Messagepar Compte Supprimé 4Q » 11 sept. 2019 10:07
Le casse-tête et le tomahawk sont différents.
Le premier, en général une pierre de forme ovoïde enchassée dans un manche en bois et fixée par des lanières de cuir et de la colle obtenue à partir de sabot de bison, vise à provoquer des blessures qu'un pathologiste dirait "provoquées par un objet contondant". Il était plus répandu avant le développement du commerce avec les Blancs parce que plus facile à fabriquer pour des peuples qui ne travaillaient pas les métaux.
Le tomahawk a pour but de trancher. C'est une hache. La fabriquer sans métal donnait un résultat moins satisfaisant que pour le casse-tête, mais l'arme existait néanmoins avant l'arrivée des Blancs. Mais le tomahawk tel qu'on le voit souvent, avec sa lame en métal, tranchante sur l'avant, et avec une forme rappelant celle du merlin ou du marteau sur l'arrière, n'est apparu qu'avec les Blancs et le commerce des fourrures. (Pour ça, voir ou lire Colorado Saga de James Michener). Ce tomahawk faisait à la fois office de hache et de casse-tête, avec une redoutable efficacité.
Pour "compter un coup", pratique des Indiens des plaines, principalement, une arme n'était pas indispensable, même si l'on pouvait le "bâton à coup", spécifiquement dédié à cet usage, et qui n'était qu'un simple bâton. C'était une preuve de courage, mais pas réservée aux adolescents, qu'on laissait en garde auprès des chevaux pour les former progressivement aux raids et à la guerre (c'est bien décrit dans le Little Big Man de Thomas Berger, porté à l'écran par Arthur Penn). Compter un coup avec le plat de la main, au plus près de l'ennemi, était l'acte de bravoure ultime.
Encore une fois, on parle pour les Indiens des plaine d'une culture de guerriers, où la qualité de la vie et la survie de la bande (et au-delà de la nation entière) dépendait de l'habileté des hommes, chasseurs et guerriers, en premier lieu, et à part égale, de l'abnégation des femmes devant les tâches épuisantes du quotidien, sans parler des déplacements du camp (imaginez le poids d'un tipi composé d'une vingtaine de peaux de bisons...) (Revoir la superbe tirade de James Stewart dans Les Deux Cavaliers sur ce que représentent en travail 3 jours dans la vie d'une femme comanche.)
"Créer une œuvre, même imparfaite, demandera toujours plus de talent et d'effort que de la critiquer."