Je suis un aventurier - The Far country - 1954 - Anthony Mann
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- musselshell
- Castor éclopé
- Messages : 2679
Seattle,Skagway,Dawson 26 juin 2004
The Far Country (Je suis un Aventurier) cristallise la quintessence de la collaboration d'Anthony Mann avec James Stewart et Borden Chase. Epuré jusqu'à l'os, le scénario, et surtout sa mise en scène, exemplifient jusqu'à l'ivresse la formule célèbre de Raymond Bellour: "Immédiate et violemment sensible, la séduction qu'exerce le western tient à la richesse inouïe de sa matière, à l'infini de sa diversité dans le monde fermé de la répétition, qui donnent à chacun le sentiment tout à fait fascinant d'une reprise et d'un etonnement perpétuels." Jeff Webster, le personnage incarné par Stewart, refuse obstinément de s'occuper de qui que ce soit d'autre que lui même, arc-bouté , muré dans un indidualisme confinant à l'obsession autarcique.Le film conte son investissement obligé dans les affaires de la communauté naissante, obligé parce que contraint par ses combats privés, qui l'y auront finalement conduit.Il faudra la mort violente de son vieux compagnon d'infortune pour que le héros se décide rageusement à affronter son double, autre individualiste, mais utilisateur cynique des lois offertes par la société plutôt que créateur de la sienne propre.Jeff embarque son troupeau à Seattle, se le voit confisquer à Skagway, le récupère et le reperd,cherche à se refaire dans l'orpaillage, refuse d'aider qui que ce soit puis n'a bientôt plus le choix...En souvenir de Ben, (Walter Brennan et sa clochette...)Jeff fait ce qu'il a décidé de faire,et qui servira à d'autres.Il peut s'arrêter...mais pour reprendre Bellour..."son aventure terminée, le héros lutte irrémédiablement: car il est pris,en quelque sens qu'il tourne son regard,entre les flots ruineux du temps."Le film est une succession de scènes d'anthologies implacablement et jubilatoirement assemblées:le troupeau surgissant du bateau à aube à Skagway,le grouillement pionnier de la ville sous la botte de Gannon(John Mc Intire),la traversée des montagnes à White Pass,la rage impuissante de Stewart devant sa main meurtrie,l'esprit de Ben,hors-champ,avec le tintement de sa clochette...qui clôture ce film qu'on aurait jamais voulu voir finir. Un des quatre ou cinq plus grands westerns de l'histoire du cinéma.
Pas conçu pour un forum, mais fainéant, je balance néammoins.
On est deux, moi et James...
J'exige qu'on se prononce...(ben oui... J'EXIGE)
"
The Far Country (Je suis un Aventurier) cristallise la quintessence de la collaboration d'Anthony Mann avec James Stewart et Borden Chase. Epuré jusqu'à l'os, le scénario, et surtout sa mise en scène, exemplifient jusqu'à l'ivresse la formule célèbre de Raymond Bellour: "Immédiate et violemment sensible, la séduction qu'exerce le western tient à la richesse inouïe de sa matière, à l'infini de sa diversité dans le monde fermé de la répétition, qui donnent à chacun le sentiment tout à fait fascinant d'une reprise et d'un etonnement perpétuels." Jeff Webster, le personnage incarné par Stewart, refuse obstinément de s'occuper de qui que ce soit d'autre que lui même, arc-bouté , muré dans un indidualisme confinant à l'obsession autarcique.Le film conte son investissement obligé dans les affaires de la communauté naissante, obligé parce que contraint par ses combats privés, qui l'y auront finalement conduit.Il faudra la mort violente de son vieux compagnon d'infortune pour que le héros se décide rageusement à affronter son double, autre individualiste, mais utilisateur cynique des lois offertes par la société plutôt que créateur de la sienne propre.Jeff embarque son troupeau à Seattle, se le voit confisquer à Skagway, le récupère et le reperd,cherche à se refaire dans l'orpaillage, refuse d'aider qui que ce soit puis n'a bientôt plus le choix...En souvenir de Ben, (Walter Brennan et sa clochette...)Jeff fait ce qu'il a décidé de faire,et qui servira à d'autres.Il peut s'arrêter...mais pour reprendre Bellour..."son aventure terminée, le héros lutte irrémédiablement: car il est pris,en quelque sens qu'il tourne son regard,entre les flots ruineux du temps."Le film est une succession de scènes d'anthologies implacablement et jubilatoirement assemblées:le troupeau surgissant du bateau à aube à Skagway,le grouillement pionnier de la ville sous la botte de Gannon(John Mc Intire),la traversée des montagnes à White Pass,la rage impuissante de Stewart devant sa main meurtrie,l'esprit de Ben,hors-champ,avec le tintement de sa clochette...qui clôture ce film qu'on aurait jamais voulu voir finir. Un des quatre ou cinq plus grands westerns de l'histoire du cinéma.
Pas conçu pour un forum, mais fainéant, je balance néammoins.
On est deux, moi et James...
J'exige qu'on se prononce...(ben oui... J'EXIGE)
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Voilà je me prononce et je dis que ce film est formidable effectivement!
Je ne suis pas trop client de L'Appat par contre, mais j'adore L'homme de Laramie, La Charge des Tuniques Bleues, Les Affameurs, pour me situer. Pas encore revu les autres par contre.
D'abord ce qui m'interpelle c'est qu'Anthony Mann s'approprie la montagne comme personne, je dirai que c'est un cinéaste de la verticalité(je sais c'est un peu pompeux
). Je le recent comme ça cet amour de filmer la montagne comme le lien qui uni John Ford à Monument Valley. Il faut dire que la photographie de Je suis Un Aventurier est vraiment divine. Il y a une profondeur de champ, une lumière fabuleuse.
Rien à redire sur l'interprétation, il n'y a absolument rien qui cloche!
Voilà, j'ai voté!
Je ne suis pas trop client de L'Appat par contre, mais j'adore L'homme de Laramie, La Charge des Tuniques Bleues, Les Affameurs, pour me situer. Pas encore revu les autres par contre.
D'abord ce qui m'interpelle c'est qu'Anthony Mann s'approprie la montagne comme personne, je dirai que c'est un cinéaste de la verticalité(je sais c'est un peu pompeux

Rien à redire sur l'interprétation, il n'y a absolument rien qui cloche!

Voilà, j'ai voté!


- musselshell
- Castor éclopé
- Messages : 2679


A cause d'une erreur de programmation, je n'ai vu que la fin
Mais c'est déja du bon: Walter Brennan qui fait son Stumpy, James Stewart qui fait sa victime comme d'hab avant de sortir son gun, après moultes hésitations - ma main est guérie, non, oui non allez finalement si, du Anthony Mann quoi -, le cheval qui approche avec la clochette qui tinte - très spaghettien si vous voulez mon avis - et le règlement de compte final qui me fait penser à Impitoyable d'Eastwood, avec ces tirs qui ratent, les sales blessures et les sales coups déshonorants (le méchant qui tire dans les jambes de Stewart).
Du bon en somme!


Mais c'est déja du bon: Walter Brennan qui fait son Stumpy, James Stewart qui fait sa victime comme d'hab avant de sortir son gun, après moultes hésitations - ma main est guérie, non, oui non allez finalement si, du Anthony Mann quoi -, le cheval qui approche avec la clochette qui tinte - très spaghettien si vous voulez mon avis - et le règlement de compte final qui me fait penser à Impitoyable d'Eastwood, avec ces tirs qui ratent, les sales blessures et les sales coups déshonorants (le méchant qui tire dans les jambes de Stewart).
Du bon en somme!

tepepa a écrit :A cause d'une erreur de programmation, je n'ai vu que la fin![]()
![]()
Mais c'est déja du bon: Walter Brennan qui fait son Stumpy, James Stewart qui fait sa victime comme d'hab avant de sortir son gun, après moultes hésitations - ma main est guérie, non, oui non allez finalement si, du Anthony Mann quoi -, le cheval qui approche avec la clochette qui tinte - très spaghettien si vous voulez mon avis - et le règlement de compte final qui me fait penser à Impitoyable d'Eastwood, avec ces tirs qui ratent, les sales blessures et les sales coups déshonorants (le méchant qui tire dans les jambes de Stewart).
Du bon en somme!
D'ailleurs, tu en parles sur ton blog, mais faut vouloir le trouver. En ce moment, quand on accède à dvdrama par la page d'accueil et qu'on veut jeter un coup d'oeil aux derniers blogs, on n'a droit qu'à une page blanche.
Si on veut voir les nouvelles entrées, faut savoir quel nom chercher--heureusement que celui de Tepepa m'est familier !
B
Re: Je suis un Aventurier (The Far Country) Anthony Mann 1954


Un bon western classique de 2 cow-boys qui convoient un troupeau ,et se trouvent confrontes à des difficultés de parcours.
filmer dans des très beaux paysages de Saskachewan au Canada par un grand MAITRE



PARTI VERS D'AUTRES ESPACES 
http://western-mood.blogspot.fr/
https://www.youtube.com/channel/UCZs5Bd ... 6VTw7FAbZg

http://western-mood.blogspot.fr/
https://www.youtube.com/channel/UCZs5Bd ... 6VTw7FAbZg
Re: Je suis un Aventurier (The Far Country) Anthony Mann 1954
Bon ben une modeste contribution












- U.S. Marshal Cahill
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Re: Je suis un Aventurier (The Far Country) Anthony Mann 1954

photo de tvspielfilme.de

CAHILL, UNITED STATES MARSHAL






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Re: Je suis un Aventurier (The Far Country) Anthony Mann 1954
Voici la fiche TV de Je suis un aventurier extraite de ma collection et d'un Télé Star, La dernière séance date de diffusion 31 août 1998, sur FR3
sur la photo, il précise bien que l'actrice Ruth Roman est à gauche. Bon, James Stewart est à droite, normal. Et celui du milieu... on s'en fout !






Auteur de L'Inconnu oublié - Éditions Publibook viewtopic.php?f=14&t=10165
"Quelle ingratitude ! Quand je pense au nombre de fois où je t'ai sauvé la vie..." Clint Eastwood - Le bon, la brute et le truand
"Quelle ingratitude ! Quand je pense au nombre de fois où je t'ai sauvé la vie..." Clint Eastwood - Le bon, la brute et le truand
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