John Henry 'Doc' HOLLIDAY (1851-1887)

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DEMERVAL
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John Henry 'Doc' HOLLIDAY (1851-1887)

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John Henry ‘Doc’ Holliday naquit le 14 août 1851 à Griffin, Géorgie de Henry Burroughs Holliday et Alice Jane McKey. Il était de descendance anglaise et écossaise. Son père servit au cours de la Guerre Américano-Mexicaine et au cours de la Guerre Civile Américaine dans le camp des Confédérés. Quand la guerre eut pris fin, il amena à la maison un fils adopté prénommé Francisco et apprit à John Holliday à faire usage d’une arme à feu. Holliday fut baptisé à la First Presbyterian Church de Griffin en 1852. Il avait une sœur, Martha Eleanora Holliday, née le 3 décembre 1849 qui décéda à l’âge de six mois.
En 1864, sa famille déménagea à Valdosta, Géorgie où sa mère décéda de tuberculose le 16 septembre 1866. La même maladie tua aussi son frère adoptif. Trois mois après le décès de son épouse, son père se remariait avec Rachel Martin.
Holliday fréquenta l’Institut de Valdosta, où il reçut une solide éducation classique en rhétorique, grammaire, mathématiques, histoire et langues—principalement le Latin, mais aussi un peu de français et de grec ancien.
En 1870, le jeune homme de 19 ans quitta sa maison pour Philadelphie. Le 1er mars 1872, à 20 ans, il recevait son Doctorat en chirurgie dentaire de l’Université de Chirurgie Dentaire de Pennsylvanie (maintenant une partie de l’Université de Médecine Dentaire de Pennsylvanie). Holliday décrocha son diplôme cinq mois avant son 21ème anniversaire, aussi l’école ne lui donna pas son diplôme avant qu’il ait eu ses 21 ans révolus, l’âge minimum pour pratiquer la dentisterie.
Holliday déménagea à St. Louis, Missouri, où il put travailler comme assistant d’un ex camarade de classe, A. Jameson Fuches, Jr. Moins de quatre mois après, à la fin juillet, il se relocalisa à Atlanta, où il rejoignit un cabinet dentaire. Il vécut avec son oncle et sa famille afin de pouvoir ouvrir son propre cabinet. Quelques semaines avant son anniversaire, le dentiste Arthur C. Ford annonça dans les journaux d’Atlanta que Holliday le remplacerait durant son absence pour des rencontres professionnelles.
On rapporta que Holliday avait été impliqué dans une fusillade sur la rivière Withlacoochee, Géorgie, en 1873. A 22 ans, Holliday se rendit avec quelques amis sur leur lieu de baignade favori mais découvrirent que la place était occupée par un groupe de jeunes afro-américains. Holliday et ses compagnons leur demandèrent de quitter les lieux mais ils refusèrent. Les compte-rendus sur cet évènement varient. Holliday quitta les lieux et revint avec un fusil ou un révolver avec lequel il fit feu sur ou au-dessus des têtes des jeunes noirs, dont quelques-uns auraient riposté. Il n’y aucun rapport contemporain sur les faits. Quelques membres de la famille et des amis de Holliday affirmèrent qu’il aurait pu en tuer de un à trois mais d’autres membres de la famille discutèrent ces allégations.
Peu de temps après avoir ouvert son propre cabinet, Holliday apprit qu’il était atteint de la tuberculose. On lui prédit qu’il n’avait plus que quelques mois à vivre mais on lui dit aussi qu’un climat plus chaud et plus sec ralentirait la détérioration de sa santé. Après le retour du Dr. Ford en septembre, Holliday quitta pour Dallas, Texas, la "dernière grande cité avant la frontière occidentale et le monde non civilisé."
Quand il arriva à Dallas, Holliday fit équipe avec un ami de son père, le Dr. John A. Seegar. Ils remportèrent des récompenses pour leurs travaux dentaires à la foire annuelle de la North Texas Agricultural, Mechanical, and Blood Stock Association à Dallas. Ils reçurent les trois récompenses: "Meilleur ensemble de dents en or", "Meilleur ensemble de dents en caoutchouc vulcanisé" et "Meilleur ensemble de dents artificielles et de matériels dentaires." Leur cabinet se trouvait le long d’Elm Street, entre Market et Austin Streets. Ils mirent fin à leur collaboration le 2 mars 1874 et Holliday ouvrit son propre cabinet à côté de la Dallas County Bank au coin des Main et Lamar Streets.
Sa tuberculose lui causait des quintes de toux à des moments inopportuns et son cabinet périclita petit à petit. Entre-temps, Holliday se rendit compte qu’il avait quelques prédispositions pour le jeu et il se remit à cette activité pour lui assurer son moyen d’existence. Le 12 mai 1874, Holliday et 12 autres personnes furent inculpés pour jeu illégal. Il fut arrêté à Dallas en janvier 1875 après avoir échanger des coups de feu avec le propriétaire d’un saloon, Charles Austin, mais personne ne fut blessé et il fut déclaré non coupable. Il déménagea ses bureaux à Denison, Texas. Mais après avoir été déclaré coupable de jeu illégal à Dallas et avoir acquitté une amende, il décida de quitter l’Etat.
Holliday prit la route vers Denver, en suivant la route des diligences et en jouant dans les villes et les avant-postes militaires rencontrés le long du chemin. Durant l’été 1875, il s’installa à Denver sous l’alias de "Tom Mackey" et trouva du boulot comme distributeur de cartes au faro pour le Théâtre Comique de John A. Babb au 357 Blake Street. Pendant qu’il s’y trouvait, il se disputa avec Bud Ryan, un joueur reconnu et rude. Ayant sorti les couteaux, ils se battirent et Holliday laissa Ryan sérieusement blessé.
Holliday quitta Denver après avoir entendu dire que de l’or avait été découvert dans le Wyoming et le 5 février 1876, il se relocalisa à Cheyenne. Il trouva du boulot comme distributeur de cartes pour le partenaire de Babb, Thomas Miller, qui possédait un saloon appelé le Bella Union Saloon. A la fin de 1876, Miller déménagea le Bella Union à Deadwood (site de la ruée vers l’or dans le Territoire du Dakota) et Holliday le suivit.
En 1877, Holliday retourna à Cheyenne, puis à Denver et finalement au Kansas où il rendit visite à une tante. Quand il quitta le Kansas, il se rendit à Breckenridge, Texas, où il joua. Le 4 juillet 1877, il eut une altercation avec un joueur, Henry Kahn, et Holliday le battit à plusieurs reprises avec sa canne. Les deux hommes furent arrêtés et écopèrent d’une amende mais Kahn n’en avait pas fini. Plus tard le même jour, il fit feu et blessa sérieusement Holliday qui était désarmé. Le 7 juillet, le Dallas Weekly Herald rapporta à tort que Holliday avait été tué. Son cousin, George Henry Holliday, fit le chemin vers l’ouest pour s’occuper de lui durant sa convalescence.
Une fois guéri, Holliday se relocalisa au Fort Griffin, Texas. Alors qu’il distribuait les cartes dans le saloon de John Shanssey, il rencontra Mary Katharine "Big Nose Kate" Harony, une danseuse de saloon et occasionnellement prostituée. Son nez était un appendice proéminent. "Dure, têtue et intrépide," elle était éduquée mais avait choisi de travailler comme prostituée parce qu’elle aimait son indépendance. C’est la seule femme connue avec qui Holliday entretiendra une relation.
En octobre 1877, le hors-la-loi Dave Rudabaugh dévalisa un campement de cheminots construisant le Sante Fe Railroad et s’enfuit vers le sud. Wyatt Earp reçut temporairement un mandat d’adjoint du Marshall fédéral et quitta Dodge City poursuivant Rudabaugh pendant 640 kms jusqu’à Fort Griffin, une ville frontalière sur la Clear Fork de la rivière Brazos. Earp entra au Bee Hive Saloon, le plus important de la ville appartenant à John Shanssey, que Earp connaissait depuis qu’il avait 21 ans. Shanssey dit à Earp que Rudabaugh avait traversé la ville plus tôt dans la semaine mais il ne savait pas où il se dirigeait. Shanssey suggéra à Earp de questionner Doc Holliday, qui avait joué aux cartes avec Rudabaugh. Holliday dit alors à Earp que Rudabaugh retournait au Kansas.
Après à peu près un mois au Fort Griffin, Earp retourna au Fort Clark et au début de 1878, se rendit à Dodge City, où il devint l’assistant du marshall de la ville, à savoir Charlie Bassett. Durant l’été 1878, Holliday et sa présumée épouse, Harony, arrivèrent aussi à Dodge City, où ils s’installèrent à la pension de famille de Deacon Cox en tant que Dr. et Mrs. John H. Holliday. Doc chercha à de nouveau pratiquer la dentisterie et passa une annonce dans le journal local: « John H. Holliday, Dentiste, offre très respectablement ses services professionnels aux citoyens de Dodge City et comtés environnants durant l’été. Cabinet dans la chambre 24 Dodge House. Si vous n’êtes pas satisfaits, vous serez remboursés. »
Selon les compte-rendus de l’évènement suivant rapportés par John Flood dans son manuscript non publié et par Glenn Boyer dans I Married Wyatt Earp, Earp avait renvoyé de Wichita, plus tôt en 1878, les cowboys Tobe Driscall et Ed Morrison. Durant l’été, les two cowboys accompagnés par deux douzaines d’hommes entrèrent à Dodge et firent feu à travers la ville en descendant la Front Street. Ils entrèrent au Long Branch Saloon, vandalisèrent la salle et harcelèrent les clients. Ayant entendu le tumulte, Wyatt fit irruption par la porte principale et avant qu’il put réagir, un grand nombre de cowboys pointèrent leurs armes sur lui. Dans une autre version, il n’y aurait eu que 3 à 5 cowboys. Holliday jouait aux cartes au fond de la salle et en voyant le tumulte, sortit son révolver et força les hommes à rengainer les leurs, venant ainsi à la rescousse de Earp. Aucun compte-rendu d’une quelconque confrontation de ce genre ne fut rapporté par les journaux de Dodge City à l’époque. Quoi qu’il arriva, Earp crédita Holliday d’avoir sauvé sa vie ce jour-là et Earp et Doc devinrent amis.
Holliday pratiquait encore la dentisterir de sa chambre du Fort Griffin, Texas et à Dodge City, Kansas. Dans une annonce de 1878 dans le journal de Dodge, il promettait de rendre l’argent en cas de non satisfaction complète des clients, mais ce fut la dernière fois que l’on entendit parler de lui comme dentiste. Il gagna le surnom de "Doc" durant cette période.
On rapporte que Holliday engagea une fusillade avec un tenancier de bar appelé Charles White. Miguel Otero, qui devait plus tard devenir Gouverneur du Territoire du Nouveau Mexique, dit qu’il était présent quand Holliday entra dans le saloon avec un révolver armé dans sa main et proposa à White de vider un différend. White était à ce moment en train de servir des clients. Il se mit à couvert derrière le bar et ouvrit le feu sur avec son révolver. Durant l’échange, Holliday atteignit White au crane. Mais il n’y a aucun compte-rendu journalistique de l’incident.
Bat Masterson, qui était connu pour son sens de l’exagération, dit que Holliday était à Jacksonboro, Caroline du Sud et y fut impliqué dans une fusillade avec un soldat inconnu que Holliday tua. L’historien Gary L. Roberts trouva un rapport sur un première classe, Robert Smith, qui aurait été tué par un assaillant inconnu mais Holliday ne fut jamais rattaché à cette mort.
Holliday développa une réputation pour son habileté avec un révolver, ainsi qu’avec les cartes. En septembre 1879, Wyatt Earp démissionna de son poste d’assistant marshall de Dodge City et décida de rejoindre son frère Virgil dans le Territoire de l’Arizona.
Quelques jours avant Noël 1878, Holliday et Big Nose Kate arrivèrent à Las Vegas, Nouveau Mexique. Les 22 sources chaudes près de la ville étaient privilégiées par les individus atteints de tuberculose pour leur présumées propriétés curatives. Doc ouvrit un cabinet dentaire et continua également à jouer mais l’hiver était particulièrement froid et les affaires étaient donc au ralenti. L’Assemblée législative du Territoire du Nouveau Mexique édicta un article interdisant le jeu. Le 8 mars 1879, Doc fut inculpé pour "avoir entretenu une table de jeu" et condamné à $25 d’amende. L’interdiction du jeu combinée avec les températures extrêmement basses persuada Doc à retourner à Dodge City pour quelques mois.
En septembre 1879, Wyatt avait démissionné de son poste d’assistant du marshall de Dodge City. Accompagné par sa concubine Mattie Blaylock, son frère Jim et son épouse Bessie, ils quittèrent pour le Territoire de l’Arizona. Holliday et Big Nose Kate retournèrent à Las Vegas où ils rencontrèrent les Earps. Le groupe arriva à Prescott en novembre.
A Dodge City, Doc rejoignit une équipe formée par le marshall-adjoint Bat Masterson. On lui avait demandé d’empêcher l’éclatement d’une guerre de guérilla entre les chemins de fer d’Atchison, Topeka et Santa Fe et la compagnie de Denver et du Rio Grande , qui rivalisaient pour être la première compagnie à réclamer le droit de passage à travers la Royal Gorge, (une des routes à travers les Rocheuses qui traversait la ligne continentale de partage des eaux pour accéder à la côte du Pacifique). Les deux compagnies s’efforçaient d’être la première à accéder par rail à la ville-champignon de Leadville. Royal Gorge était un goulot d’étranglement le long de l’Arkansas, trop étroit pour le passage de deux compagnies et avec aucun autre accès raisonnable au South Park area. Doc resta là pendant environ deux mois et demi. L’intervention fédérale précipita l’adoption du "Traité de Boston" qui mit fin aux combats. Le D&RGW complèta sa ligne et la loua pour usage à la Santa Fe. Doc ramena chez lui une prime de 10 000 dollars allouée par la Denver et Rio Grande à Bat Masterson en échange de leur possession de la rotonde de la Santa Fe et retourna à Las Vegas, Nouveau Mexique où Big Nose Kate l’attendait.
Le Santa Fe Railroad construisit une ligne de chemins de fer vers Las Vegas, Nouveau Mexique, mais contourna la ville à près de 2 kms. Une nouvelle ville s’éleva près de la ligne de chemins de fer et le jeu et la prostitution y prospérèrent. Le 19 juillet 1879, Holliday et John Joshua Webb, ex homme de loi et pistolero, étaient asis dans un saloon. Un ex éclaireur de l’Armée américaine, Mike Gordon essaya de persuader une des filles du saloon, une ex petite amie, de quitter la ville avec lui. Elle refusa et Gordon s’élança au dehors, furieux. Il commença à faire feu sur les immeubles et quelques heures plus tard, il fut retrouvé mortellement blessé. D’aucuns attribuèrent sa mort à Holliday mais il n’y eut jamais aucune preuve de cette allégation. Le jour suivant, Doc donna 372,50 dollars à un charpentier pour qu’il lui construise un immeuble en bois pour y loger le saloon de Doc Holliday avec John Webb comme partenaire. Alors qu’il était en ville, il reçut deux contraventions pour entretien d’une table de jeu et une troisième pour port d’arme.
Il apparut que Holliday et Kate s’établirent à Las Vegas quand Wyatt Earp arriva le 18 octobre 1879, avec des nouvelles de l’expansion de Tombstone, Territoire de l’Arizona. Holliday et son épouse Kate rejoignirent Wyatt et Mattie, Jim Earp, son épouse et la belle-fille et ils quittèrent tous le lendemain pour Prescott, Territoire de l’Arizona. Ils y arrivèrent en quelques semaines et se rendirent immédiatement au domicile de l’agent de police Virgil Earp et son épouse Allie. Holliday et Kate trouvèrent une chambre d’hôtel et quand Wyatt, Virgil et James Earp et leurs épouses quittèrent pour Tombstone, Holliday resta à, où il pensa que les opportunités de jeu étaient meilleures. Holliday rejoignit finalement les Earps à Tombstone en septembre 1880. D’aucuns affirmèrent que ce sont les Earps qui auraient envoyé chercher Holliday pour les assister contre les hors-la-loi du Comté de Cochise. Holliday se laissa rapidement embarqué dans la politique locale er la violence qui conduisit à la fusillade d’O.K. Corral en octobre 1881.
Holliday et Big Nose Kate connurent de nombreuses querelles. Après une dispute d’ivrognes particulièrement virulente, Holliday la jeta dehors. Le shérif du Comté, Johnny Behan et Milt Joyce y virent une occasion d’exploiter la situation. Ils firent boire Big Nose Kate et lui suggérèrent un moyen de prendre sa revanche sur Holliday. Elle signa une déclaration sous serment impliquant Holliday dans une tentative de vol et de meurtre sur les passagers d’une diligence de la Kinnear and Company, le 15 mars 1881, diligence qui transportait 26,000 dollars américains en lingots d’argent (environ 645,248 dollars de nos jours). Trois cowboys arrêtèrent la diligence entre Tombstone et Benson, Arizona.
Bob Paul, qui s’était présenté à l’élection du shérif du Comté de Pima et qui contestait le scrutin qu’il avait perdu pour bourrage d’urnes, chevauchait au côté de la diligence comme agent de protection de la Wells Fargo. A Contention City, il avait grimpé sur la diligence pour en prendre les rênes parce que le conducteur habituel, un homme populaire appelé Eli "Budd" Philpot, était malade. Philpot portait un fusil de chasse. Paul fit feu avec le fusil de chasse et vida son révolver sur les voleurs, blessant à l’aine un cowboy, plus tard identifié comme étant Bill Leonard. Philpot et Peter Roerig, un passager, assis sur le strapontin arrière de la diligence, furent tous deux tués.
Holliday était un bon ami de Leonard, un ex horloger de New York. En se basant sur la déclaration sous serment faite par Big Nose Kate, le juge Wells Spicer émit un mandat d’arrêt pour Holliday.
La rumeur enfla que Holliday avait participé à la fusillade et aux meurtres. Le propriétaire du saloon de Tombstone, Milt Joyce, désarma un jour Holliday alors qu’il s’engueulait avec un camarade joueur, Johnny Tyler. Plus tard ce même jour, Holliday entendit dire que Joyce répandait des rumeurs selon lesquelles Holliday avait pris part à l’attaque de la diligence. Ivre, Holliday retourna dans le saloon de Joyce et l’insulta, lui demandant de lui rendre son arme. Joyce refusa et le jeta dehors, mais Holliday revint portant un "self cocker" et fit feu. Joyce sortit un révolver et Holliday le désarma d’un coup de feu dans la paume de la main. Quand Parker, le tenancier du bar de Joyce essaya de saisir son fusil, Holliday le blessa à une orteil. Joyce saisit son révolver et frappa Holliday à la tête avec la crosse, l’assommant.
Les Earps trouvèrent des témoins qui attestèrent que Holliday était autre part au moment des meurtres de la diligence et Kate se dégrisa en révélant que Behan et Joyce l’avaient influencé pour signer un document dont elle n’avait pas compris la teneur. Le complot des cowboys étant éventé, Spicer libéra Holliday. Le district attorney annula les charges, les qualifiant de "ridicules". Doc donna quelqu’argent à Kate et la mit dans une diligence quittant la ville.
Le 26 octobre 1881, Virgil Earp était à la fois adjoint du Marshall et chef de la police de Tombstone. Il reçut des rapports que des cowboys étaient armés en violation de l’arrêté municipal qui les obligeait à déposer leurs armes au saloon ou à l’étable dès leur arrivée en ville. Les cowboys avaient plusieurs fois menacé les Earps et Holliday. Craignant des troubles, Virgil mandata provisoirement Holliday et chercha l’appui de ses frères Wyatt et Morgan. Virgil récupéra un garde du corps de la Wells Fargo et les quatre hommes se lancèrent à la recherche des cowboys.
Sur Fremont Street, ils entrèrent chez le shérif du Comté de Cochise, Johnny Behan, qui leur dit ou sous-entendit qu’il avait désarmé les cowboys. Pour empêcher d’alarmer les citoyens et faire baisser la tension quand ils désarmerait les cowboys, Virgil donna le révolver du cocher à Holliday pour qu’il puisse le cacher sous son long manteau. Virgil Earp prit la canne de Holliday. Les hommes de loi trouvèrent les cowboys confinés dans un espace de 5 mètres sur 6 sur Fremont Street, entre la maison de pension des Fly et la maison des Harwood. Holliday logeait dans la pension des Fly et il est possible qu’Holliday ait pensé qu’ils l’y attendaient pour le tuer.
Différents témoins offrirent des versions variées des actions d’Holliday. Du côté des Cowboys on témoigna qu’Holliday avait sorti en premier, son révolver chromé qu’il portait habituellement, alors que d’autres témoins rapportèrent qu’il avait d’abord fait feu avec un révolver plus long et bronzé, peut-être le révolver du cocher. Holliday tua Tom McLaury avec une cartouche de fusil de chasse dans la poitrine. Holliday fut éraflé par une balle possiblement tirée par Frank McLaury qui était sur Fremont Street à ce moment. Il aurait pu apparemment défié Holliday, en criant, "Je t’ai eu à la fin!" Holliday aurait alors répliqué, "Loin de là! Tu serais incapable de me toucher." Frank décéda d’une balle dans l’estomac et d’une autre derrière l’oreille. Holliday pourrait avoir blessé Billy Clanton.
Une analyse de la fusillade donne crédit à Holliday ou Morgan Earp du tir fatal ayant touché Frank sur Fremont Street. Holliday pourrait avoir été sur le flanc droit de Frank pendant que Morgan se trouvait sur le flanc gauche et Frank fut touché mortellement sur le côté droit de la tête aussi Holliday pourrait bien avoir abattu Frank. Cependant, plus tôt, Wyatt Earp avait touché Frank au torse et Frank pourrait alors avoir effectué un demi-tour sur lui-même ce qui aurait permis à Wyatt de lui tirer une seconde balle dans la tête. De ce fait, il est donc peu probable que Morgan ait été celui qui aurait abattu Frank, d’autant plus que lui-même avait eu les deux omoplates transpercées par des balles, ce qui a dû l’empêcher de tirer correctement.
Bien que certains historiens contestent sa présence, Big Nose Kate dit qu’elle se rappelait la réaction de Holliday après la fusillade. Elle rapporta que Holliday revint chez lui, s’assit sur le lit, éclata en sanglots et dit, "Ce fut terrible—terrible". Une enquête préliminaire de 30 jours conclut que les Earps et Holldiay avaient agi dans le cadre de leurs prérogatives bien que cela ne pacifia pas Ike Clanton.
La situation à Tombstone empira rapidement quand Virgil Earp tomba dans une embuscade pour rester contamment handicapé en décembre 1881. Puis, ce fut le tour de Morgan Earp de tomber dans une embuscade au cours de laquelle il fut tué en mar 1882. Après le meurtre de Morgan, Virgil Earp et nombre de membres restants de la famille Earp quittèrent la ville. Holliday et Wyatt Earp demeurèrent à Tombstone pour rendre la pareille à Ike Clanton et aux membres corrompus connus sous l’appellation des Cowboys. Plusieurs Cowboys du Comté de Cochise furent identifiés par des témoins comme suspects dans l’embuscade qui mutila Virgil Earp le 27 décembre 1881 et l’assassinat de Morgan Earp le 19 mars 1882. Des preuves circonstancielles évidentes attestent aussi de leur implication. Wyatt Earp avait été appointé marshall-adjoint après que Virgil eut été mutilé. Il appointa Holliday, Warren Earp, Sherman McMaster et "Turkey Creek" Jack Johnson. Bien que souffrant de la tuberculose, Holliday réussit à chevaucher avec la troupe de poursuivants dans les terres hostiles à la recherche des Cowboys. A cette époque, Holliday avait dit adieu à Kate pour de bon.
La troupe des Earps assura la sécurité de Virgil Earp et de son épouse Allie sur leur trajet de retour par train en Californie. A Tucson, la troupe repéra Frank Stilwell et Ike Clanton, qui, pensèrent-ils, attendaient là pour tuer Virgil. Le 20 mars 1882, le corps de Stilwell fut découvert étendu le long de la voie de chemin de fer, criblé de chevrotine et de balles. Wyatt se crédita personnellement pour la mort de Stilwell avec un fusil de chasse; les balles retrouvées dans son corps pourraient avoir été tirées par Doc Holliday.
Le juge de paix de Tucson, Charles Meyer, émit des mandats d’arrêt pour cinq membres de la troupe des Earps dont Holliday. Le 21 mars, ils revinrent brièvement à Tombstone, où ils furent rejoints par Texas Jack Vermillion et surement d’autres. Wyatt mandata les hommes qui chevauchèrent à ses côtés.
Le matin du 22 mars, une partie de la troupe des Earps, dont Wyatt, Warren, Doc Holliday, Sherman McMaster et "Turkey Creek" Johnson chevauchèrent 16 kms vers l’est pour se rendre au ranch de Pete Spence et au campement de coupeurs de bois sur la Chiricahua Road, au-dessous de la Passe Sud des Montagnes Dragoon.
Selon Theodore Judah, qui fut le témoin des évènements survenus au campement, la troupe des Earps arriva vers 11h00 et demandèrent après Pete Spence et Florentino "Indian Charlie" Cruz. Ils apprirent que Spence était en prison et que Cruz coupait du bois dans les environs. Ils suivirent la direction indiquée et Judah entendit rapidement une douzaine de coups de feu. Quand Cruz ne revint pas au campement le lendemain matin, Judah partit à sa recherche et il trouva son corps criblé de balles.
Deux jours plus tard, le troupe des Earps chevauchait vers Iron Springs localisé dans les Whetstone Mountains, où ils espéraient rencontrer Charlie Smith, qui était supposé apporter 1 000 dollars collectés auprès de leurs partisans de Tombstone. Alors que Wyatt et Doc Holliday étaient à la tête de la troupe, les six hommes de loi surmontèrent une petite butte qui dominait les chutes. Ils surprirent huit Cowboys campant près des chutes. Curly Bill reconnut Wyatt Earp et dégaina aussitôt son révolver et fit feu sur Earp. Les autres Cowboys en firent de même. Wyatt Earp et Doc Holliday laissèrent le seul compte-rendu de la fusillade. Earp sauta à terre le fusil de chasse à la main. Le cheval de "Texas Jack" Vermillion fut abattu et tomba sur lui, l’immobilisant ainsi que son fusil. Manquant de couverture, Doc, Johnson et McMaster se retirèrent.
Wyatt répliqua au tir de Curly Bill avec son propre fusil de chasse et toucha Curly Bill dans la poitrine, le coupant presque en deux, selon le rapport ultérieur de Wyatt. Curly Bill tomba dans la rivière sur le bord des chutes, raide mort.
Les Cowboys balancèrent un grand nombre de balles vers la troupe des Earp, mais le seul décès dégât infligé, le fut au cheval de "Texas Jack" Vermillion qui fut tué. Le long manteau de Wyatt était criblé de trous de balles sur les deux côtés. Une autre balle toucha le talon de sa botte gauche et la corne de sa selle fut également touchée, ce qui brula la peau de ladite selle et manqua Wyatt de peu. Faisant feu avec son révolver, Wyatt toucha Johnny Barnes dans la poitrine et Milt Hicks au bras. Vermillion essaya de récupérer son fusil coincé dans le fourreau sous son cheval, s’exposant ainsi aux coups de feu des Cowboys. Doc Holliday l’aida à se mettre à couvert. Wyatt eut des difficultés à remonter sur son cheval à cause de cartouchière qui avait glissé autour de ses jambes. Il fut finalement capable de monter sur son cheval et de se retirer. McMaster fut éraflé par une balle qui coupa les sangles de ses jumelles.
Holliday et quatre autres membres de la troupe de poursuivants étaient encore sous la menace des mandats d’arrêt émis pour la mort de Stilwell. Le groupe décida de quitter le Territoire de l’Arizona pour le Territoire du Nouveau Mexique puis le Colorado. Wyatt et Holliday, qui étaient de proches amis depuis que Holliday avait sauvé la vie de Earp à Dodge City en 1878, eurent une sévère discussion et partirent chacun de leur côté à Albuquerque. Selon une lettre écrite par l’ex gouverneur du Territoire du Nouveau Mexique, Miguel Otero, Wyatt et Holliday déjeunaient chez Fat Charlie's The Retreat Restaurant à Albuquerque "quand Holliday dit quelque chose au sujet de Earp étant devenu un sacré Juif.' Earp se mit en colère et quitta …. Wyatt restait avec un éminent homme d’affaires, Henry N. Jaffa, qui était aussi président de la Chambre de Commerce de New Albuquerque. Jaffa était aussi un juif et si l’on se fie à la lettre, Earp avait, alors qu’il demeurait chez Jaffa, honorer la tradition juive en touchant le mezouzah en entrant dans la maison. Selon la lettre d’Otero, Jaffa lui dit, "La femme de Earp était une Juive." La colère de Earp à la remarque raciale de Holliday pourrait indiquer que le relation entre Josephine Marcus et Wyatt Earp était plus sérieuse que communément admis à l’époque. Holliday et Dan Tipton arrivèrent à Pueblo, Colorado à la fin avril 1882.
Le 15 mai 1882, Holliday fut arrêté à Denver eu égard au mandant d’arrête de Tucson émis pour le meurtre de Frank Stilwell. Quand Wyatt Earp apprit l’intitulé de l’acte d’accusations, il craignit que son ami Holliday ne dispose pas d’un procès équitable en Arizona. Earp demanda à son ami Bat Masterson, Chef de la Police de Trinidad, Colorado, de l’aider à faire libérer Holliday. Masterson émit de fausses charges contre Holliday.
L’audience pour l’extradition de Holliday eut lieu le 30 mai. Tard dans la soirée du 29 mai, Masterson chercha de l’aide en demandant un rendez-vous avec le Gouverneur du Colorado, Frederick Walker Pitkin. Il contacta E.D. Cowen, journaliste du Denver Tribune, qui détenait une emprise politique sur la ville. Cowen écrivit plus tard, "Il me soumit des preuves des dérives criminelles de Holliday. Bien que l’heure était tardive, j’ai appelé Pitkin." Son raisonnement légal fut que les papiers d’extradition de Holliday contenait des fautes de langage légal et qu’il y avait déjà un mandat d’arrêt provenant du Colorado contre Holliday—y compris les fausses charges bâties par Masterson. Pitkin était persuadé par la preuve présentée par Masterson et refusa d’honorer la demande d’extradition de l’Arizona.
Masterson emmena Holliday à Pueblo, où il relâché sous caution deux semaines plus tard. Holliday et Wyatt se rencontrèrent à nouveau en juin 1882 à Gunnison, après que Wyatt eut aidé son ami à être déchargé des accusations de meurtres contre Frank Stillwell; et de nouveau Holliday fut enfin capable de revoir son vieil ami Wyatt à la fin de l’hiver 1886, où ils se rencontrèrent à l’hôtel Windsor. Sadie Marcus décrivit le squelettique Holliday, qui se tenait debout sur des jambes instables, comme étant sans cesse secoué par des quintes de toux.”
Le 14 juillet 1882, Johnny Ringo fut découvert mort dans la fourche d’un gros arbre à West Turkey Creek Valley près de Chiricahua Peak, Territoire de l’Arizona. Il avait un trou de balle à la tempe droite et tenait un révolver par un doigt d’une main. Dans son livre, I Married Wyatt Earp, l’éditeur Glenn Boyer écrivit que Josephine Marcus Earp avait dit que Wyatt Earp et Holliday étaient retournés en Arizona pour tuer Ringo. Josephine rapporta que Holliday avait tué Ringo avec un fusil, mais cela contredit le médecin légiste qui estima que Ringo s’était suicidé en se tirant une balle dans la tempe à bout portant. Le livre de Boyer "est maintenant reconnu par les spécialistes des Earps comme étant un canular" qui ne peut pas être crédible.
Le journal de Salida, Colorado, rapporta que Holliday était arrivé en ville le 7 juillet, soit à six jours et 800 jms de l’endroit où Ringo décéda. De même, des documents de la cour du district de Pueblo, Colorado, attestent que Holliday et son avocat étaient apparus à la cour les 11, 14 et 18 juillet, rendant donc impossible pour eux d’avoir été en Arizona au même moment. Dans son livre, Doc Holliday, A Family Portrait, l’auteur Karen Holliday Tanner nota que le rapport des minutes de la cour du 11 juillet indiqua qu’il était apparu en personne, en utilisant le terme latin légal in propria persona. Elle décrivit aussi un acte d’habeas corpus qui fut émis pour Holliday le 11 juillet. Elle spécula qu’il n’avait pas dû se trouver en personne à Pueblo mais que son avocat s’était fait passer pour lui. Tanner affirme que le terme latin légal était usité à tort et à travers et qu’il ne prouve pas que Holliday était physiquement présent au procès.
Holliday passa les jours qu’il lui restait à vivre au Colorado. Après un séjour à Leadville, il souffrit de la haute altitude. Il dépendit de plus en plus de l’alcool et du laudanum pour atténuer les symptômes de la tuberculose et sa santé et ses prédispositions au jeu commencèrent à se détériorer.
La dernière confrontation connue de Holliday eut lieu dans le saloon de Hyman à Leadville. Holliday n’avait plus un sou en poche. Il avait mis ses bijoux en gage et avait emprunté 5 dollars à Billy Allen, un tenancier de bar du Monarch Saloon, qui était autorisé à porter une arme et à appréhender les fauteurs de trouble à l’intérieur du saloon. Quand Allen demanda le remboursement du prêt, Holliday ne put pas le faire. Il savait qu’Allen était armé, et quand Allen sembla prêt à l’attaquer, il ouvrit le feu, le blessant au bras. Holliday fut arrêté et jugé. Il invoqua la légitime défense en notant que Allen était 25 kilos plus lourd que lui et qu’il avait donc peur pour sa vie. Un témoin affirma que Allen était armé et qu’il avait plus tôt dans la journée chercher Holliday dans le saloon d’Hyman. Le 28 mars 1885, le jury acquitta Holliday.
En 1887, prématurément gris et gravement souffrant, Holliday se rendit à l’hôtel Glenwood, près des chutes de Glenwood Springs, Colorado. (L’Hôtel Glenwood n’était pas un sanatorium, comme il est souvent affirmé. Le sanatorium de Glenwood Springs fut bâti en 1896, neuf ans après la mort de Holliday.) Il espéra tirer avantage du pouvoir réputé curatif de ces eaux, mais les fumerolles sulfureuses de la chute pourraient avoir fait plus de tort à ses poumons que de bien. Comme il était allongé mourant, on rapporte que Holliday aurait demandé à l’infirmière qui le soignait à l’hôtel Glenwood pour un verre de whisky. Quand elle refusa, il regarda ses pieds nus, amusé. Les infirmières dirent que ses derniers mots furent, "C’est marrant." Il s’était toujours figuré qu’il serait tué un jour avec ses bottes à ses pieds. Holliday décéda à 10h00 le 8 novembre 1887. Il avait 36 ans. Wyatt Earp n’apprit la mort de Holliday que deux mois plus tard. Big Nose Kate dira plus tard qu’elle l’assista durant ses derniers jours mais cette allégation est sujette à caution.
Le Glenwood Springs Ute Chief du 12 novembre 1887 écrivit dans sa rubrique nécrologique que Holliday avait été baptisé dans la foi catholique. Cette allégation se basait sur une correspondance écrite entre Holliday et sa cousine, Soeur Mary Melanie, une nonne catholique. Aucun registre baptismal n’ a été trouvé ni dans la St. Stephen's Catholic Church de Glenwood Springs ni dans l’Annunciation Catholic Church de Leadville. La mère de Holliday avait été élevée comme Méthodiste et elle rejoignit plus tard l’église presbytérienne (la foi de son mari), mais objecta à la doctrine presbytérienne de la prédestination et elle se reconvetit publiquement au Méthodisme avant sa mort, en disant qu’elle voulait que son fils John sache ce à quoi elle croyait. Holliday lui-même rejoignit apparemment l’église Méthodiste de Dallas. A la fin de sa vie, Holliday s’était lié d’amitié avec le prêtre catholique, Père E.T. Downey et le pasteur presbytérien, le Révérend W.S. Randolph, à Glenwood Springs. Quand il décéda, le Père Downey n’était pas en ville et de même le Révérend Randolph présidait des funérailles à 16h00 à un autre endroit le jour où Holliday décéda. Les funérailles furent, parait-il, suivies par de "nombreux amis".
Holliday est enterré dans le cimétière de Linwood qui surplombe les Glenwood Springs. Comme Holliday décéda en novembre, le sol pourrait avoir été gelé. Quelques auteurs contemporains tels que Bob Boze Bell spéculent qu’il aurait été impossible de le transporter au cimétière, qui n’était accessible que par une difficile route de montagne ou de creuser une tombe, le sol était gelé. L’auteur Gary Roberts fournit la preuve que d’autres corps avaient été transportés au cimétière de Linwood au même moment de l’année. Des rapports journalistiques de l’époque affirment explicitement que Holliday fut bien enterré au cimetière de Lonwood, mais l’exacte localisation de la tombe est incertaine.
Publiquement, Holliday pouvait être aussi féroce que devait l’être un joueur pour gagner les respect et sa réputation d’habile pistolero est généralement agréée par les historiens. Selon un habitant de Tombstone, George W. Parsons, Holliday dit un jour à Johnny Ringo en janvier 1882, "Tout ce que j’attends de toi, c’est d’être à dix pas de moi dans une rue." Ringo et Holliday furent empêchés de se confronter par la police de Tombstone, qui les arrêta tous deux. Durant la fusillade à O.K. Corral, Holliday portait initialement un fusil de chasse et aurait tué Tom McLaury. Holliday fut éraflé par une balle tirée par Frank McLaury et il répliqua. L’autopsie du médecin légiste découvrit que Frank avait été touché à l’estomac et derrière l’oreille, ce qui le tua. Holliday fit aussi partie d’un groupe d’hommes menés par Wyatt Earp qui assurèrent la sécurité de Virgil Earp, qui était resté handicapé après une embuscade. Une fois à Tucson, ils trouvèrent Frank Stilwell sur les voies de chemin de fer et Holliday pourrait avoir été parmi ceux qui le tuèrent. Holliday rejoignit Wyatt et d’autres hommes qui formèrent la troupe fédérale qui tua trois autres hors-la-loi Cowboys durant la Chevauchée de la Vengeance des Earps. Holliday rapporta qu’il avait été arrêté 17 fois, qu’à quatre reprises il avait failli être pendu et qu’il avait survécu à cinq embuscades.
Tout au long de sa vie, Doc fut connu par nombre de ses pairs comme étant un gentleman du Sud tempéré et calme. Dans un article de 1896, Wyatt Earp dit,
« Ce fut un ami loyal et de bonne compagnie. C’était un dentiste que la nécessité avait fait joueur; un gentleman dont la maladie avait fait un vagabond; un philosophe à qui la vie joua un vilain tour; un grand et longiligne camarade blonc miné par la phtisie et au même moment le plus habile des joueurs et le plus nerveux, rapide et mortel homme avec un six-coups que j’ai jamais connu. »
Lors d’une interview dans un journal, on demanda à Holliday si sa conscience l’avait jamais travaillé. Il répondit apparemment, "J’ai craché tout ça avec mes poumons, il y a bien longtemps."
La plupart de la réputation de violence de Holliday n’était autre chose que des rumeurs et de l’autopromotion. Cependant, il montra de grandes dispositions pour le jeu et les coups de feu. Sa tuberculose ne contraria pas ses capacités de joueur et de tireur d’élite. Holliday était ambidextre.
Aucun compte-rendu journalistique contemporain ou rapports officiels ne donnent d’éléments sur les nombreux hommes anonymes que Holliday est cencés avoir tué dans le folklore populaire. Les seuls hommes, qu’il ait officiellement tués, sont Mike Gordon en 1879; probablement Tom McLaury à Tombstone; et peut-être Frank Stilwell à Tucson. Quelques chercheurs arguent que Holliday pourrait avoir encouragé les histoires sur sa réputation.
En mars 1882 dans une interview donnée à l’Arizona Daily Star, Virgil Earp dit au journaliste,
« Il y avait quelque chose de particulier chez Doc. Il était un gentleman, un bon dentiste, un vrai ami, et en dehors de nous autres, les Earps, je ne pense pas qu’il avait un ami dans le Territoire. Des histoires circulèrent qu’il avait tué des hommes dans diverses parties du pays; qu’il avait volé et commis toutes sortes de crimes et pourtant quand on demandait aux personnes comment ils avaient eu vent de ces informations, elles admettaient qu’elles les avaient ouï-dire et que rien du genre ne put jamais être trouvé dans un rapport officiel.»
Le biographe Karen Holliday Tanner trouva que Holliday avait été arrêté 17 fois avant la fusillade de 1881 à Tombstone. Seule une d’entre elles avait pour motif un meurtre, qui aurait été perpétré lors d’une fusillade en 1879 au cours de laquelle Mike Gordon fut tué au Nouveau Mexique, meurtre pour lequel il fut acquitté. Lors de l’enquête préliminaire qui fut diligentée à la suite de la fusillade à O.K. Corral, le Juge Wells Spicer exonéra Holliday des actions qu’il avait entreprises en tant qu’homme de loi. A Denver, le mandat d’arrêt de l’Arizona délivré contre Holliday pour le meurtre de Frank Stilwell, ne fut pas suivi d’effet quand le gouverneur fut persuadé par le chef de la police de Trinidad, Bat Masterson, de le relâcher pour qu’il réponde des fausses charges montées par Masterson.
Parmi ses autres arrestations, Holliday plaida coupable deux fois pour jeu, une fois pour avoir porté une arme dans la ville (en connexion avec la dispute avec Ringo), une fois pour délit d’agression et une fois pour coups et blessures. Les autres furent toutes refusées ou jugées "non coupables".
Wyatt Earp rapporta un évènement durant lequel Holliday tua un partenaire de jeu appelé Ed Bailey. Wyatt et sa concubine Mattie Blaylock étaient au Fort Griffin, Texas, durant l’hiver 1878, recherchant des opportunités de jeu. Earp visita le salon de son vieil ami de Cheyenne, John Shannsey, et y rencontra Holliday au Cattle Exchange.
L’affaire du meurtre d’Ed Bailey par Holliday apparut pour la première fois neuf ans après la mort de Doc Holliday lors d’une interview donnée en 1896 par Wyatt Earp au San Francisco Enquirer. Selon Earp, Holliday jouait au poker avec un local bien estimé appelé Ed Bailey. Holliday prit sur le fait Bailey "en train de toucher au tas de cartes non distribuées", ce qui était contraire aux régles. Selon Earp, Holliday rappela à Bailey qu "il jouait au poker", ce qui était un moyen poli de lui dire d’arrêter de tricher. Quand Bailey renouvela l’opération, Holliday prit le mort sans montrer sa main, ce qui était son droit. Bailey sortit immédiatement son révolver mais Holliday sortit un couteau de sa poche et "attrapa Bailey juste en-dessous de la poitrine ". Bailey décéda et Holliday, nouveau dans la ville, fut détenu dans sa chambre à l’hôtel Planter.
Dans la biographie de Stuart Lake, Wyatt Earp: Frontier Marshal (1931), Earp rajouta quelques mots sur l’affaire. Il aurait apparemment dit que la petite amie de Holliday, Big Nose Kate, avait fait une diversion. Elle se procura un deuxième révolver auprès d’un ami en ville, sortit un cheval de l’écurie pour l’amener derrière l’hôtel puis mit le fau à l’écurie. Tout le monde sauf Holliday et les hommes de loi qui le gardaient s’empressèrent d’éteindre le feu pendant que calmement elle entra et jeta le deuxième révolver à Holliday.
Cependant, aucun compte-rendu contemporain de l’évènement ne fut jamais trouvé sur la mort de Bailey ou sur l’incendie de l’écurie. De plus, Big Nose Kate dénia que Doc avait tué "un homme appelé Bailey au sujet d’une partie de poker, ou qu’il aurait été arrêté et enfermé dans une autre chambre d’hôtel." Elle éclata de rire à l’idée d’une femme de 52 kgs, se tenant debout devant un shérif-adjoint, lui ordonnant de lever les mains et le désarmant pour venir au secours de son amant qu’elle poussait sur un cheval qui attendait."
L’auteur et expert de Wyatt Earp, Ben Traywick, doute du fait qu’Holliday ait tué Bailey. Il ne trouva pas de preuves écrites qu’elles soient journalistiques ou officielles pour étayer cette histoire. Il trouva une preuve que Holliday avait bien été enfermé dans cette chambre d’hôtel sous bonne garde, mais pour "jeu illicite", et que l’histoire de Big Nose Kate, mettant le feu à une écurie pour faire diversion, était avérée. L’histoire sur Bailey comme relatée dans le San Francisco Enquirer fut probablement inventée par le rédacteur. Des années plus tard Earp écrivit :
« De toutes les bêtises sans queue ni tête qui furent écrites sur ma vie, il n’y en a pas de plus inexacte ou farfelue que celle qui fut rapportée sur Doc Holliday. Après la mort de Holliday, j’ai donné une interview à un journaliste de San Francisco sur un bref épisode de sa vie. Apparemment le reporter ne fut pas satisfait. L’histoire apparut dans le journal avec de nombreuses choses rajoutées qui n’existèrent jamais, si ce n’est dans l’imagination du journaliste…»
DEMERVAL
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Re: John Henry 'Doc' HOLLIDAY (1851-1887)

Message par DEMERVAL »

Doc Holliday fait manifestement partie des personnages de l'Old West qui fut le plus souvent représenté à l'écran. Il semble bien si les stats de IMDB sont justes qu'il ait été en effet incarné à 71 reprises dans l'histoire du petit et du grand écran. Les plus mémorables des représentations, mais là, je suis quelque peu subjectif sont peut-être :
ImageKirk Douglas dans "Réglement de comptes à OK Corral"
ImageDennis Quaid dans Wyatt Earp
ImageVictor Mature dans La Poursuite infernale
Fabbordelais
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Re: John Henry 'Doc' HOLLIDAY (1851-1887)

Message par Fabbordelais »

Je les apprécie tous mais mon préféré reste l'interprétation de Kirk Douglas.
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Le Gaucher83
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Re: John Henry 'Doc' HOLLIDAY (1851-1887)

Message par Le Gaucher83 »

Dessin de Dan Panosian représentant Kilmer dans Tombstone. icongc1

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Billy Clanton : T'es tellement saoul que tu tiens à peine ton arme. J'parie qu'imbibé comme t'es, tu m'vois double.
Doc Holliday : Mais j'ai deux colts, alors je t'aurai tous les deux.
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