Année 1919
En 1919, 118 westerns courts et 91 longs-métrages ont été recensés :
W.S. Hart et l’année 1919
Par Marc
William S. Hart dans Le shérif Carmody (Breed of Men) :


En 1919, W.S. Hart entame la deuxième moitié de sa carrière.
Se doute-il déjà que son avenir cinématographique ne dépassera pas une poignée d’années supplémentaires ?
Certains éléments permettent de le penser.
Il abandonne temporairement son personnage de « Good Badman » de l’Ouest, ce qui dénote une lassitude probable pour ce rôle maintes fois interprété.
Par ailleurs, la fonction de réalisateur qu’il assumait pour la plupart de ses films semble désormais lui apporter une charge de travail trop lourde. Elle se cumule avec ses activités d’acteur, de scénariste, voire d’écrivain.
Il supporte de plus en plus difficilement sa popularité et doit s’enfermer dans ses lieux de résidence lors des tournages en extérieurs pour échapper à ses fans.
Il est impliqué dans un procès pour reconnaissance de paternité qui nuit sensiblement à l’image de rectitude morale qu’il véhicule dans la plupart de ses films.
Enfin, 1919 entérine l’arrivée de son rival n°1, Tom Mix, à la Fox.
Cette compagnie va miser beaucoup sur la nouvelle étoile du western en lui proposant des productions toujours conséquentes et prestigieuses.
Les films de Tom Mix, souvent désinvoltes et empreints d’un romantisme à l’eau de rose , savent séduire un public américain d’après-guerre qui semble désormais moins réceptif à la tragédie et plus à la légèreté.
Toutefois, Hart reste une star de premier plan. Mais, en considérant de près son activité de 1919, une modification de son approche cinématographique est notable.
Il réduit le nombre de ses productions annuelles. Seulement 6 films pour 1919 contre 8 pour chacune des années précédentes. Ce chiffre diminuera encore par la suite.
Il renonce à assurer systématiquement la réalisation de ses films. Lambert Hillyer lui succèdera pour 3 des 6 films sortis dans l’année.
Débarrassé du patronage, inutile artistiquement parlant, de Thomas H. Ince , il gagne en indépendance et crée une nouvelle compagnie de production, adossée à la Paramount, à la fin de cette année 1919.
Avant d’en arriver là, il a décliné l’association que lui proposaient Charlie Chaplin, Douglas Fairbanks, Mary Pickford et D.W. Griffith lors de la création de United Artists.
Le premier film de l’acteur-réalisateur sorti en 1919 est un western plutôt décevant.
Dans Breed of Men (Le shérif Carmody), Hart personnifie un chef de convoi devenu shérif. Un escroc abuse de sa confiance et le compromet. Le shérif ira jusqu’à Chicago pour confondre le malfrat et retrouver son honneur.
Une pincée d’action , un soupçon de romantisme , et une ( toute ) petite dose d’humour font de ce film un spectacle passable mais quelque peu ennuyeux , loin des standards de l’acteur.

The Poppy Girl’s Husband n’est pas un western. Ce film illustre bien la volonté de l’acteur d’évoluer dans une intrigue et un cadre ancrés dans une Amérique contemporaine du tournage.
Hart y joue le rôle d’ Harry Dutton , un cambrioleur qui sort de prison après 10 ans d’incarcération. Il n’était pas innocent. A sa sortie, il constate que son ex-femme s’est mise en couple avec le policier qui l’avait arrêté. Le fils de Dutton vit avec eux.
Dutton est un type rancunier et très dangereux, il renoue avec ses connaissances de la pègre et projette de défigurer son ex-épouse pour lui faire payer ce qu’il considère comme une trahison.
Son amour pour son fils le fera- t-il renoncer ? Si la réponse semble évidente, il faut convenir que la conclusion du film est fort bien amenée. La dernière séquence est admirable.
Par son interprétation très élaborée, Hart fait passer beaucoup d’émotion tout en gardant un côté assez effrayant.
Nous avons ici un mélodrame bien plus subtil que la plupart de ceux proposés à l’époque et de surcroit, parfaitement maitrisé.
Retour au western avec Square Deal Sanderson (Le frère inconnu), adaptation d’un livre de Charles Alden Seltzer , l’un des plus méconnus parmi les grands écrivains du western.
Dans cette intrigue ambitieuse, Hart endosse l’identité d’un cadavre découvert sur la piste.
Un peu plus tard, il rencontre une jeune fille, la sœur du défunt. Celle-ci, n’ayant plus de nouvelles de son frère depuis sa petite enfance, est incapable de le reconnaitre.
L’usurpateur qui finit par tomber amoureux de sa « sœur » se retrouve dans une situation délicate.
La situation se complique encore davantage, car l’héroïne doit affronter des bandits de la pire espèce, prêts à toutes les exactions pour la ruiner.
Le personnage joué par Hart devra donc surmonter bien des épreuves avant de se démasquer pour avouer son amour.
Co-réalisé par Hart et Hillyer, le film est trépidant tout en assumant une structure sophistiquée. Les séquences d’actions se succèdent, certaines franchement violentes.
L’aspect romantique semble en constituer le point faible. Cela est dû, il faut l’avouer, à l’interprète principal, qui à 55 ans a du mal à faire croire qu’il en a 20 de moins.
Même pour un bon acteur, il y a des défis difficiles …

Le film suivant,The Money Corral (Le gardien de nuit), est considéré comme perdu.
C’est un peu le pendant dramatique de Branding Broadway, sorti l’année précédente et seule franche tentative de Hart pour la comédie.
L’humour semble absent de la nouvelle production. Peut-être existe-t-il pour souligner le comportement moral et chevaleresque de l’homme de l’Ouest déplacé dans une ville de Chicago infestée d’escrocs et de tueurs ?
Hart et ses colts opposés aux truands des bas-fonds et à leurs armes automatiques, c’était alléchant, malheureusement, nous ne saurons sans doute jamais si ce film a tenu ses promesses.

Wagon Tracks (La caravane), réalisé par Hillyer, est, lui, non seulement visible, mais c’est le seul film de W.S. Hart ayant fait l’objet d’une édition en Blu-ray ( Olive Films 2017).
C’est tant mieux, car cette œuvre est incontestablement l’un des meilleurs films de l’acteur.
The Covered Wagon de James Cruze (1923) est généralement considéré comme le premier “ western épique” évoquant la longue progression des caravanes à travers l’Ouest.
Cette assertion est discutable, le film d’Hillyer, antérieur de quatre ans peut lui contester le titre d’archétype du genre.
Nous n’avons pas ici à faire à des colons mais à des chercheurs d’or.
Dans le rôle du guide taciturne et tourmenté, Hart s’est composé un physique inspiré du légendaire , mais bien réel Kit Carson.
Au thème de la conduite de la caravane se mêle une intrigue plus intime : la recherche par le guide du véritable assassin de son jeune frère. Le tueur étant l’un des membres de la communauté.
Les prises de vues en extérieur sont superbes, et certains aspects du film sont vraiment novateurs.
Ainsi, les indiens ne sont pas réduits à des silhouettes hurlantes et anecdotiques, mais ils font l’objet d’une approche crédible et étudiée. Leur intervention étant d’ailleurs déterminante dans l’intrigue.
Lors d’un passage marquant, Hart emmène les deux suspects de la mort de son frère en plein désert pour y faire avouer le coupable.
C’est l’une des plus fortes séquences jamais tournées par l’acteur.
En la voyant, on ne peut qu’évoquer la célébrissime séquence finale de Greed d’Erich Von Stroheim qui ne sera tournée que cinq ans plus tard …
Le sulfureux cinéaste autrichien était-il un admirateur de «Two guns Bill » ?

Dernier film interprété par Hart sorti en 1919, John Petticoats (L'enfer des villes), peut être qualifié de tragi-comédie.
Dans le rôle-titre, il interprète un rude bûcheron venu à la Nouvelle-Orléans prendre possession d’ un héritage aussi incongru qu’inattendu : une boutique de modiste.
Ses manières frustes l’empêchent, dans un premier temps, de gagner l’amour d’une jeune et jolie citadine. Celle-ci lui préfère un jeune homme aussi charmeur qu’hypocrite.
La légèreté du propos n’est qu’apparente, puisque escroquerie , suicide et injustice se succèderont avant de voir l’honnêteté de l’homme des bois triompher.
Encore un rôle de rat des champs transporté en ville. Cela va comme un gant à Hart qui en fait désormais une routine.
Il est naïf et émouvant ce qu’il faut, comiquement maladroit par moments , mais toujours fiable.
Mr Deeds, lui non plus ,n’a rien inventé.

Pour la petite histoire, Hart épousera en 1921 la vedette féminine de ce film : Winifred Westower.
Un mariage fort bref, dont naitra un fils.
En cette fin 1919, W.S. Hart a donc finalisé la constitution de sa propre compagnie.
Ses films sont toujours distribués par Paramount Artcraft, société qui lui garantit le financement de neuf longs métrages pour les deux prochaines années.
Il reste entouré de deux de ses collaborateurs les plus talentueux : Lambert Hillyer (réalisateur) et Joe August ( chef opérateur ).
Cette base lui permettra-t-elle de produire un chef d’œuvre du western dès 1920 ?
Oui.
Les William S. Hart Studios, en 1917 :


Sorties des films de William S. Hart en 1919 :
Breed of Men (Le shérif Carmody) ( février ) Réalisation W.S. Hart
The Poppy Girl’s Husband ( mars ) Réalisation W.S. Hart
The Money Corral (Le gardien de nuit) (avril ) Réalisation W.S.Hart
Square Deal Sanderson (Le frère inconnu) ( juin) Réalisation W.S.Hart + Lambert Hillyer
Wagon Tracks (La caravane) ( juillet ) Réalisation Lambert Hillyer
John Petticoats (L'enfer des villes) ( novembre ) Réalisation Lambert Hillyer
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Princesse Mona Darkfeather (1883 – 1977)

Mona Darkfeather est née Josephine M. Workman, en Californie,
de père anglo-indien Pueblo et de mère mi-écossaise, mi-chilienne.
En 1909, elle répond à une annonce passée par Thomas Ince pour
la Bison, recherchant une actrice de type indien, capable de faire
des cascades et de monter à cheval. Sans préciser qu'elle n'avait pas
une grande expérience, mais, très vite elle apprit et devint une
bonne cavalière.
Elle adopte alors son nom de scène Mona Darkfeather, qui deviendra
célèbre, montant à cru sur « Comanche » son cheval pinto,
En 1911, elle joue Owanee, son premier grand rôle vedette, dans
Owanee's Great Love. On peut citer aussi, parmi la centaine des
films tournés, A White Indian (1912) et A Blackfoot's Conspiracy (1912)
Elle a joué des rôles d'indienne dans de nombreux westerns, de
femmes espagnoles dans des drames historiques. Entre 1911 et 1917,
elle apparait dans 102 films.
Elle était une grande star du western muet. Son rôle le plus célèbre
est Prairie Flower dans The Vanishing Tribe (1914).
Elle a travaillé pour Universal, la Bison, la Kalem, la Selig, la Nestor...
et a été souvent dirigée par Frank E. Montgomery, devenu entretemps
son mari.
The Massacre of the Fourth Cavalry (1912) est un immense succès.
Trois autres titres de 1913, méritent qu'on les cite : Justice of the Wild,
A Forest Romance, For the Peace of Bear Valley
En 1917, interprète son dernier film, The Hidden Danger, qui était
un western et arrête sa carrière d'actrice de cinéma.

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Douglas brigand par amour (The Knickerbocker Buckaroo)
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« Teddy Drake (Douglas Fairbanks) est un clubman paresseux qui se rend compte qu’il est incroyablement égoïste.
Il veut voir de quoi il est vraiment fait, alors il décide d’aller vers l’Ouest. Dans le train, il échange ses vêtements
avec Lopez (Albert McQuarrie), qui prétend aller voir sa mère malade. C’est peut-être vrai, mais il est aussi poursuivi
par un shérif véreux (Frank Campeau). Teddy parvient à échapper au shérif et ses sbires avec l’adresse athlétique bien
connue de Fairbanks. En chemin, il rencontre Rita (Marjorie Daw), qui est détenue en captivité avec son frère (William Wellman)
parce qu’ils ont caché leur fortune et refusent de dire au shérif où elle se trouve. Teddy, bien sûr, prouve sa générosité
en passant par pas mal d’obstacles pour vaincre le shérif et, bien entendu, gagne le cœur de la jeune fille.
C’était le dernier film de Fairbanks pour la Paramount. Il vient de fonder United Artists avec Mary Pickford, Charlie Chaplin et D.W. Griffith. C’était une production finale assez faible, mais pas aussi mauvaise que son film précédent, Arizona. Fairbanks devait faire quelques films avant son personnage de Cape et d’épée, qui révèle dans les années 1920 Mark of Zorro. » ALLMOVIE.
Première apparition de William Wellman dans un western.
Film considéré perdu

Fiche technique :
Réalisateur : Albert Parker
Scénario : Elton Banks , Joseph Henabery, Frank Condon, Ted Reed
Image : Hugh C. McClung et Glen MacWilliams
Production : Douglas Fairbanks Pictures Corporation
Durée : 60 minutes - 1 585 m (6 bobines)
Lieu de tournage : Los Angeles, Californie
Douglas Fairbanks, le réalisateur Albert Parker et John Fairbanks, en 1918 :


Distribution : Douglas Fairbanks (Teddy Drake), Marjorie Daw (Mercedes), William Wellman (Henry), Frank Campeau (sheriff), Edythe Chapman (Mrs. Drake), Albert McQuarrie (Manuel Lopez), Ted Reed, James Mason, Ernest Butterworth
Douglas Fairbanks et Marjorie Daw :

William Wellman (?), Douglas Fairbanks et Marjorie Daw :


William Wellman (?), Douglas Fairbanks et Marjorie Daw :

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Cette année John Ford tourne 15 films parmi lesquels on peut en retenir trois :
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The Fighting Brothers
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Photo : Wikipédia
Premier western de John Ford sans Harry Carey.
"Harry est revenu sur la côte Est au cours de l'un des voyages qu'il faisait aux frais de la princesse. J'en ai
profité pour prendre Hoot Gibson et, avec quelques cow-boys, on a fait un film de deux bobines. Comme
on n'avait que deux jours pour le faire, ils ne sont jamais descendus de cheval. Tout se passe à cheval. Le
directeur du studio a adoré." John Ford.
Film considéré perdu
Fiche technique :
Réalisateur : Jack Ford
Scénario : George Hively, d’après une histoire de George C. Hull
Image : John W. Brown
Production : The Universal Film Manufacturing Company
Durée : 20 minutes – 600 mètres (2 bobines)
Distribution : Pete Morrison (Shérif Pete Larkin], Hoot Gibson (Lonnie Larkin), Yvette Mitchell (Conchita),
Jake Woods (Ben Crawly), Duke R. Lee (Slim)
Pete Morrison et Yvette Mitchell :
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Le proscrit (The Outcasts of Poker Flat)
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"En lisant The Outcasts of Poker Flat de Bret Harte, Harry Lanyon s'aperçoit que la nouvelle comporte de
profondes similitudes avec sa propre vie. En effet, s'il aime Ruth Watson, il la croit amoureuse de son fils
adoptif, Billy. Il s'imagine dans la peau de John Oakhurst, le personnage principal du récit, qui, pour les
mêmes raisons, se sacrifie et se tue..." Wikipédia.
Première adaptation de la nouvelle de Bret Harte et il y en aura encore 2 autres, en 1937 et 1950.
Voir les remakes : viewtopic.php?f=1&t=2252&start=150#p225963
Premier et unique crédit comme acteur de Frank Capra.
Film considéré perdu.
Cullen Landis et Gloria Hope dans une scène du film :


Fiche technique :
Réalisateur : Jack Ford
Scénario : H. Tipton Steck, d’après la nouvelle “The Outcasts of Poker Flat” in “The Luck of Roaring Camp” de Bret Harte.
Image : John W. Brown
Production : The Universal Film Manufacturing Company
Durée : 60 minutes - 1 720,6 m (6 bobines)
Lieu de tournage : Truckee, Californie
Distribution : Harry Carey (Square Shootin’ Lanyon/John Oakhurst), Gloria Hope (Ruth Watson), Cullen Landis
(Billy Lanyon/Tommy Oakhurst), Joseph Harris (Ned Stratton), J. Farrell MacDonald, Frank Capra
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Les Hommes marqués (Marked Men)
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Voici l'un des films préférés de John Ford :
Peter Bogdanovitch : Je crois qu'au début, le film s’appelait "Three Godfathers" et que les studios ont préféré
l'appeler "Les hommes marqués" pour la sortie. C'est vrai ?
John Ford : Oui, c'est bien ce qu'ils ont fait, les crétins. Je me souviens particulièrement bien de ce film.
C'est l'un de mes préférés en quelque sorte.
Peter Bogdanovitch : De vos premiers films ?
John Ford : Je pense. J'aimais l'histoire, et c'est pourquoi j'ai demandé qu'on la tourne à nouveau des années plus
tard (en 1948). A l'origine, quand ils l'ont achetée, le chef du studio a embauché un type pour écrire le scénario,
un gars très bien habillé, en veste blanche, qui avait plein d'idées et s'est mis à travailler un certain vendredi.
Le type qui dirigeait le studio, pas l'administratif, mais celui qui avait la responsabilité de faire les films, nous
a dit : "Vous allez commencer a tourner lundi." Je lui ai répondu : "Mais on n'a pas le scénario, le rédacteur vient
à peine de commencer." Il s'est énervé : "On s'en balance du scénario. Pour l'instant, vous êtes payés à rien foutre,
alors de lundi, vous commencez !" On a tous fait nos bagages et cap sur le désert. On avait une copie de l'histoire.
La seule. On y tenait donc comme à la prunelle de nos yeux. Le film s'est fait au fur et à mesure, et je crois qu'on
a dû y travailler trois semaines et demie..." John Ford de Peter Bogdanovitch.
Deuxième adaptation sur les cinq versions de la nouvelle de Peter Bernard Kyne.
Voir remakes : viewtopic.php?f=1&t=2252&start=120#p224536
Film considéré perdu
Les trois parrains : J. Farrell MacDonald, Harry Carey et Joe Harris :


Fiche technique :
Réalisateur : Jack Ford
Scénario : H. Tipton Steck, d’après The Three Godfathers de Peter Bernard Kyne
Image : John W. Brown
Production : The Universal Film Manufacturing Company
Durée : 50 minutes – 1500 mètres (5bobines)
Lieu de tournage :
Distribution : Harry Carey [Cheyenne Harry], J. Farrell MacDonald [Tom ‘Placer’ McGraw], Joe Harris [Tom Gibbons], Ted Brooks [Tony Garcia], Winifred Westover [Ruby Merril], Charles Lemoyne [Sheriff Cushing], Tom Gribbon, [?] David Kirby [‘Bruiser’ Kelly]?

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Henry King (1892 - 1982)

Henry King à ses débuts, avant de venir au cinéma était un acteur
de théâtre itinérant. A partir de 1913, il tourne ses premiers films
comme acteur et en 1916, débute le métier de réalisateur.
Ses premiers films furent essentiellement des westerns exaltant
l'esprit pionnier de l'ouest. En 1926, King tourne La conquête de
Barbara Worth et donne un des premiers grands rôles à Gary Cooper.
Mais on le connaitra mieux pour ses productions plus importantes
dans d'autres genres, démontrant toujours sa vision de la communité
américaine, sujet qui lui tenait à coeur.
Aujourd'hui, nous le connaissons surtout pour deux westerns sonores :
Le brigand bien aimé (1939) et Les bravados (1958).
Vilma Banky et Gary Cooper dans La conquête de Barbara Worth :

Photo IMDB
Frank Lloyd, Henry King, John Ford and Frank Borzage, au début des années 1930 :

Trois westerns d'Henry King période Pathé Frères :
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When a Man Rides Alone
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Olga Grey, William Russell et Lule Warrenton :


« Une expédition d’or est convoitée par des bandits mexicains. William Sykes, un patrouilleur du Texas
surnommé « capitaine feu de joie », mène un groupe d’hommes au ranch mexicain où « Le Vautour » et sa
bande de voleurs se sont cachés. Le ranch appartient à un mexicain appelé Moreno qui vit seul avec sa belle
jeune fille, Guadalupe. Les voleurs ont convaincu Moreno et Guadalupe que les américains sont des maraudeurs
qui travaillent pour la chute du Mexique. Moreno et sa fille acceptent alors d’attaquer les patrouilleurs du
Texas pour permettre à la bande du Vautour de s’échapper. Guadalupe essaie de tuer Sykes, mais une fois qu’elle
le voit, elle en tombe amoureuse . Elle annonce la mort de Sykes et fait semblant de l’enterrer avec l’aide
de sa vieille bonne. Cela permet à Sykes de s’échapper en tirant sur tous ceux qui bloquent son chemin.
Il promet à Guadalupe qu’il reviendra la prendre pour femme avant de partir à la guerre avec les forces
alliées. » Filmographie Pathé.
Film considéré perdu
William Russell et Olga Grey :


Fiche technique :
Réalisateur : Henry King
Scénario : Stephen Fox (Jules Furthman)
Production : Pathé frères
Durée : 50 minutes – 1500 mètres (5 bobines)
Distribution : William Russell (William Sykes), Carl Stockdale ("The Vulture"), Lule Warrenton (Guadalupe Moreno),
Olga Grey (Beatriz de Taos), J. Gordon Russell (Rodolpho), Louis Cota (Juan), Demetrius Mitsoras (Fernando)
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Where the West Begins
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William Russell avec Eileen Percy


« Le millionnaire new yorkais Luther Caldwell encourage Cliff Redfern, le surveillant de son ranch à Montana,
à ramener son fils déprimé, Ned, à l’Ouest pour chasser son ennui. La fille de Caldwell, Prudence, trouve
Redfern grossier et aide son frère à l’éviter. Néanmoins, Redfern suit Ned jusqu’à un restaurant chic, l’attrape
au lasso et le traine à la gare. Prudence et son père les suivent. Tandis que Redfern lit un livre sur l’étiquette
pour devenir plus raffiné, Ned écoute le récit de ses aventures et commence à s’égayer. Redfern envoie un
télégramme à McCann, qui s’occupe du ranch en son absence, et lui demande de mettre en scène un faux vol
de bétail pour amuser Ned quand il arrive. McCann saisi l’occasion pour voler le troupeau et mettre le blâme
sur Redfern. Lorsque Prudence dénonce Redfern, il la met de force sur son cheval et s’en va à la poursuite des
voleurs. Lorsque McCann est finalement attrapé, il confesse la vérité. Prudence se prépare à repartir à New York,
mais Redfern l’attrape au lasso lorsqu’elle est sur le quai de la gare et l’empêche de partir. Redfern et Prudence
se marient. » Filmographie Pathé.
Film considéré perdu
Fiche technique :
Réalisateur : Henry King
Scénario : Stephen Fox (pseudonyme de Jules Furthman)
Production : Pathé frères
Durée : 50 minutes – 1458,5 mètres (5 bobines)
Le scénariste Jules Furthman avec William Russell :


Distribution : William Russell (Cliff Redfern), Eileen Percy (Prudence Caldwell), Cullen Landis (Ned Caldwell),
Frederick Vroom (Luther Caldwell), Carl Stockdale (Gunner McCann), Alfred Ferguson (Blackthorn Kennedy)
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Six Feet Four
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Vola Vale et William Russell :


« Buck Thornton, également connu comme « Six Feet Four » arrive à l’hôtel Drytown peu après qu'il
a été cambriolé par un homme lui ressemblant physiquement. Buck est chargé de protéger Winifred Waverly,
une jeune femme qui vient d’arriver de l’Est, avec de l’argent pour son oncle, Henry Pollard.
Pendant que Buck nourrit leurs chevaux, Winifred est attaqué par un homme masqué qui s'enfuit avec son
argent. Une fois de plus, les suspicions tombent sur Buck. Sur les lieux du vol, Buck trouve un éperon au nom
de Ben Broderick. Broderick, Pollard et le shérif Cole sont en fait les vrais voleurs. Lorsque le maréchal
Two-Handed Billy Comstock apprend qu'ils vont attaquer la diligence, il demande l’aide de Buck pour
déjouer leur plan et les arrêter. Pendant la bagarre qui s'ensuit , Buck tue Broderick, et il trouve avec
Winifred le bonheur dans une ville redevenue calme. » Filmographie Pathé.
Fiche technique :
Réalisateur : Henry King
Scénario : Stephen Fox (Jules Furthman) d’après le roman de Jackson Gregory (New York, 1918)
Image :
Musique :
Production : Pathé frères
Durée : 70 minutes – 1800 mètres (6 bobines)
Distribution : William Russell (Buck Thornton), Vola Vale (Winifred Waverly), Charles K. French (Henry Pollard),
Harvey Clark (“Two-Handed” Billy Comstock), Clarence Burton (Cole Dalton), Al Ernest Garcia (Ben Broderick),
Jack Collins (Ed Bedloe), Jack Bramall (Kid Bedloe)