
Étant donné l’absence de topic sur le western muet, je me suis porté volontaire pour en créer un.
Il a été dit que le western a évolué en même temps que le développement tous azimuts de l’industrie,
au tout début du XXe siècle. Les westerns se déroulant dans les espaces naturels, dans une absence de
machines, tout à l’opposé de l’environnement dans lequel vivaient les ouvriers, premier public des
salles de cinéma muet. Lesquels d’ailleurs, ne le considéraient pas «muet», pour eux c’était du cinéma
tout court.
Toutefois les tous premiers westerns étaient proches de l’indigence, invraisemblables bien souvent,
ce qui n’empêchait pas le succès auprès du public. Deux des plus grands réalisateurs en parlent :
Walsh se souvient dans ses mémoires avoir tourné des westerns sans chevaux et Hart dit : «Je vis
un western. C’était horrible». Ce qui les a poussés à réaliser par la suite des films qui marqueront
le genre.
Le cinéma considéré vulgaire à ses débuts, négligé par les bien-pensants, a permis à une catégorie
de personnes marginalisées de s’épanouir dans la nouvelle industrie, à savoir : les juifs, les femmes
et en moindre mesure les Indiens.
Le western muet est le genre cinématographique par excellence. Il privilégiait l’action, puisque il
n’y avait pas de dialogue, pas de littérature, l’envers du verbiage donc.
Aussi, on peut dire du western muet qu’il a presque tout inventé, qu’il a traité tous les sujets :
Indiens, cowboys, shérifs, ranchers, Il n’a pas attendu non plus les années 1950 pour présenter les
Indiens d’une manière positive ; voir en l’occurrence les films de Red Wing et James Young Deer...
Les westerns sont d’abord produits sur la côte Est : New York, New Jersey, mais aussi à Chicago,
avant le déplacement massif vers le soleil de la côte Ouest, son climat propice, ses grands espaces
et la population locale : des vrais cowboys, des vrais Indiens qui donneront une certaine authenticité
aux westerns.
C’était une époque où le vieil Ouest existait encore, le temps où l’on voyait des cowboys arriver
à cheval pour voir les westerns de W. S. Hart.
Des figures tutélaires ont guidé ce travail; parmi elles, deux personnalités attachantes : Francis Ford
et Raoul Walsh m’ont agréablement accompagnées depuis bientôt trois années.
Nous voici arrivés à la fin de cette aventure : le «Western muet», que j’ai voulu partager avec vous.
Je continuerai à alimenter le topic au fur et à mesure de mes nouvelles découvertes en attendant
une future publication.
Je tiens à remercier tout particulièrement Marc qui s'est chargé du dossier W.S.Hart (de 1914 à 1925),
ainsi que le chef Sitting Bull qui a apporté sa contribution pour l'illustration musicale du sujet :
"La musique au temps du muet". (Année 1923). Un grand merci aussi à la personne qui m’a aidé
sur ce topic, elle se reconnaîtra.