George Armstrong CUSTER (1839-1876)

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DEMERVAL
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George Armstrong CUSTER (1839-1876)

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Les ancêtres de George Armstrong Custer, Paulus et Gertrude Küster, migrèrent en Amérique du Nord aux alentours de 1693 en provenance de la Rhénanie, Allemagne, probablement parmi des milliers de réfugiés du Palatinat dont le passage avait été arrangé par le Gouvernement Britannique pour augmenter le nombre de colons.
Selon les lettres familiales, Custer fut prénommé George Armstrong en hommage à un pasteur, sa mère dévôte ayant le secret espoir que son fils rejoigne un jour le clergé.
Custer naquit le 5 décembre 1839 à New Rumley, Ohio, d’Emanuel Henry Custer (1806–1892), un fermier et forgeron et Marie Ward Kirkpatrick (1807–1882). Il avait deux frères cadets, Thomas Custer et Boston Custer, qui décédèrent tous deux avec lui à la bataille de Little Bighorn. Ses autres frères et sœurs en ligne directe étaient Margaret Custer et Nevin Custer, qui souffrit d’asthme et de rhumatisme. Custer avait aussi plusieurs demi-frères et demi-sœurs plus âgés.
Tout au long de sa vie, Custer fut connu par un certain nombre de surnoms. Il fut appelé "Autie" (sa manière de prononcer son deuxième prénom quand il était jeune) et Armstrong. Durant la guerre civile, Custer était fréquemment appelé "The Boy General" par la presse, ce qui reflètait sa nomination au grade de brigadier général à 23 ans; durant ses années dans les Grandes Plaines pendant les Guerres Indiennes, ses troupes se référaient à lui avec une admiration réticente en l’appelant "Iron Butt" et "Hard Ass" (cul d’acier) pour son endurance physique sur la selle et sa stricte discipline, ainsi que de manière dérisoire, "Ringlets" (Frisettes) pour sa vanité au sujet de son apparence générale et ses long cheveux blonds bouclés en particulier.
Custer passa beaucoup de temps de son enfance à vivre avec sa demi-sœur et son beau-frère à Monroe, Michigan, où il fut scolarisé. Avant d’entrer à l’Académie Militaire des Etats-Unis, Custer fréquenta l’école normale de Hopedale puis le collège de Hopedale, Ohio. Alors qu’il était au collège de Hopedale, Custer et son camarade de classe William Enos Emery étaient connus comme charbonniers, métier qu’ils exerçaient pour payer le loyer de leur chambre. Après avoir obtenu son diplôme de l’Ecole Normale de McNeely en 1856, Custer enseigna à Cadiz, Ohio.
Custer entra à West Point comme cadet le 1er juillet 1857, pour devenir un membre de la classe 1862. Sa classe comprenait 79 cadets qui s’embarquèrent pour 5 années d’études. Avec le déclenchement de la Guerre Civile Américaine, la durée de la scolarité fut ramenée à 4 ans, aussi Custer et sa classe décrochèrent-ils leur diplôme le 24 juin 1861. Il termina à la 34ème place sur 34 reçus: 23 camarades de classe n’eurent pas leur diplôme pour des raisons académiques alors que 22 autres quittèrent l’Académie pour rejoindre la Confédération.
Tout au long de sa vie, Custer défia les frontières et les lois. Durant ses quatre années à West Point, il amassa le total record de 726 réprobations, un des comportements les plus discutés de l’histoire de l’Académie. Un camarade cadet se rappela de Custer déclarant qu’il n’y avait que deux places dans une classe, la tête et le pied et comme il ne désirait pas être la tête, alors il aspirerait à être le pied. Un camarade de classe nota, "Tout allait bien avec Custer, qu’il sache ou pas sa leçon : il ne permettait simplement pas que cela le trouble." Dans des conditions nationales ordinaires, le mauvais niveau scolaire de Custer aurait dû lui promettre un ticket pour un poste obscur, mais Custer eut l’ironique fortune d’obtenir son diplôme au déclenchement de la Guerre Civile. Durant sa scolarité précaire à l’Académie, Custer fut chaque année sur le point d’être expulsé à cause de ses nombreuses réprobations.
Custer fut affecté comme second lieutenant au 2ème Régiment de Cavalerie et fut assigné à l’entrainement des volontaires à Washington, D.C. Le 21 juillet 1861, il était avec son régiment à la Première Bataille de Bull Run durant la Campagne de Manassas, où le commandant de l’Armée, Winfield Scott, le détacha pour porter des messages au Major General Irvin McDowell. Après la bataille, il continua à participer à la défense de Washington D.C. jusqu’en octobre, date à laquelle il tomba malade et fut absent de son unité jusqu’en février 1862. En mars, il participa avec le 2ème de cavalerie à la Campagne de la Péninsule (mars à août) en Virginie jusqu’au 4 avril.
Le 5 avril, il servit dans le 5ème régiment de cavalerie et participa au siège de Yorktown, du 5 avril au 4 mai et fut l’aide du Major Général George B. McClellan; McClellan commandait l’Armée du Potomac durant la campagne de la Péninsule. Le 24 mai 1862, durant la poursuite du Général Confédéré Joseph E. Johnston vers le haut de la Péninsule, alors que le Général Barnard et son état-major étaient à la recherche d’un potentiel point de passage sur la Rivière Chickahominy, ils s’arrêtèrent et Custer entendit son commandant murmurer à lui-même, "Je souhaiterais savoir la profondeur de cette rivière." Custer se précipita sur son cheval et s’avança jusqu’au milieu de la rivière et se tournant vers les officiers médusés, il cria triomphalement, "En voici la profondeur, Mon Général!" Custer fut ensuite autorisé à conduire une attaque avec quatre compagnies du 4ème d’Infanterie du Michigan à travers la rivière Chickahominy au-dessus de New Bridge. L’attaque fut réussie et permit la capture de 50 soldats confédérés et la saisie du premier drapeau de La Confédération de la guerre. McClellan la qualifia de "très vaillante affaire" et félicita personnellement Custer. Avec son rôle d’aide-de-camp de McClellan, Custer commença sa quête de toute une vie, à savoir la publicité. Custer fut promu au rang de Capitaine le 5 juin 1862. Le 17 juillet, il fut retrogradé au rang de Premier Lieutenant. Il participa à la Campagne du Maryland de septembre à octobre, à la bataille de South Mountain le 14 septembre, à la bataille d’Antietam le 17 septembre et à la Marche sur Warrenton, Virginie en octobre.
Le 9 juin 1863, Custer devint l’aide du Lieutenant Colonel Alfred Pleasonton, qui commandait maintenant le Corps de Cavalerie du Potomac. Se rappelant son service sous Pleasonton, Custer est censé avoir dit qu’ "aucun père ne pouvait aimer son fils plus que le Général Pleasonton m’aime." La première mission de Pleasonton était de localiser l’armée de Robert E. Lee, de faire mouvement vers le nord à travers la Vallée du Shenandoah au début de ce qui allait devenir la Campagne de Gettysburg.
Pleasonton fut promu Major Général des Volontaires Américains, le 22 juin 1863. Le 29 juin, après avoir consulté son nouveau commandant, George Meade, Pleasanton commença à remplacer des généraux politiques par "des commandants qui étaient préparés au combat, à personnellement diriger des attaques". Il trouva juste la sorte de combattants agressifs qu’il désirait en trois de ses aides : Wesley Merritt, Elon J. Farnsworth (tous deux ayant l’expérience du commandement) et George A. Custer. Tous reçurent une promotion immédiate; Custer comme brigadier général des volontaires, commandant la Brigade de Cavalerie du Michigan ("Wolverines"). Bien que n’ayant pas d’expérience directe du commandement, Custer devint l’un des plus jeunes généraux de l’Armée de l’Union à 23 ans. Custer ne perdit pas de temps à transmettre à sa brigade son caractère agressif, brigade faisant partie de la division du Brigadier Général Judson Kilpatrick.
Maintenant Général, Custer eut toute latitude pour choisir son uniforme. Bien que souvent critiqué pour son mauvais goût, c’était plutôt de la vanité personnelle. "Un uniforme voyant pour Custer était un signe de commandement sur le champ de bataille qu’il voulait être facilement reconnaissable au premier coup d’œil pour les autres soldats. Il avait l’intention de commander de l’avant et pour lui c’était crucial pour conserver le moral que ses hommes puissent en plein milieu d’une charge ou tout autre moment de la bataille, le voir leur montrer le chemin dans le danger.
Certains ont affirmé que le leadership de Custer dans une bataille était téméraire et imprudent. Cependant, il "explorait méticuleusement chaque champ de bataille, jaugeait les ennemis, leurs points forts, leurs faiblesses, vérifiait le meilleur angle d’attaque et une fois qu’il était satisfait, alors la 'Ruée de Custer' avec un hurlement du Michigan combinée avec une surprise complète, déroutait à chaque fois l’ennemi."
Le 30 juin 1863, Custer, le 1er et le 7ème régiments de cavalerie du Michigan venaient juste de traverser Hanover, Pennsylvanie, pendant que le 5ème et le 6ème régiments de cavalerie du Michigan suivaient à 11 kms derrière. Entendant le bruit d’une canonnade, il se retourna et commença à se diriger vers l’endroit d’où le son arrivait. Un courrier rapporta que la Brigade de Farnsworth avait été attaquée par la cavalerie rebelle surgie des rues adjacentes de la ville. Rassemblant son commandement, il reçut des ordres de Kilpatrick pour engager l’ennemi au nord-est de la ville près de la gare de chemin de fer. Custer déploya ses troupes et commença à avancer. Après un bref échange de coups de feu, les rebelles se retirèrent vers le nord-est. Cela sembla bizarre parce que Lee et son armée était censés être quelque part vers l’ouest. Bien qu’apparemment sans conséquence, cette escarmouche empêcha Stuart de rejoindre Lee en temps et en heure. Plus tard, le Capitaine James H. Kidd, commandant de la Troupe F du 6ème de cavalerie du Michigan écrivit: "Sous la main experte de Custer, les quatre régiments furent rapidement fusionnés en une unité cohésive… »
Le lendemain matin, 1er juillet 1863, ils traversèrent Abbottstown, Pennsylvanie, toujours à la recherche de la cavalerie de Stuart. Plus tard dans la matinée, ils entendirent le son de la canonnade en direction de Gettysburg. A Heidlersburg, Pennsylvanie, cette nuit-là, ils apprirent que la cavalerie du Général John Buford avait trouvé l’armée de Lee à Gettysburg. Le matin suivant, 2 juillet 1863, les ordres lui arrivèrent de se presser de gagner le nord pour interrompre les communications du Général Richard S. Ewell et relâcher la pression sur les troupes de l’Union. Au milieu de l’après-midi, alors qu’ils approchaient de Hunterstown, Pennsylvanie, ils rencontrèrent la cavalerie de Stuart. Custer partit seul en avant pour enquêter et se rendit compte que les rebelles n’étaient pas au courant de la présence de ses troupes. De retour auprès de ses hommes, il les positionna avec précaution des deux côtés de la route où ils ne pourraient être vus des rebelles. Plus loin sur la route, derrière un petit monticule, il positionna les 1er et 5ème régiments de cavalerie du Michigan et son artillerie, sous le commandement du Lieutenant Alexander C. M. Pennington. Pour amorcer l’hameçon, il réunit la Troupe A du 6ème de cavalerie du Michigan et appela, "Venez les gars, je vais vous diriger cette fois!" et il galopa directement vers les rebelles qui ne se doutaient de rien. Comme il l’avait espéré, les rebelles, "plus de 200 cavaliers, arrivèrent en dévalant la route de campagne" en poursuivant Custer et ses hommes. Il perdit la moitié de ses hommes sous le feu nourri des rebelles et son cheval fut abattu, le laissant à pied. Il fut secouru par le 1ère classe Norvell Francis Churchill du 1er régiment de cavalerie du Michigan, qui en galopant, abattit l’assaillant le plus proche de Custer et embarqua Custer derrière lui. Custer et ses hommes restants se mirent en sécurité pendant que les rebelles étaient taillés en pièces par le tir tranchant des fusils, puis de la mitraille émanant des six canons. Les rebelles rompirent l’engagement et les deux camps se retirèrent.
Après être restée la plupart de la nuit sur la selle, la brigade de Custer arriva à Two Taverns, Pennsylvanie, à peu près à 8 kms au sud-est de Gettysburg aux alentours de 3h du matin le 3 juillet 1863. Là il fut rejoint par la brigade de Farnsworth. Au lever du jour, ils reçurent des ordres de protéger les flancs de Meade. Il était peut-être sur le point de vivre ses meilleures heures de la guerre.
Le plan de bataille de Lee, partagé avec moins d’une poignée de subordonnés, était de battre Meade grâce à un assaut combiné de toutes ses ressources. Longstreet devait attaquer Cemetery Hill de l’ouest, Stuart devait attaquer Culp's Hill du sud-est et Ewell devait attaquer Culps' Hill par le nord. Une fois que les forces nordistes qui tenaient Culp's Hill auraient été détruites, les rebelles devaient repousser les défenses restantes de l’Union sur Cemetery Ridge. Pour accomplir cela, lui et Stuart disposaient de 6 000 cavaliers et d’une infanterie montée massés sur un long flanc à manœuvrer.
Au milieu de la matinée, Custer était parvenu à l’intersection des routes d’Old Dutch et de Hanover. Il fut plus tard rejoint par le Brigadier Général David McMurtrie Gregg, qui lui fit déployer ses hommes dans la partie nord-est. Custer envoya alors des éclaireurs pour examiner les espaces boisés à proximité. Gregg, entre-temps, plaça la brigade du Colonel John Baillie McIntosh près de l’intersection et envoya le reste de ses troupes à guetter le long des deux miles vers le sud-ouest. Après avoir effectué d’autres déploiements il laissa 2 400 cavaliers sous les ordres de McIntosh et 1 200 sous ceux de Custer, le tout avec l’artillerie du Colonel Alexander C. M. Pennington et du Capitaine Alanson Merwin Randol, artillerie qui comptait un total de 10 canons de 3 pouces.
Vers midi les hommes de Custer entendirent le bruit du canon, le signal envoyé par Stuart à Lee pour lui dire qu’il était en position et n’avait pas été détecté. Au même moment, Gregg reçut un message l’avertissant qu’une large troupe de la cavalerie rebelle avait fait mouvement vers York Pike et tenterait peut-être d’arriver sur la droite des troupes de l’Union. Un second message, de Pleasonton, ordonna à Gregg d’envoyer Custer couvrir l’extrême gauche de l’Union. Comme Gregg avait déjà envoyé la plupart de ses forces à d’autres tâches, il était clair pour Gregg et Custer que ce dernier devait rester sur place. Ils avaient environ 2 700 hommes qui faisaient face à 6 000 confédérés.
Peu de temps aprè le combat éclata entre les premières lignes. Stuart ordonna une attaque de son infanterie montée sous les ordres du Général Albert G. Jenkins, mais les hommes de ligne de l’Union des 1er de cavalerie du Michigan, du 1er de cavalerie du New Jersey et du 3ème de cavalerie de Pennsylvanie tinrent bon. Stuart ordonna aux quatres batteries de Jackson d’entrer en action. Custer ordonna à Pennington de répondre. Après un bref échange dans lequel deux des canons de Jackson furent détruits, il y eut une accalmie.
Aux environs de 13h00, le massif tir de barrage de l’artillerie confédérée, ordonné en soutien au prochain assaut sur Cemetery Ridge commença. Les hommes de Jenkins renouvelèrent leur attaque, mais furent rapidement à court de munitions et se replièrent. Submergée, la cavalerie de l’Union se replia tout en faisant feu. Custer envoya la plupart de son 5ème du Michigan vers l’avant à pied, obligeant les hommes de Jenkins à reculer. Ces derniers furent renforcés par environ 150 tireurs d’élite de la brigade du Général Fitzhugh Lee et, peu de temps après, Stuart ordonna une charge montée des 9ème et 13èmes de cavalerie de Virginie. Maintenant c’était les hommes de Custer qui était à court de munitions. Le 5ème du Michigan dut faire marche arrière et la bataille se réduisit à un vicieux corps-à-corps.
Voyant cela, Custer organisa une contre-attaque en chargeant à la tête des moins de 400 nouvelles troupes du 7ème de cavalerie du Michigan, en criant, "En avant, vous autres, Wolverines!" Comme il se projetait vers l’avant, il forma une ligne d’escadrons sur cinq rangs avec chacun huit cavaliers côte à côte pourchassant les rebelles en retraite jusqu’à ce que leur charge fut stoppée par une barricade en bois massif. Les chevaux et les hommes s’embouteillèrent en une solide masse et furent rapidement attaqués sur leur gauche par les 9ème et 13ème de Cavalerie de Virginie à pied et sur leur droite par le 1er de Cavalerie Montée de Virginie. Custer extirpa ses hommes et se pressa de rejoindre le sud sous la protection de l’artillerie de Pennington près de la route d’Hanovre. Les Confédérés qui les pourchassaient furent taillés en pièces par la mitraille puis repoussés par le 5ème de Cavalerie du Michigan enfin à cheval. Les deux forces se retirèrent à une distance respectable pour se regrouper.
Il était alors environ 15h00. Le barrage d’artillerie vers l’ouest s’était soudainement arrêté. Les soldats de l’Union furent surpris de voir toutes les forces de Stuart à seulement 800 mètres, se dirigeant vers eux, non pas en ligne de bataille, mais "formées en proches colonnes d’escadrons... un spectacle plus grand de leur avance qui n’avait jamais été contemplé". Stuart reconnut qu’il ne lui restait que peu de temps pour attaquer l’arrière de l’Union le long de Cemetery Ridge. Il devait faire un dernier effort pour briser les lignes de la cavalerie de l’Union.
Stuart ignorait la présence de la cavalerie de McIntosh- le 1er du New Jersey, le 3ème de Pennsylvanie et la Compagnie A de la Légion de Purnell- postée à environ mi-chemin du terrain, avec une relative aisance. Comme il approchait, on leur ordonna de se retirer dans les bois, sans ralentir la colonne de Stuart, "avançant comme si elle défilait, avec les sabres au clair et brillants comme de l’argent sous les rayons de soleil...."
Le dernier obstacle de Stuart était, droit devant lui, Custer, avec 400 vétérans du 1er de Cavalerie du Michigan. Surpassé en nombre mais nullement découragé, Custer prit la tête de son régiment, "sortit son sabre, jeta son chapeau afin qu’ils puissent voir ses longs cheveux blonds" et cria... "En avant, vous autres, Wolverines!" Custer mit ses hommes en ordre de bataille et chargea. "La collision fut si soudaine que nombre de chevaux se retrouvèrent culs devant têtes et écrasèrent leurs cavaliers entre eux...." L’avance des Confédérés ayant été stoppée, son flanc droit fut attaqué par les troupes des 5ème, 6ème et 7ème du Michigan. McIntosh fut capable de rassembler quelques-uns de ses hommes du 1er du New Jersey et du 3ème de Pennsylvanie et chargea le flanc gauche des rebelles. "Voyant que la situation était devenue critique, je [le Capitaine Miller] me tournais vers le [Lieutenant Brooke-Rawle] et dit: "On m’avait donné l’ordre de tenir la position, mais, si vous me demandez de me retirer, j’irai alors en cour martiale pour désobéissance car je vais ordonner une charge." La colonne rebelle se désintégra en individualités combattant au sabre et au révolver.
Dans les 20 minutes qui suivirent, les combattants entendirent le son de l’artillerie de l’Union bombardant les hommes de Pickett. Stuart sut que quelque chance qu’il avait de le rejoindre, l’assaut de la Confédération était caduque. Il retira ses hommes sur Cress Ridge.
La brigade de Custer perdit 257 hommes à Gettysburg, le plus lourd tribut payé par une brigade de cavalerie de l’Union. "Je mets au défi les annales de guerre de produire une charge de cavalerie plus brillante ou plus couronnée de succès", Custer écrivit-il dans son rapport. "Pour sa Vaillance et ses Services Méritoires", il fut récompensé par l’octroi d’un brevet de promotion au grade de Major.
Le 9 février 1864, Custer épousa Elizabeth Clift Bacon (1842–1933), qu’il avait rencontrée pour la première fois alors qu’il n’avait que dix ans. Il fut socialement introduit auprès d’elle en novembre 1862, alors qu’il quittait la ville de Monroe. Elle ne fut pas initialement impressionnée par lui et son père, le juge Daniel Bacon, désapprouva cette union parce qu’il était le fils d’un forgeron. Il fallut attendre que Custer eut reçu son brevet de promotion au grade de brigadier général pour que le juge donne son accord. Il épousa Elizabeth Bacon quatorze mois après leur rencontre formelle.
En novembre 1868, suite à la bataille de Washita River, Custer fut accusé (par le Capitaine Frederick Benteen, le chef des éclaireurs Ben Clark et la tradition orale Cheyenne) d’avoir officieusement épousé Mo-nah-se-tah, la fille du chef Cheyenne Little Rock à l’hiver ou au printemps 1868–1869 (Little Rock fut tué à Washita le 27 novembre). Mo-nah-se-tah donna naissance à un enfant en janvier 1869, deux mois après la bataille de Washita. L’histoire orale Cheyenne dit qu’elle porta aussi un deuxième enfant de Custer à la fin 1869. Quelques historiens, cependant, estiment que Custer était devenu stérile après avoir contracté une blennoragie alors qu’il était à West Point et que le père, en fait, était son frère Thomas. Un descendant du second enfant, qui vécut sous le nom de Gail Custer, écrivit un livre sur l’affaire.
En 1864, avec le Corps de Cavalerie de l’Armée du Potomac réorganisé sous le commandement du Major Général Philip Sheridan, Custer (maintenant commandant de la 3ème Division) conduisit ses "Wolverines" dans la vallée du Shenandoah où avant la fin de l’année, ils défirent l’Armée Confédérée du Lieutenant Général Jubal Early lors des Campagnes de la Vallée de 1864. En mai et juin, Sheridan et Custer (Capitaine du 5ème de Cavalerie le 8 mai puis breveté Lieutenant Colonel, le 11 mai) prirent part à des actions de la cavalerie supportant la Campagne Overland, dont la bataille de la Wilderness (après laquelle Custer accéda au commandement de la division) et à la bataille de Yellow Tavern (où J.E.B. Stuart fut mortellement blessé). Lors du plus grand engagement de cavalerie de toute la guerre, la bataille de Trevilian Station, durant laquelle Sheridan chercha à détruire la gare centrale de Virginie et la route occidentale de réapprovisionnement des Confédérés, Custer captura le train divisionnaire de Hampton, mais se trouva isolé et subit de lourdes pertes (dont celle de son train divisionnaire et de ses bagages personnels capturés par l’ennemi) avant d’être soulagé. Quand le Lieutenant Général Early reçut l’ordre de descendre la vallée du Shenandoah et menaça Washington, D.C., la division de Custer fut de nouveau envoyée sous les ordres de Sheridan. Lors des Campagnes de la Vallée de 1864, ils poursuivirent les Confédérés à la 3ème Bataille de Winchester et détruisirent effectivement l’armée de Early durant la contre-attaque de Sheridan à Cedar Creek.
Sheridan et Custer, ayant défait Early, rejoignirent les principales lignes de l’Armée de l’Union au siège de Petersburg, où ils passèrent l’hiver. En avril 1965, les lignes confédérées cédèrent finalement et Robert E. Lee commença sa retraite vers Appomattox Court House, poursuivi par la cavalerie de l’Union. Custer se distingua par ses actions à Waynesboro, Dinwiddie Court House et Five Forks. Sa division bloqua la retraite de Lee lors son ultime journée et reçut le premier drapeau blanc des forces confédérées. Custer était présent lors de la reddition d’Appomattox Court House et la table sur laquelle l’acte de reddition fut signé lui fut allouée en cadeau pour son épouse par le Général Philip Sheridan, table dans laquelle se trouvait une note qui lui était adressée, louant la vaillance de Custer. Elle chérit le cadeau de cette table historique qui se trouve maintenant à la Smithsonian Institution.
Le 25 avril, après que la guerre fut officiellement terminée, des hommes de Custer furent recherchés pour avoir illégalement saisi un cheval de course primé "Don Juan", près de Clarksville, Virginie, cheval qui valait 10 000 dollars (plusieurs centaines de milliers de dollars de nos jours) et avoir également dérobé le pedigree écrit de la bête. Custer monta Don Juan lors de la grande parade de victoire à Washington, D.C. le 23 mai, créant une sensation quand le pur-sang effrayé s’emballa. Le propriétaire, Richard Gaines, écrivit au Général Grant, qui ordonna alors à Custer de rendre le cheval à Gaines, mais il ne le fit pas, en cachant à la place le cheval et en remportant avec lui une course l’année suivante, avant que le cheval ne décède soudainement.
Les promotions et rangs de Custer dont ses six promotions provisoires (brevetées) qui furent tous alloués pour vaillance et services méritoires lors de cinq batailles et une campagne furent :
Second Lieutenant, 2ème de Cavalerie: 24 juin 1861
Premier Lieutenant, 5ème de Cavalerie: 17 juillet 1862
Capitaine d’état-major, Aide-De-Camp: 5 juin 1862
Brigadier Général, Volontaires U.S.: 29 juin 1863
Brevet de Major, 3 juillet 1863 (Bataille de Gettysburg, Pennsylvanie)
Capitaine, 5ème de Cavalerie: 8 mai 1864
Brevet de Lieutenant Colonel: 11 mai 1864 (Bataille de of Yellow Tavern - Combat de Meadow)
Brevet de Colonel: 19 septembre 1864 (Bataille de Winchester, Virginie)
Brevet de Major Général, Volontaires U.S.: 19 octobre 1864 (Bataille de of Winchester et de Fisher's Hill, Virginie)
Brevet de Brigadier Général, Armée U.S., 13 mars 1865 (Bataille de Five Forks, Virginie)
Brevet de Major Général, Armée U.S., 13 mars 1865 (La campagne prit fin avec la reddition de l’Armée de la Virginie du Nord)
Major Général, Volontaires U.S.: 15 avril 1865
Libéré du service volontaire : 1er février 1866
Lieutenant Colonel, 7ème de Cavalerie: 28 juillet 1866 (tué à la bataille de Little Bighorn, le 25 juin 1876)
Le 3 juin 1865, à la requête de Sheridan, le Major Général Custer accepta le commandement de la 2ème Division de Cavalerie, Division Militaire du Sud-Ouest, pour marcher d’Alexandria, Louisiane, vers Hempstead, Texas et faire partie de l’Armée d’occupation de l’Union. Custer arriva à Alexandria le 27 juin et commença à assembler ses unités, ce qui lui prit plus d’un mois. Le 17 juillet, il assuma le commandement de la Division de Cavalerie de la Division Militaire du Golfe (officiellement nommée le 5 août, 2ème Division de Cavalerie de la Division Militaire du Golfe) et accompagné de son épouse, il emmena la division (cinq régiments de cavaliers vétérans du théâtre Occidental) au Texas au cours d’une difficile marche de 18 jours en août. Le 29 octobre, Custer emmena la division d’Hempstead à Austin où il arriva le 4 novembre. Le Major Général Custer devint le chef de la Cavalerie du Département du Texas, du 13 novembre au 1er février 1866, succédant à ce poste au Major Général Wesley Merritt.
Durant tout le temps que dura son commandement de la division, Custer rencontra de considérables frictions et subit presque une mutinerie des régiments de cavaliers volontaires qui avaient fait campagne le long de la côte du Golfe. Ils préféraient être déchargés du service actif plutôt que de continuer à faire campagne, détestant l’instauration de la discipline (particulièrement de la part d’un général du Théâtre Oriental) et considéraient Custer comme un vaniteux dandy.
La division de Custer fut dissoute au début de novembre 1865, et fut remplacée par des réguliers du 6ème Régiment de Cavalerie. Bien que leur occupation d’Austin avait été apparemment plaisante, de nombreux vétérans nourrissaient de profonds ressentiments contre Custer, particulièrement dans le 2ème Régiment de Cavalerie du Wisconsin, à cause de ses tentatives de maintenir la discipline. Après leur élargissement, plusieurs membres du régiment planifièrent de tendre une embuscade à Custer, mais il fut prévenu la nuit précédente et la tentative avorta.
Le 1er février 1866, le Major Général Custer fut libéré du service des Volontaires Américains et il prit une longue période d’absence en attendant jusqu’au 24 septembre d’éventuels ordres. Il explora diverses options à New York City, où il considéra des carrières dans les chemins de fer et les mines. Ayant reçu une offre (et 10 000 dollars en or) pour occuper le rang d’adjudant général de l’armée de Benito Juárez au Mexique, qui avait alors maille à partir avec l’Empereur Mexicain Maximilien 1er (un dirigeant satellite de l’Empereur français Napoléon III), Custer demanda un congé d’un an de l’armée des Etats-Unis, qui fut approuvé par Grant et le Secrétaire d’Etat Stanton. Sheridan et Mme Custer désapprouvèrent cependant et quand sa requête de congé fut refusée par le Secrétaire d’Etat des Etats-Unis, William H. Seward, qui voyait d’un mauvais œil un officier Américain diriger des troupes étrangères, Custer refusa l’alternative de la démission de l’Armée pour accepter un poste lucratif.
Suite à la mort de son beau-père en mai 1866, Custer retourna à Monroe, Michigan, où il pensa un moment concourir pour la députation au Congrès. Il prit part à des débats publics sur le traitement du Sud de l’Amérique à la suite de la Guerre Civile, prèchant pour une politique de modération. Il fut nommé à la tête de l’Union des Soldats et des Marins, considérée comme une réponse à l’hyper-partisane Grande Armée de la République (GAR). Egalement créée en 1866, elle était conduite par un activiste Républicain, John Alexander Logan. En september 1866 Custer accompagna le Président Andrew Johnson pour un voyage par train connu comme sous l’appellation "Swing Around the Circle" pour créer un soutien public aux politiques de Johnson envers le Sud. Custer dénia une allégation journalistique affirmant que Johnson lui avait promis un poste de colonel en retour de son soutien. Custer et son épouse restèrent avec le Président tout au long du voyage. A un moment, Custer affronta un groupe d’hommes de l’Ohio qui huaient sans cesse Johnson, en leur disant: "Je suis né à 4 kms d’ici mais j’ai honte de vous. »
Le 28 juillet 1866, Custer fut nommé lieutenant colonel du nouvellement créé 7ème Régiment de Cavalerie, dont les quartiers généraux furent fixés au Fort Riley, Kansas. Il fit du maintien de l’ordre à la frontière au Fort Riley du 18 octobre au 26 mars et fit l’éclaireur au Kansas et au Colorado jusqu’au 28 juillet 1867. Il prit part à l’expédition du Major Général Winfield Scott Hancock, contre les Cheyennes. Le 26 juin, le groupe du lieutenant Lyman Kidder, constitué de 10 hommes de troupe et d’un éclaireur, furent massacrés sur la route de Fort Wallace. Le Lieutenant Kidder devait délivrer une dépêche adressée à Custer par le Général Sherman, mais sa troupe fut attaquée par des Lakota Sioux et des Cheyennes. Des jours plus tard, une troupe de recherche menée par Custer trouva les corps de la patrouille de Kidder.
Après l’expédition de Hancock, Custer fut arrêté et suspendu au Fort Leavenworth, Kansas jusqu’au 12 août 1868 pour avoir usé d’une absence sans permission et donc avoir abandonné son poste pour voir son épouse. A la requête du Major Général Sheridan, qui voulait Custer pour sa future campagne hivernale contre les Cheyennes, Custer fut autorisé à rejoindre son poste avant que sa suspension d’un an ait expirée et il rejoignit son régiment le 7 octobre 1868. Il fut alors assigné à des tâches frontalières avec notamment des missions de reconnaissance au Kansas et dans le Territoire Indien jusqu’en octobre 1869.
Sous les ordres de Sheridan, Custer prit part à l’installation du Camp Supply en Territoire Indien au début novembre 1868, camp devant servir de base de soutien à la campagne d’hiver. Le 27 novembre 1868, Custer dirigea le 7ème Régiment de Cavalerie dans une attaque contre le campement Cheyenne du Chef Black Kettle — la Bataille de Washita River. Custer rapporta avoir tué 103 guerriers et quelques femmes et enfants, 53 femmes et enfants furent faits prisonniers. Les estimations faites par les Cheyennes de leurs pertes furent substantiellement moins importantes (11 guerriers et 19 femmes et enfants), Custer demanda à ses hommes d’abattre la plupart des 875 poneys Indiens qu’ils avaient capturés. La bataille de Washita River fut considérée comme la première victoire substantielle des Etats-Unis dans la Guerre des Plaines du Sud et cela força une portion significative des Cheyennes du Sud à intégrer une réserve Américaine.
En 1873, Custer fut envoyé dans le Territoire du Dakota pour assurer la protection d’une troupe de sauvetage du chemin de fer contre les Lakotas. Le 4 août 1873, près de Tongue River, Custer et le 7ème Régiment de Cavalerie rencontrèrent pour la première fois les Lakotas . Un homme fut tué de chaque côté. En 1874 Custer conduisit une expédition dans les Black Hills et annonça avoir découvert de l’or dans la French Creek, actuellement près de la ville de Custer, Dakota du sud. L’annonce de Custer déclencha la Ruée de l’Or des Black Hills. Parmi les villes qui grandirent immédiatement figura Deadwood, Dakota du Sud, notoire pour son anarchie.
L’expédition contre les Sioux fut originellement prèvue pour quitter Fort Abraham Lincoln le 6 avril 1876, mais le 15 mars, Custer fut appelé à témoigner à Washington devant le Congrés. Cela concernait un scandale de corruption impliquant le Secrétaire d’Etat à la Guerre, William W. Belknap (qui avait démissionné le 2 mars), le frère du Président Grant, Orville et des commerçants opérant dans les postes de l’Armée en Territoire Indien, qui facturaient les troupes du double de ce qu’elles auraient dû payer à Bismarck, Dakota du Nord. (Les soldats étaient censés par les réglements acheter leurs vivres auprès des commerçants patentés). Belknap avait vendu des licences de commerçants auprès des postes.
Après que Custer eut témoigné le 29 mars et le 4 avril devant le Comité Clymer, Belknap fut destitué et renvoyé devant le sénat pour être jugé. Custer quitta Washington le 20 avril mais au lieu de retourner directement au Fort Lincoln, il rendit visite à l’exposition universelle de Philadelphie et planifia de voyager à New York City pour y rencontrer des éditeurs.
Le témoignage de Custer fit sensation par rapport à ce qu’il y rapporta et parce qu’il était le seul à dire ces choses. Custer fut sévèrement critiqué par la presse Républicaine et encensé par les éditeurs Démocrates.
Le Président Grant attendit le départ de Custer de Washington parce que les deux hommes ne s’entendaient pas. Custer avait plus tôt arrêté le fils de Grant, Fred Grant, pour ivresse. Maintenant, Custer accusait le frère de Grant et le Secrétaire à la Guerre de corruption. De plus, Custer écrivait des articles de presse critiquant la politique pacifiste de Grant vis-à-vis des Indiens.
Le Brigadier Général Alfred Terry décida qu’il n’y avait pas d’officiers du rang disponibles pour prendre un commandement mais Sherman refusa d’intercéder. Etonné de ne pas recevoir de commandement, Custer approcha les responsables de la procédure de destitution et cautionna sa déclaration. Le Général Sherman avisa Custer de ne pas quitter Washington avant d’avoir personnellement rencontré le Président Grant. A trois reprises Custer demanda une entrevue avec Grant, mais ce dernier l’éconduisit à chaque fois.
Custer lâcha prise et prit un train pour Chicago le 2 mai avec l’idée de rejoindre son régiment. Le 3 mai, un membre de l’état-major de Sheridan accueillit Custer à Chicago. Le Président Grant avait ordonné l’arrestation de Custer pour avoir quitté Washington sans permission. Le Président Grant avait désigné le Général Terry pour commander l’expédition à la place de Custer. Custer prit un train pour St. Paul pour rencontrer le Général Terry.
Le Brigadier Général Terry rencontra Custer à Fort Snelling, Minnesota le 6 mai. Il se rappela plus tard, "(Custer) avec des larmes dans les yeux, mendiant pour son aide. Comment aurais-je pu résister ?" Terry écrivit à Grant en développant les avantages d’avoir Custer comme commandant de l’expédition. Sheridan endossa son effort, acceptant le mea culpa de Custer et suggérant son maintien pour le futur.
Grant était déjà sous pression par rapport à sa manière de traiter Custer. Son administration s’inquiétait sur le fait que si "la Campagne contre les Sioux" échouait sans Custer, alors Grant serait blâmé pour avoir ignoré les recommandations des officiers confirmés de l’Armée. Le 8 mai, Custer fut informé au Fort Snelling qu’il prenait le commandement du 7ème de Cavalerie mais sous la supervision de Terry.
Avant de quitter Fort Snelling, Custer parla à l’ingénieur en chef du Général Terry, le Capitaine Ludlow, en lui disant qu’il allait "couper les liens " avec Terry et opérer indépendamment de lui.
Custer remercia Bloody Knife, son éclaireur Arikara ("Ree"), avec plusieurs cadeaux. Custer dit à Bloody Knife et quelques éclaireurs Arikara que cela serait sa dernière campagne Indienne. Custer affirma plus tard que si les éclaireurs l’aidaient pour la victoire, alors il deviendrait Président et s’occuperait alors des Arikaras de la Maison Blanche.
Au moment de l’expédition de Custer dans les Black Hills en 1874, le niveau de la tension conflictuelle entre l’Armée des Etats-Unis et nombre des Indiens des Plaines (dont les Lakota Sioux et les Cheyennes) était à son point extrême. Les Américains bafouaient continuellement les traités et avançaient de plus en plus profondément vers l’Ouest, occasionnant de la violence et des actes de déprédation de la part des deux côtés. Pour prendre possession des Black Hills (et bien sûr des dépots d’or) et pour stopper les attaques Indiennes, les Etats-Unis décidèrent de rassembler tous les Indiens libres des plaines. Le gouvernement de Grant fixa la date limite au 31 janvier 1876 pour que tous les Lakotas et Arapahos hivernant dans "les territoires non encore cédés " se rendent auprès de leurs agences (réserves) désignées avant d’être considérés comme hostiles.
Le 7ème de Cavalerie sous le commandement de Custer, quitta le Fort Abraham Lincoln le 17 mai 1876, tout en faisant partie d’une large force armée planifiant d’entourer les Indiens en liberté. Entre-temps, durant le printemps et l’été 1876, l’homme sacré des Hunkpapa Lakotas, Sitting Bull avait appelé au rassemblement de la plus grande coalition jamais effectuée des Indiens des Plaines à Ash Creek, Montana (qui plus tard rejoignit Little Bighorn River) pour discuter de ce qu’il fallait faire avec les Blancs. Ce fut ce campement réuni de Lakotas, de Cheyennes du Nord er d’Arapahos que le 7ème de Cavalerie rencontra lors de la bataille de Little Bighorn.
Le 15 juin, Reno, alors en mission de reconnaissance, découvrit la piste d’un grand campement sur la rivière Rosebud. Le 22 juin, le régiment de Custer au grand complet fut détaché pour suivre cette piste. Le 25 juin quelques-uns des éclaireurs Crows de Custer identifièrent ce qu’ils affirmaient être un grand campement dans la vallée près de la rivière Little Bighorn. Custer avait d’abord eu l’intention d'attaquer le village Indien le jour suivant mais comme sa présence avait été décelée, il décida d’attaquer immédiatement et divisa ses forces en trois bataillons: un conduit par le Major Marcus Reno, un par le Capitaine Frederick Benteen et le troisième par lui-même. Le Capitaine Thomas M. McDougall et la Compagnie B étaient dans le train de charge. Reno fut envoyé vers le nord pour charger la partie sud du campement, Custer prit le chemin du Nord, caché à l’est du campement par des promontoires et planifiant de contourner le campement pour attaquer par le Nord et Benteen fut envoyé au sud et à l’ouest pour couper toute tentative d’évasion des Indiens.
Reno commença une charge sur la partie sud du village mais s’arrêta à 500-600 mètres du campement pour mettre les hommes à pied et former une ligne d’embuscade. Ils furent rapidement submergés par des guerriers Lakotas et Cheyennes à cheval qui contre-attaquèrent en masse contre le flanc gauche exposé de Reno, obligeant Reno et ses hommes à s’abriter sous les arbres le long de la rivière. Cependant, finalement, cette position fut intenable et les hommes de troupe furent forcés d’engager une retraite sanglante vers les promontoires au-dessus de la rivière, où ils établirent leurs propres positions. Cela, l’action ouvrant la bataille, coûta à Reno un quart de ses troupes.
Custer aurait dû voir Reno s’arrêter et former une ligne d’embuscade car il dirigea ses troupes vers la partie nord du campement principal, où il avait apparemment planifié de prendre les Indiens en sandwich entre ses troupes et celles de Reno dans le cadre d’une manœuvre "marteau et enclume". Selon le rapport de Grinnell, basé sur le témoignage de guerriers Cheyennes qui ont survécu au combat, au moins une partie des troupes de Custer passèrent à gué la rivière à la partie nord du campement mais furent repoussées par l’âpre résistance des tireurs d’élite Indiens faisant feu des buissons se trouvant le long de la rive ouest de la rivière. A cet endroit, les soldats furent poursuivis par des centaines de guerriers jusqu’à une arête se situant au nord du campement. Custer et sa troupe furent empêchés de se retrancher par Crazy Horse, dont les guerriers avaient débordé ses flancs et était maintenant au nord, sur la crête de l’arête. Des rapports traditionnels des blancs attribuent à Gall, l’attaque qui obligea Custer à se retrancher sur l’arête mais d’autres témoins Indiens ont discuté cette version.
Pendant un moment, les hommes de Custer furent apparemment déployés en compagnie, en formation classique de combat de cavalerie—la ligne d’embuscade, avec chaque quatrième homme tenant les chevaux, bien que cet arrangement ait enlevé à Custer un quart de sa puissance de feu. Pire encore, quand le combat s’intensifia, de nombreux soldats pourraient avoir maintenu leurs propres chevaux ou les avoir entravés, en réduisant d’autant encore la puissance de feu du 7ème de cavalerie. Quand Crazy Horse et White Bull lancèrent la charge qui démantela le centre des lignes de Custer, un vacarme infernal éclata parmi les soldats de Calhoun, bien que les hommes de Myles Keogh semblent avoir combattu et avoir été tués là où ils se tinrent debout. Selon certains rapports Lakotas, nombre de soldats en panique se débarrassèrent de leurs armes et d’aucuns enfourchèrent leurs chevaux, d’aucuns coururent vers le tertre où Custer, les autres officiers, et environ 40 hommes résistaient. En chemin, les guerriers les descendaient, comptant les coups, en frappant les troupes en fuite avec leurs cravaches ou leurs lances.
Initialement, Custer avait 208 officiers et hommes de troupe sous son commandement, avec de plus 142 soldats sous les ordres de Reno et juste un peu plus de 100 sous le commandement de Benteen. 50 soldats avec le capitaine McDougall constituaient l’arrière-garde et 84 soldats constituaient le train de charge sous les ordres du Lieutenant Edward Gustave Mathey. La coalition des Lakotas-Cheyennes pourrait avoir réuni 1 800 guerriers. L’historien Gregory Michno se décida pour un nombre approchant les 1 000, en se basant sur des témoignages contemporains de Lakotas, mais d’autres sources tablent sur 1 800 à 2 000, notamment les travaux de Utley et Fox. Le chiffre de 1800 à 2000 est substantiellement inférieur au chiffre excessif de plus de 3 000 avancé par Ambrose, Gray, Scott, et autres. Quelques-uns des autres participants à la bataille donnèrent les chiffres suivants :
• Spotted Horn Bull – 5,000 braves et leaders
• Major Reno – 2,500 à 5,000 guerriers
• Capitaine Moylan – 3,500 à 4,000
• Lieutenant Hare – pas en-dessous de 4,000
• Lieutenant Godfrey – minimum entre 2,500 et 3,000
• Lieutenant Edgerly – 4,000
• Lieutenant Varnum – pas moins de 4,000
• Sergent Kanipe – 4,000
• George Herendeen – 3,000
• Fred Gerard – 2,500 à 3,000
La moyenne des chiffres ci-dessus cités est de 3 500 guerriers et leaders.
Une fois les soldats abattus, les guerriers Indiens les délestaient de leurs armes et de leurs munitions, ce qui fit que le tir de retour de la cavalerie décrut régulièrement alors que les tirs provenant du camp indien augmentèrent parallèlement. Les troupes survivantes tuèrent apparemment les chevaux restants pour s’en servir comme remparts pour une ultime résistance sur le tertre se trouvant au nord de l’arête. Les guerriers se rapprochèrent pour l’attaque finale et tuèrent tous les soldats sous le commandement de Custer. En résultat, la Bataille de Little Bighorn devint populairement connue comme "Le dernier combat de Custer".
Quelques témoins oculaires affirment que Custer ne fut identifié que vers la fin quand il fut tué par un Indien. Plusieurs individus endossèrent la responsabilité de la mort de Custer, dont White Bull des Miniconjous, Rain-in-the-Face, Flat Lip et Brave Bear. En juin 2005, lors d’une réunion publique, les Cheyennes du Nord brisèrent 130 ans de silence au sujet de la bataille. Les conteurs dirent que selon leur tradition orale, Buffalo Calf Road Woman, une héroine Cheyenne du Nord de la bataille de Rosebud, porta le coup fatal contre Custer, qui le fit chuter de son cheval avant de mourir.
Selon le novelliste et biographe de Custer, Evan Connell, une version divergente de la mort de Custer est suggérée par le témoignage d’un Oglala appelé Joseph White Cow Bull. Il relate que Joseph White Bull affirma avoir abattu un cavalier portant une jacket en peau de daim et un grand chapeau sur le bord de la rivière alors que les soldats approchaient du village vers l’Est. La force initiale faisant face aux soldats, selon cette version, était tout à fait restreinte (peut-être pas plus de quatre guerriers) mais combattit néanmoins les troupes de Custer. Le cavalier, qui fut abattu, chevauchait au côté d’un autre cavalier qui portait un drapeau et avait crié des ordres qui incitaient les soldats à attaquer, mais quand le cavalier à la jacket de peau de daim tomba de son cheval après avoir été touché, nombre des attaquants lâchérent leur bride. L’allégation que l’officier à la jacket en peau de daim était Custer, si vérifiée, pourrait expliquer le supposée rapide désintégration des forces de Custer. Cependant, plusieurs autres officiers du 7ème de cavalerie, dont William Cooke et Tom Custer, étaient aussi habillés en peau de daim le jour de la bataille, et le fait que chacune des blessures non mutilantes du corps de George Custer (une balle le toucha en-dessous du cœur et une autre balle à la tempe gauche) aurait été immédiatement fatale, jette le doute sur le fait qu’il aurait été blessé ou tué en passant le gué de la rivière, à plus d’un mile où son corps fut trouvé. Les circonstances corroborent cependant la suggestion de David Humphreys Miller, selon laquelle les collégues de Custer n’auraient pas laissé sa dépouille derrière eux pour être profanée.
Durant les années 1920, deux vieilles Cheyennes discutèrent brièvement avec des historiens au sujet du fait qu’elles auraient reconnu le corps de Custer sur le champ de bataille et auraient empêché un guerrier Sioux de profaner le corps. Les indiennes étaient des parentes de Mo-nah-se-tah, qui fut, semblerait-il, l’amante de Custer à un moment donné. Dans la culture Cheyenne de l’époque, une telle relation était considérée comme un mariage. Les Indiennes dirent apparemment au guerrier: "Arrête, il fait partie de notre famille," puis elles le chassèrent. Les deux Indiennes mirent ensuite leurs poinçons à coudre dans ses oreilles pour lui permettre de "mieux entendre dans l’au-delà" parce qu’il avait brisé la promesse faite à Stone Forehead de ne plus jamais combattre contre des Indiens.
Quand la colonne principale sous les ordres du Général Terry arriva deux jours plus tard, l’armée trouva la plupart des cadavres des soldiers entièrement nus, scalpés et mutilés. Le corps de Custer avait deux impacts de balle, un dans la tempe gauche et un autre juste en-dessous du cœur. Le Capitaine Benteen, qui inspecta le corps, affirma qu’à son opinion, les blessures fatales n’étaient pas le résultat de munitions de calibre 45, ce qui implique que les impacts de balle avaient été causés par des tirs de fusils à longue portée.
Suite à la découverte de ses restes, le corps de Custer et celui de son frère Tom, furent enterrés sur le champ de bataille, côte-à-côte dans une tombe peu profonde , après avoir été couverts par des morceaux de toile de tentes et des couvertures. Un an plus tard, les restes de Custer et de nombre de ses officiers furent déterrés et envoyés à l’Est pour être réensevelis dans des tombes plus formelles. Custer fut enterré de nouveau avec tous les honneurs militaires au cimetière de West Point le 10 octobre 1877. Le site de la bataille fut désigné comme Nécropole Nationale en 1876.
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Re: George Armstrong CUSTER (1839-1876)

Message par major dundee »

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Possible qu'il ait été blessé ou tué à un endroit, puis remis et maintenu en selle jusqu'à à last stand hill...
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Re: George Armstrong CUSTER (1839-1876)

Message par major dundee »

La veste en daim...pas sur ; le sergent Kanipe, ainsi que le soldat Martini ,derniers rescapés blancs à avoir vu Custer ce jour là, affirment qu'il portait une de ses chemises bleues brodées.

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lafayette
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Re: George Armstrong CUSTER (1839-1876)

Message par lafayette »

Si Martini a dit que Custer était en chemise bleue, je pense qu'on peut le croire. On peut supposer qu'avec le coup de chaud de la bataille, Custer ait pu retirer sa veste tout comme il aurait pu en recouvrir un homme tué.

Si Custer a découvert de l'or en 1874 à la French Creek, c'est là que j'ai vu regroupés les beaux bisons du Custer State Park, il y a une dizaine de jours.
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U.S. Marshal Cahill
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Re: George Armstrong CUSTER (1839-1876)

Message par U.S. Marshal Cahill »

sa statue à Monroe au Michigan
il y a vécu la plus grande partie de son enfance. Sa statue commémorative trône au centre-ville depuis 1910.
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Re: George Armstrong CUSTER (1839-1876)

Message par Compte Supprimé 4Q »

"Créer une œuvre, même imparfaite, demandera toujours plus de talent et d'effort que de la critiquer."
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jeune papoose
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Re: George Armstrong CUSTER (1839-1876)

Message par jeune papoose »

Son of the Morning Star le meilleur film sur Custer et cette musique qui sonne le destin scellé du 7 eme :applaudis_6:
Quand le dernier arbre aura été abattu,
la dernière rivière empoisonnée
et le dernier poisson péché,
alors l’ homme s’apercevra que l’argent ne se mange pas :sm80:
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