Ah merci! Je me doutais bien que ce ne serait pas le bon instrument (qui ne se tient pas du tout pareil en plus! J'ai regardé à posteriori). J'aime bien cet air on l'entend souvent...
J'ai enchainé avec Le Mouchard (1935).
Un film très pessimiste, centré essentiellement sur le personnage de Gypo Nolan et la performance de Victor McLaglen. C'est un film qui ne laisse pas indifférent, l'acteur arrivant à composer un personnage à la fois touchant et détestable, amusant et pathétique.
En Irlande dans les années 20 : Gypo, ruiné, donne son ami Frankie (Wallace Ford) à la police Britannique, recherché pour son appartenance à l'IRA, afin de toucher la prime et se sortir, lui et la femme qu'il aime, de la misère. Mais Gypo est un peu simplet, et influençable, et il finira par en dépenser une bonne partie en faisant la tournée des bars, embringué par Terry (J.M. Kerrigan). Flambeur mais généreux, il fera profiter de son éphémère richesse une partie de la population, qui comme lui ne mange pas à sa faim. Mais ce comportement fera peser sur lui les soupçons des autres membres de l'IRA, dont le meneur Dan Gallagher (Preston Foster) entretien une liaison avec la sœur de Frankie.
Il y a pas mal de sujets abordés au sein de ce film, le contexte historique, la trahison de Gypo envers son meilleur ami, son témoignage qui charge un type qui n'a rien à voir dans l'histoire (Donald Meek), mais qui est malade, la culpabilité de son geste, son amour pour Katie, son côté dépensier mais sa générosité envers une femme qui n'a pas assez d'argent pour regagner son foyer, les causes de son geste, sa simplicité d'esprit mais surtout la précarité dans laquelle il vit qui paradoxalement vient du fait qu'il a lui même été 'rejeté' par l'organisation, la rancœur de certains, le pardon d'autres. Et bien sur un final très noir, dont je connaissais l'issue, mais qui reste très 'sec' dans son traitement.
Un film donc, qui m'a laissé un certain goût amer dans la bouche, tant il est tout sauf réjouissant, certains personnages étant vraiment visuellement très inquiétants...
Les acteurs sont excellents, on sent parfois un petit côté théâtral mais j'imagine que cela vient de l'époque, et ça ne me déplait pas.
On retrouvera également Joe Sawyer en homme de main froid, Francis Ford en Juge, Harry Tenbrook en portier d'un établissement pour les âmes en mal d'amour et Sam Harris qui fait aussi vieux en 1935 que dans les années 60 (moi je pense qu'il n'est pas totalement humain)..
Prochaine étape : Le désert...
L'aveugle fait vraiment peur...

C est comme ce gars que j ai connu à El Paso, un jour il s'est jeté dans les cactus après s'être mis tout nu, je lui ai demandé moi aussi pourquoi... Il m'a dit qu'à ce moment là, l'idée l avait tenté
S. McQueen, Les Sept Mercenaires