Vendredi dernier, à l'occasion de la sortie du quatrième tome de la série "Undertaker", il y avait la foule des grands jours pour la venue du dessinateur Ralph Meyer chez mon libraire BD.
Il fallait donc prendre son mal en patience pour le rencontrer et espérer avoir un peu de temps pour échanger, ce qui est pour moi le plus important lors des séances de dédicaces. J'ai ainsi eu la possibilité de pouvoir discuter quelques minutes malgré l'importante file d'attente afin de connaître les influences western de ce dernier et ce qui l'avait conduit à dessiner une série dans cet univers.
Tout d'abord, je lui ai bien sûr parlé de Westernmovies, et c'est avec plaisir que j'ai appris qu'il connaissait le site. Il avait déjà parcouru le forum, me citant son intérêt pour l'abondante iconographie et documentation qui s'y trouvaient, et me disant toute l'importance à ses yeux de l'existence de sites comme le nôtre.
Son intérêt pour le western remonte à son enfance, et bien sûr l'émission télé "La dernière séance" en est un des vecteurs important comme pour beaucoup d'entre-nous (à titre d'information, Ralph Meyer est né en 1971). Dans le domaine de la bande dessinée, c'est Lucky Luke et Blueberry qui furent ses premières citations.
A ce sujet, il me confia que le désir de faire un western lui tenait à coeur depuis pas mal de temps, mais du fait de son univers graphique proche de Giraud, la comparaison qui ne manquerait pas de se faire l'empêcha longtemps de franchir le pas, notamment par peur de ne pas être à la hauteur. Avec le temps, il a fini par se lancer en compagnie du scénariste Xavier Dorison avec lequel il avait déjà travaillé sur d'autres projets précédemment, et on peut dire qu'il a bien fait, car je trouve personnellement que c'est une belle réussite.
Au sujet des références cinématographique, on parla de divers films et réalisateurs, de sa sensibilité plus importante pour le western américain et de son intérêt pour les grands espaces et la nature. Il me cita trois films important pour lui, qui sans que je le demande particulièrement, sont de trois époques différentes. En premier lieu, "L'homme qui tua Liberty Valance" de Ford, puis "Impitoyable" d'Eastwood, et enfin le plus important à ses yeux, "Jeremiah Jonhson" de Pollack.
Au final, un moment très sympa même si trop court à mon goût, en compagnie d'un dessinateur de talent que j'ai trouvé un peu réservé et très humble. En espérant une prochaine rencontre lors de nouvelles aventures de "Undertaker".
