Bon dans les westerns s’est comme dans la vie, il faut bien se découvrir de temps à autre. Alors, si chez les Italiens, j’ai une énorme tendresse pour Anthony Steffen, il en est de même avec Charles Bronson chez les Américains !
Après quelques heures passées à me débattre entre l’anglais et l’espagnol d’une rareté, je me suis projeté cette petite fantaisie avec le copain Charles. Fantaisie western légère, mais pas tant que ça. En fait une vrai critique du star système et de ces méfaits ! Le scénario est très astucieux : au départ c’est une pochade qui tourne vite au drame pour finir chez les dingues !
Loin d’être brouillon, ce film se suit avec plaisir et la surprise finale laisse un goût amer. C’est d’ailleurs ce qui m’a donné envie d’en parler !
Donc nous sommes dans une production classique de l’époque ou Charles Bronson tournait pratiquement tous ses films avec Jill Ireland comme partenaire, et pour cause…
Une ville déserte, une banque pleine de billets, cinq truands qui n’ont qu’a se servir, des flingues à toutes les fenêtres, pas un en réchappe ! Si, c’est un cauchemar prémonitoire et Graham Dorsey ( Charles Bronson ) laisse tomber ses potes pour se réfugier dans les bras de la belle Amanda Starbuck ( Jill Ireland ). Il faut dire qu’elle vit dans une grande baraque isolée du plus pur style anglais. Les deux vont vivre une passion effrénée entre midi et trois heures, le temps qu’il faut aux quatre autres truands pour se faire la banque.
Le hold-up foire, Dorsey vole au secours de ses potes sur les encouragements de la belle, se fait courser à son tour, et pour échapper à ses poursuivants il échange ses fringues avec un toubib ambulant. Quiproquo : Le toubib est buté, mais pour tous c’est Dorsey .
Lui en prend pour un an pour pratique frauduleuse de la médecine.
Amanda a vu le cadavre qui portait les fringues de Dorsey. Pour se remettre de ses émotions, elle confie son histoire à un plumitif. Gros succès d’édition, à tel point qu’un an plus tard, plus personne ne veut reconnaitre Dorsey comme étant Dorsey…
Là encore la légende est plus belle que la réalité.
La suite… Non, se serait trop bête de vous la raconter !
Ce film a été réalisé par Frank D. Gilroy sur un scénario qu’il a tiré de son propre roman. Je l’ai dit, l’intrigue est astucieuse et le tout parfaitement bien réalisé.
La musique est de Elmer Bernstein. La chanson du générique est écrite et interprétée par Jill Ireland.
Entièrement tourné en décors aux studios Warner de Burbank. La séquence ou les deux tourtereaux s’ébattent dans le bassin sous les vertes frondaisons a elle aussi été tournée en studio avec un eau chauffée à la température adéquate par contrat…
Pour voir ce film, pas de difficulté, il existe lun DVD VF que l’on trouve partout pour une poignée d’ euros. Et il passe régulièrement sur une de nos chaines TV !
Graham a Amanda : « je vais te montrer quelque chose qui te permettra de me reconnaitre… »
Oui, mais quoi ?
Amicalement E.


