Marshal , à raison continue pak , c 'est bien et beauU.S. Marshal Cahill a écrit :ah bon, pourquoi ? ta présentation complète et détaillée avec illustrations...enrichit considérablement le sujet au contraire
Les Oscars du cinéma, les récompenses des westerns...
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Re: Les Oscars du cinéma, les récompenses des westerns...
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Qu 'il en sorte du bien ou du mal dépend de qui s'en sert . " SHANE
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Re: Les Oscars du cinéma, les récompenses des westerns...
Ben le suspense est un peu mort, les récompensés étant cités en début de topic...
Bon, en avant Guingamp alors comme dirait l'autre, et continuons !
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Quand on joue dans un western, on peut embrasser le cheval mais pas l'actrice.
Gary Cooper
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2nde édition des Oscars - 1930
[center]2nde cérémonie des Oscars - 3 avril 1930[/center]
Récompense : meilleur acteur.
Autres nominations : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario et meilleure photo.
Soyons contents, dès la seconde cérémonie des Oscars, un western est distingué ! Cérémonie qui s'est déroulée le 3 avril 1930 sous la présidence de William C. de Mille (le frère aîné de Cecil B. ), distinguant les nominés d'une sélection de films sortis entre le 1er 1928 et le 31 juillet 1929. Cette seconde édition s'articule encore autour d'un banquet, pour la première fois (et pas la dernière car elle y reviendra plusieurs fois jusqu'en 1943, alternant avec le Biltmore Hotel) dans le luxueux Ambassador Hotel à Hollywood : la cérémonie monte en gamme ! Elle diffère aussi de la première par le nombre de catégories distinguées, seulement 7 (contre 12 précédemment) : meilleur acteur, meilleure actrice, meilleure direction artistique, meilleure photographie, meilleur réalisateur, meilleur film et meilleur scénario. Changements importants aussi, les gagnants ne sont pas annoncés en avance, et cela deviendra désormais la règle, et la soirée est retransmise à la radio par la station locale KNX.
Dans cette époque de transition cinématographique, où les derniers films muets côtoient les productions parlantes de plus en plus nombreuses, aucun distinguo n'est fait entre les deux lors des votes, mais pourtant, tous les films récompensés sont sonores : une page se tourne...
A noter que The Divine Lady sera le seul film (si l'on excepte la première édition) qui reçut l'Oscar du meilleur réalisateur sans être nommé dans la catégorie des meilleurs films. On pourra enfin remarquer, par rapport aux éditions récentes, le déséquilibre du nombre de nominés par catégories.
Revenons sur notre western récompensé. In Old Arizona a pour héros Cisco Kid, inventé par William Sydney Porter, sous son nom de plume O. Henry, dans sa nouvelle The Caballero's Way, un bandit de 25 ans à la gâchette facile. Nouvelle adaptée au cinéma dès 1914 sous le même titre, un film réalisé par Webster Cullison. In Old Arizona est sa troisième apparition au cinéma, et le personnage va revenir dans plusieurs films, interprété par Warner Baxter dans trois film (dont In Old Arizona qui lui rapporta une statuette), puis par Cesar Romero à partir de 1939 dans 6 films, et à partir de 1945 par Duncan Renaldo et Gilbert Roland (ce dernier le joua 6 fois aussi en 1946-47). Mais c'est Duncan Renaldo qui l'incarnera le plus, dans 8 films de 1945 à 1950, puis dans une série TV nommée The Cisco Kid à partir de 1950 pendant 6 années et 156 épisodes. Un téléfilm le reverra agir en 1994 (The Cisco Kid de Luis Valdez sous les traits de Jimmy Smits). Mais l'info marquante sur ce film, c'est la mésaventure de Raoul Walsh, qui devait réaliser In Old Arizona et interpréter lui-même Cisco Kid, mais qui dû abandonner au début du tournage après avoir perdu un œil lorsqu'un lièvre a traversé le pare-brise de sa voiture. Il cessa à la suite ses envies de faire l'acteur pour continuer sa carrière de réalisateur, avec la réussite qu'on lui connait.
Les lauréats de cette édition :
Meilleur acteur : Warner Baxter pour In Old Arizona d'Irving Cummings et Raoul Walsh.
Nominés : George Bancroft pour L'assomeur / La rafle (Thunderbolt) de Josef von Sternberg, Chester Morris pour Alibi de Roland West, Paul Muni pour The Valiant de William K. Howard et Lewis Stone pour Le Patriote (The Patriot) d'Ernst Lubitsch. Meilleure actrice : Mary Pickford pour Coquette de Sam Taylor.
Nominées : Ruth Chatterton pour Madame X de Lionel Barrymore, Betty Compson pour The Barker de George Fitzmaurice, Jeanne Eagels pour The Letter de Jean de Limur, Corinne Griffith pour The Divine Lady de Frank Lloyd, et Bessie Love pour The Broadway Melody d'Harry Beaumont. Meilleure direction artistique : Cedric Gibbons, le styliste de la statuette, pour Le Pont du roi Saint-Louis (The Bridge of San Luis Rey) de Charles Brabin.
Nominés : Hans Dreier pour Le Patriote, Mitchell Leisen pour Dynamite de Cecil B. DeMille, William Cameron Menzies pour Alibi et The Awakening de Victor Fleming, et Harry Oliver pour L'ange de la rue (Street Angel) de Frank Borzage. Meilleure photographie : Clyde De Vinna pour Ombres blanches (White Shadows in the South Seas) de W.S. Van Dyke et Robert J. Flaherty.
Nominés : George Barnes pour Les nouvelles vierges (Our Dancing Daughters) d'Harry Beaumont, Arthur Edeson pour In Old Arizona, Ernest Palmer pour Quatre diables (4 Devils) de F.W. Murnau et L'Ange de la rue, et John Seitz pour The Divine Lady. Meilleur réalisateur : Frank Lloyd pour The Divine Lady.
Nominés : Frank Lloyd pour Drag et Le torrent fatal (Weary River), Lionel Barrymore pour Madame X, Harry Beaumont pour The Broadway Melody, Irving Cummings pour In Old Arizona et Ernst Lubitsch pour Le Patriote. Meilleur film : The Broadway Melody.
Nominés : Alibi, Hollywood chante et danse (The Hollywood Revue of 1929) de Charles Reisner, In Old Arizona et Le Patriote. Meilleur scénario : Hans Kräly pour Le Patriote.
Nominés : Hans Kräly pour The Last of Mrs. Cheyney de Sidney Franklin, Tom Barry pour In Old Arizona et The Valiant, Elliot Clawson pour The Cop de Donald Crisp, The Leatherneck, Sal of Singapore et Skyscraper, tous trois d'Howard Higgin, Josephine Lovett pour Les Nouvelles Vierges et Bess Meredyth pour Intrigues (A Woman of Affairs) et Wonder of Women, les deux de Clarence Brown. Le temps ayant fait son œuvre d'érosion de la mémoire, beaucoup de noms cités ci-dessus n'évoquent plus rien, mais d'autres restent inscrits dans les esprits, comme Raoul Walsh, Josef von Sternberg, Ernst Lubitsch, Frank Lloyd, Cedric Gibbons, Cecil B. DeMille, William Cameron Menzies, Victor Fleming, Frank Borzage, W.S. Van Dyke...
A noter qu'un cowboy de l'écran (future personnification d'Hopalong Cassidy dans des dizaines de films puis à la télévision), William Boyd, est la vedette de trois films nominés, Skyscraper, The Cop et The Leatherneck.
L'Ambassador Hotel : dès sa seconde édition l'académie voit grand !
Hans Kräly et William C. de Mille
Mary Pickford et William C. de Mille
Warner Baxter posant avec sa statuette
Le réalisateur Frank Llyod faisant de même
Ainsi que Mary Pickford
Et Cedric Gibbons
Western concerné : In Old Arizona d'Irving Cummings et Raoul Walsh
Récompense : meilleur acteur.
Autres nominations : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario et meilleure photo.
Dans cette époque de transition cinématographique, où les derniers films muets côtoient les productions parlantes de plus en plus nombreuses, aucun distinguo n'est fait entre les deux lors des votes, mais pourtant, tous les films récompensés sont sonores : une page se tourne...
A noter que The Divine Lady sera le seul film (si l'on excepte la première édition) qui reçut l'Oscar du meilleur réalisateur sans être nommé dans la catégorie des meilleurs films. On pourra enfin remarquer, par rapport aux éditions récentes, le déséquilibre du nombre de nominés par catégories.
Revenons sur notre western récompensé. In Old Arizona a pour héros Cisco Kid, inventé par William Sydney Porter, sous son nom de plume O. Henry, dans sa nouvelle The Caballero's Way, un bandit de 25 ans à la gâchette facile. Nouvelle adaptée au cinéma dès 1914 sous le même titre, un film réalisé par Webster Cullison. In Old Arizona est sa troisième apparition au cinéma, et le personnage va revenir dans plusieurs films, interprété par Warner Baxter dans trois film (dont In Old Arizona qui lui rapporta une statuette), puis par Cesar Romero à partir de 1939 dans 6 films, et à partir de 1945 par Duncan Renaldo et Gilbert Roland (ce dernier le joua 6 fois aussi en 1946-47). Mais c'est Duncan Renaldo qui l'incarnera le plus, dans 8 films de 1945 à 1950, puis dans une série TV nommée The Cisco Kid à partir de 1950 pendant 6 années et 156 épisodes. Un téléfilm le reverra agir en 1994 (The Cisco Kid de Luis Valdez sous les traits de Jimmy Smits). Mais l'info marquante sur ce film, c'est la mésaventure de Raoul Walsh, qui devait réaliser In Old Arizona et interpréter lui-même Cisco Kid, mais qui dû abandonner au début du tournage après avoir perdu un œil lorsqu'un lièvre a traversé le pare-brise de sa voiture. Il cessa à la suite ses envies de faire l'acteur pour continuer sa carrière de réalisateur, avec la réussite qu'on lui connait.
Les lauréats de cette édition :
Meilleur acteur : Warner Baxter pour In Old Arizona d'Irving Cummings et Raoul Walsh.
Nominés : George Bancroft pour L'assomeur / La rafle (Thunderbolt) de Josef von Sternberg, Chester Morris pour Alibi de Roland West, Paul Muni pour The Valiant de William K. Howard et Lewis Stone pour Le Patriote (The Patriot) d'Ernst Lubitsch. Meilleure actrice : Mary Pickford pour Coquette de Sam Taylor.
Nominées : Ruth Chatterton pour Madame X de Lionel Barrymore, Betty Compson pour The Barker de George Fitzmaurice, Jeanne Eagels pour The Letter de Jean de Limur, Corinne Griffith pour The Divine Lady de Frank Lloyd, et Bessie Love pour The Broadway Melody d'Harry Beaumont. Meilleure direction artistique : Cedric Gibbons, le styliste de la statuette, pour Le Pont du roi Saint-Louis (The Bridge of San Luis Rey) de Charles Brabin.
Nominés : Hans Dreier pour Le Patriote, Mitchell Leisen pour Dynamite de Cecil B. DeMille, William Cameron Menzies pour Alibi et The Awakening de Victor Fleming, et Harry Oliver pour L'ange de la rue (Street Angel) de Frank Borzage. Meilleure photographie : Clyde De Vinna pour Ombres blanches (White Shadows in the South Seas) de W.S. Van Dyke et Robert J. Flaherty.
Nominés : George Barnes pour Les nouvelles vierges (Our Dancing Daughters) d'Harry Beaumont, Arthur Edeson pour In Old Arizona, Ernest Palmer pour Quatre diables (4 Devils) de F.W. Murnau et L'Ange de la rue, et John Seitz pour The Divine Lady. Meilleur réalisateur : Frank Lloyd pour The Divine Lady.
Nominés : Frank Lloyd pour Drag et Le torrent fatal (Weary River), Lionel Barrymore pour Madame X, Harry Beaumont pour The Broadway Melody, Irving Cummings pour In Old Arizona et Ernst Lubitsch pour Le Patriote. Meilleur film : The Broadway Melody.
Nominés : Alibi, Hollywood chante et danse (The Hollywood Revue of 1929) de Charles Reisner, In Old Arizona et Le Patriote. Meilleur scénario : Hans Kräly pour Le Patriote.
Nominés : Hans Kräly pour The Last of Mrs. Cheyney de Sidney Franklin, Tom Barry pour In Old Arizona et The Valiant, Elliot Clawson pour The Cop de Donald Crisp, The Leatherneck, Sal of Singapore et Skyscraper, tous trois d'Howard Higgin, Josephine Lovett pour Les Nouvelles Vierges et Bess Meredyth pour Intrigues (A Woman of Affairs) et Wonder of Women, les deux de Clarence Brown. Le temps ayant fait son œuvre d'érosion de la mémoire, beaucoup de noms cités ci-dessus n'évoquent plus rien, mais d'autres restent inscrits dans les esprits, comme Raoul Walsh, Josef von Sternberg, Ernst Lubitsch, Frank Lloyd, Cedric Gibbons, Cecil B. DeMille, William Cameron Menzies, Victor Fleming, Frank Borzage, W.S. Van Dyke...
A noter qu'un cowboy de l'écran (future personnification d'Hopalong Cassidy dans des dizaines de films puis à la télévision), William Boyd, est la vedette de trois films nominés, Skyscraper, The Cop et The Leatherneck.
L'Ambassador Hotel : dès sa seconde édition l'académie voit grand !
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Modifié en dernier par pak le 14 juin 2014 9:53, modifié 4 fois.
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3ème édition des Oscars - 1930
3ème cérémonie des Oscars - 5 novembre 1930
Westerns concernés : aucun.
Westerns concernés : aucun.
Aucun western impliqué dans cette troisième édition donc, même si L'Âme noire de King vidor a des thèmes l'ancrant dans l'Histoire du genre, puisque le récit se déroule dans le milieu d'une famille travaillant dans la récolte du coton. D'ailleurs le film est le deuxième film américain à présenter une distribution intégralement noire américaine, et vue l'époque du tournage, il est plus que probable qu'une grande partie de cette distribution a eu des parents ou grands parents esclaves des propriétaires des États du sud. Mais, premier film parlant, ou plutôt chantant, réalisé par King Vidor, c'est avant tout un film musical.
Pour la seconde fois, la cérémonie a eu lieue au sein du fastueux Ambassador Hotel. Année 1930 à part, puisque c'est l'unique année durant laquelle se seront déroulées deux cérémonies de remise de récompenses. La première s'était focalisée sur les films sortis entre le 1er 1928 et le 31 juillet 1929, cette troisième édition puisa ses nominés dans la production sortie entre le 1er août 1929 et le 31 juillet 1930. La grosse évolution de cette édition, c'est le mode de scrutin : les nominations et les gagnants ont été sélectionnés et votés par l'ensemble des membres de l'académie, et plus seulement par un conseil de juges comme auparavant. On demanda à ces membres de s'acquitter d'une somme de 10 dollars pour assister au banquet. L'événement se déroulera à guichets fermés.
Une nouvelle catégorie, l'Oscar du meilleur mixage de son, fait son apparition, ce qui porte à 8 le nombre de catégories de cette édition. Car le cinéma parle désormais, et c'est définitif !
Le grand perdant de cette année est Parade d'amour, qui reçoit six nominations, un record à l'époque, mais ne remporte aucune statuette. George Arliss, élu meilleur acteur pour Disraeli, est le premier a recevoir une récompense cinématographique pour un rôle qu'il avait initialement créé sur scène. The Big House, gagnant deux statuettes pour 4 nominations, eut une version française nommée Révolte dans la prison co-réalisée par Paul Féjos avec en vedette Charles Boyer à la place de Chester Morris et André Berley à la place de Wallace Beery, car les débuts du parlant voient arriver les versions multilingues des tournages, tournées en même temps avec des vedettes différentes (mais décors, figurants et techniciens communs, jusqu'aux scènes retournées à l'identique) et adaptées au marché visé, un système qui va perdurer jusqu'en 1935.
Les lauréats de cette édition :
Meilleur film : À l'ouest rien de nouveau (All quiet on the Western Front) de Lewis Milestone.
Les nominés : The Big House de George W. Hill et Ward Wing, Disraeli d'Alfred E. Green, La Divorcée (The Divorcee) de Robert Z. Leonard et Parade d'amour (The Love Parade) d’Ernst Lubitsch. Meilleur réalisateur : Lewis Milestone pour À l'ouest rien de nouveau.
Les nominés : Clarence Brown pour Anna Christie et Romance, Robert Z. Leonard pour La Divorcée, Ernst Lubitsch pour Parade d'amour et King Vidor pour L'Âme noire (Hallelujah ! ). Meilleur acteur : George Arliss pour Disraeli.
Les nominés : George Arliss pour La Déesse rouge (The Green Goddess) d'Alfred E. Green, Wallace Beery pour The Big House, Maurice Chevalier pour La Grande mare (The Big Pond) et Parade d'amour, Ronald Colman pour Capitaine Bulldog (Bulldog Drummond) de F. Richard Jones et Condamné (Condemned) de Wesley Ruggles, et Lawrence Tibbett pour Le Chant du bandit (The Rogue Song) de Lionel Barrymore. Meilleure actrice : Norma Shearer pour La Divorcée.
Nancy Carroll pour The Devil's Holiday d'Edmund Goulding, Ruth Chatterton pour Sarah and Son de Dorothy Arzner, Greta Garbo pour Anna Christie et Romance, Norma Shearer pour Their Own Desire d'E. Mason Hopper et Gloria Swanson pour L'Intruse. Meilleur scénario : Frances Marion pour The Big House.
Les nominés : George Abbott, Maxwell Anderson et Del Andrews pour À l'ouest rien de nouveau, Julien Josephson pour Disraeli, John Meehan pour La Divorcée et Howard Estabrook pour Street of chance. Meilleur mixage son : Douglas Shearer pour The Big House.
Les nominés : John E. Tribby pour The Case of sergeant Grischa d'Herbert Brenon, Franklin Hansen pour Parade d'amour, Oscar Lagerstrom pour Raffles de George Fitzmaurice et Harry d'Abbadie d'Arrast et George Groves pour Song of the Flame d'Alan Crosland. Meilleure photographie : Joseph T. Rucker et Willard Van der Veer pour Byrd au pôle Sud (With Byrd at the South Pole)
Les nominés : Arthur Edeson pour À l'ouest rien de nouveau, William H. Daniels pour Anna Christie, Tony Gaudio et Harry Perry pour Les Anges de l'enfer (Hell's Angels) d'Howard Hughes et Victor Milner pour Parade d'amour. Meilleure direction artistique : Herman Rosse pour La Féerie du jazz (The King of Jazz) de John Murray Anderson et Paul Féjos.
Les nominés : William Cameron Menzies pour Capitaine Bulldog, Hans Dreier pour Parade d'amour et Le Vagabond roi (The Vagabond King) de Ludwig Berger et Jack Okey pour Sally de John Francis Dillon. Oscars d'honneur :
Thomas A. Edison et George Eastman pour leur rôle d'avant-gardistes dans le milieu du cinéma de par leurs inventions. Edison n'a pas assisté à l'événement, mais il avait fourni un petit film qui a été montré après le banquet.
Si l'on excepte À l'Ouest, rien de nouveau et le spectaculaire Les Anges de l'enfer (à son propos, on remarque déjà la tendance à nommer certains succès à gros budget dans des prix techniques), peu de ces films, récompensés ou juste nominés, sont restés dans les mémoires. Pourtant, des noms comme Clarence Brown, Robert Z. Leonard, Ernst Lubitsch, Wallace Beery, Maurice Chevalier, Ruth Chatterton, Greta Garbo, Norma Shearer, Gloria Swanson, William Cameron Menzies, King Vidor, Lewis Milestone ou Howard Hughes vont marquer chacun à leur manière l'Histoire du cinéma.
Vue générale du banquet de la cérémonie
Norma Shearer avec sa statuette
L'acteur Conrad Nagel, l'un des membres fondateurs de l'académie, présentant sa récompense à Norma Shearer
Carl Laemmle, Jr. a produit À l'Ouest rien de nouveau qui a reçu le prix du meilleur film
Modifié en dernier par pak le 14 juin 2014 9:57, modifié 5 fois.
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Re: Les Oscars du cinéma, les récompenses des westerns...
quand je pense que tu voulais t'arrêter pak ! tu vois que ce topic prend toute sa valeur grâce à toi
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Re: Les Oscars du cinéma, les récompenses des westerns...
Sympa Marshall, merci. Bon ben la suite arrive...
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Re: Les Oscars du cinéma, les récompenses des westerns...
Peu importe le suspens, ici on a les illustrations, les explications, les anecdotes...Merci Pak, continue.
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4ème cérémonie des Oscars - 1931
[center]4ème cérémonie des Oscars - 10 novembre 1931[/center][/b]
Récompenses : meilleur film, meilleur scénario adapté et meilleure direction artistique.
Autres nominations : meilleur acteur, meilleure actrice, meilleure photographie et meilleur réalisateur.
Ainsi donc, dès la quatrième édition, un western est célébré et pas qu'un peu : 7 nominations dont 3 concrétisées en statuettes. C'est d'ailleurs le premier film a être nommé dans ce que les américains appellent le Big Five awards, donc le top 5 des récompenses les plus prestigieuses : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleure actrice et meilleur scénario, ouvrant une liste qui comprend 42 films en 2014. Mais c'est surtout le premier western qui a reçu la récompense du meilleur film, et le seul pour longtemps, puisqu'il faudra attendre 59 ans et le film Danse avec les loups pour que cela se reproduise ! Et ce malgré quelques chefs-d’œuvre dans le genre, notamment dans les années 1950. La preuve que l'Académie ne sera pas très tendre avec le genre qui nous passionne ici...
Aujourd'hui oublié (au point qu'il n'existe même pas au moment où j'écris ces lignes de sujet lui étant dédié dans le forum de Western Movies ! [1]), ce western avait fait sensation lors de sa sortie. Inspiré du roman Cimarron d'Edna Ferber (romancière et auteur de théâtre prisée au cinéma puisque ses écrits sont à l'origine de films comme Show Boat en 1929, Mon grand de William A. Wellman en 1932, Les Invités de huit heures de George Cukor en 1933, Le Vandale d'Howard Hawks et William Wyler en 1936, Pension d'artistes de Gregory La Cava en 1937, L'Intrigante de Saratoga de Sam Wood en 1945, ou encore Géant de George Stevens en 1956, pour ne citer qu'eux) et disposant de moyens conséquents, le film est une sorte d'hymne aux héros anonymes de la conquête de l'Ouest, mais aussi à la tolérance, quitte à nier l'évidence historique. Les bons sentiments emportent tout, à l'image d'un héros infatigable incarné par un Richard DIx très remuant qui obtient là LE rôle de sa carrière. Alors qu'on cite généralement des films des années 1950 pour situer les westerns pro-indiens, 20 ans plus tôt, La Ruée vers l'Ouest pose déjà les bases de ce discours, même si très naïvement. Le film débute par une spectaculaire séquence de course aux terres Cherokee en Oklahoma qui inspira aussi Ron Howard et son Horizons lointains en 1992. Un remake fut réalisé par le grand Anthony Mann, sorti en 1960 (même titre), mais ce n'est hélas pas le meilleur film de ce dernier...
Mais revenons à notre cérémonie, sacrant une sélection de films parmi ceux sortis entre le 1er août 1930 et le 31 juillet 1931, qui s'est déroulée dans le luxueux Biltmore Hotel (ouvert en 1923) à Los Angeles le 10 novembre 1931, sous forme du désormais traditionnel banquet. Cet hôtel a une place particulière dans l'histoire de l'Académie. C'est lors d'un banquet de déjeuner, dans sa salle Crystal Ballroom, en mai 1927, que l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences (AMPAS) fut définitivement créée. La légende veut que le directeur artistique Cedric Gibbons, qui était présent, s'y est saisi d'une serviette sur laquelle il a esquissé le design de la fameuse statuette. Huit cérémonies ont eu lieu dans le Biltmore Hotel au cours des premières années de l'Académie, en 1931, de 1935 à 1939, en 1941 et 1942. En 1977, Bob Hope y a animé le banquet du 50ème anniversaire de l'Académie dans la même salle qui l'a vu naitre en 1927. En cette année 1931, c'est l'acteur anglais Lawrence Grant (qui joua dans Bulldog Drummond, film nominé deux fois lors de l'édition précédente) qui fut le maitre de cérémonie.
Peu de faits marquants dans cette édition hormis le fait qu'avec les nominés Le Code criminel, Little Caesar, Au seuil de l'enfer, Smart Money et L'Ennemi public, la cérémonie est placée sous le signe du film de gangsters, très prisé à l'époque, d'autant que la période laisse pas mal de libertés aux auteurs, puisqu'on est dans l'ère dite pré-code, le fameux code Hays, code de censure régissant la production des films, établi par le sénateur William Hays, président de la Motion Pictures Producers and Distributors Association, en mars 1930 et appliqué de 1934 à 1966.
Une anecdote mignonne concernant cette édition. Le jeune Jackie Cooper, qui a alors 9 ans et nommé pour la catégorie meilleur acteur (faisant de lui le plus jeune acteur nominé et le seul acteur de moins de 18 ans nommé pour cette récompense) s'endormit sur l'épaule de sa voisine, l'actrice Marie Dressler, nominée pour la récompense de la meilleure actrice. Quand celle-ci fut appelée pour venir chercher sa statuette, Cooper fut déposé sur les genoux de sa mère.
Quatrième cérémonie, donc encore suffisamment jeune pour des premières fois : Lionel Barrymore est la première personne à avoir été nommé dans plus d'une catégorie (si on prend en compte sa nomination de meilleur réalisateur lors de la 2nde cérémonie du 3 avril 1930), et les films La Ruée vers l'Ouest et Âmes libres sont les premiers à recevoir des nominations pour plus d'un interprète. Apparait aussi en même temps le distinguo entre scénario original et scénario adapté. Une étrangeté : la récompense du meilleur mixage son est attribuée à un studio, et non à un film en particulier...
[1] Chose réparée depuis, voir là : La Ruée vers l'Ouest (Cimarron)
Passons aux résultats...
Meilleur film : La Ruée vers l'Ouest (Cimarron) de Wesley Ruggles.
Les nominés : East Lynne de Frank Lloyd, The Front Page de Lewis Milestone, Skippy de Norman Taurog et Trader Horn de W.S. Van Dyke.
Meilleur réalisateur : Norman Taurog pour Skippy.
Les nominés : Clarence Brown pour Âmes libres (A Free Soul), Lewis Milestone pour The Front Page, Wesley Ruggles pour La Ruée vers l'Ouest et Josef von Sternberg pour Cœurs brûlés (Morocco).
Meilleur acteur : Lionel Barrymore pour Âmes libres.
Les nominés : Jackie Cooper pour Skippy, Richard Dix pour La Ruée vers l'Ouest, Fredric March pour The Royal Family of Broadway de George Cukor et Cyril Gardner et Adolphe Menjou pour The Front Page.
Meilleure actrice : Marie Dressler pour Min and Bill de George W. Hill.
Les nominées : Marlene Dietrich pour Cœurs brûlés, Irene Dunne pour La Ruée vers l'Ouest, Ann Harding pour Holiday d'Edward H. Griffith et Norma Shearer pour Âmes libres.
Meilleur scénario original : John Saunders pour La Patrouille de l'aube (The Dawn Patrol) d'Howard Hawks.
Les nominés : Rowland Brown pour Au seuil de l'enfer (Doorway to Hell) d'Archie Mayo, Harry d'Abbadie D'Arrast, Douglas Doty et Donald Stewart pour Laughter d'Harry d'Abbadie d'Arrast, John Bright et Kubec Glasmon pour L'Ennemi public (The Public Enemy) de William A. Wellman et Lucien Hubbard et Joseph Jackson pour Smart Money d'Alfred E. Green.
Meilleur scénario adapté : Howard Estabrook pour La Ruée vers l'Ouest.
Les nominés : Seton I. Miller and Fred Niblo Jr. pour Le Code criminel (The Criminal Code) d'Howard Hawks, Horace Jackson pour Holiday, Francis Edward Faragoh et Robert N. Lee pour Little Caesar de Mervyn LeRoy, et Joseph L. Mankiewicz et Sam Mintz pour Skippy.
Meilleur mixage son : Paramount Publix Studio Sound Department.
Les nominés : MGM Studio Sound Department, RKO Radio Studio Sound Department et Samuel Goldwyn-United Artists Studio Sound Department.
Meilleure direction artistique : Max Rée pour La Ruée vers l'Ouest.
Les nominés : Stephen Goosson et Ralph Hammeras pour L'Amour en l'an 2000 (Just Imagine) de David Butler, Hans Dreier pour Cœurs brûlés, Anton Grot pour Svengali d'Archie Mayo et Richard Day pour Whoopee ! de Thornton Freeland.
Meilleure photographie : Floyd Crosby pour Tabou (Tabu) de Friedrich Wilhelm Murnau.
Les nominés : Edward Cronjager pour La Ruée vers l'Ouest, Lee Garmes pour Cœurs brûlés, Charles Lang pour The Right to Love de Richard Wallace et Barney McGill pour Svengali.
Le palmarès en quelques chiffres :
- 7 nominations pour La Ruée vers l'Ouest, dont 3 récompenses,
- 4 nominations pour Skippy (dont une récompense) et Cœurs brûlés,
- 3 nominations pour The Front Page et Âmes libres (dont une récompense),
- 2 nominations pour Holiday et Svengali.
Dans cette édition, là encore pas mal de films oubliés, dont le grand gagnant de cette année, La Ruée vers l'Ouest, pourtant historique dans le monde du western de par sa récompense de meilleur film. Quelques "westerners" (avérés, futurs ou occasionnels) se sont distingués puisqu'on aperçoit les noms de Richard Dix, Howard Hawks, Joseph L. Mankiewicz, William A. Wellman tandis qu'Howard Hughes a produit The Front Page.
Pas trouvé beaucoup de photos...
L'imposant Biltmore Hotel, vu en 1927
Vue générale des récompensés
Marie Dressler et Lionel Barrymore, sacrés meilleure actrice et meilleur acteur
Western concerné : La Ruée vers l'Ouest (Cimarron) de Wesley Ruggles
Récompenses : meilleur film, meilleur scénario adapté et meilleure direction artistique.
Autres nominations : meilleur acteur, meilleure actrice, meilleure photographie et meilleur réalisateur.
Ainsi donc, dès la quatrième édition, un western est célébré et pas qu'un peu : 7 nominations dont 3 concrétisées en statuettes. C'est d'ailleurs le premier film a être nommé dans ce que les américains appellent le Big Five awards, donc le top 5 des récompenses les plus prestigieuses : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleure actrice et meilleur scénario, ouvrant une liste qui comprend 42 films en 2014. Mais c'est surtout le premier western qui a reçu la récompense du meilleur film, et le seul pour longtemps, puisqu'il faudra attendre 59 ans et le film Danse avec les loups pour que cela se reproduise ! Et ce malgré quelques chefs-d’œuvre dans le genre, notamment dans les années 1950. La preuve que l'Académie ne sera pas très tendre avec le genre qui nous passionne ici...
Aujourd'hui oublié (au point qu'il n'existe même pas au moment où j'écris ces lignes de sujet lui étant dédié dans le forum de Western Movies ! [1]), ce western avait fait sensation lors de sa sortie. Inspiré du roman Cimarron d'Edna Ferber (romancière et auteur de théâtre prisée au cinéma puisque ses écrits sont à l'origine de films comme Show Boat en 1929, Mon grand de William A. Wellman en 1932, Les Invités de huit heures de George Cukor en 1933, Le Vandale d'Howard Hawks et William Wyler en 1936, Pension d'artistes de Gregory La Cava en 1937, L'Intrigante de Saratoga de Sam Wood en 1945, ou encore Géant de George Stevens en 1956, pour ne citer qu'eux) et disposant de moyens conséquents, le film est une sorte d'hymne aux héros anonymes de la conquête de l'Ouest, mais aussi à la tolérance, quitte à nier l'évidence historique. Les bons sentiments emportent tout, à l'image d'un héros infatigable incarné par un Richard DIx très remuant qui obtient là LE rôle de sa carrière. Alors qu'on cite généralement des films des années 1950 pour situer les westerns pro-indiens, 20 ans plus tôt, La Ruée vers l'Ouest pose déjà les bases de ce discours, même si très naïvement. Le film débute par une spectaculaire séquence de course aux terres Cherokee en Oklahoma qui inspira aussi Ron Howard et son Horizons lointains en 1992. Un remake fut réalisé par le grand Anthony Mann, sorti en 1960 (même titre), mais ce n'est hélas pas le meilleur film de ce dernier...
Mais revenons à notre cérémonie, sacrant une sélection de films parmi ceux sortis entre le 1er août 1930 et le 31 juillet 1931, qui s'est déroulée dans le luxueux Biltmore Hotel (ouvert en 1923) à Los Angeles le 10 novembre 1931, sous forme du désormais traditionnel banquet. Cet hôtel a une place particulière dans l'histoire de l'Académie. C'est lors d'un banquet de déjeuner, dans sa salle Crystal Ballroom, en mai 1927, que l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences (AMPAS) fut définitivement créée. La légende veut que le directeur artistique Cedric Gibbons, qui était présent, s'y est saisi d'une serviette sur laquelle il a esquissé le design de la fameuse statuette. Huit cérémonies ont eu lieu dans le Biltmore Hotel au cours des premières années de l'Académie, en 1931, de 1935 à 1939, en 1941 et 1942. En 1977, Bob Hope y a animé le banquet du 50ème anniversaire de l'Académie dans la même salle qui l'a vu naitre en 1927. En cette année 1931, c'est l'acteur anglais Lawrence Grant (qui joua dans Bulldog Drummond, film nominé deux fois lors de l'édition précédente) qui fut le maitre de cérémonie.
Peu de faits marquants dans cette édition hormis le fait qu'avec les nominés Le Code criminel, Little Caesar, Au seuil de l'enfer, Smart Money et L'Ennemi public, la cérémonie est placée sous le signe du film de gangsters, très prisé à l'époque, d'autant que la période laisse pas mal de libertés aux auteurs, puisqu'on est dans l'ère dite pré-code, le fameux code Hays, code de censure régissant la production des films, établi par le sénateur William Hays, président de la Motion Pictures Producers and Distributors Association, en mars 1930 et appliqué de 1934 à 1966.
Une anecdote mignonne concernant cette édition. Le jeune Jackie Cooper, qui a alors 9 ans et nommé pour la catégorie meilleur acteur (faisant de lui le plus jeune acteur nominé et le seul acteur de moins de 18 ans nommé pour cette récompense) s'endormit sur l'épaule de sa voisine, l'actrice Marie Dressler, nominée pour la récompense de la meilleure actrice. Quand celle-ci fut appelée pour venir chercher sa statuette, Cooper fut déposé sur les genoux de sa mère.
Quatrième cérémonie, donc encore suffisamment jeune pour des premières fois : Lionel Barrymore est la première personne à avoir été nommé dans plus d'une catégorie (si on prend en compte sa nomination de meilleur réalisateur lors de la 2nde cérémonie du 3 avril 1930), et les films La Ruée vers l'Ouest et Âmes libres sont les premiers à recevoir des nominations pour plus d'un interprète. Apparait aussi en même temps le distinguo entre scénario original et scénario adapté. Une étrangeté : la récompense du meilleur mixage son est attribuée à un studio, et non à un film en particulier...
[1] Chose réparée depuis, voir là : La Ruée vers l'Ouest (Cimarron)
Passons aux résultats...
Meilleur film : La Ruée vers l'Ouest (Cimarron) de Wesley Ruggles.
Les nominés : East Lynne de Frank Lloyd, The Front Page de Lewis Milestone, Skippy de Norman Taurog et Trader Horn de W.S. Van Dyke.
Meilleur réalisateur : Norman Taurog pour Skippy.
Les nominés : Clarence Brown pour Âmes libres (A Free Soul), Lewis Milestone pour The Front Page, Wesley Ruggles pour La Ruée vers l'Ouest et Josef von Sternberg pour Cœurs brûlés (Morocco).
Meilleur acteur : Lionel Barrymore pour Âmes libres.
Les nominés : Jackie Cooper pour Skippy, Richard Dix pour La Ruée vers l'Ouest, Fredric March pour The Royal Family of Broadway de George Cukor et Cyril Gardner et Adolphe Menjou pour The Front Page.
Meilleure actrice : Marie Dressler pour Min and Bill de George W. Hill.
Les nominées : Marlene Dietrich pour Cœurs brûlés, Irene Dunne pour La Ruée vers l'Ouest, Ann Harding pour Holiday d'Edward H. Griffith et Norma Shearer pour Âmes libres.
Meilleur scénario original : John Saunders pour La Patrouille de l'aube (The Dawn Patrol) d'Howard Hawks.
Les nominés : Rowland Brown pour Au seuil de l'enfer (Doorway to Hell) d'Archie Mayo, Harry d'Abbadie D'Arrast, Douglas Doty et Donald Stewart pour Laughter d'Harry d'Abbadie d'Arrast, John Bright et Kubec Glasmon pour L'Ennemi public (The Public Enemy) de William A. Wellman et Lucien Hubbard et Joseph Jackson pour Smart Money d'Alfred E. Green.
Meilleur scénario adapté : Howard Estabrook pour La Ruée vers l'Ouest.
Les nominés : Seton I. Miller and Fred Niblo Jr. pour Le Code criminel (The Criminal Code) d'Howard Hawks, Horace Jackson pour Holiday, Francis Edward Faragoh et Robert N. Lee pour Little Caesar de Mervyn LeRoy, et Joseph L. Mankiewicz et Sam Mintz pour Skippy.
Meilleur mixage son : Paramount Publix Studio Sound Department.
Les nominés : MGM Studio Sound Department, RKO Radio Studio Sound Department et Samuel Goldwyn-United Artists Studio Sound Department.
Meilleure direction artistique : Max Rée pour La Ruée vers l'Ouest.
Les nominés : Stephen Goosson et Ralph Hammeras pour L'Amour en l'an 2000 (Just Imagine) de David Butler, Hans Dreier pour Cœurs brûlés, Anton Grot pour Svengali d'Archie Mayo et Richard Day pour Whoopee ! de Thornton Freeland.
Meilleure photographie : Floyd Crosby pour Tabou (Tabu) de Friedrich Wilhelm Murnau.
Les nominés : Edward Cronjager pour La Ruée vers l'Ouest, Lee Garmes pour Cœurs brûlés, Charles Lang pour The Right to Love de Richard Wallace et Barney McGill pour Svengali.
Le palmarès en quelques chiffres :
- 7 nominations pour La Ruée vers l'Ouest, dont 3 récompenses,
- 4 nominations pour Skippy (dont une récompense) et Cœurs brûlés,
- 3 nominations pour The Front Page et Âmes libres (dont une récompense),
- 2 nominations pour Holiday et Svengali.
Dans cette édition, là encore pas mal de films oubliés, dont le grand gagnant de cette année, La Ruée vers l'Ouest, pourtant historique dans le monde du western de par sa récompense de meilleur film. Quelques "westerners" (avérés, futurs ou occasionnels) se sont distingués puisqu'on aperçoit les noms de Richard Dix, Howard Hawks, Joseph L. Mankiewicz, William A. Wellman tandis qu'Howard Hughes a produit The Front Page.
Pas trouvé beaucoup de photos...
L'imposant Biltmore Hotel, vu en 1927
Vue générale des récompensés
Marie Dressler et Lionel Barrymore, sacrés meilleure actrice et meilleur acteur
Modifié en dernier par pak le 30 mars 2015 19:04, modifié 7 fois.
Quand on joue dans un western, on peut embrasser le cheval mais pas l'actrice.
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5ème édition des Oscars - 1932
[center]5ème cérémonie des Oscars - 18 novembre 1932[/center]
Pas de westerns ou films approchants sélectionnés cette année-là. Il faut dire que les années 1930 vont être une sorte de purgatoire pour le genre, qui va saturer le marché de séries B, avec des acteurs et des héros récurrents. Après les William S. Hart et Tom Mix, c'est l'ère des Harry Carey, Buck Jones, Tim McCoy, Hoot Gibson, Ken Maynard et quelques autres, qui vont attirer les foules dans les salles mais pas les critiques qui ne percevront le western que comme un divertissement des masses, jusqu'au tournant de l'année 1939...
La cérémonie se déroula le 18 novembre 1932 à l'Ambassador Hotel de Los Angeles pour la troisième fois avec les deux éditions de 1930. La cérémonie était présentée par l'acteur Conrad Nagel, l'un des membres fondateurs de l'Académie, et récompensait des films sortis entre le 1er août 1931 et le 31 juillet 1932. Pour cette cinquième fois, c'est encore sous forme de banquet que la soirée est organisée, formule qui va perdurer encore une dizaine d'années, avant d'être abandonnée en 1944. Si les éditions précédentes, depuis la seconde, étaient retransmises à la radio de manière locale, à partir de celle-ci, elle l'est au niveau national : le pari des fondateurs de l'Académie est réussi, cette remise de récompenses cinématographiques est un succès et est devenue un évènement national.
Cette cérémonie introduit trois nouvelles catégories récompensant des courts-métrages (animation, comédie, documentaire), permettant à Des arbres et des fleurs (Flowers and Trees, de la série Silly Symphonies produit par Walt Disney) de devenir le premier film d'animation à remporter une statuette. Cela permet d'ailleurs à Walt Disney d'inaugurer son prestigieux palmarès puisqu'il détient le record des récompenses aux Oscars du cinéma avec 22 dans des catégories en compétition et 4 en honneur de ses contributions, l'un de ces prix d'honneur lui fut d'ailleurs attribué lors de cette soirée pour le remercier de la création du personnage de Mickey Mouse. Walt Disney proposa un court-métrage d'animation spécialement pour le banquet des Oscars, intitulé Parade des nommés aux Oscars 1932 (Parade of the Award Nominees) avec Mickey Mouse en vedette et des caricatures des acteurs et actrices nominés.
Cette édition est particulière dans le sens où le film qui reçut la récompense du meilleur film n'est nommé dans aucune autre catégorie. Un fait à part qui en fait l'unique film gagnant cette récompense dans ce cas. De ce fait, il n'est pas nommé à la récompense du meilleur réalisateur, et ce n'est arrivé qu'à deux autres gagnants du meilleur film : Les Ailes (Wings) de William A. Wellman et Miss Daisy et son chauffeur (Driving Miss Daisy) de Bruce Beresford en 1990. Avec Bad Girl, le réalisateur Frank Borzage reçoit sa seconde et dernière statuette. Et cas exceptionnel, pour la première et unique fois de son existence, l'Académie a décerné le prix du meilleur acteur à deux prétendants, Fredric March et Wallace Beery. A noter que les trois comédiennes nommées pour la statuette de la meilleure actrice sont alors sous contrat MGM (rappelons que Louis B. Mayer, patron de la MGM, fut le créateur de l'Académie... favoritisme... ? ). Enfin, c'est la dernière édition durant laquelle aucun film ne remporte pas plus de deux récompenses. On remarquera à ce sujet la grande hétérogénéité du nombre de nominés par catégorie, alors que cela semblait s'être stabilisé lors de l'édition précédente. Et cocorico ! Un film français est distingué par une nomination, technique certes, mais c'est le premier, le rafraichissant À nous la liberté de René Clair, qui tapera suffisamment dans l’œil d'un Charles Chaplin qui s'en souviendra lorsqu’il écrira son fameux Les temps modernes.
Chaplin est d'ailleurs le grand oublié de cette édition, ce qui créa un petit remous médiatique. En effet, une partie de la profession attendait Les lumières de la ville (City Lights) parmi les nominations. Mais le parti pris de l'auteur de continuer à filmer sans le son joua contre lui à une époque où le cinéma parlant avait définitivement enterré le muet.
Voyons le palmarès maintenant.
Meilleur film : Grand Hôtel (Grand Hotel) d'Edmund Goulding.
Les nominés : Arrowsmith de John Ford, Bad Girl de Frank Borzage, Le champion (The Champ) de King Vidor, Five Star Final de Mervyn LeRoy, Une heure près de toi (One Hour with You) d'Ernst Lubitsch et George Cukor, Shanghai Express de Josef von Sternberg et Le lieutenant souriant (The Smiling Lieutenant) d'Ernst Lubitsch.
Meilleur réalisateur : Frank Borzage pour Bad Girl.
Les nominés : King Vidor pour Le Champion et Josef von Sternberg pour Shanghai Express.
Meilleur acteur : Fredric March pour Docteur Jekyll et Mr. Hyde (Dr. Jekyll and Mr. Hyde) de Rouben Mamoulian et Wallace Beery pour Le Champion.
Le nominé : Alfred Lunt pour The Guardsman de Sidney Franklin.
Meilleure actrice : Helen Hayes pour La faute de Madeleine Claudet (The Sin of Madelon Claudet) d'Edgar Selwyn.
Les nominées : Marie Dressler pour Emma de Clarence Brown et Lynn Fontanne pour The Guardsman.
Meilleur scénario original : Frances Marion pour Le Champion.
Les nominés : Grover Jones et William Slavens McNutt pour Lady and Gent de Stephen Roberts, Lucien Hubbard pour The Star Witness de William A. Wellman et Adela Rogers St. Johns et Jane Murfin pour What Price Hollywood ? de George Cukor.
Meilleur scénario adapté : Edwin J. Burke pour Bad Girl.
Les nominés : Sidney Howard pour Arrowsmith et Percy Heath et Samuel Hoffenstein pour Docteur Jekyll et Mr. Hyde.
Meilleure direction artistique : Gordon Wiles pour Transatlantic de William K. Howard.
Les nominés : Lazare Meerson pour À nous la liberté de René Clair et Richard Day pour Arrowsmith.
Meilleure photographie : Lee Garmes pour Shanghai Express.
Les nominés : Ray June pour Arrowsmith et Karl Struss pour Docteur Jekyll et Mr. Hyde.
Meilleur mixage son : Paramount Publix Studio Sound Department.
Les nominés : MGM Studio Sound Department, RKO Radio Studio Sound Department, Walt Disney Productions et Warner Bros. First National Studio Sound Department.
Meilleur court-métrage d'animation : Des arbres et des fleurs (Flowers and Trees) de Walt Disney Productions, United Artists - Walt Disney.
Les nominés : It's Got Me Again ! de Leon Schlesinger Productions, Warner Bros. - Leon Schlesinger et Les Orphelins de Mickey (Mickey's Orphans) de Walt Disney Productions, Columbia Pictures - Walt Disney.
Meilleur court-métrage comique : Livreurs, sachez livrer ! / Les Déménageurs (The Music Box) d'Hal Roach Studios.
Les nominés : The Loud Mouth de Mack Sennett Comedies et Scratch-As-Catch-Can de RKO Radio.
Les nominés : Screen Souvenirs de Paramount Publix et Swing High de Metro-Goldwyn-Mayer.
Le palmarès en quelques chiffres :
- 4 nominations pour Le Champion (dont deux récompenses) et Arrowsmith,
- 3 nominations pour Bad Girl (dont deux récompenses), Shanghai Express (dont une récompense), et Dr. Jekyll and Mr. Hyde (dont une récompense),
- 2 nominations pour The Guardsman.
On notera une grande diversité pour cette édition, un poil éparpillée. Laurel et Hardy y gagneront leur seule récompense, par procuration puisque Livreurs, sachez livrer ! fut élu meilleur court-métrage comique, mais bizarrement, pour les courts-métrages, c'est la production qui est distinguée. Quelques "westerners" sont tout de même distingués pour d'autres films que des westerns, comme John Ford, King Vidor, Rouben Mamoulian, William A. Wellman. Un petit jeune joue dans un des films nominés pour le meilleur scénario original, Lady and Gent, un certain John Wayne, qui depuis quelques années tente de faire son trou à Hollywood, mais qui a connu un sérieux revers avec l'échec public de la grosse production La piste des géants (The Big Trail) de Raoul Walsh sorti en 1930 dans laquelle il était la vedette. Un faux départ qui repoussa sa reconnaissance de quelques années, jusqu'à un certain Stagecoach alias La chevauchée fantastique de John Ford, en 1939...
Helen Hayes fière de sa statuette
Walt Disney, Mickey, le prix d'honneur et la statuette, un empire se construit...
Westerns concernés : aucun.
Pas de westerns ou films approchants sélectionnés cette année-là. Il faut dire que les années 1930 vont être une sorte de purgatoire pour le genre, qui va saturer le marché de séries B, avec des acteurs et des héros récurrents. Après les William S. Hart et Tom Mix, c'est l'ère des Harry Carey, Buck Jones, Tim McCoy, Hoot Gibson, Ken Maynard et quelques autres, qui vont attirer les foules dans les salles mais pas les critiques qui ne percevront le western que comme un divertissement des masses, jusqu'au tournant de l'année 1939...
La cérémonie se déroula le 18 novembre 1932 à l'Ambassador Hotel de Los Angeles pour la troisième fois avec les deux éditions de 1930. La cérémonie était présentée par l'acteur Conrad Nagel, l'un des membres fondateurs de l'Académie, et récompensait des films sortis entre le 1er août 1931 et le 31 juillet 1932. Pour cette cinquième fois, c'est encore sous forme de banquet que la soirée est organisée, formule qui va perdurer encore une dizaine d'années, avant d'être abandonnée en 1944. Si les éditions précédentes, depuis la seconde, étaient retransmises à la radio de manière locale, à partir de celle-ci, elle l'est au niveau national : le pari des fondateurs de l'Académie est réussi, cette remise de récompenses cinématographiques est un succès et est devenue un évènement national.
Cette cérémonie introduit trois nouvelles catégories récompensant des courts-métrages (animation, comédie, documentaire), permettant à Des arbres et des fleurs (Flowers and Trees, de la série Silly Symphonies produit par Walt Disney) de devenir le premier film d'animation à remporter une statuette. Cela permet d'ailleurs à Walt Disney d'inaugurer son prestigieux palmarès puisqu'il détient le record des récompenses aux Oscars du cinéma avec 22 dans des catégories en compétition et 4 en honneur de ses contributions, l'un de ces prix d'honneur lui fut d'ailleurs attribué lors de cette soirée pour le remercier de la création du personnage de Mickey Mouse. Walt Disney proposa un court-métrage d'animation spécialement pour le banquet des Oscars, intitulé Parade des nommés aux Oscars 1932 (Parade of the Award Nominees) avec Mickey Mouse en vedette et des caricatures des acteurs et actrices nominés.
Cette édition est particulière dans le sens où le film qui reçut la récompense du meilleur film n'est nommé dans aucune autre catégorie. Un fait à part qui en fait l'unique film gagnant cette récompense dans ce cas. De ce fait, il n'est pas nommé à la récompense du meilleur réalisateur, et ce n'est arrivé qu'à deux autres gagnants du meilleur film : Les Ailes (Wings) de William A. Wellman et Miss Daisy et son chauffeur (Driving Miss Daisy) de Bruce Beresford en 1990. Avec Bad Girl, le réalisateur Frank Borzage reçoit sa seconde et dernière statuette. Et cas exceptionnel, pour la première et unique fois de son existence, l'Académie a décerné le prix du meilleur acteur à deux prétendants, Fredric March et Wallace Beery. A noter que les trois comédiennes nommées pour la statuette de la meilleure actrice sont alors sous contrat MGM (rappelons que Louis B. Mayer, patron de la MGM, fut le créateur de l'Académie... favoritisme... ? ). Enfin, c'est la dernière édition durant laquelle aucun film ne remporte pas plus de deux récompenses. On remarquera à ce sujet la grande hétérogénéité du nombre de nominés par catégorie, alors que cela semblait s'être stabilisé lors de l'édition précédente. Et cocorico ! Un film français est distingué par une nomination, technique certes, mais c'est le premier, le rafraichissant À nous la liberté de René Clair, qui tapera suffisamment dans l’œil d'un Charles Chaplin qui s'en souviendra lorsqu’il écrira son fameux Les temps modernes.
Chaplin est d'ailleurs le grand oublié de cette édition, ce qui créa un petit remous médiatique. En effet, une partie de la profession attendait Les lumières de la ville (City Lights) parmi les nominations. Mais le parti pris de l'auteur de continuer à filmer sans le son joua contre lui à une époque où le cinéma parlant avait définitivement enterré le muet.
Voyons le palmarès maintenant.
Meilleur film : Grand Hôtel (Grand Hotel) d'Edmund Goulding.
Les nominés : Arrowsmith de John Ford, Bad Girl de Frank Borzage, Le champion (The Champ) de King Vidor, Five Star Final de Mervyn LeRoy, Une heure près de toi (One Hour with You) d'Ernst Lubitsch et George Cukor, Shanghai Express de Josef von Sternberg et Le lieutenant souriant (The Smiling Lieutenant) d'Ernst Lubitsch.
Meilleur réalisateur : Frank Borzage pour Bad Girl.
Les nominés : King Vidor pour Le Champion et Josef von Sternberg pour Shanghai Express.
Meilleur acteur : Fredric March pour Docteur Jekyll et Mr. Hyde (Dr. Jekyll and Mr. Hyde) de Rouben Mamoulian et Wallace Beery pour Le Champion.
Le nominé : Alfred Lunt pour The Guardsman de Sidney Franklin.
Meilleure actrice : Helen Hayes pour La faute de Madeleine Claudet (The Sin of Madelon Claudet) d'Edgar Selwyn.
Les nominées : Marie Dressler pour Emma de Clarence Brown et Lynn Fontanne pour The Guardsman.
Meilleur scénario original : Frances Marion pour Le Champion.
Les nominés : Grover Jones et William Slavens McNutt pour Lady and Gent de Stephen Roberts, Lucien Hubbard pour The Star Witness de William A. Wellman et Adela Rogers St. Johns et Jane Murfin pour What Price Hollywood ? de George Cukor.
Meilleur scénario adapté : Edwin J. Burke pour Bad Girl.
Les nominés : Sidney Howard pour Arrowsmith et Percy Heath et Samuel Hoffenstein pour Docteur Jekyll et Mr. Hyde.
Meilleure direction artistique : Gordon Wiles pour Transatlantic de William K. Howard.
Les nominés : Lazare Meerson pour À nous la liberté de René Clair et Richard Day pour Arrowsmith.
Meilleure photographie : Lee Garmes pour Shanghai Express.
Les nominés : Ray June pour Arrowsmith et Karl Struss pour Docteur Jekyll et Mr. Hyde.
Meilleur mixage son : Paramount Publix Studio Sound Department.
Les nominés : MGM Studio Sound Department, RKO Radio Studio Sound Department, Walt Disney Productions et Warner Bros. First National Studio Sound Department.
Meilleur court-métrage d'animation : Des arbres et des fleurs (Flowers and Trees) de Walt Disney Productions, United Artists - Walt Disney.
Les nominés : It's Got Me Again ! de Leon Schlesinger Productions, Warner Bros. - Leon Schlesinger et Les Orphelins de Mickey (Mickey's Orphans) de Walt Disney Productions, Columbia Pictures - Walt Disney.
Meilleur court-métrage comique : Livreurs, sachez livrer ! / Les Déménageurs (The Music Box) d'Hal Roach Studios.
Les nominés : The Loud Mouth de Mack Sennett Comedies et Scratch-As-Catch-Can de RKO Radio.
Comme souvent avec les courts-métrages, les visuels sont peu accessibles ou inexistants, d'où l'absence d'images pour les nominés...
Meilleur court-métrage documentaire : Wrestling Swordfish de Mack Sennett Comedies.Les nominés : Screen Souvenirs de Paramount Publix et Swing High de Metro-Goldwyn-Mayer.
Là encore, les visuels sont difficiles à trouver...
Oscar d'honneur : Walt Disney, pour la création de Mickey Mouse.Le palmarès en quelques chiffres :
- 4 nominations pour Le Champion (dont deux récompenses) et Arrowsmith,
- 3 nominations pour Bad Girl (dont deux récompenses), Shanghai Express (dont une récompense), et Dr. Jekyll and Mr. Hyde (dont une récompense),
- 2 nominations pour The Guardsman.
On notera une grande diversité pour cette édition, un poil éparpillée. Laurel et Hardy y gagneront leur seule récompense, par procuration puisque Livreurs, sachez livrer ! fut élu meilleur court-métrage comique, mais bizarrement, pour les courts-métrages, c'est la production qui est distinguée. Quelques "westerners" sont tout de même distingués pour d'autres films que des westerns, comme John Ford, King Vidor, Rouben Mamoulian, William A. Wellman. Un petit jeune joue dans un des films nominés pour le meilleur scénario original, Lady and Gent, un certain John Wayne, qui depuis quelques années tente de faire son trou à Hollywood, mais qui a connu un sérieux revers avec l'échec public de la grosse production La piste des géants (The Big Trail) de Raoul Walsh sorti en 1930 dans laquelle il était la vedette. Un faux départ qui repoussa sa reconnaissance de quelques années, jusqu'à un certain Stagecoach alias La chevauchée fantastique de John Ford, en 1939...
Helen Hayes fière de sa statuette
Walt Disney, Mickey, le prix d'honneur et la statuette, un empire se construit...
Une série de photos prises à l'occasion de monsieur et madame Disney, Walt et Lilly :
Quand on joue dans un western, on peut embrasser le cheval mais pas l'actrice.
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6ème édition des Oscars - 1934
6ème cérémonie des Oscars - 16 mars 1934
[center]Film concerné : Les Quatre Filles du docteur March (Little Women) de George Cukor[/center]
Récompense : meilleur scénario adapté.
Autres nominations : meilleur film et meilleur réalisateur.
Bien-sûr, Les Quatre Filles du docteur March n'est pas un western, mais son scénario est contemporain à l'histoire de l'Ouest, puisqu'il nous narre l'histoire de quatre jeunes filles de la classe moyenne de la société pendant la guerre de Sécession, leur père, nordiste, étant au front. Cette touchante histoire est l'adaptation d'un classique populaire de la littéraire américaine, roman éponyme de Louisa May Alcott écrit en 1868. C'est d'ailleurs déjà la troisième version cinématographique du livre, avec deux muettes réalisées coup sur coup en 1917 et 1918. Deux autres suivront en 1949 et 1995, sans parler des nombreuses télévisuelles sous formes de séries ou de téléfilms. Le film fut un tel succès qu'il lança la mode à Hollywood des adaptations des classiques de la littérature en costumes...
Sinon, pas de western dans cette 6ème édition, qui eut lieue le 16 mars 1934 à l'Ambassador Hotel de Los Angeles. Il n'y a donc pas eu de cérémonie en 1933, celle-ci couvrant les films choisis parmi les sorties survenues entre le 1et août 1932 et le 31 décembre 1933. Par soucis de rationalisation, l'Académie décida de suivre le calendrier de l'année civile, et c'est donc la dernière fois que les films sélectionnés le sont parmi ceux sortis dans une période à cheval sur deux années. A partir de 1935, seuls les films sortis durant l'année civile précédent celle de la cérémonie seront admissibles à la course aux statuettes. Comme établi lors des années précédentes, la soirée est articulée autour d'un banquet, ou plutôt un diner dansant accompagné de la musique orchestrée par le fameux Duke Ellington (budgété pour 500 dollars, mais payé finalement 740 dollars de l'époque). Semaine chargée pour Ellington, qui venait de terminer l'enregistrement et le tournage de la chanson "Memphis Blues" avec Mae West pour la bande originale du film Ce n'est pas un péché (Belle of the Nineties) de Leo McCarey pour la Paramount.
La cérémonie est présentée par l'acteur Will Rogers, ultra populaire aux États-Unis pour son humour. Il est à l'origine de la première grosse gaffe de l'histoire de l'Académie. En effet, lorsque Rogers ouvrit l'enveloppe désignant le nom du meilleur réalisateur, il se contenta de dire : "Come up and get it, Frank ! ". Frank Capra se précipita alors vers la scène pour prendre sa récompense mais il s’aperçut, trop tard, qu'il s'agissait en fait de Frank Llyod. Pour minimiser l'embarras de tous, Rogers appela alors le troisième et dernier réalisateur nominé, George Cukor, et l'invita à monter aussi sur scène. Heureusement, cette année-là, l'Académie avait décidé qu'il fallait aussi citer les noms des secondes et troisièmes places de chaque catégorie. Puisqu'on parle des catégories, 13 sont récompensées, soit une de plus que l'édition précédente, avec l'ajout de la récompense du meilleur assistant réalisateur, comportant 18 noms dont 7 distingués ! Cette récompense, qui n'est pas décernée pour un film précis en 1934 mais le sera par la suite, ne vivra que quelques années, jusqu'à la dixième édition de 1938.
Cette édition de 1934 est remarquable dans le sens où l'on entend pour la première fois le nom d'Oscar à propos de la statuette. J'ai évité lors des présentations précédentes d'utiliser ce nom car il n'existait pas encore, on parlait alors d'Academy Award. C'est Walt Disney qui est le premier à utiliser le terme d'Oscar dans son discours de remerciement, à l'occasion de son prix pour le court-métrage d'animation Les Trois Petits Cochons et le réputé journaliste Sidney Skolsky l'utilisa dans sa chronique à propos de la cérémonie. La paternité du nom d'Oscar pour la statuette est controversée. Certains l'attribuent à l'actrice Bette Davis, dont le premier mari, le musicien Harmon Oscar Nelson, ressemblait vaguement à la statuette, ce qu'elle aurait mentionné dans un article du Time magazine à propos de la 6ème cérémonie des Oscars. Une autre version la donne à Margaret Herrick, membre de l’Académie (future bibliothécaire de l'Académie de 1936 à 1943, puis directrice exécutive de l'Académie de 1945 à 1971, et qui sera à l'origine du passage à la télévision de la cérémonie), qui aurait déclaré que la statuette ressemblait à son oncle Oscar... Quoi qu'il en soit, la récompense prit officieusement le nom d'Oscar à partir de 1934, nom qui sera officialisé en 1939.
On notera que c'est la dernière édition qui ne voit pas un seul film dépasser 4 nominations. Le réalisateur Frank Lloyd reçoit sa seconde et dernière statuette, en plus de ses deux nominations en 1930 et celle de 1936 pour Les révoltés du Bounty. Quant à Charles Laughton, c'est le premier acteur britannique et étranger dans un film non américain à être récompensé. Mais surtout, la jeune Katharine Hepburn (elle a alors 24 ans), et bien qu'absente de la cérémonie, gagna sa première statuette pour son troisième film (et elle est aussi à l'affiche du film Les quatre filles du Docteur March qui lui est son quatrième) : ce prix lança définitivement sa carrière (elle collectionnera d'ailleurs les nominations : douze dont quatre concrétisées).
Le palmarès...
Meilleur film : Cavalcade de Frank Lloyd.
Les nominés : 42ème rue (42nd Street) de Lloyd Bacon, L'Adieu aux armes (A farewell to arms) de Frank Borzage, Je suis un évadé (I Am a Fugitive from a Chain Gang) de Mervyn LeRoy, Grande Dame d'un jour (Lady For a Day) de Frank Capra, Les Quatre Filles du docteur March (Little Women) de George Cukor, La Vie privée d'Henry VIII (The Private Life of Henry VIII) d'Alexander Korda, Lady Lou (She Done Him Wrong) de Lowell Sherman, Chagrin d'amour (Smilin' Through) de Sidney Franklin et La Foire aux illusions (State Fair) d'Henry King. Meilleur réalisateur : Frank Lloyd pour Cavalcade.
Les nominés : Frank Capra pour Grande Dame d'un jour et George Cukor pour Les Quatre Filles du docteur March Meilleur acteur : Charles Laughton pour La Vie privée d'Henry VIII
Les nominés : Leslie Howard pour Berkeley Square de Frank Lloyd et Paul Muni pour Je suis un évadé Meilleure actrice : Katharine Hepburn dans Morning Glory de Lowell Sherman.
Les nominées : May Robson pour Grande Dame d'un jour et Diana Wynyard pour Cavalcade. Meilleur scénario original : Robert Lord pour Le Voyage sans retour (One Way Passage) de Tay Garnett.
Les nominés : Frances Marion pour Un cœur, deux poings (The Prizefighter and the Lady) de W.S. Van Dyke et Howard Hawks et Charles MacArthur pour Raspoutine et l'imperatrice (Rasputin and the Empress) de Richard Boleslawski. Meilleur scénario adapté : Victor Heerman et Sarah Y. Mason pour Les Quatre Filles du docteur March.
Les nominés : Robert Riskin pour Grande Dame d'un jour et Paul Green et Sonya Levien pour La Foire aux illusions. Meilleure photographie : Charles Bryant Lang, Jr. pour L'Adieu aux armes.
Les nominés : George J. Folsey pour Valse d'amour (Reunion in Vienna) de Sidney Franklin et Karl Struss pour Le Signe de la croix (The Sign of the cross) de Cecil B. DeMille. Meilleure direction artistique : William S. Darling et Fredric Hope pour Cavalcade.
Les nominés : Hans Dreier et Roland Anderson pour L'Adieu aux armes et Cedric Gibbons pour Mais une femme troubla la fête (When ladies meet) d'Harry Beaumont. Meilleur mixage son : Franklin Hansen pour L'Adieu aux armes.
Le nominé : Nathan Levinson pour 42ème rue, Chercheuses d'or de 1933 (Gold Diggers of 1933) de Mervyn LeRoy et Je suis un évadé. Meilleurs assistants réalisateurs : Charles Barton (Paramount), Scott Beal (Universal), Charles Dorian (MGM), Fred Fox (United Artists), Gordon Hollingshead (Warner Brothers), Dewey Starkey (RKO) et William Tummel (20th Century Fox).
Les nominés : Al Alleborn (Warner Brothers), Sid Brod (Paramount), Orville O. Dull (MGM), Percy Ikerd (20th Century Fox), Arthur Jacobson (Paramount), Edward Killy (RKO), Joseph A. McDonough (Universal), William J. Reiter (Universal), Frank Shaw (Warner Brothers), Ben Silvey (United Artists) et John S. Waters (MGM).
Meilleur court-métrage d'animation : Les Trois Petits Cochons (Three Little Pigs) de Walt Disney - United Artists.
Les nominés : Bâtissons (Building a Building) de Walt Disney - United Artists et The Merry Old Soul de Walter Lantz - Universal Studios. Meilleur court-métrage comique : So This Is Harris ! de Louis Brock - RKO Pictures.
Les nominés : Mister Mugg de Warren Doane - Universal Studios et A Preferred List de Louis Brock - RKO Pictures.
Meilleur court-métrage documentaire : Krakatoa de Joe Rock - Educational Pictures.
Les nominés : Menu de Pete Smith - MGM et The Sea – Educational Pictures.
Le palmarès en quelques chiffres :
- 4 nominations pour Cavalcade (dont 3 récompenses), L'Adieu aux armes (dont 2 récompenses), et Grande Dame d'un jour,
- 3 nominations pour Les quatre filles du Docteur March (dont 1 récompense) et Je suis un évadé,
- 2 nominations pour La vie privée d'Henry VIII (dont 1 récompense), 42ème rue et La foire aux illusions.
Le carton d'invitation de la soirée de gala
Le billet de réservation de Frank Capra qui avait réservé 2 tables de 8 personnes
Franklin Hansen (meilleur mixage son), Will Rogers, l'animateur de la soirée, et le réalisateur Frank Lloyd
Charles Laughton et son épouse, l'actrice Elsa Lanchester arrivant à la cérémonie
Charles Laughton et sa statuette
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Quand on joue dans un western, on peut embrasser le cheval mais pas l'actrice.
Gary Cooper
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7ème édition des Oscars - 1935
7ème cérémonie des Oscars - 27 février 1935
Western concerné : Viva Villa ! de Jack Conway (et Howard Hawks et William A. Wellman)
Récompense : meilleur assistant réalisateur
Autres nominations : meilleur film, meilleur scénario adapté, meilleur son
Western concerné : Viva Villa ! de Jack Conway (et Howard Hawks et William A. Wellman)
Récompense : meilleur assistant réalisateur
Autres nominations : meilleur film, meilleur scénario adapté, meilleur son
Autre film concerné : L'agent n°13 (Operator 13) de Richard Boleslawski
Une nomination : meilleure photo
Une nomination : meilleure photo
Décidément, les premiers westerns distingués aux Oscars n'ont pas beaucoup de chance, car celui-ci aussi, à l'instar de La Ruée vers l'Ouest (Cimarron) célébré lors de la 4ème édition en 1931, est bien oublié (une seule petite page bien incomplète dans notre forum). Viva Villa ! retrace les débuts romancés du fameux révolutionnaire mexicain, une vision très américaine (et caricaturale) du Mexique et des évènements (il n'y a d'ailleurs aucun mexicain dans le casting). Le tournage, qui connut des moments difficiles, commença au Mexique en 1931, mais le film ne sortit qu'en 1934, pour divers problèmes de production et de changements de certains intervenants. Le changement le plus retentissant à l'époque fut celui de l'acteur Lee Tracy qui jouait le rôle du journaliste Jonny Sykes. Alcoolique notoire, il déclencha un grave incident dans la ville de Mexico durant le tournage. Sortant de son bain, et visiblement complètement imbibé, il alla sur le balcon de sa chambre d’hôtel sous lequel se déroulait un défilé militaire local, uniquement vêtu d'une serviette autour de la taille. Il se mit à gesticuler et à vociférer des insultes à la foule, et, sa serviette finissant par glisser au sol, il aurait uriné à la cantonade ! Une autre version des faits (américaine il faut dire) atteste du fait qu'un des spectateurs du défilé lui aurait fait un geste obscène, auquel l'acteur aurait répondu... en nature ! Frôlant l'incident diplomatique, et malgré l'ordre des autorités mexicaines de rester au pays en attendant de statuer sur son sort, Tracy prit le premier avion en partance pour les USA. Pour calmer le jeu, la MGM avec qui il était sous contrat, cassa celui-ci, présenta ses excuses au gouvernement mexicain, et remplaça l'ivrogne par Stuart Erwin (Tracy ne travailla plus jamais avec la MGM, mais continua sa carrière sans toutefois rencontrer de grands rôles du fait de sa réputation de bad boy, et décéda d'un cancer du foie à 70 ans) : toutes les scènes où son personnage apparaissait furent donc retournées, déclenchant un retard supplémentaire puisque l'incident eut lieu en novembre 1933, soit plus de deux après le premier tour de manivelle. Cela n'arrangea pas l'image qu'avait le gouvernement mexicain du film, outré que Wallace Beery soit choisi pour interpréter Villa, considérant que l'acteur était surtout connu pour ses rôles de bouffons ou de méchants. Autre conséquences de l'incident Tracy, le limogeage d'Howard Hawks qui aurait refusé de témoigner contre lui.
Hawks qui clamera ensuite qu'une grande partie des scènes tournées par lui furent perdues lors d'un crash d'avion, tout en précisant que la plupart des scènes vues dans le film étaient de lui (hormis les scènes de bataille). Allez savoir avec Hawks qui s'est pas mal réinventé par la suite... A noter que William A. Wellman assura l'intérim à la réalisation avant l'arrivée de Jack Conway, ce dernier étant le seul crédité à la réalisation.
On pourrait encore en raconter à propos du montage de ce film, mais toujours est-il que malgré ces avatars, il fut distingué par l'Académie avec quatre nominations dont une victoire symbole (c'est finalement l'assistant réalisateur qui récolta les lauriers de la mise en scène), et par le public qui en fit un succès populaire.
Quant à L'agent n°13, qui se souvient de ce film oublié au point de ne pas être cité dans le forum ? Sûrement, en plus de son âge et de son réalisateur relativement anonyme, parce que c'est un film d'espionnage. Film d'espionnage pourtant original dans le sens où il se déroule durant la guerre de Sécession, ce qui change des conflits mondiaux ou de la guerre froide. L'espion est en fait une espionne, sorte de Mata-Hari à l'américaine. Ceci dit, malgré la présence de Gary Cooper, alors en pleine ascension, on a le droit de sourire devant une Marion Davies grimée en lingère Noire forçant son accent sudiste pas très crédible...
Après cet aparté, revenons à notre cérémonie, 7ème du nom, qui se déroula le 27 février 1935 au Biltmore Hotel à Los Angeles pour la seconde fois (après celle de 1931), et qui va s'y installer jusqu'en 1939. Elle est présentée par l'humoriste Irvin S. Cobb, et récompense une sélection de films sortis en 1934, car désormais l'Académie s'est alignée sur l'année civile. Quelques semaines plus tôt, quand l'Académie annonça la liste des candidats aux statuettes, celle-ci reçut un tollé de protestations et c'est la première fois que ce genre d'évènement se produisit. Cela concernait la non sélection des actrices Bette Davis et Myrna Loy qui n'étaient alors pas nominées pour le prix de la meilleure actrice. Les réactions furent telles que le 16 janvier 1935, l'Académie annonça que les votants pouvaient ne pas tenir compte du vote imprimé sur les cartons de votes et y écrire n'importe quel nom. C'est ainsi que Bette Davis se trouva en lice pour la statuette de la meilleure actrice alors qu'elle ne l'était pas à l'origine. Ce cas de figure ne se représenta qu'une seule autre fois, l'année d'après, avec le chef opérateur Hal Mohr (qui en plus gagna l'Oscar). Pour de nombreux critiques, l'Oscar que recevra Bette Davis en 1936 pour son rôle dans le film L'intruse (Dangerous) d'Alfred E. Green serait en partie un prix de compensation pour réparer l'oubli de cette édition...
Le film célébré cette année est New York - Miami (It Happened One Night) de Frank Capra avec pas moins de 5 nominations, concrétisées par 5 statuettes, et ce dans le fameux Big Five (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleure actrice et meilleur scénario). C'est le premier film a accomplir cet exploit, qui ne sera renouvelé qu'en 1976 par Vol au-dessus d'un nid de coucou, puis en 1992 par Le silence des agneaux (à noter qu'à chaque fois, aucun autre Oscar supplémentaire ne fut gagné). New York - Miami est ainsi le premier film Columbia à recevoir la récompense du meilleur film, parmi une concurrence acharnée puisque 12 films étaient nominés, un record (reconduit l'année d'après, puis la sélection passera à 10 films, et plus tard à 5). Clark Gable et Claudette Colbert sont les premiers à recevoir le prix de la meilleure interprétation pour le même film. Claudette participe d'ailleurs à trois des films nommés dans la catégorie meilleur film (New York - Miami, Cléopâtre et Images de la vie), ce qui ne se reproduira que trois fois avec : Charles Laughton en 1935, Thomas Mitchell en 1939 et John C. Reilly en 2002. Walt Disney récolte son troisième Oscar consécutif, et ce n'est pas fini !
De nouvelles récompenses sont inaugurées : meilleure musique, meilleure chanson et meilleur montage. Les enfants acteurs voient aussi leur interprétation récompensée via l'Academy Juvenile Award ou Juvenile Oscar, prix attribué par les cadres de l'Académie uniquement, destiné aux moins de 18 ans et se présentant sous la forme d'un Oscar miniature d'environ 17 cm de hauteur. Ce prix sera irrégulièrement attribué jusqu'en 1960, puisque seulement une douzaine d'enfants furent ainsi récompensés. C'est Shirley Temple qui inaugure la liste des récompensés, devenant à 6 ans l'interprète la plus jeune distinguée par l'Académie, record qu'elle détient toujours.
Place au palmarès...
Meilleur film : New York - Miami (It Happened One Night) de Frank Capra.
Les nominés : Miss Barrett (The Barretts of Wimpole Street) de Sidney Franklin, Cléopâtre (Cleopatra) de Cecil B. DeMille, Mademoiselle Général (Flirtation Walk) de Frank Borzage, La Joyeuse Divorcée (The Gay Divorcee) de Mark Sandrich, Voici la marine (Here Comes the Navy) de Lloyd Bacon, La Maison des Rothschild (The House of Rothschild) d'Alfred L. Werker, Images de la vie (Imitation of life) de John M. Stahl, Une nuit d'amour (One Night of Love) de Victor Schertzinger, L'Introuvable (The Thin Man) de W. S. Van Dyke, Viva Villa ! de Jack Conway et The White Parade d'Irving Cummings. Meilleur réalisateur : Frank Capra pour New York - Miami.
Les nominés : Victor Schertzinger pour Une nuit d'amour et W. S. Van Dyke pour L'Introuvable. Meilleur acteur : Clark Gable pour New York - Miami.
Les nominés : Frank Morgan pour Les Amours de Cellini (The Affairs of Cellini) de Gregory La Cava et William Powell pour L'Introuvable. Meilleure actrice : Claudette Colbert pour New York - Miami.
Les nominées : Bette Davis pour L'Emprise (Of Human Bondage) de John Cromwell, Grace Moore pour Une nuit d'amour et Norma Shearer pour Miss Barrett. Meilleur scénario original : Arthur Caesar pour Un drame à Manhattan (Manhattan Melodrama) de W. S. Van Dyke.
Les nominés : Mauri Grashin pour Jours heureux (Hide-Out) de W. S. Van Dyke et Norman Krasna pour La Femme la plus riche du monde (The Richest Girl in the World) de William A. Seiter. Meilleur scénario adapté : Robert Riskin pour New York - Miami.
Les nominés : Frances Goodrich et Albert Hackett pour L'Introuvable et Ben Hecht pour Viva Villa !. Meilleure photographie : Victor Milner pour Cléopâtre.
Les nominés : Charles Rosher pour Les Amours de Cellini et George J. Folsey pour L'Agent n°13 (Operator 13) de Richard Boleslawski. Meilleur montage : Conrad Nervig pour Esquimaux (Eskimo) de W.S. Van Dyke.
Les nominés : Anne Bauchens pour Cléopâtre et Gene Milford pour Une nuit d'amour. Meilleure direction artistique : Cedric Gibbons et Frederic Hope pour La Veuve joyeuse (The Merry Widow) d'Ernst Lubitsch.
Les nominés : Richard Day pour Les Amours de Cellini et Van Nest Polglase et Carroll Clark pour La Joyeuse Divorcée. Meilleur mixage son : John Livadary, Columbia Studio Sound Department pour Une nuit d'amour.
Thomas T. Moulton, United Artists Studio Sound Department pour Les Amours de Cellini, Franklin B. Hansen, Paramount Studio Sound Department pour Cléopâtre, Nathan Levinson, Warner Bros. Studio Sound Department pour Mademoiselle Général, Carl Dreher, RKO Radio Studio Sound Department pour La Joyeuse Divorcée, Theodore Soderberg, Universal Studio Sound Department pour Images de la vie, Douglas Shearer, MGM Studio Sound Department pour Viva Villa ! et Edmund H. Hansen, Fox Studio Sound Department pour The White Parade. Meilleure musique : Louis Silvers, Victor Schertzinger et Gus Kahn pour Une nuit d'amour.
Les nominés : Max Steiner, Kenneth S. Webb et Samuel Hoffenstein pour La Joyeuse Divorcée et Max Steiner pour La patrouille perdue (The Lost Patrol) de John Ford. Meilleure chanson : "The Continental" de Con Conrad et Herb Magidson pour La Joyeuse Divorcée.
Les nominés : "Carioca" de Vincent Youmans, Edward Eliscu et Gus Kahn pour Carioca (Flying Down to Rio) de Thornton Freeland et "Love in Bloom" de Ralph Rainger et Leo Robin pour She Loves Me Not d'Elliott Nugent. Meilleur assistant réalisateur : John S. Waters pour Viva Villa !.
Les nominés : Cullen Tate pour Cléopâtre et Scott Beal pour Images de la vie. Meilleur court-métrage d'animation : Le Lièvre et la Tortue (The Tortoise and the Hare) de Walt Disney.
Les nominés : Holiday Land de Screen Gems et Jolly Little Elves de Walter Lantz. Meilleur court-métrage comique : La Cucaracha de Kenneth Macgowan et Pioneer Pictures.
Les nominés : Men in Black de Jules White et What, No Men ! de Warner Bros. Meilleur court-métrage documentaire : City of Wax d'Horace Woodard et Stacy Woodard.
Les nominés : Bosom Friends de Skibo Productions et Strikes and Spares de Pete Smith. Academy Juvenile Award : Shirley Temple pour sa contribution exceptionnelle à l'écran durant l'année 1934 (une bonne douzaine de films et de courts-métrages).
Le palmarès en quelques chiffres :
- 6 nominations : Une nuit d'amour (dont 2 récompenses),
- 5 nominations : New York - Miami (toutes concrétisées), Cléopâtre (dont 1 récompense) et La Joyeuse Divorcée (dont 1 récompense),
- 4 nominations : Viva Villa ! (dont 1 récompense), Les Amours de Cellini et L'introuvable,
- 3 nominations : Mirage de la vie,
- 2 nominations : Miss Barrett, Mademoiselle Général et The White Parade.
Shirley Temple et Bette Davis le soir de la cérémonie
Clark Gable, idem
Irvin S. Cobb donnant la statuette à Frank Capra
Norma Shearer et Irving Thalberg arrivant au banquet
Modifié en dernier par pak le 06 août 2014 13:08, modifié 7 fois.
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Re: Les Oscars du cinéma, les récompenses des westerns...
c'est fou tout de même pour cette petite de 6 ans, Shirley Temple, qui reçoit un "mini" Oscar (la plus jeune distinguée dans l' Histoire de l'Académie) !
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8ème cérémonie des Oscars - 1936
8ème cérémonie des Oscars - 5 mars 1936
Western concerné : Ville sans loi (Barbary Coast) d'Howard Hawks (et William Wyler)
Une nomination : meilleure photo
Autre film concerné : L'Extravagant Mr Ruggles / L'Admirable Mister Ruggles (Ruggles of Red Gap) de Leo McCarey (1935)
Une nomination : meilleur film
Le premier, Ville sans loi, est peut-être plus film mélodrame que western. Pas le plus connu des films de Hawks en tous cas, pourtant avec un casting réunissant Edward G. Robinson, Miriam Hopkins, Harry Carey, Joel McCrea (dont le rôle devait être tenu par Gary Cooper) et Walter Brennan, ça donne sacrément envie. Mais comme les westerns pré-cités dans les éditions précédentes, celui-ci est un peu tombé dans les oubliettes, avec à ce jour une malheureuse petite page dans le forum. En tous cas Hawks n'aimait pas ce film qu'il jugeait carrément détestable et artificiel. Il n'a d'ailleurs pas dû terminer le tournage car on sait que William Wyler, bien que non crédité, en a réalisé une partie, Hawks ne s'étant pas vraiment entendu avec le producteur du film, Samuel Godlwyn. Finalement, le meilleur du film est sans doute sa photo, ce qui légitime sa nomination.
Le second, L'Extravagant Mr Ruggles, nommé ans la catégorie meilleur film (son unique nomination), est lui plus une comédie qu'un western, avec son héros valet de chambre anglais d'un comte découvrant l'Ouest américain. Le film est bien-sûr une parabole comique sur la démocratie. Notre valet se voit perdu au poker par son comte, tel un esclave ou une marchandise, et, dès lors, il va apprendre à s'émanciper et prendre goût à un mode de vie nettement moins asservissant que ce qu'il connaissait jusqu'alors. Le film est resté célèbre grâce à la formidable scène montrant Charles Laughton réciter le discours de Lincoln à Gettysburg, prônant la liberté et l'égalité des Hommes. Scène qui provoquera l'interdiction du film dans l'Allemagne nazie des années 1930. Edward Dmytryk, alors monteur sur le film, déclara que Laughton était si investi et ému par la récitation du discours qu'il a fallu près de deux journées pour que le réalisateur boucle la scène. L'acteur gagnera d'ailleurs un prix d'interprétation pour ce rôle, attribué par le New York Film Critics Circle. Le film fait partie du Top Ten Films de 1935 du National Board of Review, et en 2014, il a été inscrit au National Film Registry pour être conservé à la bibliothèque du Congrès.
La cérémonie, elle, se déroula au désormais habituel Biltmore Hotel de Los Angeles, le 5 mars 1936, et le maitre de cérémonie en était le réalisateur Frank Capra, oscarisé l'année précédente pour son film New York - Miami. La manifestation connait un petit tournant du fait que les statuettes sont désormais appelées Oscars durant la cérémonie, et plus que dans des articles ou conversations. Les comédies musicales étant un genre populaire, un nouvel Oscar est créé, récompensant la meilleure chorégraphie : il ne vivra que trois ans, avant d'être abandonné. Le favori cette année est Les Révoltés du Bounty, qui, malgré 8 nominations, ne remportera que la suprême, celle du meilleur film, et rien d'autre : ce sera l'ultime fois qu'un gagnant de l'Oscar du meilleur film ne remporte pas d'autres prix. Autre particularité du film, c'est le seul qui a vu trois de ses acteurs être nommés à l'Oscar du meilleur interprète masculin.
Preuve de l'importance accordée par les studios à ces récompenses, MGM organisera une campagne de presse pour promouvoir une de ses comédies, Impétueuse jeunesse (Ah, Wilderness ! ) de Clarence Brown, campagne infructueuse puisque le film ne récoltera pas même une nomination, mais ce lobbying était le premier du genre (on ne faisait plus la promo d'un film uniquement pour le public, mais aussi pour l'Académie afin d'être sélectionné), une pratique désormais courante.
Cette année encore, 12 films concourraient pour la récompense du meilleur film, et cette fois-ci, certains sont devenus des classiques du septième art, comme le gagnant, Les Révoltés du Bounty, mais aussi quelques nominés comme Capitaine Blood, Le Mouchard, Les Trois lanciers du Bengale, L'Extravagant Mr Ruggles ou Top Hat, des films qui ont eu droit à des reprises régulières, passages télé récurrents et/ou pressages DVDs. On notera d'ailleurs à la vue de ces titres, que les Oscars récompensaient un cinéma populaire, puisqu'on y croise de l'aventure et de la comédie et passant par le film musical.
Notons qu'avec Les Trois lanciers du Bengale, l'un des films les plus nominés de cette édition (7 nominations), Henry Hathaway se verra une unique fois nominé, ce que je trouve personnellement injuste quand on considère sa carrière. Autre westerner, John Ford reçoit son premier des 4 Oscars qu'il gagnera (et ce ne sera jamais pour un western, même s'il sera nominé en 1940 pour La chevauchée fantastique).
Sinon la cérémonie de cette année se déroulera sur un mode de routine, durant environ 2 heures (c'est le tarif depuis la seconde édition, la première n'ayant duré qu'un petit quart d'heure). Toutefois, un incident est à signaler : le scénariste Dudley Nichols, récompensé pour son scénario du film Le mouchard, refusa sa récompense pour raisons politiques, solidaire d'un boycott syndical ayant lieu lors de la cérémonie de remise des prix. C'est le premier à le faire. Il acceptera néanmoins le prix deux ans plus tard, lorsque l'Académie reconnaitra la Screen Writers Guild pour laquelle il militait.
Enfin, Walt Disney reçoit son quatrième Oscar consécutif, et un Oscar d'Honneur est attribué à D.W. Griffith pour récompenser son apport au cinéma d'avant l'ère des Oscars.
Le palmarès...
Meilleur film : Les Révoltés du Bounty (Mutiny on the Bounty) de Frank Lloyd.
Les nominés : Désirs secrets (Alice Adams) de George Stevens, Broadway Melody 1936 : Naissance d'une étoile (Broadway Melody of 1936) de Roy Del Ruth et W.S. Van Dyke, Capitaine Blood (Captain Blood) de Michael Curtiz, David Copperfield de George Cukor, Le mouchard (The Informer) de John Ford, Les Misérables de Richard Boleslawski, Les trois lanciers du Bengale (The Lives of a Bengal Lancer) d'Henry Hathaway, Le songe d'une nuit d'été (A Midsummer Night's Dream) de William Dieterle et Max Reinhardt, La fugue de Mariette (Naughty Marietta) de Robert Z. Leonard et W.S. Van Dyke, L'extravagant Mr Ruggles (Ruggles of Red Gap) de Leo McCarey, Le danseur du dessus (Top Hat) de Mark Sandrich.
Meilleur réalisateur : John Ford pour Le mouchard.
Les nominés : Michael Curtiz pour Capitaine Blood, Henry Hathaway pour Les trois lanciers du Bengale et Frank Lloyd pour Les Révoltés du Bounty.
Meilleur acteur : Victor McLaglen pour Le mouchard.
Les nominés : Clark Gable, Charles Laughton et Franchot Tone pour Les Révoltés du Bounty, Paul Muni pour Furie noire (Black Fury) de Michael Curtiz.
Meilleure actrice : Bette Davis pour L'intruse (Dangerous) d'Alfred E. Green.
Les nominées : Elisabeth Bergner pour Tu m'appartiens (Escape Me Never) de Paul Czinner, Claudette Colbert pour Private Worlds de Gregory La Cava, Katharine Hepburn pour Désirs secrets, Miriam Hopkins pour Becky Sharp de Rouben Mamoulian et Lowell Sherman, Merle Oberon pour L'ange des ténèbres (The Dark Angel) de Sidney Franklin.
Meilleur scénario original : Ben Hecht et Charles MacArthur pour Le goujat (The Scoundrel) d'eux-mêmes.
Les nominés : Moss Hart pour Broadway Melody 1936 : Naissance d'une étoile, Don Hartman et Stephen Morehouse Avery pour Le gai mensonge (The Gay Deception) de William Wyler, Darryl F. Zanuck sous le pseudo de Gregory Rogers pour Les hors la loi (G Men) de William Keighley.
Meilleur scénario adapté : Dudley Nichols pour Le mouchard.
Les nominés : Grover Jones et William Slavens McNutt pour Les trois lanciers du Bengale, Achmed Abdullah, John L. Balderston, Waldemar Young, Jules Furthman, Talbot Jennings et Carey Wilson pour Les Révoltés du Bounty, Casey Robinson pour Capitaine Blood.
Meilleure photographie : Hal Mohr pour Le songe d'une nuit d'été.
Les nominés : Ray June pour Ville sans loi (Barbary Coast) d'Howard Hawks et William Wyler, Victor Milner pour Les croisades (The Crusades) de Cecil B. DeMille et Gregg Toland pour Les Misérables.
Meilleur montage : Ralph Dawson pour Le songe d'une nuit d'été.
Les nominés : Robert J. Kern pour David Copperfield, George Hively pour Le mouchard, Barbara McLean pour Les misérables, Ellsworth Hoagland pour Les trois lanciers du Bengale et Margaret Booth pour Les Révoltés du Bounty.
Meilleure direction artistique : Richard Day pour L'ange des ténèbres.
Les nominés : Hans Dreier et Roland Anderson pour Les trois lanciers du Bengale, Carroll Clark et Van Nest Polglase pour Le danseur du dessus.
Meilleur mixage son : Douglas Shearer, MGM Studio Sound Department pour La fugue de Mariette.
Les nominés : Republic Studio Sound Department pour 1,000 Dollars a Minute d'Aubrey Scotto, Gilbert Kurland, Universal Studio Sound Department pour La fiancée de Frankenstein (Bride of Frankenstein) de James Whale, Nathan Levinson, Warner Bros. Studio Sound Department pour Capitaine Blood, Thomas T. Moulton, United Artists Studio Sound Department pour L'ange des ténèbres, Carl Dreher, RKO Radio Studio Sound Department pour Griseries (I Dream Too Much) de John Cromwell, Franklin B. Hansen, Paramount Studio Sound Department pour Les trois lanciers du Bengale, John Livadary, Columbia Studio Sound Department pour Aimez-moi toujours (Love Me Forever) de Victor Schertzinger et E. H. Hansen, Fox Studio Sound Department pour Thanks a Million de Roy Del Ruth.
Meilleure musique : Max Steiner pour Le mouchard.
Les nominés : Leo F. Forbstein pour Capitaine Blood, Nat W. Finston pour Les révoltés du Bounty et Irvin Talbot pour Peter Ibbetson d'Henry Hathaway.
Meilleure chanson : "Lullaby of Broadway" d'Harry Warren et Al Dubin pour Chercheuses d'or de 1935 (Gold Diggers of 1935) de Busby Berkeley.
Les nominés : "Cheek to Cheek" d'Irving Berlin pour Le danseur du dessus, "Lovely to Look At" de Jerome Kern, Dorothy Fields et Jimmy McHugh pour Roberta de William A. Seiter.
Meilleur assistant réalisateur : Clem Beauchamp et Paul Wing pour Les trois lanciers du Bengale.
Les nominés : Joseph M. Newman pour David Copperfield, Eric Stacey pour Les Misérables et Sherry Shourds pour Le songe d'une nuit d'été.
Meilleure chorégraphie : Dave Gould pour Broadway Melody 1936 : Naissance d'une étoile et Folies-Bergère (Folies Bergère de Paris) de Roy Del Ruth.
Les nominés : LeRoy Prinz pour All the King's Horses de Frank Tuttle et Symphonie burlesque (The Big Broadcast of 1936) de Norman Taurog, Bobby Connolly pour Broadway Hostess de Frank McDonald, Busby Berkeley pour Chercheuses d'or de 1935, Sammy Lee pour Le roi du music-hall (King of Burlesque) de Sidney Lanfield, Benjamin Zemach pour La source de feu (She) de Lansing C. Holden et Irving Pichel, Hermes Pan pour Le danseur du dessus.
Meilleur court-métrage d'animation : Three Orphan Kittens de Walt Disney Productions et United Artists.
Les nominés : The Calico Dragon d'Harman-Ising et MGM, Who Killed Cock Robin ? de Walt Disney Productions et United Artists.
Meilleur court-métrage comique : How to Sleep de Jack Chertok et MGM.
Les nominés : Oh, My Nerves de Jules White et Columbia, Tit for Tat d'Hal Roach et MGM.
Meilleur court-métrage documentaire : Wings Over Everest de Gaumont British et Skibo Productions.
Les nominés : Audioscopiks de Pete Smith et MGM, Camera Thrills d'Universal.
Oscar d'Honneur : D. W. Griffith pour son apport au septième art.
Le palmarès en quelques chiffres :
- 8 nominations : Les révoltés du Bounty (dont 1 récompense),
- 7 nominations : Les trois lanciers du Bengale (dont 2 récompenses),
- 6 nominations : Le mouchard (dont 4 récompenses),
- 5 nominations : Capitaine Blood,
- 3 nominations : Broadway Melody 1936 : Naissance d'une étoile (dont 1 récompense), L'ange des ténèbres (dont 1 récompense) et David Copperfield,
- 4 nominations : Le songe d'une nuit d'été (dont 2 récompenses), Les Misérables et Le danseur du dessus,
- 2 nominations : La fugue de Mariette (dont 1 récompense), Chercheuses d'or de 1935 (dont 1 récompense) et Désirs secrets.
On le voit, cette édition propose de nombreux films nominés plusieurs fois, une densité jusqu'alors inédite. L'aventure est fêtée, même si Les trois lanciers du Bengale et Les révoltés du Bounty ne totalisent que 3 récompenses cumulées sur un total de 15 nominations. Finalement c'est Le mouchard qui a un meilleur ratio, avec 4 récompenses pour 6 nominations, un peu le pendant du film d'auteur aux deux films et succès populaires déjà cités.
Le talent n'est pas un hasard, et des westerners sont ici au minimum distingués, comme Michael Curtiz, Henry Hathaway, Clark Gable, John Ford, Howard Hawks, George Stevens, Cecil B. DeMille...
Irving Thalberg, Bette Davis et Frank Capra
Victor McLaglen appelé pour aller chercher sa statuette, Louis B. Mayer et Clark Gable s'écartant devant la joie du gagnant
Irving G. Thalberg, Frank Capra, et Victor McLaglen
D.W. Griffith, au centre, entouré à sa droite de Frank Capra, Jean Hersholt et Henry B. Walthall, et à sa gauche de Frank Lloyd, Cecil B. DeMille et Donald Crisp
La statuette de Charles MacArthur obtenue pour le scénario du film Le goujat (The Scoundrel)
Modifié en dernier par pak le 26 févr. 2015 14:12, modifié 5 fois.
Quand on joue dans un western, on peut embrasser le cheval mais pas l'actrice.
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Le quiz western 2014
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Re: Les Oscars du cinéma, les récompenses des westerns...
C'est vraiment un très beau et très instructif voyage.
Côté illustrations, plus encore je crois que les photos, j'adore voir les affiches. Ainsi présentées, c'est à dire par époque, on ne peut s'empêcher d'y déceler des effets de mode qui sont très certainement aussi marqués sur les affiches contemporaines.
Yo.
Côté illustrations, plus encore je crois que les photos, j'adore voir les affiches. Ainsi présentées, c'est à dire par époque, on ne peut s'empêcher d'y déceler des effets de mode qui sont très certainement aussi marqués sur les affiches contemporaines.
Yo.
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Re: Les Oscars du cinéma, les récompenses des westerns...
C'est marrant que tu dises cela car je me faisais la même réflexion après ce post et en remontant les autres.
Il y a dans ces affiches une forme d'art qui me fascine, qui, comme dans les films de cette époque, devaient évoquer le merveilleux, l'aventure ou au moins provoquer l'envie, mais avec des moyens technologiques nettement moins sophistiqués d'aujourd'hui.
Comme je préfère ces fresques aux photos usuellement utilisées de nos jours pour les affiches... Et puis bon, tant pis si je semble être un nostalgique rétrograde, mais je suis en admiration devant ces images du passé, c'est d'ailleurs pour cela que je suis fan des réguliers envois de Metek, car il sublime ces images alors que je ne sais que reproduire ce que je trouve, dans un état parfois lamentable.
En tous cas, merci pour le "très beau et très instructif voyage", rien que pour ça, je vais continuer à explorer le passé des Oscars.
Il y a dans ces affiches une forme d'art qui me fascine, qui, comme dans les films de cette époque, devaient évoquer le merveilleux, l'aventure ou au moins provoquer l'envie, mais avec des moyens technologiques nettement moins sophistiqués d'aujourd'hui.
Comme je préfère ces fresques aux photos usuellement utilisées de nos jours pour les affiches... Et puis bon, tant pis si je semble être un nostalgique rétrograde, mais je suis en admiration devant ces images du passé, c'est d'ailleurs pour cela que je suis fan des réguliers envois de Metek, car il sublime ces images alors que je ne sais que reproduire ce que je trouve, dans un état parfois lamentable.
En tous cas, merci pour le "très beau et très instructif voyage", rien que pour ça, je vais continuer à explorer le passé des Oscars.
Quand on joue dans un western, on peut embrasser le cheval mais pas l'actrice.
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