Messagepar pak » 07 avr. 2020 19:41
Perso je suis isolé seul dans un appartement de 50 m carré. C'est pas petit, c'est pas grand non plus. Et je ne vois plus mes proches.
Malgré des appels à rejoindre en province, je n'ai pas voulu grossir le flot des paniqués qui se sont entassés dans les gares et les trains parisiens. Peut-être d'ailleurs parmi eux y en a-t-il de malades aujourd'hui, sans imaginer le pire. C'était le début, je ne savais si j'étais atteint, et dans le doute, pour protéger mon entourage, je suis resté.
J'aurai beaucoup à redire sur les actions, les communicatons et les décisions du gouvernement face à la crise, mais ce n'est pas le moment. Le combat est ailleurs. Le combat est commun. Il est dans la lutte contre ce virus. Demain, je serai volontaire pour aller sur la chaine d'Air Liquide à Antony, pour aider à construire des respirateurs. C'est un partenariat d’entraide entre cette société et la mienne qui nous a mis en chômage partiel. Alors autant aider, plutôt que de râler...
Ceux qui sont à blâmer aujourd’hui, ce sont moins les membres du gouvernement que les gens qui n'ont pas compris ce qu'était le confinement et pourquoi on doit le faire. Parce qu'ils ne sont pas touchés. Parce que le malheur, c'est toujours chez les autres, jusqu'au jour où...
On paye là une politique sanitaire qui s'est poursuivie sur bien des années, depuis les années 1980. Les coupables sont multiples, tellement, d'ailleurs, que chacun rejettera les fautes sur les autres. On a connu ça par le passé pour d'autres crises. N'ayons pas la mémoire courte au point de taper sur ceux en place et en oubliant les autres...
Mais encore une fois, ce n'est pas le moment.
Et ici, ce n'est pas le lieu pour se déchirer sur le sujet, il y a d'autres plateformes où chacun peut y aller de son venin. Je n'y vais pas, et je ne souhaite pas trouver ça ici, je ne viens pas pour ça. Ce sujet reste ouvert pour parler de son quotidien dans ce confinement, pour essayer d'en sourire aussi si possible.
Donc ce c'est ni le moment, ni l'endroit...
Merci à vous.