Les Frères Sisters - The Sisters brothers - 2017 - Jacques Audiard
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Les Frères Sisters - The Sisters brothers - 2017 - Jacques Audiard
Jacques Audiard va réaliser son premier film anglais tirer d'un roman canadien avec un superbe casting, John C.Reilly, Jack Gyllenaal et Joaqin Phoenix :http://www.cinechronicle.com/2017/02/ja ... rd-109375/
Re: The Sisters Brothers
Réalisé à: Almeria, Las Bardenas Reales (désert à 150 kms au Sud d'Hendaye, jamais utilisé dans les années 60 pour cause base arérienne USA OTAN), Désert de Los Monegros, province de Huesca (je l'avais traversé en 1968...maintenant une autoroute le traverse.... beaucoup de séquences westerns tournées là bas. Devait s'y construire un casino géant.)
http://www.elalmeria.es/ocio/freres-Sis ... 88089.html
Et sur La Voz de Almeria:
http://www.lavozdealmeria.es/Noticias/1 ... mer%C3%ADa
Jacques Audiard y a rencontré Enzo Castellari, en repérages, pour son Keoma Rises, avec Franco Nero.
Enzo G. Castellari et Jacques Audiard, vers le 3 ou 4 avril 2017, Fort Bravo, Tabernas (Almeria) , décor construit en 1966, mais bien réaménagé depuis.
Source:
http://filmand.es/castellari-audiard-co ... -westerns/
Consulter les sites d'Almeria Ciné pour se tenir au courant, tournages à partir du mois de juin, si conforme au plan annoncé.
https://www.facebook.com/Almeriacine/
http://www.elalmeria.es/ocio/freres-Sis ... 88089.html
Et sur La Voz de Almeria:
http://www.lavozdealmeria.es/Noticias/1 ... mer%C3%ADa
Jacques Audiard y a rencontré Enzo Castellari, en repérages, pour son Keoma Rises, avec Franco Nero.
Enzo G. Castellari et Jacques Audiard, vers le 3 ou 4 avril 2017, Fort Bravo, Tabernas (Almeria) , décor construit en 1966, mais bien réaménagé depuis.
Source:
http://filmand.es/castellari-audiard-co ... -westerns/
Consulter les sites d'Almeria Ciné pour se tenir au courant, tournages à partir du mois de juin, si conforme au plan annoncé.
https://www.facebook.com/Almeriacine/
Re: The Sisters Brothers
Tournage en cours dans les décors construits en 1966, sévèrement réaménagés depuis...
http://www.elalmeria.es/ocio/Bravo-Tabe ... 85586.html
Aucune nouvelle du Castellari, par contre Brian De Palma tourne une partie de son nouveau film à Almeria et il me semble que le nouvelle publicité pour une voiture japonaise (Nissan, de mémoire) sur fond d'histoire et de chanson Bonnie and Clyde (Gainsbourg) a intégralement été tournée dans les environs d'Almeria...
http://www.elalmeria.es/ocio/Bravo-Tabe ... 85586.html
Aucune nouvelle du Castellari, par contre Brian De Palma tourne une partie de son nouveau film à Almeria et il me semble que le nouvelle publicité pour une voiture japonaise (Nissan, de mémoire) sur fond d'histoire et de chanson Bonnie and Clyde (Gainsbourg) a intégralement été tournée dans les environs d'Almeria...
Re: The Sisters Brothers
Les Frères Sisters de Patrik deWitt est un roman surprenant.
Sa singularité a fait son succès.
C'est à la fois drôle et sordide , réaliste et décalé , un peu comme Little Big Man.
Puisqu'il a été traduit en français , on peut se faire une opinion avant de voir le film qui sera donc tourné prochainement.
Pas sûr que ce ton particulier et parfois iconoclaste plaise aux amateurs du " western classique " , mais quelques belles pages valent le détour.
Sa singularité a fait son succès.
C'est à la fois drôle et sordide , réaliste et décalé , un peu comme Little Big Man.
Puisqu'il a été traduit en français , on peut se faire une opinion avant de voir le film qui sera donc tourné prochainement.
Pas sûr que ce ton particulier et parfois iconoclaste plaise aux amateurs du " western classique " , mais quelques belles pages valent le détour.
Re: The Sisters Brothers
Je me régale à l'avance pour le mois de septembre.
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Re: The Sisters Brothers
Errare humanum est...
Re: Les Frères Sisters - The Sisters Brothers
J'ai lu ce matin dans Le Parisien dans un entretien à Jacques Audiard, qu'il n'a jamais aimé
le western, que les personnages de westerns c'est des vrais cons et que Les frères Sisters n'est
qu'une commande...
Cela m'a complètement refroidi et franchement il m'a enlevé tout envie d'aller voir le film.
Re: Les Frères Sisters - The Sisters Brothers
http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cine ... --Critique
Jacques Audiard revient avec un western, genre qu’il s’approprie pour en tirer une œuvre très personnelle.
Le dernier plan de Dheepan s’achevait dans une lumière aveuglante qui inondait le nouveau logement londonien de la famille recomposée du héros -filmé comme un paradis terrestre par opposition à la sordide banlieue française où ce tamoul avait préalablement échoué sans le vouloir. Le scandale, pour certains, était entériné : Jacques Audiard signait un film réactionnaire qui dépeignait, tout en la disqualifiant, la France des “caillera” qu’il valait mieux laisser croupir. Vu comme ça, au premier degré, Dheepan apparaissait “idéologiquement douteux”, voire carrément “nauséabond”. Audiard n’a pas pu rester insensible à ces attaques personnelles qui faisaient semblant d’ignorer le caractère fantasmatique de son film, de sa volonté, disons maladroite, de dépolitiser la banlieue, de ne la penser que comme un décor de western urbain. Serait-ce pour corriger le tir, pour aller contre son précédent film ? Le premier plan des Frères Sisters est tout noir, brutalement illuminé par l’éclat d’un coup de feu, puis deux, puis trois. C’est un plan d’ensemble, en plongée. Des échanges verbaux lointains résonnent. De la pénombre émergent progressivement les deux héros, Charlie et Eli Sisters, des tueurs à gages dont la compétence ne fait aucun doute. Dheepan, ancien soldat, fuyait la violence qui était en lui, les frères Sisters l’ont faite leur. Retour aux origines du mal ? Pas si sûr. Rappelons-nous que Dheepan débutait aussi par une séquence nocturne, surréaliste, qui dévoilait un personnage incongru, encombré de joujoux brillants et multicolores. Le nouvel Audiard, on va vite le constater, s’inscrit bel et bien dans la continuité lumineuse de son prédécesseur.
Du Bien et du Mal
Les frères Sisters doivent débusquer et abattre Hermann Kermit Warm, un homme qui aurait trahi le mystérieux Commodore, leur commanditaire. Ombre maléfique filmée de loin, ce dernier semble faire office de figure paternelle (une obsession audiardienne) pour nos deux solitaires qui lui obéissent aveuglément. Le Bien et le Mal, ils s’en fichent comme de leur première cartouche. On est dans le ‘Wild Wild West’. Dans un premier temps, Audiard respecte humblement les conventions du genre, avec ses durs à cuire poussiéreux, ses grands espaces (en réalité roumains et espagnols !) filmés sans esbroufe. À mesure que la parole des protagonistes se libère, la chevauchée se transforme en conversation, le cadre se resserre, les plans “à l’iris”, cette marque de fabrique du réalisateur, surgissent, les visions oniriques aussi. La fable à la Dheepan se précise pour cet admirateur de Little Big Man, le grand western contestaire et pacifiste d’Arthur Penn. Guidé par le projet utopique de Warm (alchimiste qui a trouvé une formule chimique assurant potentiellement sa richesse destinée à bâtir une société fouriériste), le scénario d’Audiard et Thomas Bidegain dévoile ses véritables intentions qui consistent à rendre leur humanité et leur dignité à des personnages victimes de leur déterminisme familial et social. Une certaine naïveté est à l’œuvre comme dans cette scène où Eli Sisters découvrant les vertus du dentifrice -invention du monde civilisé- entame sa révolution intérieure. Une façon imagée, typiquement cinématographique, de proclamer l’immanence du Bien que l’aîné des frères ressent confusément et qu’il va tenter de transmettre à son cadet. L’occasion pour Audiard d’aborder pour la première fois la question de la fraternité -son inconscient biblique meurtrier, ses déchirements freudiens. Il le fait avec une sincérité et une tendresse folles que la dédicace du film à son frère aîné disparu vient renforcer.
Big Bang
La réussite d’une telle entreprise tient énormément au charisme de ses interprètes qui incarnent moins des personnages que des idées : l’héritage de la violence pour Charlie (Joaquin Phoenix, torturé comme jamais), la possibilité de la rédemption pour Eli (John C. Reilly, la bonté et la barbarie mêlés), le prophétisme zen pour Warm (Riz Ahmed, gueule d’ange faussement fragile), l’apostolat opportuniste pour John Morris (Jake Gyllenhaal, dans le rôle le plus ambigu d’un détective converti aux thèses de Warm). À rebours de Dheepan cette fois, plus taiseux et plus graphique, Audiard a choisi de grands acteurs pour sa peinture assez littéraire d’un monde finissant, comme un écho lointain au Nouvel Hollywood et à ses préoccupations progressistes teintées de mélancolie.
Jacques Audiard revient avec un western, genre qu’il s’approprie pour en tirer une œuvre très personnelle.
Le dernier plan de Dheepan s’achevait dans une lumière aveuglante qui inondait le nouveau logement londonien de la famille recomposée du héros -filmé comme un paradis terrestre par opposition à la sordide banlieue française où ce tamoul avait préalablement échoué sans le vouloir. Le scandale, pour certains, était entériné : Jacques Audiard signait un film réactionnaire qui dépeignait, tout en la disqualifiant, la France des “caillera” qu’il valait mieux laisser croupir. Vu comme ça, au premier degré, Dheepan apparaissait “idéologiquement douteux”, voire carrément “nauséabond”. Audiard n’a pas pu rester insensible à ces attaques personnelles qui faisaient semblant d’ignorer le caractère fantasmatique de son film, de sa volonté, disons maladroite, de dépolitiser la banlieue, de ne la penser que comme un décor de western urbain. Serait-ce pour corriger le tir, pour aller contre son précédent film ? Le premier plan des Frères Sisters est tout noir, brutalement illuminé par l’éclat d’un coup de feu, puis deux, puis trois. C’est un plan d’ensemble, en plongée. Des échanges verbaux lointains résonnent. De la pénombre émergent progressivement les deux héros, Charlie et Eli Sisters, des tueurs à gages dont la compétence ne fait aucun doute. Dheepan, ancien soldat, fuyait la violence qui était en lui, les frères Sisters l’ont faite leur. Retour aux origines du mal ? Pas si sûr. Rappelons-nous que Dheepan débutait aussi par une séquence nocturne, surréaliste, qui dévoilait un personnage incongru, encombré de joujoux brillants et multicolores. Le nouvel Audiard, on va vite le constater, s’inscrit bel et bien dans la continuité lumineuse de son prédécesseur.
Du Bien et du Mal
Les frères Sisters doivent débusquer et abattre Hermann Kermit Warm, un homme qui aurait trahi le mystérieux Commodore, leur commanditaire. Ombre maléfique filmée de loin, ce dernier semble faire office de figure paternelle (une obsession audiardienne) pour nos deux solitaires qui lui obéissent aveuglément. Le Bien et le Mal, ils s’en fichent comme de leur première cartouche. On est dans le ‘Wild Wild West’. Dans un premier temps, Audiard respecte humblement les conventions du genre, avec ses durs à cuire poussiéreux, ses grands espaces (en réalité roumains et espagnols !) filmés sans esbroufe. À mesure que la parole des protagonistes se libère, la chevauchée se transforme en conversation, le cadre se resserre, les plans “à l’iris”, cette marque de fabrique du réalisateur, surgissent, les visions oniriques aussi. La fable à la Dheepan se précise pour cet admirateur de Little Big Man, le grand western contestaire et pacifiste d’Arthur Penn. Guidé par le projet utopique de Warm (alchimiste qui a trouvé une formule chimique assurant potentiellement sa richesse destinée à bâtir une société fouriériste), le scénario d’Audiard et Thomas Bidegain dévoile ses véritables intentions qui consistent à rendre leur humanité et leur dignité à des personnages victimes de leur déterminisme familial et social. Une certaine naïveté est à l’œuvre comme dans cette scène où Eli Sisters découvrant les vertus du dentifrice -invention du monde civilisé- entame sa révolution intérieure. Une façon imagée, typiquement cinématographique, de proclamer l’immanence du Bien que l’aîné des frères ressent confusément et qu’il va tenter de transmettre à son cadet. L’occasion pour Audiard d’aborder pour la première fois la question de la fraternité -son inconscient biblique meurtrier, ses déchirements freudiens. Il le fait avec une sincérité et une tendresse folles que la dédicace du film à son frère aîné disparu vient renforcer.
Big Bang
La réussite d’une telle entreprise tient énormément au charisme de ses interprètes qui incarnent moins des personnages que des idées : l’héritage de la violence pour Charlie (Joaquin Phoenix, torturé comme jamais), la possibilité de la rédemption pour Eli (John C. Reilly, la bonté et la barbarie mêlés), le prophétisme zen pour Warm (Riz Ahmed, gueule d’ange faussement fragile), l’apostolat opportuniste pour John Morris (Jake Gyllenhaal, dans le rôle le plus ambigu d’un détective converti aux thèses de Warm). À rebours de Dheepan cette fois, plus taiseux et plus graphique, Audiard a choisi de grands acteurs pour sa peinture assez littéraire d’un monde finissant, comme un écho lointain au Nouvel Hollywood et à ses préoccupations progressistes teintées de mélancolie.
Re: Les Frères Sisters - The Sisters Brothers
Dans un autre entretien extrait de La Croix, Jacques Audiard en opposition aux acteurs westerns
(lesquelles sont réduit à ne savoir que parler aux chevaux) parle de trois acteurs, qui par ailleurs,
mais lui ne le sait peut-être pas, ont tourné des films westerns.
Néanmoins, il se montre plus nuancé :
La Croix : À quel moment avez-vous ressenti la nécessité de vous frotter à ce genre, le western ?
Jacques Audiard : En 2012, au festival de Toronto où je présentais De rouille et d’os, John C.
Reilly et sa femme, Alison Dickey, productrice, sont venus me voir avec le livre de Patrick de Witt.
Je n’avais pas envie de travailler aux États-Unis, mais j’avais envie de mettre en scène des acteurs
américains. Le western n’est pas un genre que je connais bien. Les grands espaces, les chevauchées,
les batailles rangées avec les Indiens. Je ne suis pas fou de cette esthétique, assez éloignée de mon
univers. Mastroianni, Jean-Louis Trintignant, Jack Nicholson étaient mes modèles cinématographiques.
Ils m’ont appris beaucoup de choses sur la vie, à me comporter, à être séduisant. Que pouvait
m’apprendre John Wayne, sinon à parler aux chevaux ?
-
- Guerrier indien
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Re: Les Frères Sisters - The Sisters Brothers
"Les Frères Sisters", c'est du pur Jacques Audiard, c'est la "lose" totale, assez glauque dans l'ensemble. C'est complètement aux antipodes du western classique, que ce soit musique, grands espaces (filmés rapido parce que ce n'est vraiment pas le sujet, et puis ce n'est pas tourné dans l'Oregon ou en Californie), images (tremblotantes, confuses, peu éclairées, ... aucuns beaux plans, sauf ...).
Bref, je déconseille aux puristes du western.
Bref, je déconseille aux puristes du western.
- major dundee
- Marshall
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- Enregistré le : 10 juin 2008 23:13
- Localisation : depts 13 et 05
Re: Les Frères Sisters - The Sisters Brothers
Ouais, j'ai meme entendu dire que ce gugusse critiquait John Ford et John Wayne, je peux pas vous rapporter les propos exacts, mais bon...Hombre a écrit :
J'ai lu ce matin dans Le Parisien dans un entretien à Jacques Audiard, qu'il n'a jamais aimé
le western, que les personnages de westerns c'est des vrais cons et que Les frères Sisters n'est
qu'une commande...
Cela m'a complètement refroidi et franchement il m'a enlevé tout envie d'aller voir le film.
Autre temps, autre moeurs, ce cave est bien de son époque, d'ailleurs le rat Tanrantino avait tenu des propos similaires...on peut dire qu'ils manquent pas d'air ces minables...
Re: Les Frères Sisters - The Sisters Brothers
Le trio venu présenter le film à Deauville, fut tellement méprisant envers le public (surtout Phoenix et Audiard) que je me suis juré de ne pas aller voir leur film, j' attendrai un passage TV....
Re: Les Frères Sisters - The Sisters Brothers
Finalement , je crois qu'Audiard, au vue de ses entretiens, a un très, très grand préjugé envers le western.
Mais il est vrai, ça n'est qu'une commande.