Earl Van DORN (1820-1863)

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DEMERVAL
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Earl Van DORN (1820-1863)

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Earl Van Dorn naquit le 17 septembre 1820 près de Port Gibson dans le Comté de Claiborne, Mississippi, de Sophia Donelson Caffery, une niece d’Andrew Jackson et Peter Aaron Van Dorn qui travailla comme avocat et juge. Il avait six frères et deux soeurs, Emily Van Dorn Miller et Octavia Van Dorn (Ross) Sulivane. Sa soeur Octavia eut un fils, Clement Sulivane qui fut capitaine de l’armée confédérée et servira sous les ordres de son oncle Earl; il deviendra plus tard lieutenant-colonel. En décembre 1843, Earl épousa Caroline Goldbold et ils eurent un fils, Earl Van Dorn Jr. et une fille prénommée Olivia.
En 1838 Van Dorn intégra l’Académie Militaire à West Point et il en sortit quatre ans plus tard avec son brevet de lieutenant, se classant 52ème sur les 56 cadets reçus. Ses liens familiaux avec Andrew Jackson lui permirent d’obtenir sa nomination. Il obtint son brevet de second lieutenant au 7ème régiment d’Infanterie , le 1er juillet 1842 et il commença sa carrière militaire dans le sud des Etats-Unis.
Van Dorn et le 7ème d’infanterie prirent garnison à Fort Pike, Louisiane, de 1842 à 1843, et furent brièvement stationné au Fort Morgan, Alabama, en 1843. Il tint garnison à l’arsenal de Mount Vernon de 1843 à 1844, puis fut envoyé au port de Pensacola en Floride de 1844 à 1845, période durant laquelle Van Dorn fut promu second lieutenant le 30 novembre 1844.
Van Dorn faisait partie du 7ème d’infanterie quand le Texas fut occupé par l’Armée Américaine de 1845 à 1846 et il passa les premiers temps de la guerre Mexicano-Américaine dans des tâches de garnison au Fort Texas (Fort Brown) à Brownsville, la ville la plus au sud du Texas.
Van Dorn connut le baptême du feu lors de la bataille de Monterey du 21 au 23 septembre 1846 et durant le siège de Vera Cruz du 9 au 29 mars 1847. Il fut transféré sous le commandement du Général Winfield Scott au début de 1847 et promu premier lieutenant le 3 mars. Van Dorn combattit bien durant le reste de ses engagements au Mexique, ce qui lui octroya deux brevets de promotion pour bonne conduite. Il reçut un brevet de capitaine le 18 avril pour sa participation à la bataille de Cerro Gordo et le brevet de major, le 20 août pour ses actions près de Mexico, dont la bataille de Contreras, la bataille de Churubusco et à Belén Gate. Van Dorn fut blessé au pied près de Mexico le 3 septembre et de nouveau durant l’assaut de Belén Gate le 13 septembre.
Après la guerre contre le Mexique, Van Dorn servit comme aide-de-camp auprès du Brev. Maj. Gen P. F. Smith du 3 avril 1847 au 20 mai 1848. Lui et le 7ème d’infanterie furent stationnés à Baton Rouge, Louisiane, de 1848 à 1849, puis à Jefferson Barracks à Lemay, Missouri, en 1849. Il passa de nouveau aux actes en Floride contre les Seminoles de 1849 à 1850 et s’occupa du recrutement en 1850 et 1851.
De 1852 à 1855 Van Dorn fut stationné à l’East Pascagoula Branch Military Asylum au Mississippi, y servant comme secrétaire puis trésorier du poste. Il passa le reste de 1855 stationné à la Nouvelle-Orleans, s’y occupant brièvement du recrutement puis fut de retour à Jefferson Barracks. Il fut promu capitaine au 2ème de cavalerie le 3 mars 1855. Van Dorn et le 2ème de cavalerie travaillèrent sur la frontière au Fort Belknap et au Camp Cooper, Texas, en 1855 et 1856, exécutant des tâches d’éclaireur au Nord du Texas en 1856 et en subissant une escarmouche mineure avec les Comanches le 1er juillet 1856. Il fut alors assigné au Camp Colorado, Texas, de 1856 à 1857, faisant de nouveau des tâches d’éclaireur en 1857, puis retourna au Camp Colorado de 1857 à 1858 pour finalement être stationné au Fort Chadbourne localisé dans le Comté de Coke, Texas, en 1858.
Van Dorn connut de nouveau l’action contre les Séminoles mais aussi contre les Comanches en Territoire Indien. Il fut blessé à quatre reprises bien distinctes, dont une fois sérieusement alors qu’il commandait une expédition contre les Comanches. A cette occasion il reçut deux flèches (une dans son bras gauche et une autre au côté droit qui endommagea son estomac et un poumon) lors de la bataille de Wichita Village le 1er octobre 1858. N’espérant pas survivre, Van Dorn guérit en cinq semaines. Van Dorn conduisit six compagnies de cavalerie et une compagnie d’éclaireurs de la Réserve de Brazos ilors d’une campagne printanière contre les Comanches en 1859. Il localisa le camp à Buffalo Hump au Kansas dans une vallée qu’il prit à tort pour la Nescutunga (ou Nessentunga) et défit les Comanches le 13 mai 1859, en tuant 49, en blessant cinq et en capturant 32 femmes. Il servit au Fort Mason, Texas, en 1859 et 1860. Alors qu’il y était, Van Dorn fut promu au rang de major le 28 juin 1860. Il fut alors en congé de longue durée pour le reste de 1860 et en 1861.
Van Dorn choisit de suivre son état natal en épousa la cause confédérée et il démissionna donc de l’Armée Américaine, démission qui fut acceptée le 31 janvier 1861. Il fut nommé brigadier général dans la Milice du Mississippi le 23 janvier et remplaça Jefferson Davis comme major général et commandant des forces armées du Mississippi en février quand Davis fut nommé Président de la Confédération.
Après avoir démissionné de la Milice du Mississippi le 16 mars 1861, Van Dorn entra le même jour dans l’Armée Régulière de la Confédération comme colonel d’infanterie. Il fut envoyé à l’Ouest pour lever et commander une brigade de volontaires au sein du nouvel Département Confédéré du Texas. Le 11 avril, on lui octroya le commandement des forces confédérées au Texas et on lui donna l’ordre d’arrêter et de retenir toutes troupes américaines qui refuseraient de rejoindre la Confédération.
Ayant quitté la Nouvelle-Orleans le 14 avril et étant arrivé à Galveston, Texas, lui et ses hommes parvinrent à appréhender trois bâteaux de l’Union dans le port de la ville le 17 avril et prirent ensuite la route pour rejoindre les derniers soldats réguliers de l’Union au Texas pour les forcer à se rendre le 23 avril. Alors qu’il était à Indianola, Van Dorn tenta de recruter les soldats américains au sein de la Confédération mais n’y parvint que très partiellement.
Van Dorn fut convoqué à Richmond, Virginie et nommé colonel dans le 1er régiment de cavalerie de la Confédération le 25 avril, conduisant ainsi toutes les forces de la cavalerie virginienne. Il fut rapidement promu brigadier général le 5 juin. Après avoir été promu major général le 19 septembre 1861, Van Dorn reçut le commandement d’une division de l’Armée Confédérée du Potomac cinq jours plus tard, commandant la 1ère Division jusqu’au 10 janvier 1862. A cette époque, le Président Davis avait besoin d’un commandant pour le nouveau district Trans-Mississippi, car deux des généraux de la Confédération y commandant, d’apres rivaux, Sterling Price et Benjamin McCulloch, avaient besoin d’un leader pour dominer leurs fortes personnalités et organiser une force combattante effective. Henry Heth et Braxton Bragg avaient tous deux décliné l’offre et Davis sélectionna Van Dorn. Il prit la route de l’Ouest le 19 janvier pour concentrer ses divers commandements et établit son quartier général à Pocahontas, Arkansas. Il prit le commandement du district le 29 janvier 1862.
Au début de 1862, les forces fédérales dans le Missouri avaient quasiment repoussé toutes les forces confédérées hors de l’état. Quand Van Dorn prit le commandement du département, il se devait de réagir avec ses 17 000 hommes et ses 60 canons de l’armée de l’ouest pour renverser la vapeur. Van Dorn voulait attaquer et détruire les forces de l’Union, tracer son chemin dans la Missouri et capturr St. Louis pour reprendre ainsi le contrôle de cet important état de la Confédération. Il rencontra ses forces maintenant concentrées près de Boston Mountains le 3 mars et l’armée commença à faire route vers le Nord le jour suivant.
Au printemps de 1862, le Brigadier Général de l’Union, Samuel R. Curtis entra en Arkansas et poursuivit les Confédérés avec son armée du Sud-Ouest, forte de 10 500 hommes. Curtis réunit ses quatres divisions et ses 50 canons et se dirigea vers le Comté de Benton, Arkansas, en suivant un ruisseau appelé Sugar Creek. Le long de ce ruisseau du côté nord, il trouva une excellente position défensive et commença à la fortifier, s’attendant à une attaque vers le sud. Van Dorn choisit de ne pas attaquer la position retranchée de Curtis. A la place il divisa ses forces en deux, une division conduite par Price et l’autre par McCulloch et il ordonna de marcher vers le Nord, espérant réunir ses forces à l’arrière de Curtis. Van Dorn décida de laisser à l’arrière tous ses chariots d’approvisionnement afin d’accélérer la cadence, une décision qui s’avérera critique. Plusieurs autres facteurs causèrent un retard dans la jonction des forces tels que le manque d’équipements nécessaires pour faire une marche forcée comme des chaussures, des arbres tombés en travers du chemin, des conditions de fatique et de faim critiques et l’arrivée tardive des hommes de McCulloch. Ces délais permirent au commandement de l’Union de repositionner une partie de son armée le 6 mars pour pouvoir contrer une attaque imprévue vers l’arrière. De plus quand l’avant-garde de Van Dorn eut tombé accidentellement sur une patrouille de l’Union près d’Elm Springs, les Fédéraux furent alertés de leur approche.
La bataille de Pea Ridge devait être l’une des seules occasions au cours de la guerre civile américaine où l’armée Confédérée sera en mesure de surpasser en nombre les forces de l’Union. Juste avant de prendre le commandement du district, Van Dorn écrivit à son épouse Caroline, "Je suis maintenant au pied du mur, ou je me fais une réputation et sert mon pays consciencieusement ou je faillis. Je ne dois pas, ne peux pas accepter la dernière hypothèse. Je dois prendre St. Louis—puis Huzza!"
Après avoir attendu que McCulloch le rejoigne, Van Dorn se frustra et décida d’agir avec les troupes qu’il avait le 7 mars. Aux alentours de 9 heures, il ordonna à Price d’attaquer la position de l’Union près d’Elkhorn Tavern, et bien que Price fut blessé, ils parvinrent à repousser les forces de l’Union à la tombée de la nuit, coupant les lignes de communication de Curtis. Entre-temps, McCulloch, ayant obéi à la recommandation de Van Dorn de prendre un chemin différent et d’accélérer sa marche, était entré en contact avec les défenses de Curtis. Plus tôt durant l’engagement, McCullcoh et le Brigadier Général James M. McIntosh furent tués, ne laissant plus de commandement pour organiser une attaque effective. Quand Van Dorn entendit parler des problèmes de son flanc droit, il renouvela l’attaque de Price, en disant "Alors nous devons les presser d’autant plus fort," et les Confédérés repoussèrent Curtis. Cette nuit-là les troupes de Price et ce que qui restait des hommes de McCulloch opérèrent leur jonction et Van Dorn réfléchit à son prochain mouvement. Avec son approvisionnement et ses munitions à 24 kms de là et les forces de l’Union entre deux, Van Dorn maintint sa position.
Le jour suivant, le 8 mars, trouva Curtis et ses troupes dans une position encore plus forte, à environ un mile d’où ils étaient le 7 mars. Van Dorn avait mis ses hommes sur la défensive devant la Pea Ridge Mountain, et quand le jour pointa assez il donna l’ordre de tirer les dernières munitions de son artillerie sur les positions de l’Union, pour voir ce que les Fédéraux allaient faire. L’artillerie de l’Union répondit et détruisit la plupart des canons de Van Dorn. Curtis contre-attaqua alors et se mit en route vers les troupes confédérées sans pour autant qu’il y ait de contacts entre les deux infanteries. Van Dorn décida de se retirer vers le sud, retraitant à travers un paysage clairsemé pendant une semaine, ses hommes ne vivant qu’avec ce qu’ils recevaient des rares habitants de la région. L’Armée de l’Ouest retrouva finalement ses approvisionnements au sud de Boston Mountains. Dans son rapport officiel Van Dorn décrivit sa version des évènements à Pea Ridge:
« J’ai d’abord essayé de battre l’ennemi à Elkhorn, mais une série d’incidents complètement imprévus et en dehors de mon contrôle et une armée peu disciplinée, battirent en brèche mes intentions. La mort de McCulloch et de Mcintosh et la capture d’Hebert me laissèrent sans commandement sur mon aile droite, qui se retrouva le deuxième jour dans la confusion la plus complète face à la position renforcée de l’ennemi, ce qui m’obligea à battre en retraite.»
Les pertes engendrées par cette bataille ne furent jamais complètement élucidées. Les chiffres avancés par la plupart des historiens militaires oscillent entre 1 000 et 1 200 soldats fédéraux et environ 2 000 confédérés. Cependant, Van Dorn détailla différents chiffres de manière significative dans ses rapports officiels. Il affirma que les pertes se montaient à 800 tués, 1 000 à 1 200 blessés et 300 prisonniers (2 300 au total) pour l’Union et seulement 800 à 1 000 tués et blessés et entre 200 à 300 prisonniers (au total 1 300) pour son armée.
La défaite de la Confédération lors de cette bataille, couplée avec l’ordre intimé à l’armée de Van Dorn de rejoindre l’Armée du Tennessee sur la rivière Mississippi, permit à l’Union de prendre le contrôle de l’ensemble de l’état du Missouri et de menacer le cœur de l’Arkansas, laissé virtuellement sans défense après le départ des troupes de Van Dorn. Malgré la perte de Pea Ridge, le Congrès de la Confédération devait voter ses remerciements "pour leur valeur, leur habileté et leur bonne conduite lors de la bataille d’Elkorn dans les états d’Arkansas" à Van Dorn et ses hommes le 21 avril. Dans son rapport du 18 mars à Judah P. Benjamin, alors Secrétaire à la guerre de la Confédération, Van Dorn réfuta avoir perdu, en disant "Je n’ai pas été défait mais seulement contrecarré dans mes intentions. Je suis toujours optimiste quant au succès et ne cesserai pas de répéter mes coups à chaque fois que j’en aurai l’occasion."
La performance de Van Dorn lors de la seconde bataille de Corynth cet automne, amena une autre victoire de l’Armée de l’Union. Comme à Pea Ridge, Van Dorn se comporta bien durant les premières phases de la bataille les 1er et 2 octobre 1862, en combinant avec les hommes de Price et en plaçant prudemment ses forces qui maintenant égalaient en nombre celles des Fédéraux, soit environ 22 000 soldats. Cependant, Van Dorn échoua à reconnaître les défenses de l’Union et son attaque contre la position défensive du Brigadier Général William S. Rosecrans à Corinth, Mississippi, le 3 octobre fut sanglamment repoussée.
Les 4 et 5 octobre son commandement fut "violemment contrecarré" le long de la Hatchie River par les soldats de l’Union conduits par les Brigadiers Généraux Stephen A. Hurlbut et Edward Ord. Cependant, le manque d’agressivité manifesté par Rosecrans dans sa poursuite permit à ce qu’il restait des hommes de Van Dorn de s’échapper. Les pertes totales de la seconde bataille de Corynth s’élevèrent à 2 520 (355 tués, 1841 blessés et 324 disparus) pour l’Union et à 4,233 (473 tués, 1,997 blessés, 1,763 capturés ou manquants) pour la Confédération.
Après la bataille, Van Dorn ordonna la retraite, en se retirant jusque Abbeville, Oxford et Water Valley, Mississippi, où lui et son staff furent presque capturés le 4 décembre, puis continuèrent vers Coffeeville, Mississippi, tout en n’évitant pas les escarmouches avec la cavalerie fédérale. Deux jours plus tard, Van Dorn stoppa sa retraite à Grenada. Après la défaite de Corinth, Van Dorn fut convoqué devant une commission d’enquête pour réponder de sa performance. Bien qu’il fut acquitté des charges contre lui, Van Dorn ne devait plus jamais recevoir le commandement d’une armée et il fut par la suite relevé de son commandement du district.
Van Dorn prouva alors qu’il était plus efficace comme commandant de cavalerie; son action dans un raid à Holly Springs, Mississippi, le 20 décembre 1862, interrompit sérieusement les plans de la 1ère campagne de Vicksburg d’Ulysses S. Grant, capturant 1 500 soldats et dpour au moins 1 500 000 dollars d’approvisionnements de l’Union. Van Dorn et ses hommes suivirent alors la voix de chemin de fer menant de Mobile en Ohio, combattirent sans succès à Davis's Mills, mena des escarmouches près de Middleburg, Tennessee, contourna Bolivar et retourna à leur base de Grenada pour le 28 décembre.
Le 13 janvier 1863, Van Dorn fut nommé commandant de toute la cavalerie du Département du Mississippi & East Louisiana, et reçut l’ordre du Général Joseph E. Johnston de rejoindre l’Armée du Tennessee qui opérait au Centre de la Tennessee. Van Dorn et sa force quittèrent Tupelo, Mississippi, traversèrent Florence et rejoignirent l’armée le 20 février à Columbia, Tennessee. Van Dorn installa son quartier général à Spring Hill dans le White Hall (Spring Hill, Tennessee) et assura le commandement de toute la cavalerie alentour. Il reçut l’ordre par le commandant de l’armée, le Général Braxton Bragg, de protéger et d’assurer l’éclairage de la gauche de l’armée, pour se projeter contre la cavalerie de l’Union.
Van Dorn connut aussi le succès lors de la bataille de Thompson's Station, le 5 mars 1863. Là une brigade de l’Union, sous les ordres du Colonel John Coburn, quitta Franklin pour effectuer une reconnaissance vers le sud. A moins de quatre miles de Spring Hill, Coburn attaqua une force confédérée composée de deux régiments et il fut repoussé. Van Dorn envoya alors au Brigadier Général William Hicks Jackson des soldats à pied pour engager un affrontement frontal, pendant que les troupes du Brigadier Général Nathan Bedford Forrest contournaient Coburn par sa gauche pour prendre les fédéraux à revers. Après que trois charges eurent été repoussées, Jackson enfonça finalement la position de l’Union pendant que Forrest capturait le convoi de Coburn, en bloquant la route de Columbia et l’unique voie de repli de l’Union. Presque à court de munitions et encerclé, Coburn se rendit.
Le 16 mars 1863, Van Dorn reçut le commandement du corps de cavalerie de l’Armée du Tennessee et mena son dernier combat le 10 avril lors de la première bataille de Franklin, en lançant des escarmouches contre la cavalerie de Gordon Granger en perdant 137 hommes contre 100 à Granger. Cette action mineure obligea Van Dorn à stopper son mouvement et à repenser ses plans et il retourna de ce fait dans les environs de Spring Hill.
Ce fut la réputation de Don Juan de Van Dorn qui amena sa perte et non une balle de l’Union. En mai 1863, il fut abattu dans son quartier-général de Spring Hill dans le Comté de Maury, Tennessee, par le Dr. James Bodie Peters, qui affirma que Van Dorn avait eu une aventure avec son épouse Jessie McKissack Peters. Seul dans son bureau dans la maison de Martin Cheairs (maintenant Ferguson Hall), Van Dorn écrivait assis devant son bureau quand Peters entra et lui tira dessus, une fois à l’arrière de la tête, le tuant sur le champ. Peters fut plus tard arrêté par les autorités confédérées mais ne fut jamais jugé pour le meurtre. Pour expliquer son acte, le Dr. Peters affirma que Van Dorn avait "violé la sainteté de sa maison."
Le Général Van Dorn est un des trois généraux majeurs de la guerre civile américaine qui décéda de mort violente mais suite à des problèmes privés. Les autres furent le Major Général de l’Union, William "Bull" Nelson, abattu suite à une querelle avec le Brigadier Général Jefferson C. Davis en septembre 1862; et le major général Confédéré, John A. Wharton, abattu suite à une dispute avec le Colonel George Wythe Baylor en avril 1865.
Le corps de Van Dorn fut ramené au Mississippi et enterré au Wintergreen Cemetery à Port Gibson. Son père, Peter, y avait aussi été enterré et Earl Van Dorn repose à son côté.
Sa maison natale, la Van Dorn House à Port Gibson, Mississippi, figure sur la liste des Places Historiques du Registre National.
Madame S.
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