Année 1916
En 1916, 180 westerns courts et 44 longs-métrages ont été recensés :
Alice Guy Blaché (1873 – 1968)

Au commencement était Alice Guy…
Alice Guy est un cas unique, elle est la première femme réalisatrice, scénariste et
productrice de l'histoire du cinéma, tous sexes confondus.
L’enfance d’Alice se passe entre la Suisse, le Chili et la France.
Sans doute ce sont ces grands voyages qui forgeront l’imaginaire dont elle fera preuve plus tard.
Sténographe, métier réservé aux hommes, se fait engager comme secrétaire par Léon Gaumont
alors ingénieur au Comptoir Général de la Photographie à Paris. Puis il crée sa propre entreprise
d'appareils de projection et des caméras.
Alice découvre émerveillée la photographie animée et la secrétaire se transformera en cinéaste
prolifique.
Dès 1896 tourne La Fée aux choux, son premier film. « J’étais fille de libraire et
j’aimais lire des livres », disait-t-elle et c’était peut-être cela l’avantage qu’elle avait sur
les hommes, tout au moins sur ceux qui s’occupaient de cinéma à ce moment. On devine ici une
étonnante période initiatique à tous égards, riche et créative ; tout en donnant au cinéma
balbutiant ses premiers jalons du coté de la fable, du conte qui sied si bien à l’enfance du
cinéma même.
En 1907, Alice se marie à Herbert Blaché, et ensemble débarquent aux Etats-Unis.
Elle crée le premier studio en 1910, Solax Film Co. En 1912 fait construire des locaux à Fort Lee,
New Jersey. Elle y produira plus de 300 films, des mélodrames, des westerns, des comédies…
Voir sa biographie : http://forum.westernmovies.fr/viewtopic ... 10#p264445
Madame Guy Blaché n'est pas répertorié dans le dictionnaire d' Harris M. Lentz III. Western and
Frontier Film and Television Crédits. 1903-1995.
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Greater Love Hath No Man (1911)
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"Dans une concession de mine d’or au Nouveau Mexique, un nouveau directeur est nommé.
C’est le coup de foudre pour la jeune Florence au grand désespoir de Jake qui en était
éperdument amoureux. Les chercheurs d’or mexicains du camp trouvent que le nouveau directeur
ne pèse pas correctement ce qu’ils ont extrait et menacent… " L'Œil sur l'Ecran.
Deux scènes de Greater Love Hath No Man :




Fiche technique :
Réalisateur : Alice Guy
Production : Solax Film Company
Durée : 300 mètres (1 bobine)
Lieu de tournage : Fort Lee, New Jersey
Alice Guy


Distribution : ?
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Two Little Rangers (1912)
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« Wild Bill » Gray, un bandit veut partir de chez lui, sa femme l' implore de rester à la maison, mais pour toute
réponse, il la bat.
Jim, un cow-boy, prend sa défense et l’amène chez Paxton, chef de poste. « Wild Bill » planifie sa vengeance
et vole l’argent. Jim est accusé injustement et jeté en prison. May et Gladys, les filles de Paxton doutent
et décident de mener l’enquête…
Ce film préfigure des productions plus récentes avec des héroïnes dans les rôles principaux, comme
Les belles de l'Ouest, et autres Bandidas.
Film visible sur YouTube : https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q= ... 1-DrSsTjRQ
Vinnie Burns :

Blanche Cornwall (derrière à gauche) et Vinnie Burns (à droite) :


Blanche Cornwall (derrière à gauche) et Vinnie Burns (à droite) :

Fiche technique :
Réalisateur : Alice Guy
Production : Solax Film Company
Durée : 300 mètres (1 bobine)
Lieu de tournage : Fort Lee, New Jersey
Alice Guy :


Distribution : Vinnie Burns, Blanche Cornwall
Vinnie Burns et Blanche Cornwall :
.


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Algie, the Miner (1912)
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Algie, un jeune homme efféminé et élégant, veut épouser la fille de Harry Lyons, mais celui-ci ne le
considérant pas comme un homme véritable désapprouve le mariage. Algie part alors dans l’ouest
pour faire de la prospection. Il est accueilli par Big Jim, un mineur rustre qui trouve ce personnage bien
ridicule et avec ses amis, s'en moque donc allégrement…
Film visible sur le site Archive.org : https://archive.org/details/AlgieTjheMiner
Fiche technique :
Réalisateur : Edward Warren
Production : Solax Film Company
Durée : 10 minutes - 300 mètres (1 bobine)
Lieu de tournage : Fort Lee, New Jersey
Distribution : Billy Quirk, Mary Foy
Billy Quirk, Mary Foy
.


« Alice Guy était une réalisatrice exceptionnelle, d'une sensibilité rare,
au regard incroyablement poétique et à l'instinct formidable. Elle a écrit,
dirigé et produit plus de mille films. Et pourtant, elle a été oubliée par
l'industrie qu'elle a contribué à créer ».
Martin Scorsese, New York, octobre 2011.
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Les Pionnières du muet
Le cinéma muet ne cessera pas de m’étonner. C'était un véritable vivier, où l’invention primait,
les initiatives ne manquaient pas et la création d’une expression nouvelle se mettait en place
puisque tout restait à inventer.
Il est vrai, le cinéma à ses débuts était réputé vulgaire et peu de gens s’y intéressaient. Cette
situation permit l'accès inattendue des femmes et les incita à travailler dans cette industrie naissante.
Cette percée, dotée d’un flair, d’une clairvoyance remarquable (tout ce qu’il y a de féminin),
leur permettra d’être à l’initiative des premières performances, des premiers éclairs d’inventivité
dans cette nouvelle aventure.
Une place dans l’histoire qui leur a été ravie par la suite.
« Les femmes dans l’industrie cinématographique en Amérique entre 1916 et 1923 étaient plus
importantes que dans toute autre entreprise. En effet, en 1923, le nombre d’emplois tenus par
des femmes dans les studios étaient plus nombreux que ceux tenus par des hommes » (1)
L’industrie naissante du cinéma américain accueille pour l’essentiel des femmes et des juifs
d’Europe de l’est, « deux catégories de personnes interdites dans les secteurs plus prestigieux ».
Les femmes peuvent donc réaliser, scénariser ou monter des films, « surtout parce que monter
un film est proche de la couture »
En 1915, chez Universal les réalisatrices Jeanie Macpherson, Grace Cunard et Lois Weber étaient
déjà sous contrat. Puis, arriveront les scénaristes : Cleo Madison, Ruth Ann Baldwin, Eugenie
Magnus Ingleton, Bess Meredyth, Ida May Park, Ruth Stonehouse, Lule Warrenton et Elsie. En 1919,
le studio Universal compte dans ses rangs plus de 11 réalisatrices qui produisent 170 films.
Lois Weber surnommé « Maire d’Universal » réalisera plus de 300 films. « En 1925, la moitié des
films étaient réalisés par des femmes »
Mais plus encore qu’une simple histoire de chiffre il faut reconnaitre que ces pionnières furent à
l’origine de prouesses et de records : première réalisatrice, premier film en couleur, premier film
sonore, premiers films traitant des thèmes de société, l'aspect racial mais aussi la condition de
la femme.
C’est dans la lignée de cette attention portée à la création qu’aujourd’hui, l’histoire du cinéma
se précise, se dévoile, plus riche tout en restant toujours aussi admirable et actuelle.
Avec l’arrivée du parlant (Griffith et Chaplin ne seront pas les seuls à le regretter), l’industrie du
cinéma mute, de plus la crise du 29 poussant les chômeurs vers un secteur en plein essor, tous
ces éléments feront que les portes qui étaient grandement ouvertes aux femmes, tant que ces
messieurs s'en désintéressaient, leurs seront soigneusement fermées.
(1) Kathleen Wallace.
Source : Site, Women Film Pioneers Project.
Trois réalisatrices :
Lois Weber (1879 – 1939)

Lois Weber, réalisatrice, scénariste, productrice et actrice.
Elle est d'abord actrice de théâtre, associé à son mari Phillips Smalley, elle
débute une carrière au cinéma en 1907. Ils écrivent des scénarii qu'ils
signent « The Smalleys ».
En 1912, ils prennent la direction du studio Rex Motion Picture, produisant
1 ou 2 films par semaine d'une bobine. Elle réalise The Merchant of Venise,
en 1914, premier long métrage comprenant 4 bobines, co-réalisé par une
femme. Elle écrivait tous les scénarii de leur films. Elle reflète dans ses
scripts les thèmes sociaux, qui lui tenaient à cœur, parfois controversés,
tels que la peine de mort, les drogues, la misère et la contraception.
Lois Weber croyait que le cinéma était un outil culturel, qu'on pouvait
obtenir une qualité égale aux autres arts, qu'il était selon ses dires un
« divertissement d'image idéal » ainsi « qu'une étagère de livres ouverts
à la vie ». De plus, elle pensait que le cinéma pouvait être utilisé comme
moyen de changement politique positif et qu'il avait « une bonne influence
sur l'esprit du public ».
Le nom de Weber était couramment cité avec ceux de Griffith et DeMille
comme étant les meilleurs talents d'Hollywood.
Source : Site, Women Film Pioneers Project.
Lois Weber aux commandes :

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L'éveil d'une conscience (When a Girl Loves) (1919)
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« Un pasteur et sa fille, Bess, se rendent vers l'ouest où il espère retrouver sa santé.
Ils rencontrent un bandit 'Eagle' Ryan. Le hors-la-loi est influencé par le pouvoir de la
religion et avec la douce persuasion de Bess, change de vie et il est pardonné par tous
les habitants de la ville. » IMDb.
Film considéré perdu.
Fiche technique :
Réalisateurs : Lois Weber, Phillips Smalley
Scénario : Lois Weber
Production : Lois Weber Production, Universal Film Manufacturing Company
Durée : 1800 mètres (6 bobines)
Lois Weber, Phillips Smalley :
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Distribution : Mildred Harris [Bess], William Stowell [‘Eagle’ Ryan], Wharton Jones [Pasteur], Alfred Paget [Ben Grant], Willis Marks [William Wiatt]
Mildred Harris, William Stowell et Alfred Paget :
.
.



Ida May Park (1879 – 1954)

Ida May Park était une réalisatrice, scénariste et actrice.
Dès l'âge de 15 ans elle est actrice de théâtre.
En 1909, scénariste chez Pathé. Puis, avec son mari Joseph De Grasse entrent
chez Universal Film Manufacturing Company, elle fera partie du groupe de femmes
appelées les "Universal Women", avec Ruth Ann Baldwin, Cleo Madison, Ruth Stonehouse...
Les 2 premiers scénarios qu'elle a écrit en 1914 ont été mis en scène par Wallace Reid.
Entre 1914 et 1919 Ida May Park écrit 44 films dont la plupart dirigés par son mari De
Grasse et à partir de 1917 réalise elle même ses propres scénarios. Elle dirige Dorothy
Phillips dans The Flashlight, son premier film.
Elle a écrit tout au long de sa carrière plus de 500 scénarios et elle a fondée Ida May
Park Productions, en 1920.
Dans un entretien Ida May Park nous dit « une femme peut apporter à cette activité :
une imagination débordante, un enthousiasme splendide, un goût inné du détail et
une connaissance intuitive de la psychologie. »(1).
« Les films de May offrent un témoignage unique et durable de l'ambition d'une femme
de créer une structure sociétale alternative par le biais du cinéma. »(1).
(1) Gwendolyn Audrey Foster. Women Film Directors : An International Bio-Critical Dictionary.
Ida May Park, assise avec un châle, Bess Meredyth à droite :

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The Grand Passion (1918)
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« Dick Evans (Stowell), patron de Powderville, décide de créer un journal. Il embauche Jack Ripley (Mulhall),
un journaliste de New York, comme rédacteur en chef. Viola Argos (Phillips), nièce de Paul Argos (Chaney),
arrive par le même train que Ripley, tous deux se lient d’amitié. Entre temps, Viola a été kidnappée et cachée
dans un relais de l’autre côté de la voie ferrée. Evans et Ripley vont à son secours, mais subissent l’hostilité
des habitants du quartier. Ils attaquent le Bureau du journal et, se voyant perdus, Evans ordonne à Ripley de
s’échapper avec Viola. Quand elle découvre l’absence d’Evans, elle retourne à la ville en feu, le retrouve
blessé, et lui déclare son amour. » Wikipedia.
Film probablement perdu.

Photo : Beyond Boundaries. The Lost (and rare) films of Lon Chaney.
Lon Chaney :

Photo : The Lon Chaney Home Page.
Fiche technique :
Réalisateur : Ida May Park
Scénario : Ida May Park, d'après “The Boss of Powderville” de Thomas Addison
Image : King Grey
Production : The Universal Film Manufacturing Company
Durée : 2100 mètres (7 bobines)
Distribution : Dorothy Phillips [Viola Argos], Jack Mulhall [Jack Ripley], Lon Chaney [Paul Argos],
William Stowell [Dick Evans], Bert Appling [‘Red’ Pete Jackson], Evelyn Selbie [‘Boston Kate’],
Alfred Allen [Ben Mackey]
Dorothy Phillips et Jack Mulhall :
.
Lon Chaney, William Stowell et Evelyn Selbie :
.
.


Lon Chaney, William Stowell et Evelyn Selbie :



Cleo Madison (1883 – 1964)

Cleo Madison était une réalisatrice, scénariste, productrice et actrice.
Elle exerce d'abord le métier d'actrice de théâtre. C'est en 1912 qu'elle fait sa première
apparition au cinéma dans A Business Buccaneer, une production de la Kalem Company.
Par la suite, on la voit dans plusieurs westerns aux côtés de Dave Hartford et Walter
Kerrigan. En 1913, arrive comme d'autres femmes réalisatrices aux studios Universal.
Un an plus tard elle interprète le rôle de deux sœurs jumelles Rose et Judith dans
The Trey o'Heart, une série de 15 épisodes qui la rendirent célèbre. C'est probablement
cette renommée qui lui a permis de passer à la réalisation des films.
Entre 1915 et 1916, elle dirigera en tout pour tout 18 films.
En 1916 elle fonde avec Isadore Bernstein une société de production qui n'aura qu'une
courte durée. En 1919 elle tente de créer sa propre entreprise sans grande réussite.
Sa carrière de réalisatrice s'arrête net on en ignore les raisons. Elle continue néanmoins
à apparaître dans de rôles secondaires, et cela jusqu'en 1924.
C'était une personnalité originale des années 1910, une des premières femmes à travailler
dans le cinéma naissant. Femme moderne, dans toutes les acceptions du terme, sportive,
dynamique. Elle pensait que le fait d'être une femme influençait son travail positivement
et donnait une « touche féminine » à chacun de ses films.
Deux faces de Cleo : l'actrice et la réalisatrice :


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The Guilty One (1916)
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Film considéré perdu.
Fiche technique :
Réalisateurs : Cleo Madison, Willam V. Mong
Production : Bison
Durée : 600 mètres (2 bobines)
Cleo Madison et Willam V. Mong :
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Photo de Cleo : Silent Era.


Photo de Cleo : Silent Era.
Trois Scénaristes :
Grace Cunard (1891 - 1967)

Grace Cunard était une actice, scénariste et réalisatrice. Bien qu'elle n'a pas toujours
été crédité, elle est l'auteur d'après le journaliste Hugh Wier, de plus de 400 scénarios :
drames, comédies, fantastiques mais aussi de westerns.
En 1912, rencontre Francis Ford (frère ainé de John Ford) avec lequel se produit une
connivence et une complicité créative qui va durer plusieurs années. « Monsieur Ford
semblait saisir intuitivement le fait que j'avais quelque chose en moi et m'a encouragé
à mettre par écrit mes idées et ainsi à l'aider pour l'élaboration de ses films ». En 1914,
ils entrent aux studios Universal où ils enchainent les serials et films à succès, tout en
étant les vedettes, scénaristes et aussi coréalisateurs. Le partenariat Cunard-Ford semble
le fruit de deux artistes énergiques en fusion.
« Les histoires écrites par Cunard tendent vers le fantastique et ses personnages féminins
tendent aussi vers le fantastiquement non conventionnel. » (1)
« Le comportement intrépide des personnages féminins délicats de Grace Cunard l'a rendu
favorite auprès du public à l'époque. » (1)
(1)Jennifer M. Bean
A gauche : Grace Cunard. A droite : Francis et Grace accroupis, Eddie Polo allongé et John Ford
avec son mouchoir sur le tournage de The Broken Coin, en 1915 (Robert S. Birchard Collection) :


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The Bandit's Wager (1916)
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« L'un des rares films de Francis Ford à avoir survécu, un court métrage d'une bobine dans lequel une
jeune femme arrivée de fraîche date dans l'ouest est confrontée à un bandit dans une aventure excitante.
Elle le rencontre dehors, et il lui vole un baiser, puis... il parie avec elle que le prochain baiser, c'est
elle qui le lui dispensera de son plein gré! Quelques temps après, son automobile étant en panne d'essence,
son frère part chercher du carburant pendant qu'elle se réfugie dans une cabane apparemment abandonnée...
Mauvaise idée: c'est celle du bandit!
Grace Cunard est la jeune femme, Francis Ford le bandit, sinon le frère de la dame est interprété par le
tout jeune Jack Ford, un an avant qu'il ne devienne metteur en scène, et qu'il ne supplante son aîné qui
n'allait pas tarder à survivre en jouant les poivrots chez son petit frère. Le film est parfaitement efficace,
et d'une légèreté très enthousiasmante. » Allen John.
« Une tentative un peu confuse de western humoristique, néanmoins je l’ai apprécié. C’est presque
entièrement dans ce style et la réalisation, mais au bout du compte reste toujours assez charmant.
La musique composée par Donald Sosin est vraiment bien, avec une cadence parfaite qui ajoute une
dimension au film sans quoi il nous manquerait. J’ai certainement apprécié le côté humoristique et
il y avait de grands moments tout le long du film. » Arik Devens
Fiche technique :
Réalisateur : Francis Ford
Scénariste : Grace Cunard
Production : Universal Film Manufacturing Company
Durée : 15 minutes - 300 mètres (1 bobine)
Grace Cunard et Francis Ford :


Distribution : Grace Cunard, Francis Ford et John Ford
Grace Cunard, Francis Ford et John Ford :
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Autres titres de westerns ayant Grace Cunard comme scénariste :
The Call of the Tribe (1914)
The Curse of the Desert (1915)
Three Bad Men and a Girl (1915)
Frances Marion (1888 – 1973)

Frances Marion était écrivaine et scénariste.
Avant d’être la célèbre scénariste, elle a été correspondante de guerre pendant la première
guerre mondiale. Elle débute comme scénariste dans la Lois Weber Productions, où elle
travaille aux côtés de Lois Weber. Elle a écrit pour les grands acteurs du muet comme
Mary Pickford avec qui elle se liera d’amitié, elle savait trouver les caractéristiques propres
de chaque acteur et on lui accorde le modelage de stars telles : Marie Dressler, Greta Garbo,
Marion Davies et Mary Pickford.
Frances a travaillé aussi dans les autres activités du cinéma, production, réalisation (3 films)
et aussi comme actrice (3 films).
Sa générosité était reconnue par tous ceux qui l'ont côtoyé : scénaristes, réalisateurs, acteurs
ainsi que le personnel technique, sans tenir compte des relations hiérarchiques.
Longtemps présentée par les magazines comme le symbole d'une femme qui réussit, ne montrant
que le côté glamour, négligeant le côté social et ses préoccupations pour améliorer les conditions
de travail des gens du métier.
Elle a écrit plus de 300 scénarios et elle est la première femme à être récompensée de 2 Oscars.

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All Man (1916)
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"Jim Blake, le fils du milliardaire new yorkais John Sherman Blake, va à l'Ouest pour devenir un homme.
Il travaille dans le ranch de son père, au Wyoming. Jim gagne le respect des éleveurs en fouettant une
brute et en essayant de se faire indemniser , auprès du président du chemin de fer, John Maynard les
degâts causés par sa société. Lorsque Maynard refuse de payer, Blake achète un terrain dont Maynard a
vraiment besoin, ce qui oblige le magnat à lui payer une somme extrêmement élevée pour l'obtenir.
Entre temps, Jim tombe amoureux d'Alice, fille de Maynard et après lui avoir promis de l'épouser un jour,
part vers l'est. Ethel, la soeur d'Alice, jalouse de leur amour, détruit toute la correspondance des amoureux,
mais son plan échoue. Les amants finissent par se rétrouver, et même le père d'Alice convient de la valeur
de son beau-fils." AFI.
Film considéré perdu.
Fiche technique :
Réalisateur : Emile Chautard
Scénariste : Frances Marion, d’après une histoire de Willard Mack
Image : Lucien Tainguy
Production : Peerless Productions
Durée : 50 minutes - 1500 mètres (5 bobines)
Emile Chautard et Frances Marion :
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Distribution : Robert Warwick [Jim Blake], Mollie King [Alice Maynard], Gerda Holmes [Ethel Maynard],
Louis Grisel [Sandy Bluebottle], Charles Duncan [John Sherman Blake], Alec B. Francis [John Maynard], George
MacQuarrie [Gillette Barker], Johnny Hines [Snap Higgins], Henry West [McKin]
Robert Warwick, Mollie King et Gerda Holmes :
.
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Distribution : Robert Warwick [Jim Blake], Mollie King [Alice Maynard], Gerda Holmes [Ethel Maynard],
Louis Grisel [Sandy Bluebottle], Charles Duncan [John Sherman Blake], Alec B. Francis [John Maynard], George
MacQuarrie [Gillette Barker], Johnny Hines [Snap Higgins], Henry West [McKin]
Robert Warwick, Mollie King et Gerda Holmes :



Autres titres de westerns ayant Frances Marion comme scénariste :
The Crimson Dove (1917)
L'enfant de la forêt [M'Liss] (1918)
Sundown (1924)
Pour l'amour de Carmelita [Thundering Hoofs] (1924)
L'amazone [Zander the Great] (1925)
La conquête de Barbara Worth [The Winning of Barbara Worth] (1926)
Le vent [The Wind] (1928)
Pioneer Scout (1928)
Amour d'indienne [Kit Carson] (1928)
Marion Fairfax (1875 – 1970)

Marion Fairfax est à ses débuts une actrice de théâtre, puis entre 1904 et 1915 écrit ses
propres pièces à Broadway. En 1915 s'installe en Californie et commence l'écriture des
scénarios pour le cinéma incitée par William DeMille, frère ainé de Cecil, pour lequel
elle écrit plusieurs films. Elle collabore avec le réalisateur Marshall Nielan, avec qui elle
avait nouée une amitié durant ses années à Broadway.
Marion, son talent reconnu, est sollicitée par d'autres réalisateurs comme Maurice Tourneur,
elle écrit pour des stars du muet : Mary Pickford, Norma Talmadge, Dorothy Gish, John
Barrymore, Sessue Hayakawa...
En 1926, Ivan St. Johns déclare « Probablement, vous ne le saviez pas, mais l'avis de Marion
Fairfax sur un film est considéré comme le plus précieux à Hollywood » .
Elle a mis dans ses films muets de nombreuses idées progressistes, dans certains films elle
représente Sessue Hayakawa comme un héros, alors que le sentiment du « péril jaune » régnait;
les luttes ouvrières dans The Blacklist où des mineurs sont mis sur liste noire, les empêchant
de trouver du travail.
Ses problèmes de santé l'ont poussé à prendre sa retraite en 1926.

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La petite Tennessie (Tennessee's Pardner) (1916)
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"Encore bébé, Tennessie est abandonnée par sa mère, Kate Kent, qui s'enfuit avec Romaine,
ami de la famille. Romaine tue Bill, le père de Tennessee. Son dernier souhait est que
son partenaire, Jack Hunter, soit le tuteur de sa fille. Hunter place Tennessee dans un
couvent durant quinze ans. Pendant ce temps, il fait fortune dans le nord-ouest et fait venir
Tennessie. Elle traverse le pays en diligence pour rencontrer Hunter, qu'elle croit être son
père, mais en route, la diligence est attaquée par Romaine, qui est devenu un bandit de
grand chemin . Il s'éprend de Tennessee et veut l'épouser. Il demande l'aide de Kate lui
demandant de le présenter comme son frère. Quand Kate rencontre Tennessee, elle ignore
que c'est sa propre fille. Hunter reconnaît Kate et Romaine, et veut les arrêter mais le bandit
s'échappe emmenant Tennessie . Un groupe part à sa recherche et le capture et le pend. Tennessie
apprend la vérité sur Romaine, elle se réconcilie avec Kate et commence une relation avec Hunter." AFI.
Fiche technique :
Réalisateur : George Melford
Scénario : Marion Fairfax, d'après la nouvelle “Tennessee’s Pardner” de Bret Harte
Production : Jesse L. Lasky Feature Play Company
Durée : 50 minutes - 1500 mètres (5 bobines)
George Melford et Marion Fairfax :
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Distribution : Fannie Ward [Tennessee], Jack Dean [Jack Hunter], Charles Clary [Tom Romaine],
Jesse Arnold [Kate Kent], R. Bradbury [Bill Kent], Raymond Hatton [Gewilliker Hay],
James Neill [le padre]
Fannie Ward, Jack Dean et Charles Clary :
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Autres titres de westerns ayant Marion Fairfax comme scénariste :
On the Level (1917)
A Daughter of the Wolf (1919)
Bob Hampton of Placer (1921)
The snowshoe Trail (1922)
Sources : le site, Women Film Pionners Project.
Western and Frontier Film and Television Crédits. 1903-1995. De Harris M. Lentz III.
Wikipédia
A suivre...