Les HURONS

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DEMERVAL
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Les HURONS

Message par DEMERVAL »

Les premières théories plaçaient l’origine des Hurons dans la Vallée du Saint-Laurent, même si des divergences posaient leur présence près de Montréal et d’autres encore parmi les peuples Iroquois du Saint-Laurent. Le Wendat est une langue iroquoise. Des recherches récentes en linguistique et en archéologie confirment une connexion historique entre les Hurons et les Iroquois du Saint-Laurent, mais la même chose peut être affirmée sur le peuple Erié, chacun ou toutes les futures Six Nations des Iroquois, ou les défunts Susquehannocks.
En 1975 et 1978, des archéologues mirent au jour un large village Huron datant du 15ème siècle, maintenant appelé le Draper Site, à Pickering, Ontario près du Lac Ontario. En 2003, un village encore plus grand fut découvert à cinq kilomètres de Whitchurch-Stouffville; il est connu comme étant le Mantle Site. Les sites étaient tous deux entourés d’une palissade ce qui était caractéristique de la culture iroquoise. Le Mantle Site comprenait plus de 70 longues maisons multi-familiales. L’historien James F. Pendergast affirme:
En effet, il y a maintenant de nombreuses indications montrant que le Huron qui connut l’arrivée des Européens et ses antécédents directs se développèrent dans une patrie Huronne bien distincte au sud de l’Ontario le long de la rive nord du Lac Ontario. Par la suite, ils déménagèrent de là pour rejoindre leur territoire historique de la Baie Géorgienne, où ils furent découverts par Champlain en 1615.
Au début du 17ème siècle, ce peuple Iroquois s’appelaient lui-même les Wendats, un autonyme qui signifie "Habitants de la Péninsule" ou "Iliens". Le territoire historique des Wendats étaient délimités sur trois côtés par les eaux de la Baie Géorgienne et le Lac Simcoe. Les premiers explorateurs français se référèrent à ses Indiens comme étant des Hurons, terme issu du mot français huron ("ruffian", "rustique"), ou de hure ("tête du sanglier"). Selon la tradition, des marins Français pensaient que le style de coiffure hirsute des guerriers Wendats ressemblait à celui d’un sanglier. Cependant, ces significations étymologiques négatives se heurtèrent à l’attitude du "bon Iroquois" colportée par les vendeurs de fourrure et les explorateurs Français. Une alternative étymologique est avancée à partir de mots Algonquins, ronon ("nation"), ou Irri-ronon ("Erie" ou "Nation des Chats"). Cela se prononçait Hirri-ronon par les Français, finalement raccourci en Hirr-on, pour être finalement épelé dans sa forme présente, Huron. D’autres possibilités étymologiques viennent des mots Algonquins ka-ron ("côte droite") ou tu-ron ("côte abîmée").
Les Wendats n’étaient pas une tribu mais une confédération de quatre ou plus tribus avec des langues mutuellement intelligibles. Selon la tradition, cette confédération Wendat (ou Huronne) fut initiée par les Attignawantans ("Peuple de l’Ours") et les Attigneenongnahacs ("Peuple du Cordon"), qui scellèrent leur alliance au 15ème siècle. Ils furent rejoints par les Arendarhonons ("Peuple du Rocher") vers 1590, et les Tahontaenrats ("Peuple du Daim") vers 1610. Un cinquième groupe, les Ataronchronons ("Peuple des Marais"), pourrait ne pas avoir bénéficier d’une appartenance complète à la confédération et aurait pu devenir une division des Attignawantan.
Le plus grand campement Wendat, et la capitale de la confédération, était localisé à Ossossane, près de l’actuelle Elmvale, Ontario. Ils appelaient leur territoire traditionnel, Wendake.
Très apparentée au peuple de la Confédération Huronne, étaient les Tionontate, un groupe que les Français appelaient les Petuns (Tabac), pour leur culture de cette plante. Ils vivaient plus au sud et étaient divisés en deux groupes: Les Daims et les Loups. Considérant qu’ils formaient le noyau de la tribu plus tard connue sous le nom de Wyandots, ils auraient aussi pu s’appeler Wendats.
La tuberculose (TB) était endémique parmi les Hurons, aggravée par les conditions de vie enfumées dans les longues maisons. Malgré cela, les Hurons étaient majoritairement en bonne santé; les Jésuites écrivirent que les Hurons employaient effectivement des remèdes naturels et étaient "en meilleure santé que nous."

Les contacts avec les Européens et la dispersion des Wyandots

Les premiers rapports écrits sur les Hurons le furent par les Français, qui commencèrent à explorer l’Amérique du Nord au 16ème siècle. Des nouvelles des Européens parvinrent aux oreilles des Hurons, particulièrement quand Samuel de Champlain explora la rivière Saint-Laurent au début du 17ème siècle. Quelques Hurons décidèrent d’aller à la rencontre des Européens. Atironta, le principal leader de la tribu des Arendarhonons, se rendit à Québec et fit une alliance avec les Français en 1609.
Le Jesuit Relations de 1639 décrit les Hurons:
Ils sont robustes, et sont tous beaucoup plus grands que les Français. Leur seul vêtement est une peau de castor qu’ils portent sur leurs épaules comme un manteau; des chaussures et des jambières en hiver, une poche à tabac derrière le dos, une pipe à la main; autour de leurs cous et de leurs bras, des colliers de perles et des bracelets de porcelaine; ils les suspendent aussi aux oreilles et autour de leurs tresses de cheveux. Ils graissent leurs cheveux et leurs visages ; ils strient aussi leurs visages de peinture blanche et rouge.
— Jésuite François du Peron
La population totale des Hurons au moment de leurs premiers contacts avec les Européens était estimée entre 20 000 et 40 000 personnes. De 1634 à 1640, les Hurons furent dévastés par des maladies infectieuses eurasiennes telles que la variole ou la rougeole, contre lesquelles ils n’étaient pas immunisés. Des études épidémiologiques ont montré qu’à partir de 1634, plus d’enfants européens immigrèrent avec leurs familles vers le Nouveau Monde en provenance de la France, de l’Angleterre et des Pays-Bas, enfants qui possédaient endémiquement la rougeole. Les historiens pensent que la maladie se transmit ainsi aux enfants Hurons et d‘autres nations. De nombreux villages et places furent abandonnés. Environ de la moitié aux deux-tiers de la population décédèrent dans les épidémies, faisant tomber la population à environ 12 000 personnes.
Avant l’arrivée des Français, les Hurons avaient déjà été en conflit avec la confédération des Haudenosaunees (Les cinq Nations) au sud. Plusieurs milliers de Hurons vivaient, à la fin du 16ème siècle, aussi loin que l’actuelle Virginie Occidentale le long de la Kanawha River mais ils furent repoussés par les Haudenosaunees, qui envahirent l’actuelle New York au 17ème siècle pour s’assurer plus de terres de chasse pour le commerce du castor. Une fois que les puissances européennes se furent impliquées dans le commerce, les conflits parmi les Indiens s’intensifièrent de manière significative comme ils luttaient pour le contrôle du commerce des fourrures. Les Français s’allièrent avec les Hurons, parce qu’ils étaient la nation la plus évoluée sur le plan commercial à l’époque. Les Haudenosaunees s’allièrent plutôt aux néerlandais et plus tard aux Anglais qui s’installèrent à Albany et dans la vallée des Mohawks dans le territoire de New York.
L’introduction des armes européennes et le commerce de la fourrure accrurent la compétition et la sévérité des guerres intertribales. Alors que les Haudenosaunees pouvaient facilement obtenir des fusils en échange de fourrures par leurs partenaires commerciaux néerlandais de New York, les Wendats devaient se convertir au Christianisme pour obtenir un fusil de leurs partenaires commerciaux Français au Canada. De ce fait, ils n’étaient pas préparés quand le 16 mars 1649, une bande d’environ 1 000 guerriers Haudenosaunees investit le Wendake et brûla les villages des missions huronnes de St. Ignace et St. Louis situées aujourd’hui dans le comté de Simcoe, Ontario, tuant environ 300 personnes. Ils tuèrent aussi de nombreux missionnaires jésuites qui ont depuis été honorés du titre de Martyrs Nord-Américains. Les jésuites survivants brûlèrent la mission après l’avoir abandonnée pour empêcher sa capture. Les Iroquois attaquèrent les Hurons choqués.
Le 1er mai 1649, les Hurons incendièrent 15 de leurs villages pour éviter que leur stocks de marchandises soient volés et se réfugièrent dans les tribus voisines. Environ 10 000 d’entre eux s’enfuirent à Gahoendoe (aussi appelé maintenant Christian Island). La plupart de ceux qui s’enfuirent moururent de faim durant l’hiver car c’était un campement non productif et ils ne purent pas assurer leur subsistance. Après avoir passé le dur hiver de 1649/1650 sur l’île, les Hurons survivants se relocalisèrent près de Québec City, où ils installèrent Wendake. Ayant absorbé d’autres réfugiés, ils devinrent la Nation Huron-Wendat. Quelques Hurons, avec les Petuns survivants, dont les villages avaient été attaqués par les Iroquois à la fin de 1649, s’enfuirent dans la région supérieure du Lac Michigan, s’installant d’abord à Green Bay, puis à Michilimackinac.

Traité Huron-Britannique de 1760

Le 5 septembre 1760, juste avant la capitulation de Montreal aux forces Britanniques, le Brigadier Général James Murray signa un Traité de Paix et d’Amitié avec les chefs des Wendats résidant alors à Lorette, à présent Wendake. Le texte du traité s’établit comme suit :
Ceci certifie que le CHEF de la tribu des Indiens HURONS, étant venu vers moi au nom de Sa Nation, pour se soumettre à Sa MAJESTE BRITANNIQUE, et faire la paix, a : été reçu sous ma protection, avec sa Tribu toute entière; et dès lors qu’aucun Officier Anglais ou parti est à molester, ou les a empêché de retourner dans leur campement à LORETTE :et ils ont été reçus dans les mêmes termes par les Canadiens, étant autorisés à Exercer leur propre Religion, leurs Coutumes et la Liberté de commercer avec les Anglais: -- :les recommandant aux Officiers commandant les Postes, de les traiter gentiment. Donné sous ma main à Longueil, ce 5ème jour de septembre 1760.
Sur ordre du Général,
JOHN COSNAN, JA. MURRAY.
L’Adjudant Général.
Le traité reconnaissait les Huron-Wendat comme une nation distincte et garantissait que les Britanniques n’interviendraient pas dans les affaires internes des Wendats. En 1990, dans R. v. Sioui, la Cour Suprême du Canada trouva que le Traité Huron-Britannique de 1760 continuait à être valide et engageait la Couronne. Par conséquent, l’exercice de la religion Huron-Wendat, les coutumes et le commerce bénéficient de la protection continuelle du Canada dans tout le territoire fréquenté par les Huron-Wendats au moment de la signature du Traité.

Emergence des Wyandots

Après leur défaite par les Iroquois, de nombreux Hurons s’enfuirent au Québec avec leurs alliés Français, où une réserve fut installée pour leurs besoins. D’autres migrèrent à travers le Lac Huron et la rivière St. Clair, pour s’installer dans le région de l’Ohio et le Midwest.
A la fin du 17ème siècle, des éléments de la Confédération Huronne et des Petuns se réunirent pour former les Wyandots (ou Wyandottes), une variation de Wendats. (Ce nom est aussi apparenté à la translitération française du terme Mohawk pour tabac). Les Western Wyandots se reformèrent dans la région de l’Ohio et au sud du Michigan aux Etats-Unis.
En août 1782, les Wyandots rejoignirent les forces britanniques de Simon Girty et du 15 au 19 août 1782 assiégèrent en vain Bryan Station avant d’attaquer la milice du Kentucky à Lower Blue Licks, où les Wyandot s défirent ladite milice commandée par Daniel Boone. Les Wyandots gagnèrent les hautes terres et encerclèrent les forces de Daniel Boone.
Egalement à la fin de 1782, les Wyandots ajoutèrent leurs forces avec celles des Shawnees, des Senecas et des Delaware pour assiéger le Fort Henry sur le rivière Ohio, siège qui fut efficient.
Durant la guerre Amérindienne du Nord-Ouest, les Wyandots combattirent aux côtés des alliés britanniques contre les Etats-Unis. Sous le commandement de Tarhe, ils furent les signataires du Traité de Greenville en 1795.
En 1807, les Wyandots rejoignirent trois autres tribus – les Odawas, les Potawatomis et les Ojibwes – pour la ratification du Traité de Detroit, une cession majeure de terres. Cet accord entre les tribus et le territoire du Michigan (représenté par William Hull) céda aux Etats-Unis une partie de leurs territoires dans l’actuel Sud-Est du Michigan et une section de l’ohio près de la rivière Maumee. Les tribus furent autorisées à conserver de petites enclaves de terres de leur territoire. En 1819, l’Eglise Méthodiste établit une mission auprès des Wyandots de l’Ohio, la première de leurs missions Indiennes.
Dans les années 1840, la plupart des Wyandots survivants furent déplacés en Territoire Indien du Kansas suite à la politique fédérale de déplacement forcé des Indiens. En utilisant les fonds qu’ils reçurent pour leurs terres de l’Ohio, les Wyandots achetèrent aux Delawares 93 km² de terres pour 46,080 dollars dans ce qui est maintenant le Comté de Wyandotte, Kansas. Les Lenapes avaient été reconnaissants de l’hospitalité que les Wyandots leur avaient montrée en Ohio. Ces 93 km² étaient équitablement répartis au nord et à l’ouest de la jonction de la rivière Missouri et de la rivière Kansas. Un traité du gouvernement des Etats-Unis gratifiait la Nation Wyandotte de petites portions de terres fertiles localisées dans un angle aigu de la rivière Missouri et de la rivière Kansas, qu’ils avaient achetées aux Delawares en 1843. De plus, le gouvernement accorda 32 sections flottantes localisées dans des terres publiques à l’ouest de la rivière Mississippi.
En juin 1853, Big Turtle, un chef Wyandot, écrivit à l’Ohio State Journal au sujet des conditions de vie de sa tribu. Les Wyandots avaient reçu presque 127,000 dollars pour leurs terres en 1845. Big Turtle nota que, au printemps 1850, les chefs tribaux rétrocédèrent les terres allouées au gouvernement. Ils investirent 100,000 dollars des produits dans des stocks gouvernementaux à 5% de rendement. Après leur retrait du Kansas, les Wyandots avaient fondé de bonnes librairies avec deux écoles du sabbat florissantes. Ils étaient en train d’organiser une division de Sons of Temperance et maintenaient une importante société de tempérance. Big Turtle fit des commentaires sur le rendement agricole qui produisait un surplus annuel sur le marché. Il dit que l’épargne des Wyandots excédait celle de n’importe quelle tribu du nord de l’Arkansas. Selon ses déclarations, la nation Wyandotte était "satisfaite et heureuse" et profitait de meilleures conditions de vie dans le territoire Indien que dans l’Ohio.
En 1855 le nombre des Wyandots était descendu à 600 ou 700. Le 14 juillet de cette année, la Nation Wyandotte élit un chef. Le correspondant du Kansas du Missouri Republican rapporta que les juges de l’élection étaient trois doyens qui étaient appréciés de leurs pairs. Le même jour, les Wyandots offrirent quelques-unes des sections flottantes de terres à la vente au prix de 800 dollars. Une section était composée de 2,6 km². Au total 82,9 km² furent vendus pour 25 600 dollars. Elles étaient localisées au Kansas, au Nebraska et dans des lieux non spécifiés. Des enquêtes ne furent pas diligentées, le titre de propriété devenant effectif au moment de la localisation.
Les Wyandots jouèrent un rôle politique important au Kansas. Le 26 juillet 1853, William Walker, un Wyandot, fut élu gouverneur provisoire du Territoire du Nebraska (qui incluait le Kansas) lors d’un meeting à la Wyandot Council house de Kansas City. Il fut élu par les Wyandots, les commerçants blancs et les intérêts extérieurs qui souhaitaient préempter l’organisation du territoire par le gouvernement fédéral et bénéficier de colonies du Kansas pour les colons blancs. Walker et les autres promouvaient le Kansas comme itinéraire pour le chemin de fer transcontinental qui était proposé. Bien que le gouvernement fédéral ne reconnut pas l’élection de Walker, l’activité politique pressa le gouvernement fédéral de voter le Kansas-Nebraska Act pour organiser les territoires du Kansas et du Nebraska.
Un article d’octobre 1855 publié dans Le New York Times rapporta que les Wyandots étaient libres (à savoir, qu’ils avaient été acceptés comme citoyens américains) et sans les restrictions émises à l’encontre des autres tribus. Leurs leaders furent unanimement pro-esclavagistes, ce qui signifiait 900 ou 1000 votes de plus en opposition au Free State movement du Kansas.
En 1867, après la guerre civile américaine, des membres supplémentaires quittèrent le Midwest pour l’Oklahoma. Aujourd’hui plus de 4000 Wyandots peuvent être dénombrés à l’est du Kansas et de l’Oklahoma.
La dernière des Wyandots originales de l’Ohio fut Margaret "Grey Eyes" Solomon, connue comme "Mother Solomon." Fille du Chef John Grey Eyes, elle était née en 1816 et quitta l’Ohio en 1843. En 1889 elle était revenue en Ohio, quand elle fut enregistrée comme spectatrice de la restauration de la "Old Mission Church" Wyandot à Upper Sandusky. Elle décéda à Upper Sandusky le 17 août 1890. Le dernier Wyandot à vivre en Ohio fut Bill Moose (1836–1937).
Quelques descendants de la Nation Wyandotte d’Anderdon vivent en Ohio et au Michigan. D’autres vivent à Toronto et à Brantford, Ontario, dans la réserve des Six Nations, où ils s’intermarièrent avec les Cayugas et autres tribus indigènes. Des Tribus fédéralement reconnues sont situées en Oklahoma et au Kansas.

Du 20ème siècle à présent

A partir de 1907, des fouilles archéologiques furent conduites sur le site de la mission jésuite de la Baie Géorgienne. La mission a depuis été reconstruite sous le nom de Sainte-Marie among the Hurons, un musée vivant qui est adjacent au Sanctuaire des Martyrs, un sanctuaire Catholique Romain consacré aux martyrs Nord-Américains.
Un programme fondé dans les années 1940 pour adresser des doléances présentées par diverses tribus Indiennes alloua 800 millions de dollars pour rectifier les promesses brisées par les colons qui envahirent leurs territoires. Le règlement Wyandot était basé sur la loi de Déportation Indienne de 1830, qui requérait la déportation des Amérindiens à l’ouest du Mississippi. A l’origine, les Wyandots étaient payés 75 cents de l’acre pour des terres qui valaient 1.50 dollar de l’acre.
En février 1985, le gouvernement américain accepta de payer 5,5 millions de dollars aux descendants des Wyandots. La décision régla les 143 ans de traité, qui, en 1842, avait obligé les tribus à vendre leurs terres à des tarifs dérisoires. Un porte-parole du Bureau des Affaires Indiennes dit, en juillet 1985, que le gouvernement pouvait payer 1,600 dollars à chacun des 3 600 personnes du Kansas et de l’Oklahoma qui pouvaient prouver qu’ils étaient des descendants de Wyandots.
Le 27 août 1999, des représentants des bandes éloignées de Wyandots du Québec, du Kansas, de l’Oklahoma et du Michigan se réunirent sur leur terre natale historique de Midland, Ontario. Ils rétablirent formellement la Confédération Wendat.

Les groupes Wyandots contemporains

Nations Wyandottes reconnues

Aux Etats-Unis, il y a une tribu fédérale reconnue:
• La Nation Wyandotte a ses quartiers généraux à Wyandotte, Oklahoma, avec 4,957 membres reconnus.
Au Canada, il y a une First Nation Wyandotte :
• La Nation Huron-Wendat, à Wendake, maintenant dans les limites de Quebec City, avec approximativement 3,000 membres. Ils sont primairement catholiques et parlent le Français en première langue. Ils ont commencé à promouvoir l’étude et l’usage de la langue Wyandotte parmi les enfants. Pendant de nombreuses décennies, une des sources de revenus des Wyandots du Québec fut la vente de poterie, de chaussures de neiges aux motifs traditionnels, de mocassins d’hiver et d’été et autres produits locaux artisanaux.

Groupes non reconnus

A côté des groupes reconnus, il y a deux tribus non reconnues s’appelant eux-mêmes Wyandots aux Etats-Unis :
• La Nation Wyandotte d’Anderdon, avec des quartiers généraux à Trenton, Michigan, a 1,200 membres
• La Nation Wyandotte du Kansas, avec des quartiers généraux à Kansas City, Kansas, a une population estimée à 400 membres.
La Nation Wyandotte du Kansas mena des batailles légales avec la Nation Wyandotte de l’Oklahoma au sujet du cimetière Huron de Kansas City, Kansas. Ce fut un point de discorde pendant plus d’un siècle. A cause de complications intervenues durant le processus de déportation, les terres continuèrent à être sous le contrôle légal de la Nation Wyandotte de l’Oklahoma, fédéralement reconnue. Elles avaient exprimé un intérêt pour son redéveloppement au profit de leurs membres. Des membres des Wyandots du Kansas se sont fortement opposés à la plupart de telles propositions, qui auraient nécessité d’ensevelir à nouveau les restes des Indiens, dont ceux de leurs ancêtres directs. En 1998, les deux groupes acceptèrent finalement de préserver le cimetière pour des usages religieux et culturels appropriés à son histoire sacrée et son usage.

La Culture

Comme d’autres peuples Iroquois, les Hurons étaient des fermiers qui agrémentaient leur régime alimentaire avec les produits de la chasse et de la pêche. Les femmes cultivaient des variétés de maïs, de courges et de haricots (les "Trois Soeurs") comme piliers du régime tribal, qui était agrémenté primairement de poissons attrapés par les hommes. Les hommes chassaient aussi le daim et autres animaux disponibles durant la saison du gibier. Les femmes faisaient la majeure partie des semailles, de la récolte et de la transformation, bien que les hommes aidaient aux travaux les plus lourds de nettoyage des champs. Cela avait usuellement lieu par la technique de la culture sur brûlis après avoir enlevé les arbres et les buissons. Les hommes faisaient la plupart des opérations de chasse et de pêche et construisaient les maisons, les canoës et les outils. Chaque famille possédait un bout de terrain qu’elle cultivait; ce terrain était reversé à la propriété commune de la tribu quand la famille ne l’utilisait plus.
Les Hurons vivaient dans des villages s’étendant de un à 10 acres (40 000 m²), dont la plupart était fortifié en défense pour se prémunir contre les attaques ennemies. Ils vivaient dans des longues maisons, similaires aux autres groupes culturels Iroquois. Le village typique avait 900 à 1600 personnes organisées en 30 ou 40 longues maisons. Les villages étaient déménagés toutes les dix années car la terre devenait moins fertile et la forêt à proximité – qui fournissait le bois de chauffage – s’éclaircissait. Les Hurons commerçaient avec les tribus voisines notamment pour le tabac avec leurs voisins Petuns et les Nations Neutres.
Le style de vie des Hurons est très sexospécifique en pratique. Les hommes dans la plupart des sociétés sont clairement les chasseurs de la tribu; ils recherchaient le gibier pour nourrir leur peuple. Les femmes étaient quelque chose d’autre dans la tribu, elles faisaient tous les vêtements, elles cuisinaient le gibier rapporté par les hommes et elles étaient celles qui surveillaient les enfants.
La grossesse pour les femmes avait ses difficultés. Les femmes s’enfermaient à l’extérieur dans les bois dans une hutte pour garder la grossesse localisée, seules les mères et les grand-mères voyaient les femmes durant le travail pour se rendre compte de l’avancement des choses. Les femmes enceintes devaient s’accommoder de leur grossesse avec l’aide d’autres femmes pendant que les hommes passaient leurs journées comme si de rien n’était. Ils étaient plus contents avec la naissance d’une fille plutôt que d’un garçon. La raison en était la sécurité de la multiplication, en d’autres mots, même si les femmes étaient envoyées au loin pour leur grossesse, elles recevaient plus de louanges pour la naissance d’une fille.
Alors que les enfants grandissaient, ils s’impliquaient petit à petit dans le rôle que la société lui réservait. Les deux sexes apprenaient des adultes comment faire certaines choses qui aideraient plus tard la tribu. Par exemple, les filles apprenaient comment faire des vêtements de poupée, ce qui les apprenaient comment faire de vrais vêtements. Les garçons, de l’autre côté, recevaient des arcs miniatures pour les apprendre à chasser le très petit gibier. Les enfants d’un jeune âge sont intégrés dans la société comme toute le monde. On leur donnait des petites tâches basées sur leur âge. Les garçons pratiquaient la chasse et suivaient les hommes lors des battues. D’avoir des petits garçons suivant les hommes lors des événements de chasse les faisaient apprendre empiriquement comment chasser, leur permettaient de recevoir des conseils sur que faire pendant que l’on chasse et d’emmagasiner de l’expérience pour plus tard. Les filles apprenaient de la même manière. Elles regardaient les femmes de la société faire leurs tâches routinières et les imitaient à une petite échelle. Comme l’exemple donné ci-dessus avec les vêtements de poupée. D’avoir une petite fille faisant les vêtements pour elles-mêmes, les apprenaient comment faire les vêtements qu’elles voudraient dans le futur.
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Vin
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Re: Les HURONS

Message par Vin »

Excellent.
Si tu pouvais aérer un peu ton texte, et même l'illustrer, la lecture en serait plus aisée :)

Je pense que tu as lu Le grand voyage au pays des Hurons,de Gabriel Sagard.

Je l'avais commenté ici :
viewtopic.php?f=14&t=7199&p=61594&hilit=hurons#p61594

Cordialement
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Vin
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Re: Les HURONS

Message par Vin »

Je retire mon "excellent" ce n'est qu'un copié collé ce texte…..
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U.S. Marshal Cahill
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Re: Les HURONS

Message par U.S. Marshal Cahill »

C'est aussi un sacré boulot de traduction depuis Wikipedia qui prends beaucoup de temps :wink:
CAHILL, UNITED STATES MARSHAL
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Vin
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Re: Les HURONS

Message par Vin »

Aucun, ce sont des traductions Google :lol: :lol: :lol:

Vous vous êtes fait avoir, les jeunes :applaudis_6:

Et amitiés, Marshall :beer1:
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Cole Armin
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Re: Les HURONS

Message par Cole Armin »

Vin, merci de rester cordial.
Personne ne s'est fait avoir. Comme indiqué par USMC, DEMERVAL avait clairement annoncé la couleur au préalable.
Si les messages ne te plaisent pas, tu es libre de faire "mieux" ou lire d'autres topics (il y a l'embarras du choix).
Les prochaines insinuations/messages insultants ici ou dans d'autres topics sans rapport pourront donner lieu à des sanctions.
"Attends d'être aussi vieux que moi pour parler comme moi"
Walter Brennan dans La Rivière rouge

Discutez cinéma!
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Vin
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Re: Les HURONS

Message par Vin »

Des sanctions?
inutile, bye j'ai passé l'âge, et je vois que rien ne change ici
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yves 120
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Re: Les HURONS

Message par yves 120 »

Bon aujourd'hui c 'est la journée de la " gentillesse " ainsi que la soirée , si ça peut
servir à quelle se prolonge ... ?
" Qu' est - ce qu 'un revolver ? Ni pire ni mieux qu 'un autre outil , une hache , une pelle ou une pioche .
Qu 'il en sorte du bien ou du mal dépend de qui s'en sert . " SHANE
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HART
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Re: Les HURONS

Message par HART »

Demerval fait de mon point de vue un excellent travail.
C'est son apport sur ce site qui m'a permis d'apprendre et d'approfondir des informations sur l'Ouest que je n'aurais probablement jamais découvertes , faute de temps ou d'opportunité.
A titre personnel , je l'en remercie.
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pass
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Re: Les HURONS

Message par pass »

Entièrement d'accord avec toi HART mais cependant lorsqu'il y a une erreur ou des erreurs de traduction sur des sites que puise DEMERVAL, ces mêmes erreurs se font apparaître sur le forum donc Vin a quelque part raison.
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