John 'Liver Eating' JOHNSON (1824-1900)
John 'Liver Eating' JOHNSON (1824-1900)
John ‘Liver-Eating’ Johnson est, semblerait-il, né le 1er juillet 1824 sous le nom de Garrison, aux alentours de la Hickory Tavernentre Pattenburg et Little York, près de la frontière de ce qui est aujourd’hui Alexandria et Union Townships dans le comté de Hunterdon, New Jersey. Durant la guerre américano-mexicaine, il servit à bord d’une canonnière, sur laquelle il s’était engagé en maquillant son âge. Après avoir frappé un officier, il déserta, changea son nom en John Johnston et prit la route de l’ouest pour s’essayer à la quête de l’or à Alder Gulch, Territoire du Montana. Il devint aussi un bucheron pourvoyant les bâteaux à vapeur en bois de chauffage. Il fut décrit comme étant un homme grand d’1m88 à pied de chaussettes et pesant 120 kgs avec presque pas de gras.
Des rumeurs, des légendes et des histoires de feux de camp parlent de Johnson. La meilleure d’entre elles est probablement la suivante: En 1847, son épouse, une membre de la Tribu Indienne des Têtes-Plates, fut tuée par un jeune guerrier Crow et ses camarades de chasse, ce qui lança immédiatement Johnson dans une vendetta contre la tribu. Selon l’historien Andrew Mehane Southerland, "Il tua apparemment et scalpa plus de 300 indiens Crows et dévora leurs foies" pour venger la mort de son épouse, et "Alors que sa réputation et sa collection de scalps grandissaient, Johnson devint un objet de crainte."
La légende dit qu’il découpait et mangeait le foie de chaque homme tué. C’était une insulte pour les Crows qui croyaient que le foie était vital pour espérer vivre dans l’au-delà. Cela fit en sorte qu’il fut surnommé "Liver-Eating Johnson". L’histoire qui amena à son surnom fut relatée par un journaliste de l’époque. Il y avait trois Johnsons ("Pear Loving Johnson" et "Long Toes Johnson") et les surnoms étaient communs et comme Johnson mangeait les foies, il reçut ce surnom.
Une histoire attribuée à Johnson (alors que d’autres sources l’attribuent à Boone Helm) raconte qu’il avait été entouré par un groupe de guerriers Pieds-Noirs au plus fort de l’hiver lors d’une incursion visant à vendre du whisky à sa famille Tête-Plate, un voyage qui comptait plus de 800 kms. Les Pieds-Noirs avaient l’intention de le vendre pour un bon prix aux Crows, ses ennemis mortels. Il fut déshabillé jusqu’à la ceinture, ligoté avec des lanières de cuir et enfermé dans un teepee avec un seul garde expérimenté. Johnson parvint à briser ses liens puis assomma son jeune garde avec un bâton, prit son couteau et le scalpa, puis découpa rapidement une de ses jambes. Il s’enfuit dans les bois, survivant en mangeant la jambe du Pied-Noir jusqu’à ce qu’il ait atteint la cabane de Del Gue, son partenaire de trappeur, un voyage de 320 km.
Finalement, Johnson fit la paix avec les Crows, qui devinrent "ses frères", et sa vendetta personnelle prit finalement fin après 25 ans et nombre de guerriers Crows massacrés. L’Ouest, cependant, était encore un territoire très violent, particulièrement durant les Guerres Indiennes du milieu du 19ème siècle. De nombreux Indiens de différentes tribus, en dehors des Sioux et des Pieds-Noirs, devaient connaître la colère de "Dapiek Absaroka" tueur de Crows et de ses camarades hommes des montagnes.
L’information ci-dessus est basée sur les histoires et les contes passés de génération en génération au fil des années. Le récit exact est raconté dans les mémoires de Lee et Kaiser, qui se trouvaient sur la rivière Missouri en 1868 quand Johnston reçut son surnom, après une lutte pluvieuse avec les Sioux.
Il rejoignit, comme première classe, la compagnie H du 2ème régiment de cavalerie du Colorado de l’armée de l’Union à St. Louis en 1864 et fut honorablement déchargé des obligations militaires l’année suivante. Durant les années 1880, il devint adjoint du shérif de Coulson, Montana et marshall de Red Lodge, Montana. Il mesurait alors 1m82 selon les registres gouvernementaux.
A cette époque, il fut successivement marin, éclaireur, chercheur d’or, chasseur, trappeur, contrebandier de whisky, guide, adjoint du shérif, constructeur de cabanes de bois, en résumé il tira avantage de tout ce qu’il trouva.
Sa dernière résidence fut la maison de retraite de Santa Monica, Californie. Il y resta pendant exactement un mois avant de décéder le 21 janvier 1900. Son corps fut enterré dans un cimetière de vétérans de Los Angeles. Cependant, après une campagne de 6 mois menée par 25 élèves et leur professeur, les restes de Johnson furent relocalisées à Cody, Wyoming en juin 1974.
Des rumeurs, des légendes et des histoires de feux de camp parlent de Johnson. La meilleure d’entre elles est probablement la suivante: En 1847, son épouse, une membre de la Tribu Indienne des Têtes-Plates, fut tuée par un jeune guerrier Crow et ses camarades de chasse, ce qui lança immédiatement Johnson dans une vendetta contre la tribu. Selon l’historien Andrew Mehane Southerland, "Il tua apparemment et scalpa plus de 300 indiens Crows et dévora leurs foies" pour venger la mort de son épouse, et "Alors que sa réputation et sa collection de scalps grandissaient, Johnson devint un objet de crainte."
La légende dit qu’il découpait et mangeait le foie de chaque homme tué. C’était une insulte pour les Crows qui croyaient que le foie était vital pour espérer vivre dans l’au-delà. Cela fit en sorte qu’il fut surnommé "Liver-Eating Johnson". L’histoire qui amena à son surnom fut relatée par un journaliste de l’époque. Il y avait trois Johnsons ("Pear Loving Johnson" et "Long Toes Johnson") et les surnoms étaient communs et comme Johnson mangeait les foies, il reçut ce surnom.
Une histoire attribuée à Johnson (alors que d’autres sources l’attribuent à Boone Helm) raconte qu’il avait été entouré par un groupe de guerriers Pieds-Noirs au plus fort de l’hiver lors d’une incursion visant à vendre du whisky à sa famille Tête-Plate, un voyage qui comptait plus de 800 kms. Les Pieds-Noirs avaient l’intention de le vendre pour un bon prix aux Crows, ses ennemis mortels. Il fut déshabillé jusqu’à la ceinture, ligoté avec des lanières de cuir et enfermé dans un teepee avec un seul garde expérimenté. Johnson parvint à briser ses liens puis assomma son jeune garde avec un bâton, prit son couteau et le scalpa, puis découpa rapidement une de ses jambes. Il s’enfuit dans les bois, survivant en mangeant la jambe du Pied-Noir jusqu’à ce qu’il ait atteint la cabane de Del Gue, son partenaire de trappeur, un voyage de 320 km.
Finalement, Johnson fit la paix avec les Crows, qui devinrent "ses frères", et sa vendetta personnelle prit finalement fin après 25 ans et nombre de guerriers Crows massacrés. L’Ouest, cependant, était encore un territoire très violent, particulièrement durant les Guerres Indiennes du milieu du 19ème siècle. De nombreux Indiens de différentes tribus, en dehors des Sioux et des Pieds-Noirs, devaient connaître la colère de "Dapiek Absaroka" tueur de Crows et de ses camarades hommes des montagnes.
L’information ci-dessus est basée sur les histoires et les contes passés de génération en génération au fil des années. Le récit exact est raconté dans les mémoires de Lee et Kaiser, qui se trouvaient sur la rivière Missouri en 1868 quand Johnston reçut son surnom, après une lutte pluvieuse avec les Sioux.
Il rejoignit, comme première classe, la compagnie H du 2ème régiment de cavalerie du Colorado de l’armée de l’Union à St. Louis en 1864 et fut honorablement déchargé des obligations militaires l’année suivante. Durant les années 1880, il devint adjoint du shérif de Coulson, Montana et marshall de Red Lodge, Montana. Il mesurait alors 1m82 selon les registres gouvernementaux.
A cette époque, il fut successivement marin, éclaireur, chercheur d’or, chasseur, trappeur, contrebandier de whisky, guide, adjoint du shérif, constructeur de cabanes de bois, en résumé il tira avantage de tout ce qu’il trouva.
Sa dernière résidence fut la maison de retraite de Santa Monica, Californie. Il y resta pendant exactement un mois avant de décéder le 21 janvier 1900. Son corps fut enterré dans un cimetière de vétérans de Los Angeles. Cependant, après une campagne de 6 mois menée par 25 élèves et leur professeur, les restes de Johnson furent relocalisées à Cody, Wyoming en juin 1974.
Modifié en dernier par DEMERVAL le 16 janv. 2019 8:24, modifié 1 fois.
Re: John 'Liver Eating' JOHNSON (1824-1900)
R.W. Thorp Bunker a écrit une biographie de '" Liver Eating " Johnson.
Récit sans doute très romancé en raison du manque d'informations fiables et vérifiées , mais qui a fait l'objet d'une traduction en français et d'une publication dans la collection Le Masque/Western ( dont ce fut un des derniers numéros ) sous le titre " Le tueur d'indiens ".
On décrit un personnage féroce et pas du tout attachant ( à mon avis ...) , loin du personnage rêvé par Pollack et Redford dans " Jeremiah Johnson ".
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- Trappeur
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Re: John 'Liver Eating' JOHNSON (1824-1900)
Le livre n'est pas dénué de charme, mais en effet, historiquement... De nombreux passages sont clairement des récits enjolivés au fil des ans (voire apocryphes), mais possédaient le charme du récit de trappeur totalement improbable qu'on lit avec plaisir du fait de sa truculence. Je me souviens d'une bataille avec les Crows qui ressemble davantage à de l'Heroic Fantasy qu'à du western, où un des protagonistes jette la tête tranchée d'un Indien pour en assommer un autre. De même, l'intervention inopinée de Johnson pour aider Portugee Phillips dans sa fameuse chevauchée jusqu'à Fort Laramie durant la guerre de Red Cloud. La principale référence était de mémoire la veuve du trappeur Del Gué. Mais j'en ai cependant un agréable souvenir de lecture.HART a écrit : R.W. Thorp Bunker a écrit une biographie de '" Liver Eating " Johnson.
Récit sans doute très romancé en raison du manque d'informations fiables et vérifiées , mais qui a fait l'objet d'une traduction en français et d'une publication dans la collection Le Masque/Western ( dont ce fut un des derniers numéros ) sous le titre " Le tueur d'indiens ".
On décrit un personnage féroce et pas du tout attachant ( à mon avis ...) , loin du personnage rêvé par Pollack et Redford dans " Jeremiah Johnson ".
"Créer une œuvre, même imparfaite, demandera toujours plus de talent et d'effort que de la critiquer."
Re: John 'Liver Eating' JOHNSON (1824-1900)
Oui , le récit de Bunker est assez particulier , d'un côté une approche sérieuse et documentée ( les sources utilisées sont d'ailleurs citées à la fin de l'ouvrage ) , de l'autre des descriptions étonnantes et épiques des conflits et des affrontements.
J'ai eu , par moments , l'impression de lire du Robert E. Howard. Tiens , au passage , celui-ci a écrit de fabuleux récits western ( le meilleur de son œuvre , à mon sens ) , jamais traduits en français ( à l'exception d'une poignée de nouvelles très difficiles à trouver ) , alors que quasiment tout le reste de ses textes a fait l'objet d'une ou plusieurs éditions chez nous , quel dommage !
Pour en revenir au livre de Bunker , il est certain qu'il possède un souffle et une intensité qui a souvent fait défaut aux romans western. La violence décrite va bien au-delà de ce que l'on lisait dans la collection Le Masque Western.
Dans l'introduction de son ouvrage, l'auteur écrit une phrase marquante qui caractérise l'ambiance de ce qui va suivre , en parlant des mountain men des Rocheuses , il dit : " Leur vie se déroulait dans l'horreur des mutilations ,l'odeur de la chair en décomposition et la certitude d'une mort violente ".
Le livre traduit parfaitement ce contexte.
J'ai eu , par moments , l'impression de lire du Robert E. Howard. Tiens , au passage , celui-ci a écrit de fabuleux récits western ( le meilleur de son œuvre , à mon sens ) , jamais traduits en français ( à l'exception d'une poignée de nouvelles très difficiles à trouver ) , alors que quasiment tout le reste de ses textes a fait l'objet d'une ou plusieurs éditions chez nous , quel dommage !
Pour en revenir au livre de Bunker , il est certain qu'il possède un souffle et une intensité qui a souvent fait défaut aux romans western. La violence décrite va bien au-delà de ce que l'on lisait dans la collection Le Masque Western.
Dans l'introduction de son ouvrage, l'auteur écrit une phrase marquante qui caractérise l'ambiance de ce qui va suivre , en parlant des mountain men des Rocheuses , il dit : " Leur vie se déroulait dans l'horreur des mutilations ,l'odeur de la chair en décomposition et la certitude d'une mort violente ".
Le livre traduit parfaitement ce contexte.
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- Trappeur
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Re: John 'Liver Eating' JOHNSON (1824-1900)
Décidément, nous sommes sur la même longueur d'ondes littéraire !
Je serais curieux de lire le récit de Bunker en VO, d'ailleurs, car la traduction du Masque Western n'étaient pas toujours du meilleur cru.
Oui, quand je parlais d'Heroic Fantasy, je pensais effectivement à Howard, et à son Conan, principalement, donc certaines nouvelles sont d'ailleurs des westerns à peine déguisés. L'une d'elles, dont j'ai oublié le titre, je recherchais, ressemblait fort à une aventure situées durant la guerre de 7 ans.
Quant à ses westerns, j'avais/j'ai, croyez-le ou non, le projet de traduire celles qui sont aujourd'hui dans le domaine public. J'aime beaucoup leur truculence, mais je ne suis pas certain qu'elles trouveraient un vaste public. Cela dit, ce n'est pas ce qui m'arrête, seulement le manque de temps.
(Il me faudrait juste une dizaine d'heures supplémentaires par jour. )
Je mets le lien vers la page Amazon de la réédition, avec une nouvelle traduction, pour ceux qui voudraient en découvrir un extrait.
https://www.amazon.fr/Jeremiah-Johnson- ... ah+johnson
Je serais curieux de lire le récit de Bunker en VO, d'ailleurs, car la traduction du Masque Western n'étaient pas toujours du meilleur cru.
Oui, quand je parlais d'Heroic Fantasy, je pensais effectivement à Howard, et à son Conan, principalement, donc certaines nouvelles sont d'ailleurs des westerns à peine déguisés. L'une d'elles, dont j'ai oublié le titre, je recherchais, ressemblait fort à une aventure situées durant la guerre de 7 ans.
Quant à ses westerns, j'avais/j'ai, croyez-le ou non, le projet de traduire celles qui sont aujourd'hui dans le domaine public. J'aime beaucoup leur truculence, mais je ne suis pas certain qu'elles trouveraient un vaste public. Cela dit, ce n'est pas ce qui m'arrête, seulement le manque de temps.
(Il me faudrait juste une dizaine d'heures supplémentaires par jour. )
Je mets le lien vers la page Amazon de la réédition, avec une nouvelle traduction, pour ceux qui voudraient en découvrir un extrait.
https://www.amazon.fr/Jeremiah-Johnson- ... ah+johnson
"Créer une œuvre, même imparfaite, demandera toujours plus de talent et d'effort que de la critiquer."
Re: John 'Liver Eating' JOHNSON (1824-1900)
Tout d'abord , Loco , merci d'avoir signalé cette nouvelle traduction du livre de Thorp , dont j'ignorais l'existence.
Je vous souhaite de tout cœur bon courage pour la traduction des textes western de Two Gun Bob ( Howard , donc ! ) , c'est une tâche difficile , digne d'un passionné !
Je ne suis pas angliciste de formation , mais cela ne m'empêche pas de considérer que c'est un véritable challenge ( !!! ) que de traduire ces nouvelles et d'en restituer l'ironie et le truculence comme vous le soulignez. De plus , la restitution des "patois " texans qui donnent souvent toute leur saveur à ces textes ajoute à la difficulté.
Si une partie de ces récits sont des westerns sérieux , âpres et durs comme " The Vultures " , d'autres , en effet , versent dans un humour grinçant voire burlesque , comme les cycles consacrés à Breckinridge Elkins et Buckner J. Grimes.
J'ai lu , il y quelques années , une interview de François Truchaud ( l'un des premiers , et le meilleur , à mon avis , des traducteurs d'Howard ) qui expliquait qu'après avoir traduit 36 volumes de l'œuvre d'Howard ( chez Néo , collection hélas disparue depuis longtemps ) ,il avait renoncé à traduire et faire éditer les westerns d'Howard , en raison d'une spécificité tout fait américaine ( et même texane ! ) et donc le manque probable d'intérêt des lecteurs français.
Ceci dit , vous avez raison ,certaines des histoires mettant Conan en scène ne sont que des westerns déguisés en Heroïc Fantasy : " Au-delà de la rivière noire " , par exemple , un véritable chef d' œuvre. Peut-être était-ce le titre auquel vous pensiez ?
A nouveau , tous mes encouragements pour votre projet.
Je vous souhaite de tout cœur bon courage pour la traduction des textes western de Two Gun Bob ( Howard , donc ! ) , c'est une tâche difficile , digne d'un passionné !
Je ne suis pas angliciste de formation , mais cela ne m'empêche pas de considérer que c'est un véritable challenge ( !!! ) que de traduire ces nouvelles et d'en restituer l'ironie et le truculence comme vous le soulignez. De plus , la restitution des "patois " texans qui donnent souvent toute leur saveur à ces textes ajoute à la difficulté.
Si une partie de ces récits sont des westerns sérieux , âpres et durs comme " The Vultures " , d'autres , en effet , versent dans un humour grinçant voire burlesque , comme les cycles consacrés à Breckinridge Elkins et Buckner J. Grimes.
J'ai lu , il y quelques années , une interview de François Truchaud ( l'un des premiers , et le meilleur , à mon avis , des traducteurs d'Howard ) qui expliquait qu'après avoir traduit 36 volumes de l'œuvre d'Howard ( chez Néo , collection hélas disparue depuis longtemps ) ,il avait renoncé à traduire et faire éditer les westerns d'Howard , en raison d'une spécificité tout fait américaine ( et même texane ! ) et donc le manque probable d'intérêt des lecteurs français.
Ceci dit , vous avez raison ,certaines des histoires mettant Conan en scène ne sont que des westerns déguisés en Heroïc Fantasy : " Au-delà de la rivière noire " , par exemple , un véritable chef d' œuvre. Peut-être était-ce le titre auquel vous pensiez ?
A nouveau , tous mes encouragements pour votre projet.
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- Trappeur
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Re: John 'Liver Eating' JOHNSON (1824-1900)
Merci pour ces encouragements, qui me pousseront au moins à en terminer une pour vous soumettre la traduction.
Pour Conan, la nouvelle que j'avais plus précisément en tête était "Des Loups sur la frontière", mettant en scènes des Pictes, mais n'ayant pas je le crains votre mémoire littéraire, il m'a fallu aller voir. Peut-être ai-je lu également "Au-delà de la rivière noire", mais je n'ai pas lu l'intégrale de Conan, donc, ce n'est pas certain. Je les lisais chez J'ai Lu et dans une autre collection de poche SF (dont j'ai oublié le nom) (un budget de lycéen impose des choix ), en revanche, j'adorais NÉO, chez qui j'ai dévoré tout Rider Haggard ainsi que les rééditions de Rice Burroughs (les Tarzan et Le Démon Apache) et d'autres comme le "Salut aux coureurs d'aventures" de John Buchan, un "eastern" avec d'épiques combat, dignes du "Tueur d'Indiens" de Bunker.
Pour ne pas être trop hors sujet, une photo du véritable John Johns(t)on.
Pour Conan, la nouvelle que j'avais plus précisément en tête était "Des Loups sur la frontière", mettant en scènes des Pictes, mais n'ayant pas je le crains votre mémoire littéraire, il m'a fallu aller voir. Peut-être ai-je lu également "Au-delà de la rivière noire", mais je n'ai pas lu l'intégrale de Conan, donc, ce n'est pas certain. Je les lisais chez J'ai Lu et dans une autre collection de poche SF (dont j'ai oublié le nom) (un budget de lycéen impose des choix ), en revanche, j'adorais NÉO, chez qui j'ai dévoré tout Rider Haggard ainsi que les rééditions de Rice Burroughs (les Tarzan et Le Démon Apache) et d'autres comme le "Salut aux coureurs d'aventures" de John Buchan, un "eastern" avec d'épiques combat, dignes du "Tueur d'Indiens" de Bunker.
Pour ne pas être trop hors sujet, une photo du véritable John Johns(t)on.
"Créer une œuvre, même imparfaite, demandera toujours plus de talent et d'effort que de la critiquer."
Re: John 'Liver Eating' JOHNSON (1824-1900)
Après la biographie écrite par Bunker ( Crow Killer en vo ) , un nouveau livre sur " Liver Eating " Johnson devrait paraitre au milieu de l'année 2019 :
The never-ending lives of Liver Eating Johnson de D.J. Herda.
Herda a beaucoup écrit ( peut-être trop ...) sur l'Ouest et ses figures légendaires. Sa biographie de Doc Holliday " They call me Doc " , parue il y a une dizaine d'années m'avait déçu , pas très palpitante ( un comble pour ce personnage ) , avec beaucoup trop de considérations de l'auteur sur cette personnalité , alors que les nombreux témoignages sur le dentiste-pistolero faisaient espérer une approche historique beaucoup plus factuelle.
Donc , je ne sais si il y a beaucoup à attendre de cette future parution.
Loco , vous citez " Le démon apache " de Burroughs , voilà un bon roman western , écrit par un grand écrivain , auteur de quatre westerns , tous intéressants , dont seul celui-là a été traduit en français , du travail pour nos éditeurs...
La collection Néo qui publia des textes formidables au cours d'une décennie prodigieuse ( 1980-1990 ) s'éteignit avant d'aller au bout de l'intégrale des " Tarzan " écrits par Burroughs , seuls 15 des 25 volumes parus en anglais y furent édités. Encore du travail ...
" Des loups sur la frontière " est un vrai western transposé dans un autre cadre , commencé par Howard et jamais terminé ( comme beaucoup d'autres textes d'ailleurs , Howard s'étant tiré une balle dans la tête alors qu'il avait à peine 30 ans ) , il a été achevé par Sprague de Camp , lequel a fait du bon travail , ce ne fut pas toujours le cas dans son rôle de " continuateur " des textes de l'écrivain texan.
Ce texte a été publié d'abord chez Lattès dans " Conan l'usurpateur " , puis réédité chez J'ai lu.
- pak
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Re: John 'Liver Eating' JOHNSON (1824-1900)
Juste une remarque sur le livre traduit dans la collection Western au Masque, cité par Hart.
R.W. Thorp Bunker n'est pas un auteur, mais deux, Raymond W. Thorp (1896-1966) et Robert Bunker (Robert Manson I. Bunker, 1918-2007). Bon, je fais mon malin, mais je ne connais ni l'un ni l'autre.
L'auteur initial du texte est Thorp, basé sur des entretiens de témoins qui souvent narraient des histoires qu'on leur avait raconté sur le personnage (le plus ancien datant de 1913 donc bien après la mort de Johnson, datant de 1900), de correspondances et d'articles de l'époque. Une démarche d'historien, donc. Bunker lui va retravailler le texte avec le regard d'un romancier avant son édition. Il parait que les deux hommes ne sont jamais rencontrés avant la sortie du livre, et d'ailleurs Bunker n'a pas eu accès aux documents sur lesquels s'est appuyé Thorp pour établir son récit. C'est donc bien un remontage et une réécriture d'un texte déjà existant qui a au final donné le livre que l'on connait aujourd'hui.
Un livre paru originellement en 1958, sous le titre Crow Killer - The Saga of Liver-Eating Johnson, et Indian Killer - The Saga of Liver-Eating Johnson en Grande-Bretagne la même année. Livre régulièrement réédité outre-Atlantique, la dernière édition datant d'ailleurs de 2016.
Le livre fut traduit deux fois en France effectivement. Par Martin Short, traducteur maison des éditions Le Masque pour la parution du livre dans la fameuse collection Western sous le titre Le Tueur d'indiens, n°228, second trimestre 1980. On est là dans les derniers mois de la collection, avec sa nouvelle maquette immonde : titre dans un encadré orange, avec l'extrait d'une illustration dessous, le tout liseré dans deux côtés par une bande jaune, c'est relativement laid, et on est loin des illustrations pleine page (j'oublie volontairement les quelques couvertures faites de photos anonymes) qui donnaient tout le charme de cette collection. 17 numéros seront encore édités mais la collection ne dépassera pas le premier trimestre 1982, avec le 247, confirmant ainsi le désintérêt croissant pour le western après une mode qui sera à son apogée fin des années 1960 - début des années 1970.
"Les traductions étaient pour le moins approximatives, et les coupes, fréquentes" a déclaré François Guérif. Sûrement pas valable pour toute la collection, mais il n'est pas étonnant sachant cela qu'une nouvelle traduction ait été lancée pour une réédition du livre de Thorp et Bunker. Cette nouvelle traduction, titrée plus opportunément Jeremiah Johnson : Le mangeur de foie pour se raccrocher au fameux film de Sydney Pollack que tout le monde connait, est issue d'un travail de Frédéric Cotton, parue aux éditions Anacharsis en 2014.
Je ne jugerai pas les qualités d'un traducteur par rapport à l'autre, n'en ayant pas les compétences, juste gardons à l'esprit que les conditions d'éditions en termes de délai étaient particulières dans le domaine de l'édition du roman populaire où il fallait sortir un ou deux titres par mois dans différentes collections comme c'était le cas dans les collections policières, d'espionnage, de guerre... très nombreuses dans les années 1960-70, et qui ne survivront pas pour la plupart aux années 1980. Les auteurs francophones devaient pondre des manuscrits parfois en quelques jours, les traducteurs idem dans leurs travaux d'adaptations.
La couverture de l'édition originale américaine, où l'on distingue bien les noms des deux auteurs (Indiana University Press, 1958, rééditée en 1969) :
Première édition britannique (Fireside Press, 1958) :
Diverses autres éditions américaines :
Dès 1959, une version poche est éditée pour assurer une meilleure diffusion au livre, par New American Library, éditeur spécialisé dans les rééditions dans ce format, dans sa collection Signet Books (les fameux pupls). Ci-dessous sa couverture et son accroche en 4ème de couverture :
Édition qui semble avoir été un succès car vite réédité la même année sous une nouvelle couverture :
Évidemment, le film de Sydney Pollack avec Robert Redford, va générer une nouvelle édition. A noter que l'éditeur n'attend pas la sortie du film et son éventuel succès pour proposer son livre, dès novembre 1972, alors que le film sort sur les écrans aux États-Unis le mois d'après. C'est toujours New American Library qui détient les droits du livre pour le format poche, et toujours dans sa collection Signet Books qui connait-là donc sa troisième couverture, forcément citant le film directement :
En août 1983, nouvelle édition américaine en grand format, par Midland Book (en fait maison d'édition de l'Indiana University Press, éditeur originel), qui reprend le visuel de la couverture originale, et qui sera la seule disponible pendant longtemps, également proposée en audiobook en 2012 :
En janvier 2016, l'Indiana University Press propose une nouvelle édition du livre, plus luxueuse. Le texte original est toujours le même, avec en additif une nouvelle introduction, la liste, assez courte, des documents utilisés par Thorp, un glossaire des tribus côtoyées par Johnson... La couverture est une photo portrait de l'aventurier, quand il était scout pour l'armée en 1877, prise dans les Black Hills, côté Dakota du Sud (légende du livre) :
De quoi faire presque oublier que le scénario co-écrit par John Milius pour le film de Pollack s'inspire de ce récit, mais aussi du roman de Vardis Fisher, Mountain Man (1965), pas traduit en France, mais très bien il parait. Bon Loco, y a travail pour toi là...
R.W. Thorp Bunker n'est pas un auteur, mais deux, Raymond W. Thorp (1896-1966) et Robert Bunker (Robert Manson I. Bunker, 1918-2007). Bon, je fais mon malin, mais je ne connais ni l'un ni l'autre.
L'auteur initial du texte est Thorp, basé sur des entretiens de témoins qui souvent narraient des histoires qu'on leur avait raconté sur le personnage (le plus ancien datant de 1913 donc bien après la mort de Johnson, datant de 1900), de correspondances et d'articles de l'époque. Une démarche d'historien, donc. Bunker lui va retravailler le texte avec le regard d'un romancier avant son édition. Il parait que les deux hommes ne sont jamais rencontrés avant la sortie du livre, et d'ailleurs Bunker n'a pas eu accès aux documents sur lesquels s'est appuyé Thorp pour établir son récit. C'est donc bien un remontage et une réécriture d'un texte déjà existant qui a au final donné le livre que l'on connait aujourd'hui.
Un livre paru originellement en 1958, sous le titre Crow Killer - The Saga of Liver-Eating Johnson, et Indian Killer - The Saga of Liver-Eating Johnson en Grande-Bretagne la même année. Livre régulièrement réédité outre-Atlantique, la dernière édition datant d'ailleurs de 2016.
Le livre fut traduit deux fois en France effectivement. Par Martin Short, traducteur maison des éditions Le Masque pour la parution du livre dans la fameuse collection Western sous le titre Le Tueur d'indiens, n°228, second trimestre 1980. On est là dans les derniers mois de la collection, avec sa nouvelle maquette immonde : titre dans un encadré orange, avec l'extrait d'une illustration dessous, le tout liseré dans deux côtés par une bande jaune, c'est relativement laid, et on est loin des illustrations pleine page (j'oublie volontairement les quelques couvertures faites de photos anonymes) qui donnaient tout le charme de cette collection. 17 numéros seront encore édités mais la collection ne dépassera pas le premier trimestre 1982, avec le 247, confirmant ainsi le désintérêt croissant pour le western après une mode qui sera à son apogée fin des années 1960 - début des années 1970.
"Les traductions étaient pour le moins approximatives, et les coupes, fréquentes" a déclaré François Guérif. Sûrement pas valable pour toute la collection, mais il n'est pas étonnant sachant cela qu'une nouvelle traduction ait été lancée pour une réédition du livre de Thorp et Bunker. Cette nouvelle traduction, titrée plus opportunément Jeremiah Johnson : Le mangeur de foie pour se raccrocher au fameux film de Sydney Pollack que tout le monde connait, est issue d'un travail de Frédéric Cotton, parue aux éditions Anacharsis en 2014.
Je ne jugerai pas les qualités d'un traducteur par rapport à l'autre, n'en ayant pas les compétences, juste gardons à l'esprit que les conditions d'éditions en termes de délai étaient particulières dans le domaine de l'édition du roman populaire où il fallait sortir un ou deux titres par mois dans différentes collections comme c'était le cas dans les collections policières, d'espionnage, de guerre... très nombreuses dans les années 1960-70, et qui ne survivront pas pour la plupart aux années 1980. Les auteurs francophones devaient pondre des manuscrits parfois en quelques jours, les traducteurs idem dans leurs travaux d'adaptations.
La couverture de l'édition originale américaine, où l'on distingue bien les noms des deux auteurs (Indiana University Press, 1958, rééditée en 1969) :
Première édition britannique (Fireside Press, 1958) :
Diverses autres éditions américaines :
Dès 1959, une version poche est éditée pour assurer une meilleure diffusion au livre, par New American Library, éditeur spécialisé dans les rééditions dans ce format, dans sa collection Signet Books (les fameux pupls). Ci-dessous sa couverture et son accroche en 4ème de couverture :
Édition qui semble avoir été un succès car vite réédité la même année sous une nouvelle couverture :
Évidemment, le film de Sydney Pollack avec Robert Redford, va générer une nouvelle édition. A noter que l'éditeur n'attend pas la sortie du film et son éventuel succès pour proposer son livre, dès novembre 1972, alors que le film sort sur les écrans aux États-Unis le mois d'après. C'est toujours New American Library qui détient les droits du livre pour le format poche, et toujours dans sa collection Signet Books qui connait-là donc sa troisième couverture, forcément citant le film directement :
En août 1983, nouvelle édition américaine en grand format, par Midland Book (en fait maison d'édition de l'Indiana University Press, éditeur originel), qui reprend le visuel de la couverture originale, et qui sera la seule disponible pendant longtemps, également proposée en audiobook en 2012 :
En janvier 2016, l'Indiana University Press propose une nouvelle édition du livre, plus luxueuse. Le texte original est toujours le même, avec en additif une nouvelle introduction, la liste, assez courte, des documents utilisés par Thorp, un glossaire des tribus côtoyées par Johnson... La couverture est une photo portrait de l'aventurier, quand il était scout pour l'armée en 1877, prise dans les Black Hills, côté Dakota du Sud (légende du livre) :
De quoi faire presque oublier que le scénario co-écrit par John Milius pour le film de Pollack s'inspire de ce récit, mais aussi du roman de Vardis Fisher, Mountain Man (1965), pas traduit en France, mais très bien il parait. Bon Loco, y a travail pour toi là...
Quand on joue dans un western, on peut embrasser le cheval mais pas l'actrice.
Gary Cooper
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Le quiz western 2014
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Re: John 'Liver Eating' JOHNSON (1824-1900)
La photo du sieur montrée en introduction dans les premières éditions :
Par contre je suis incapable de situer cette photo.
Le levier du fusil (Winchester ? ) est étrange. Y a un expert dans la salle ?
Par contre je suis incapable de situer cette photo.
Le levier du fusil (Winchester ? ) est étrange. Y a un expert dans la salle ?
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Re: John 'Liver Eating' JOHNSON (1824-1900)
Beau travail , Pak , ton apport dévoile toute la construction de l'œuvre et c'est brillant.
Oui le parallèle entre le roman et le film de Pollack , en y intégrant le scénario ( finalement édulcoré par le metteur en scène ) de John Milius tiré du bouquin et le texte de Vardis Fisher ( moins marquant à mon avis que Crow Killer , mais tout se discute...) parait s'imposer pour continuer cette approche passionnante.
Si cela tente quelqu'un...
Oui le parallèle entre le roman et le film de Pollack , en y intégrant le scénario ( finalement édulcoré par le metteur en scène ) de John Milius tiré du bouquin et le texte de Vardis Fisher ( moins marquant à mon avis que Crow Killer , mais tout se discute...) parait s'imposer pour continuer cette approche passionnante.
Si cela tente quelqu'un...