de manière bien lisse. Mais cela ne dura qu'un temps, et je revins vite au western américain quand celui ci enfin comprit qu'il devait se renouveller pour assurer sa survie.


De tous les commentaires qui ont été jusqu'à présent mis sur tablette, j'avoue que je me rapproche assez de ceux exposés par Hart.
rex lee
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Re: Django - Django - 1965 - Sergio Corbucci

Message par rex lee »

Longway a écrit :Je pense que pour nous, américanophiles, il nous faut absolument faire abstraction du contexte bon chic bon genre dans lequel le western américain nous a habitué, autrement dit mettre entre parenthèse celui ci le temps d'une dissection vouée à un western spaghetti. Si nous ne faisons pas le vide dans notre cerveau, en nous obstinant à vouloir comparer et opposer sans cesse ces deux frères ennemis, nous allons à l'échec direct et à une confrontation de plus, ce qui n'apportera rien de positif, bien au contraire ce sera du bis répétita.
Donc se plonger dans le bain sans aucune arrière pensée de notre part. C'est uniquement à ce prix que nous pourrons enfin débattre et échanger correctement des propos sur ce western qui mérite bien que l'on s'y attarde.
Je l'ai revu hier soir et suis prêt à jouer le jeu.

Voilà qui est dit et fort bien dit!
Le débat va donc pouvoir commencer... :beer1:
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musselshell
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Re: Django - Django - 1965 - Sergio Corbucci

Message par musselshell »

Ce n'est pas le film en lui même qui m'interpelle, ou m'interroge, ou ce qu'on voudra...mais son succès, son aura quasi mythique auprès des amateurs. J'ai bien compris...on est en 66, les codes sont à briser, on veut s'envoyer en l'air, respirer, et tout le toutim...Mais çà ne me suffit pas comme explication...tant cinématographiquement il n'y a pas grand chose (litote)... que ce soit sur le fond ou sur la forme. Ou alors c'est du même ordre que Deep Throat avec Linda Lovelace, pas grand chose pour le cinéma, mais révélateur d'une propension à la jubilation...jouir sans entraves, vite! Je n'ai rien contre...mais alors, prenons l'objet pour ce qu'il révèle d'une époque, d'une attente...sans que çà induise nécessairement une certaine cécité quant à sa valeur, disons, artistique...Cette dernière était pas mal résumée par Hervé...il serait probablement toujours d'accord avec lui même...

Carcasse a écrit
Voila du véritable spaghetti, sauce tomate, comme je le déteste...
Du mauvais pompage de Leone, l'outrance en plus. Le réalisateur adore jouer le coup du visage masqué par le chapeau qui se relève lentement. Une ou deux fois, ça va mais là, c'est beaucoup trop !
Pas grave, il nous le recollera aussi dans "le Grand silence" !
La boue, je n'ai rien contre, mais on se dit quand même qu'avec le temps qu'il fait (joli ciel bleu) et à la frontière mexicaine, elle devrait sécher un peu ! Mais ça autorise un combat de femmes dans la boue, d'un goût plus que douteux... Et ces dialogues extraordinaires et d'une profondeur cosmique : "le soleil brille pour tout le monde" ("Sol lucet omnibus", c'est du latin ça, pas étonnant pour des italiens ! ).
Le principe du film est simple : un déroulement très, très, très lent qui se termine par 2 secondes d'ultraviolence voire 5 ou 6 minutes de tuerie bien sanglante et bien complaisante, filmée façon voyeurisme, le tout imprégné d'un joli sang bien rouge vermillon.
Quant à Django, c'est Lucky Luke : il tire plus vite que son ombre, debout, assis, allongé... en avant, comme en arrière et même sans les mains. Il manie d'ailleurs la Gatling, à bouts de bras, comme Schwarzy dans ses plus mauvais films. Ajoutons qu'il a super-dentiste pour dévisser et/ou arracher, avec ses quenottes, une partie de son révolver !!!
Et on me parle de western réaliste !

Je ne parle même pas du scénario insipide... Pas de doute, je suis un fan

Bon, maintenant, l'aveu: je n'ai vu que des extraits, trois ou quatre...environ vingt minutes de film. Mais le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ne contredisaient pas ce que je me suis permis de citer...
C'est beaucoup trop 255 caractères. Je renonce à apposer une signature.
Ah...c'est la limite haute...
Je renonce quand même. Je sais pas quoi dire, de toutes façons.
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