Le vrai Buffalo Bill : William F. Cody (1846–1917)

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Yosemite
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Re: Le vrai Buffalo Bill : William "Buffalo Bill" Cody

Message par Yosemite »

Acheté hier et... pas encore lu non plus ! :num1
Yo.
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Yosemite
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Re: Le vrai Buffalo Bill : William "Buffalo Bill" Cody

Message par Yosemite »

Beau roman, magnifiquement écrit et qui retrace effectivement la vie d'un homme d'affaire fort affairé, d'un metteur en scène somme toute médiocre, d'un pilleur de drames et en ce sens d'un historien de bazar, mais pour autant d'un type qui a mis au point un spectacle que le Colysée de Rome ne pouvait pas héberger tant il était de dimensions hors normes.
La vie d'un homme qui fit miroiter son image de héros de l'Ouest si longuement qu'il a fini par user ses miroirs aux alouettes.
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Un ouvrage délicat, touchant, servi par une plume magnifique et par un ton inattendu.
Cap Actes Sud-Ouest toutes !
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Hoss
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Re: Le vrai Buffalo Bill : William "Buffalo Bill" Cody

Message par Hoss »

L'auteur était chez Ruquier samedi soir
Enregistré mais pas encore vu ! :num1
Hoss
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Re: Le vrai Buffalo Bill : William "Buffalo Bill" Cody

Message par Hoss »

Mais BUFFALO BILL me fascine :sm80:
Hoss
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Re: Le vrai Buffalo Bill : William "Buffalo Bill" Cody

Message par Hoss »

Bonjour :sm76:

Quelqu'un sait-il où je pourrais trouver des textes de prières ou d'incantations que les Indiens disaient avant les campagnes de chasse du bison.

Merci :sm80:
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lasso
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100ème anniversaire de la mort de Buffalo Bill

Message par lasso »

le 10 janvier 1917
William F. Cody - RIP


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major dundee
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Re: Le vrai Buffalo Bill : William F. Cody (1846–1917)

Message par major dundee »

Buffalo Bill vs Yellow Hair (Yellow Knife ?): "Le premier scalp pour Custer"

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DEMERVAL
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Re: Le vrai Buffalo Bill : William F. Cody (1846–1917)

Message par DEMERVAL »

JEUNESSE ET EDUCATION

William Cody naquit le 26 février 1846 dans une ferme située prés de Le Claire, Iowa. Son père, Isaac Cody, était né le 5 septembre 1811 à Toronto Township, Upper Canada, maintenant Mississauga, Ontario, directement à l’ouest de Toronto. Mary Ann Bonsell Laycock, la mère de Bill, était née aux alentours de 1817 dans le New Jersey, près de Philadelphie. Elle déménagea à Cincinnati pour enseigner et là, elle rencontra et épousa Isaac. Elle était une descendante de Josiah Bunting, un Quaker qui s’était installé en Pennsylvanie. Il n’y a aucune preuve pour indiquer que Buffalo Bill ait pu être éduqué comme un Quaker. En 1847 le couple déménagea en Ontario, ayant fait baptiser leur fils en 1847, sous le nom de William Cody, en la Dixie Union Chapel du comté de Peel (aujourd’hui la région de Peel dont Mississauga fait partie), pas loin de la ferme familiale. La chapelle avait été construite avec l’argent d’Isaac Cody et le terrain avait été donné par Philip Cody de Toronto Township. Ils vécurent dans l’Ontario pendant plusieurs années.
En 1853, Isaac Cody vendit ses terres rurales du Comté de Scott, Iowa pour 2 000 dollars et la famille déménagea au Fort Leavenworth, Territoire du Kansas. Durant les années précédant la guerre civile, le Kansas fut submergé par le conflit politique et physique de la question de l’esclavage. Isaac Cody était contre l’esclavage. Il fut invité à s’exprimer au magasin de Rively, un comptoir local où les partisans de l’ esclavage pouvaient tenir meetings. Sa prise de parole anti-esclavagisme mit tellement la foule en colère qu’elle menaça de le tuer s’il ne se retirait pas. Un homme surgit et le poignarda à deux reprises avec un Bowie knife. Rively, le propriétaire du magasin, se précipita pour lui apporter des soins mais Isaac ne guérit jamais complètement de ses blessures.
Au Kansas, la famille fut souvent persécutée par les partisans de l’esclavagisme. Le père de Bill dut passer quelques temps en dehors de chez lui pour sa propre sécurité. Ses ennemis eurent vent d’une visite planifiée de Isaac à sa famille et planifièrent de le tuer en chemin. Bill, malgré son jeune âge et la maladie, chevaucha les 48 kms qui le séparaient de son père pour le prévenir. Isaac Cody se rendit à Cleveland, Ohio, pour réunir un groupe de 30 familles qui voulaient revenir au Kansas pour accroître le niveau de la population anti-esclavagiste. Durant le voyage retour, il attrapa une infection respiratoire qui, aggravée par les effets persistants de sa blessure et les complications issues d’une maladie rénale, le conduisit directement à la mort en avril 1857.
Après sa mort, la famille souffrit financièrement. A 11 ans, Bill prit un boulot chez un transporteur de frêt comme extra. A cheval, il devait aller et venir le long de la caravane pour délivrer les messages entre les conducteurs et les ouvriers. Ensuite il rejoignit l’armée de Johnston comme membre officieux des éclaireurs pour guider l’armée des Etats-Unis en Utah afin d’y réprimer une soi-disant rebéllion da la population Mormonne de Salt Lake City.
Selon le propre récit de Bill Cody dans Buffalo Bill's Own Story, la guerre de l’Utah marqua le début de sa carrière de "combattant d’Indien" :
“Soudain le lune se leva, droit devant moi ; et peinturlurée de façon voyante à travers le visage apparut la face d’un Indien. Il portrait la coiffe de guerre des Sioux, sur son épaule se trouvait un fusil pointé sur quelqu’un se trouvant dans le lit de la rivière à 9m en-dessous; dans une seconde il allait faire feu sur un de mes amis. J’ai levé mon vieux fusil à charger et j’ai tiré. Le visage s’effondra, roula vers la rive et atterrit dans l’eau. 'Qu’est ce que c’est?' cria McCarthy, en se reculant. 'C’est là dans l’eau.' 'Hi!' cria-t-il. 'Little Billy a tué un Indien tout seul!' Ainsi démarra ma carrière de combattant d’Indiens.”
A 14 ans, en 1860, Cody fut gagné par la fièvre de l’or, des nouvelles annonçant la découverte d’un gisement à Fort Collins, Colorado et la Ruée vers l’Or vers la Vallée de l’Holcomb en Californie, mais en chemin vers les champs aurifères, il rencontra un agent du Pony Express. Il signa avec la société et après avoir construit quelques relais et corrals, il obtint un boulot de cavalier. Il continua ce job jusqu’au moment où on le rappela chez lui, sa mère étant malade.
William Cody affirma qu’il avait occupé divers boulots dont ceux de trappeur, bouvier, chercheur d’or dans le Colorado, cavalier du Pony Express en 1860, chef de caravane, conducteur de diligence et directeur d’un hôtel mais les historiens eurent des difficultés à les documenter. Il pourrait avoir fabriqué tout cela pour se faire de la publicité.

SERVICES MILITAIRES

Après que sa mère eut récupéré, Cody voulut s’enrôler dans l’armée de l’Union durant la guerre civile américaine mais il fut refusé à cause de son jeune âge. Il commença à travailler pour une caravane de frêt qui livrait des marchandises au Fort Laramie, aujourd’hui le Wyoming. En 1863, à 17 ans, il s’engagea comme cocher avec le grade de 1ère classe dans la compagnie H du 7ème régiment de cavalerie du Kansas et y servit jusqu’en 1865.
L’année suivante, Cody épousa Louisa Frederici. Ils eurent quatre enfants. Deux décédèrent en bas âge alors que la famille vivait à Rochester, New York. Les deux enfants plus un troisième sont enterrés au Mount Hope Cemetery, à Rochester.
Cody retourna à l’Armée en 1868 et fut le chef des éclaireurs du 3ème de cavalerie durant la Guerre Indiennes. La plupart du temps, il recherchait les indiens et combattit dans 16 batailles; à d’autres moments, il chassait le bison pour nourrir l’Armée et la Kansas Pacific Railroad. En janvier 1872, Cody fut un éclaireur pour le très médiatisée expédition du Grand Duc Alexei Alexandrovich de Russie.
Cody reçut la Médaille d’Honneur du Congrés en 1872 pour bravoure en tant qu’éclaireur de l’Armée durantles Guerre Indiennes. Cette médaille lui fut retirée en 1913, en même temps que celles de nombreux récipiendaires, quand au milieu de la 1ère guerre mondiale, le Congrès décida de créer une hiérarchie des récompenses militaires, plutôt que d‘avoir un patchwork de différentes médailles et récompenses ne représentant aucune hiérarchie. Le résultat de l’action du Congrès fut que la Médaille d’Honneur du Congrès devint la récompense militaire la plus élevée du pays, nécessitant pour son octroi l’obligation d’être des "officiers ou du personnel engagé" qui avaient démontré de la bravoure "au delà du simple sens du devoir." La loi autorisa le gouvernement à changer rétroactivement la liste des récipiendaires, eu égard au respect des nouvelles règles d’octroi exigées. L’un des résultats fut que seul des officiers et du personnel militaire pouvaient recevoir la récompense et les éclaireurs civils n’étaient pas considérés comme tels. Bien qu’il fut un vétéran de l’Armée et qu’il avait montré de la bravoure au-delà du simple sens du devoir, les actions pour lesquelles William Cody avait reçu la médaille concernaient des époques où il était un éclaireur civil. Il futl’un des cinq éclaireurs qui subirent le retrait de leur médaille en 1917. Ironiquement, le mécanisme ,qui fit qu’on lui retira la médaille, fut introduit peu de temps après sa mort et il ne sut jamais ce qui était arrivé.
Cependant, les parents de Cody n’acceptèrent pas le fait et pendant des années, ils envoyèrent de manière répétée des lettres au Congrès lui demandant de réviser sa position. De nombreux efforts furent entrepris mais aucun ne parvint à renverser ce qui semblait être un cas règlé et cela dura jusqu’en 1988, date à laquelle une lettre du petit-fils de William Cody réclamant la révison du cas, parvint au Sénat des Etats-Unis. Cependant en 1989, alors que l’on pensait que c’était impossible, grâce à un appel en bonne et due forme émanant du bureau du Sénateur Alan K. Simpson, qui donnait une nouvelle approche des réglements impliqués, le Bureau Militaire pour la Correction des Régles Militaires décida que Cody et les quatres autres éclaireurs méritaient la récompense et restaura leurs noms sur la liste des récipiendaires. Jusqu’à aujourd’hui, ils sont les seuls civils à jamais avoir reçu la Médaille d’Honneur du Congrès, en partie à cause de leur statut d’Eclaireurs Civils, qui, grâce à l’appel sénatorial, fut considéré comme officiers ou membres de l’Armée à part entière.

SURNOM

Cody reçut le surnom de "Buffalo Bill" après la Guerre Civile Américaine, quand il avait un contrat pour fournir en viande de bison les travailleurs de la Kansas Pacific Railroad. Cody est supposé avoir tué 4,282 bisons américains (communément appelés buffles) en 18 mois de 1867 à 1868. Cody et un autre chasseur, William Comstock, s’affrontèrent pendant 8 heures pour savoir qui méritait effectivement ce surnom et Bill Cody l’emporta en tuant 68 bisons pendant que Comstock n’en tuait que 48. Comstock, en partie Cheyenne et chasseur, éclaireur et interprète notoire, utilisa un fusil à répétition Henry à tir rapide pendant que Cody fit la compétition avec un Springfield Modèle 1866 à gros calibre, qu’il appelait Lucretia Borgia, en hommage à l’impitoyable beauté Italienne, héroïne à l’époque d’un roman éponyme de Victor Hugo. Cody expliqua que, pendant que son formidable adversaire, Comstock, chassait les bisons à partir de l’arrière du troupeau en laissant ainsi une piste de bisons tués éparpillés sur près de 5 kilomètres, Cody chevauchait d’abord en tête du troupeau pour abattre les leaders, forçant ainsi les suivants à avancer vers un côté particulier, pour finir par tourner en rond et en faire ainsi des proies faciles.

UNE LEGENDE EST NEE

En 1869, Cody rencontra Ned Buntline, qui publia plus tard une histoire basée sur les aventures de Cody (largement inventée par l’auteur) dans le journal New York Weekly, appartenant à Francis Shubael Smith et Francis Scoot Street et qui, plus tard publia un livre très populaire, Buffalo Bill, King of the Bordermen. Beaucoup d’autres séquelles suivirent, écrites par Buntline, Prentiss Ingraham et autres des années 1870 jsuq’aux premières années du XXème siècle. Cody devint célèbre mondialement grâce à son Buffalo Bill's Wild West, un spectacle itinérant , qui voyagea à travers les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Europe. Les foules qui s’y pressèrent étaient enthousiastes à l’idée de voir l’Ouest Américain. Emilio Salgari, un célèbre écrivain italien d’histoires d’aventures rencontra Buffalo Bill quand il se produisit en Italie et il vit le spectacle; Salgari utilisa plus tard Cody comme héros dans plusieurs de ses romans.

BUFFALO BILL’S WILD WEST

En décembre 1872, Cody se rendit à Chicago pour faire ses débuts sur les planches avec son ami Texas Jack Omohundro dans The Scouts of the Prairie, un des spectacles originaux du Wild West produits par Ned Buntline. Durant la saison 1873–1874, Cody et Omohundro invitèrent leur ami James Butler "Wild Bill" Hickok à se joindre à eux pour une nouvelle pièce intitulée Scouts of the Plains.
La troupe effectua des tournées pendant 10 ans. Cody y interprétait une reconstitution de l’incident de 1876 à Warbonnet Creek, où il affirma avoir scalpé un guerrier Cheyenne.
En 1883, dans la région de North Platte, Nebraska, Cody créa le Buffalo Bill's Wild West, une attraction du genre cirque qui effectuait une tournée annuelle. Contrairement à la compréhension populaire, le mot show n’était pas une partie du titre. Avec ce spectacle, Cody sillonna les Etats-Unis et l’Europe et prit de nombreux contacts. Il demeura, par exemple, à Garden City, Kansas, dans la suite présidentielle de l’ex Hôtel Windsor. Il devin un ami du maire et du représentant de l’Etat, un éclaireur, rancher et chasseur appelé Charles "Buffalo" Jones.
En 1893, Cody changea le titre en Buffalo Bill's Wild West and Congress of Rough Riders of the World. Le spectacle commençait par une parade à cheval avec des participants de groupes équestres différents comme la Cavalerie Américaine, des cowboys, des Indiens et des performeurs du monde entier dans leurs plus beaux atours. Des turcs, des gauchos, des arabes, des mogols et des géorgiens y montraient leurs chevaux et leurs costumes colorés. Les visiteurs pouvaient voir les événements principaux, les exploits, les courses et les attractions. De nombreuses personnalités historiques de l’Ouest Américain participaient au spectacle. Par exemple, Sitting Bull y apparut avec 20 de ses braves.
Les têtes d’affiche du spectacle de Cody étaient extrêmement connues par leur propre réputation. Annie Oakley et son mari, Frank Butler, étaient des tireurs d’élite comme par ailleurs Gabriel Dumont et Lillian Smith. Les performeurs reconstituaient la chevauchée du Pony Express, les attaques Indiennes et les attaques de diligences. Le spectacle était censé prendre fin avec une reconstitution de Custer's Last Stand, dans laquelle Cody incarnait le Général Custer, mais ce fut plus une légende qu’un fait. Le final était typiquement une interprétation d’une attaque Indienne sur une cabane de colons. Cody faisait alors son apparition à la tête d’une troupe de cowboys pour défendre le colon et sa famille. Ce final devint prédominant à partir de 1886 mais ne fut plus présenté après 1907; il fut utilisé dans 23 des 33 tournées. Une autre célébrité, qui apparut dans le spectacle, fut Calamity Jane, en conteuse d’histoires en 1893. Le spectacle influença de nombreuses interprétations de l’Ouest au cours du XXème siècle au cinéma et en littérature.
Avec ses profits, Cody acheta un ranch de 16 km² près de North Platte, Nebraska, en 1886. Le Scout's Rest Ranch comprenait un manoir de 18 chambres et une grande grange pour l’hivernage du bétail du spectacle.
En 1887, Cody emmena son show en Grande-Bretagne pour célébrer le jubilé de la Reine Victoria, qui assista au spectacle. Il se produisit à Londres puis à Birmingham et Salford, près de Manchester, où il resta pendant cinq mois.
En 1889, le show fit une tournée en Europe, et en 1890 Cody rencontra le Pape Léon XIII. Le 8 mars 1890, une compétition fut organisée. Buffalo Bill avait rencontré des butteri Italiens (une sorte de cowboys Italiens moins connus) et il leur affirma que ses hommes étaient plus habiles à encorder des veaux et autres actions. Un groupe d’hommes de Buffalo Bill challengèrent neuf butteri, conduits par Augusto Imperiali, aux environs de Prati di Castello à Rome. Les butteri remportèrent facilement la compétition. Augusto Imperiali devint un héros local après l’événement local: une rue et un monument lui furent dédiés dans sa ville natale, , (Cisterna di Latina), et il figura comme héros d’une série de bandes dessinées durant les années 1920 et 1930.
Cody installa une exhibition indépendante près de la Foire Mondiale de Chicago en 1893, qui contribua grandement à sa popularité aux Etats-Unis. Cela vexa le promoteur de la foire, qui avait rejeté sa demande de participation.
Le 29 octobre 1901, aux environs de Lexington, Caroline du Nord, un train de frêt heurta un wagon du train transportant le Buffalo Bill's show de Charlotte, Caroline du Nord, à Danville, Virginie. Le conducteur du train de frêt avait cru que tout le train transportant le show était passé mais seuls trois wagons étaient effectivement passé et il s’en retourna sur les rails; 110 chevaux furent tués dans le choc ou durent être euthanasiés plus tard, dont Old Pap et Old Eagle. Personne ne fut tué mais les blessures d’Annie Oakley furent si sévères qu’on lui annonça qu’elle ne marcherait plus jamais. Elle récupéra finalement et continua à se produire ultérieurement. L’incident mit le spectacle hors d’usage pendant un moment et cette interruption pourrait avoir été la cause de sa fatale disparition.
En 1908, Pawnee Bill et Buffalo Bill joignirent leurs forces et créèrent le Two Bills show. Ce show fut saisi alors qu’il se produisait à Denver, Colorado.

LES TOURNEES EUROPEENNES DU WILD WEST SHOW

Buffalo Bill’s Wild West effectua huit tournées en Europe, les quatre premiers entre 1887 et 1892 et les quatres dernières de 1902 à 1906.
Le Wild West se rendit d’abord à Londres en 1887 en étant une partie d’une Exhibition Américaine, qui coïncidait avec le jubilé d’or de la Reine Victoria. Le Prince de Galles, futur Roi Edward VII, demanda une représentation privée du spectacle du Wild West; il fut impressionné au point de demander la même chose pour la Reine Victoria. La Reine apprécia le spectacle et une rencontre avec les performeurs, tout en d’arrangeant pour qu’une autre représentation ait lieu le 20 juin 1887 pour ses invités au jubilé. Les Têtes Couronnées de toute l’Europe étaient présentes, dont le futur Kaiser Guillaume II et le futur George V. Ces rencontres royales apportèrent un soutien et une publicité au Buffalo Bill’s Wild West qui lui assurèrent le succès. Buffalo Bill’s Wild West termina sa fructueuse tournée londonnienne en octobre 1887 après plus de 300 représentations et plus de 2,5 millions de tickets vendus. La tournée fit des haltes à Birmingham et Manchester avant de repartir aux Etats-Unis en mai 1888 pour une courte tournée estivale.
Buffalo Bill’s Wild West retourna en Europe en mai 1889 à l’occasion de l’Exposition Universelle de Paris, un événement qui commémora le centenaire de la Prise de la Bastille et l’inauguration de la tour Eiffel. La tournée aborda ensuite le Sud de la France et Barcelone, Espagne, puis l’Italie. Alors qu’il était à Rome, une délégation du Wild West fut reçue par le Pape Léon XIII. Buffalo Bill fut déçu que l’état du Colysée ne lui permit pas de s’y produire; cependant, à Vérone, le Wild West put se produire dans l’ancien amphitéâtre romain. La tournée prit fin avec des étapes en Autriche-Hongrie et en Allemagne.
En 1891 le show s’arrêta dans des villes de Belgique et des Pays-Bas avant de retourner en Grande-Bretagne pour terminer la saison. Cody se reposait sur un certain nombre de personnes pour diriger les tournées de ce grand et complexe spectacle : en 1891, le major Burke était le directeur-général de la Buffalo Bill Wild West Company; William Laugan (sic), coordinateur; George C. Crager, interprète Sioux, considéré comme le responsable des relations avec les Indiens ; et John Shangren, un interprète Indien. En 1891, Buffalo Bill se produisit à Karlsruhe, Allemagne, dans le quartier de Sudstadt. Les habitants de Südstadt sont aujourd’hui encore surnommés Indianer (terme allemand pour "Indiens d’Amérique") et l’origine la plus plausible de ce surnom serait issue du show de Buffalo Bill.
La tournée de 1892 se cantonna à la Grande-Bretagne; il y eut une autre commande de la Reine Victoria. La tournée prit fin avec six mois de représentations à Londres avant de quitter l’Europe pour au moins une décennie.
Buffalo Bill’s Wild West retourna en Europe en décembre 1902 avec 14 semaines de représentations à Londres, couronnées par une visite du roi Edward VII et du futur roi George V. Le Wild West traversa la Grande-Bretagne lors d’une tournée en 1902 et 1903 et une autre en 1904, se produisant dans presque toutes les grandes villes capables de l’accueillir. La tournée de 1905 commença en avril avec deux mois de représentations à Paris, avant que le show ne sillonne la France pour se produire principalement en soirée et ce, jusqu’en décembre. La dernière tournée, en 1906, débuta en France le 4 mars et se rendit rapidement en Italie pour deux mois. Le show traversa alors l’est, pour se produire en Autriche, dans les Balkans, la Hongrie, la Roumanie et l’Ukraine, avant de repartir en ouest pour la Pologne, la Bohême, l’Allemagne et la Belgique.
Le show fut énormément populaire en Europe, faisant de Cody une célébrité internationale et une icone Américaine. Mark Twain commenta, "On a souvent dit de l’autre côté de l’océan qu’aucun des spectacles que nous avons envoyés en Angleterre n’est purement et distinctement Américain. Si vous considérez le Wild West show, vous pouvez retirer ce reproche." Le Wild West apporta un monde exotique aux yeux des Européens, permettant un dernier clin d’œil à l’histoire en déclin du vieil ouest Américain.
Plusieurs membres du Wild West show décédèrent d’accidents ou de maladies durant ces tournées en Europe :
• Surrounded by the Enemy (1865 – décembre 1887), de la bande des Oglala Lakota, décéda d’une infection pulmonaire. Ses restes furent enterrés au Brompton Cemetery de Londres. Red Penny, le fils d’un an de Little Chief et Good Robe, était décédé quatre mois plus tôt et fut enterré dans le même cimetière.
• Paul Eagle Star (1864 – 24 août 1891), de la bande des Brulé Lakota, décéda à Sheffield, du tetanus et de complications de blessures quand son cheval tomba sur lui, lui brisant une jambe. Il fut enterré au Brompton Cemetery. Ses restes furent exhumés en mars 1999 et transportés dans la Rosebud Indian Reservation, dans le Dakota du Sud, par son petit-fils Moses et Lucy Eagle Star II. Les restes furent réensevelis dans le cimetière Lakota de Rosebud deux mois plus tard.
• Long Wolf (1833 – 11 juin 1892), de la bande des Oglala Lakota, décéda de pneumonie et fut enterré au Brompton Cemetery. Ses restes furent exhumés et transportés dans la Pine Ridge Reservation dans le Dakota du Sud en septembre 1997 par ses descendants dont son arrière-petit-fils, John Black Feather. Les restes furent réensevelis au Saint Ann's Cemetery, à Denby.
• White Star Ghost Dog (1890 – 17 août 1892), de la bande des Oglala Lakota, décéda des suites d’un accident de cheval et fut enterré au Brompton Cemetery. Ses restes furent exhumés et transportés à la Pine Ridge Indian Reservation, dans le Dakota du Sud, en septembre 1997, avec ceux de Long Wolf, et furent résensevelis au Saint Ann's Cemetery, à Denby.

SA VIE A CODY, WYOMING

En 1895, Cody contribua à la fondation de la ville de Cody, le siège du Comté de Park, dans le nord-ouest du Wyoming. Aujourd’hui, le musée d’Old Trail Town est au centre de la communauté et commémore les traditions de la vie du Vieil Ouest. Cody traversa la région pour la première fois durant les années 1870.Il fut si impressionné par les possibilités de développement de l’irrigation, par la richesse du sol, par la majestuosité des décors, la chasse et la proximité du Parc de Yellowstone qu’il y retourna au milieu des années 1890 pour débuter la construction d’une ville. Les rues de la ville portent le nom de ses associés: Beck, Alger, Rumsey, Bleistein et Salsbury. La ville devint réalité en 1901.
En novembre 1902, Cody ouvrit l’Hôtel Irma, appelé ainsi en hommage à sa fille. Il avait envisagé l’arrivée d’un nombre croissant de touristes après l’ouverture récente de la ligne de chemin de fer de Burlington. Il espérait qu’ils descendraient la Rue Cody, le long de la fourche nord de la rivière Shoshone pour visiter le Parc de Yellowstone. Pour accueillir les voyageurs, Cody acheva la construction de l’Auberge Wapiti et du Pahaska Tepee en 1905 le long de la rue Cody, avec l’assistance de l’artiste et rancher Abraham Archibald Anderson.
Cody établit le TE Ranch, localisé sur la fourche sud de la rivière Shoshone à environ 50 kms de Cody. Quand il acheta la propriété du TE, il la peupla avec du bétail envoyé du Nebraska et du Dakota du Sud. Le nouveau troupeau porta la marque du TE. La fin des années 1890 fut relativement prospère pour le Wild West sho et il acheta d’autres terres pour agrandir le ranch. Il finit par détenir 32 km² de terres privées pour le pâturage et un troupeau de’environ 1 000 têtes. Il dirigea un ranch pour touristes tout en organisant des excursions en campements et des chasses au gros gibier, tout cela à partir du TE Ranch. Dans sa grande maison, il hébergea des invités notables en provenance d’Europe et d’Amérique.
Cody publia son autobiographie, The Life and Adventures of Buffalo Bill, en 1879. Une autre autobiographie, The Great West That Was: "Buffalo Bill's" Life Story, fut sérialisée dans Hearst's International Magazine de août 1916 à juillet 1917 par James J. Montague. Elle contenait un certain nombre d’erreurs notamment parce qu’elle fut complétée après la mort de Cody en janvier 1917.

IRRIGATION

Larry McMurtry, avec des historiens comme R.L. Wilson, affirmèrent qu’au tournant du XXème siècle, Cody était la personnalité la plus célèbre au monde. Alors que le spectacle de Cody faisait découvrir les cultures westerniennes et Indiennes, il vit l’Ouest Américain changer dramatiquement durant sa vie. Les troupeaux de bisons, qui comptèrent des millions de têtes, furent menacés d’extinction. Les chemins de fer traversaient les plaines, le fil de fer barbelé et autres clôtures séparaient les terres des fermiers et des ranchers et les Indiens autrefois menaçants étaient parqués dans des réserves. Le charbon du Wyoming, le pétrole et le gaz naturel commencèrent à être exploités vers la fin de sa vie.
La Rivière Shoshone fut endiguée pour la puissance hydroélectrique et l’irrigation. En 1897 et 1899, Cody et ses associés acquirent de l’Etat du Wyoming, le droit de prendre de l’eau dans la Rivière Shoshone pour irriguer environ 680 km² de terres dans le Bassin de Big Horn. Ils commencèrent à développer un canal pour transporter l’eau déviée de la rivière, mais leurs plans ne comprenait pas de réservoir de stockage d’eau. Cody et ses associés furent incapables de réunir assez de fonds pour complèter leur projet. Début 1903, ils s’associèrent au Wyoming Board of Land Commissioners afin de presser le gouvernement fédéral de faire un pas et d’aider à l’irrigation de la vallée.
Le Projet Shoshone devint l’un des premiers projets fédéraux de développement de l’eau entrepris par le nouvellement créé Bureau of Reclamation. Après que ce dernier eut repris le projet en 1903, des ingénieurs recommandèrent la construction d’un barrage sur la Rivière Shoshone dans le canyon à l’ouest de Cody. La construction du Barrage de la Shoshone débuta en 1905, une année après que le projet Shoshone fut autorisé. Quand il fut terminé en 1910, c’était le plus grand barrage du monde. Presque trois décennies après sa construction, le nom du barrage et du réservoir fut changé en Barrage Buffalo Bill par un décret du Congrès.

MARIAGE

Cody épousa Louisa Frederici en 1866, juste quelques jours après son vingtième anniversaire. Le couple s’était rencontré alors que Cody traversait St. Louis sous son commandement durant la Guerre Civile Américaaine. L’autobiographie de Cody mentionna à peine la genèse de son aventure avec Frederici mais déclarait, "Je l’adorais alors au-dessus de tout autre femme que j’avais rencontré." Cody suggéra dans des lettres et dans son autobiographie que Frederici le harcela pour qu’ils se marient, mais il était conscient que c’était "très bien d’être fiancé." Ce discours fut de plus en plus avancé dans ses explications de mariage au moment où la relation avec son épouse commença à décliner.
Frederici demeura à la maison avec ses quatre enfants à North Platte, alors qu’il restait en dehors du logement, chassant, éclairant et construisant sa légende avec le Wild West show. Quand Cody commença à voyager plus fréquemment et vers des endroits de plus en plus éloignés de chez lui, des problèmes d’infidélité, réels ou imaginés, commencèrent à poindre. Ces allégations devinrent tellement envahissantes qu’en 1893, Frederici se rendit dans son hôtel à Chicago, sans avoir prévenu de son arrivée et fut conduite à la suite de "Mr. et Mrs. Cody." Cody mentionne dans son autobiographie qu’il fut "embêté par les assauts de belles dames" qui l’entouraient aussi bien dans la distribution que dans l’audience, et cette tendance continua quand il devint impliqué avec de plus en plus d’actrices qui n’avaient pas peur de montrer leur attirance pour lui, et ce même devant les spectateurs.
Cody demanda le divorce en 1904, après 38 ans de mariage. Cette décision fut prise après plusieurs années de disputes de jalousie, d’animosité entre son épouse et ses sœurs, et de friction entre les enfants et leur père. En 1891, Cody avait demandé à son beau-frère de s’occuper des affaires et des propriétés de Frederici en affirmant, "J’ai souvent de la peine pour elle. C’est une femme étrange mais je ne lui en veux pas—rappelle-toi qu’elle est mon épouse—et restons-en là. Si elle devient grincheuse, rigoles-en, elle n’y peut rien." Cody espérait que le divorce se passe bien, qu’il ne vienne pas perturber son spectacle ou entacher sa personnalité mais Frederici avait un autre point de vue.
Demander le divorce était scandaleux au début du XXème siècle car le mariage était considéréé comme étant pour la vie. Cela renforça la détermination de Cody d’obtenir de Frederici une "séparation légale apaisée," afin d’éviter la "guerre et la publicité." Les rapports d’audience de la cour et les dépositions qui furent enregistrées lors des audiences menacèrent de ruiner la respectabilité et la crédibilité de Cody. Sa vie privée n’avait pas été étalée devant le public auparavant et sa demande en divorce attira l’attention sur ce sujet. Non seulement les villageois se sentirent obligés de choisir leur camp mais les gros titres se firent des choux gras des soi-disant infidélités de Cody ou excès de Frederici.
Les deux principales accusations de Cody contre son épouse furent qu’elle avait tenté de l’empoisonner à plusieurs reprises (cette allégation se révéla plus tard fausse) et qu’elle lui rendit la vie à North Platte "insupportable et intolérable". La presse s’empara immédiatement de l’histoire, déclenchant ainsi un combat impitoyable entre les avocats de Cody et ceux de Frederici, les deux parties semblant être les meilleures du genre pour les divorces au Nebraska. Les lois sur le divorce variaient d’état en état au début des années 1900. L’abandon de famille était la cause principale de divorce mais dans quelques juridictions, comme au Kansas, le divorce pouvait être accordé si l’épouse était "intolérable." L’image idéale Victorienne du divorce ne permettait pas le divorce pour aucun de ces cas, mais la conquête de l’ouest amena un changement dans les aspirations des hommes et des femmes et à leur propension à rester mariés. Dans le Comté de Lewis et Clark, Montana, les archives de 1867 montrent qu’il y eut plus de divorces cette année-là que de mariages. Une conséquence de l’appel à l’aventure à l’ouest fut qu’"un homme ne peut pas garder son épouse ici."
Après l’annonce de Cody qu’il demandait le divorce, Frederici commença à riposter. Elle affirma qu’elle n’avait jamais tenté de l’empoisonner et qu’elle voulait rester mariée. L’affaire fut ensuite examinée en justice en février 1905. Un des témoins qui se confia aux journaux fut Mrs. John Boyer, une femme de ménage de la maison de Cody qui était mariée à un homme qui travaillait dans le Wild West show. Elle affirma que Frederici se comportait de manière inhospitalière avec les invités de Cody et que, lorsque Cody n’était pas au ranch, elle "nourrissait trop les hommes et parlait en termes grossiers et virulents de Cody et ses supposées amantes...et qu’on la vit mettre quelque chose dans sons café." D’autres témoins mentionnèrent le commentaire de Cody qui affirmait que pour pouvoir s’occuper de son épouse, il devait "se saoûler et demeurer ivre." La bataille juridique continua, avec des témoignages de trois témoins, Mary Hoover, George Hoover et M. E. Vroman. Une fois que les témoins eurent déposé, Cody changea d’avis sur le divorce.
Le changement d’avis de Cody n’était pas dû à une quelconque amélioration de sa relation avec Frederici mais plutôt à la mort de sa fille, Arta Louise, en 1904 des suites d’un problème organique. Avec ce poids sur sa conscience, Cody envoya un télégramme à Frederici espérant mettre de côté "les divergences personnelles" pour les funérailles. Frederici fut furieuse et refusa temporairement toute réconciliation. Cody décida alors de poursuivre la procédure de divorce en ajoutant à ses griefs que Frederici ne voulait pas contracter d’hypothèques et qu’elle l’avait soumis à une "cruauté extrême" en l’accusant de la mort d’Arta. Quand le cas fut jugé une année plus tard en 1905, tous deux étaient ancore chauds bouillants. Le verdict fut que "l’incompatibilité n’était pas un motif de divorce," et que de ce fait le couple devait rester légalement uni. Le juge et le public se rangèrent du côté de Frederici, le juge décidant que les présumées affaires de son mari avaient causé sa tristesse et non pas son épouse. Cody retourna à Paris pour continuer le Wild West show et tenter de maintenir une relation amicale mais distante avec son épouse. Ils se réconcilièrent en 1910 et par la suite Frederici voyagea presque constamment avec son mari jusqu’à sa mort en 1917.
Cody décéda le 10 janvier 1917, entouré de sa famille et de ses amis dans la maison de sa sœur à Denver. Il avait été baptisé à l’Eglise Catholique la veille de sa mort par le Père Christopher Walsh, de la cathédrale de Denver. Il reçut des funérailles entièrement maçonniques. A l’annonce de son décès, George V, le Kaiser Guillaume II et le Président Woodrow Wilson publièrent des hommages. Le service funèbre eut lieu à l’Elks Lodge Hall de Denver. Le gouverneur du Wyoming, John B. Kendrick, un ami de Cody, conduisit la procession au cimétière.
Au moment de sa mort, la fortune de Cody autrefois si importante ne dépassait plus les 100 000 dollars (approximativement 1 869 000 dollars d’aujourd’hui). Il laissa ses dispositions funéraires à son épouse. Elle dit qu’il avait toujours voulu être enterré dans Lookout Mountain, ce qui fut corroboré par leur fille Irma, les sœurs de Cody et les amis de la famille. Mais d’autres membres de la famille rejoignirent les gens de la ville de Cody pour dire qu’il devrait être enterré dans la ville qu’il avait fondée.
Le 3 juin 1917, Cody fut enterré dans le Lookout Mountain, à Golden, Colorado, à l’ouest de Denver, sur le flanc des Rocky Mountains, surplombant les Grandes Plaines. Le lieu de son enterrement fut sélectionné par sa sœur Mary Decker. En 1948 le chapitre de Cody de la Légion Américaine offrit une récompense pour le retour du corps, aussi le chapitre de Denver mit en place une surveillance du site jusqu’à ce qu’un puits plus profond soit creusé dans la roche.
Le 9 juin 1917, son spectacle fut vendu à la banque Archer de Salina, Kansas pour 105,000 dollars (approximativement 1,963,000 de nos jours).

PHILOSOPHIE

En tant qu’éclaireur, Cody respectait les Indiens et défendait leurs droits civiques. Il employa de nombreux Indiens car il pensait que le spectacle leur permettait d’avoir de bons salaires et d’ainsi améliorer leur vie de tous les jours. Il les décrivait comme étant "l’ex ennemi, l’ami actuel, l’Américain" et il dit un jour que chaque flambée Indienne qu’il ait jamais connue était le résultat de promesses brisées et de traités bafoués par le gouvernement."
Cody défendit les droits des femmes. Il dit , "Ce que nous devons faire c’est donner aux femmes plus de libertés qu’elle n’en ont. Laissons les faire tout travail qu’elles se sentent capables d’assumer et si elles font aussi bien que les hommes, alors donnons leur le même salaire."
Dans ses spectacles, les Indiens étaient habituellement dépeints attaquant les diligences et les caravanes et étant chassés par les cowboys et les soldats. De nombreux membres de la famille voyageaient avec eux et Cody encouragea les femmes et les enfants des performeurs Indiens à installer le camp—comme ils l’auraient fait dans leur terres natales—comme une partie du spectacle. Il voulait que les spectateurs payants puissent voir le côté humain des "fiers guerriers" et voir qu’ils avaient des familles comme tout le monde avec leurs propres cultures.
Cody était connu comme défenseur de la nature qui se prononça contre la chasse à la hutte et milita pour l’établissement d’une saison de chasse.

FRANC-MACONNERIE

Cody était actif dans les corps constitués de la Franc-Maçonnerie, l’organisation fraternelle, après avoir été initié dans la Loge 32 de Platte Valley, à North Platte, Nebraska, le 5 mars 1870. Il reçut son deuxième et son troisième degrés le 2 avril 1870 et le 10 janvier 1871. Il devint un Templier en 1889 et reçut son 32ème degré dans le Rite Ecossais de la Franc-Maçonnerie en 1894.
REPRESENTATION DANS LA CULTURE POPULAIRE
Buffalo Bill a été utilisé dans de nombreuses œuvres littéraires, musicales, théâtrales et sur le grand et le petit écrans durant les années 1950 et 1960, quand le western était le plus populaire. En voici quelques exemples.

FILM

• 1926: With Buffalo Bill on the U. P. Trail est un film muet avec Roy Stewart en Buffalo Bill.
• 1936: Une aventure de Buffalo Bill avec James Ellison en Cody.
• 1944: Buffalo Bill, est un film au sujet de la vie de Cody avec Joel McCrea et Maureen O'Hara.
• 1953: Le triomphe de Buffalo Bill, un film de fiction au sujet du Pony Express, avec Charlton Heston dans le rôle de Cody.
• 1976: Buffalo Bill et les Indiens ou Sitting Bull's History Lesson, est un film fictionnel de Robert Altman qui met en scène le Wild West show, avec Paul Newman en Cody et Geraldine Chaplin en Annie Oakley. Le film est basé sur la pièce "Indians", d’Arthur Kopit.
• 1995: Wild Bill, est un film basé sur la légende de "Wild Bill" Hickok, dans lequel Buffalo Bill apparait brièvement dans la pièce Scouts of the Plains, avec Jeff Bridges en Hickok, Keith Carradine en Cody et Ellen Barkin en Calamity Jane.
• 1995: Buffalo Girls est un film basé sur la légende de Calamity Jane, avec Peter Coyote en Buffalo Bill, Anjelica Huston e, Calamity Jane, Reba McEntire en Annie Oakley et Russell Means en Chef Sitting Bull.
• 2004: Hidalgo est un film basé film sur l’histoire de Frank Hopkins, dans lequel figure le Wild West show, avec J. K. Simmons en Buffalo Bill et Elizabeth Berridge en Annie Oakley.

LITTERATURE

• 1907: A Horse's Tale, de Mark Twain, comprend Buffalo Bill et son cheval.
• 1920: "Buffalo Bill's Defunct" est un poème d’E. E. Cummings. Dans Poetry, édité par J. Hunter, il s’intitulait "Portrait".
• 1953: The Sneetches and Other Stories, de Dr. Seuss, mentionne "Buffalo Bill" comme étant un des 23 noms débiles possibles pour un des fils de Mrs. McCave,tous prénommés Dave, dans la courte histoire "Too Many Daves."
• 1988: "Le Pony Express", de Morris & Jean Léturgie et Xavier Fauche (les auteur), basé sur les bandes dessinées belges de la série "Lucky Luke"
• 1990: Buffalo Girls, de Larry McMurtry, contient Buffalo Bill, Calamity Jane, Annie Oakley et le Chef Sitting Bull.
• 2015: Elemental Masters, no. 11, From a High Tower de Mercedes Lackey, est un roman fantaisiste dans lequel Buffalo Bill est un personnage.

MUSIQUE

• La couverture de l’album de 2011, Goblin, par Tyler, the Creator, contient une image de Buffalo Bill à l’âge de 19 ans.
• La couverture de l’album de R.E.M., Life's Rich Pageant (1986), une oeuvre conscencieusement environnementale, fait allusion à Buffalo Bill—et présentement à son massacre de milliers de bisons —en juxtaposant un troupeau de bisons sur une image du batteur Bill Berry.
• La chanson d’Eminem "Buffalo Bill" dans son album Relapse: Refill (2009)
• La chanson des Beatles "The Continuing Story of Bungalow Bill" de l’album The Beatles (1968) est un jeu de mots faisant allusion au surnom de Buffalo Bill.

THEATRE

• Buffalo Bill est un personnage de la comédie musicale de 1946 montée sur Broadway, Annie Get Your Gun, et en 1968 dans la pièce Indians, d’Arthur Kopit.

SPORTS

• L’équipe de la National Football League, les Buffalo Bills porte ce nom en hommage audit personnage.
• Le KAA Ghent, un club de football, porte son nom dans son surnom.

TELEVISION

• Cody fut un personage historique de nombreuses séries télévisées sur l’Ouest comme The Life and Legend of Wyatt Earp, Bat Masterson et Bonanza. Il a été portraitisé en homme d’état vieillissant ou comme un exhibitionniste flamboyant et cupide.
• Cody fut incarné par Britt Lomond dans l’épisode "A Legend of Buffalo Bill" (1959) de la série d’ABC/Warner Brothers, Colt .45.
• Dans L’Equipée du Poney Express, une série amplement fictionnelle de l’histoire du Pony Express, Cody fut incarné par Stephen Baldwin.
• Buffalo Bill Cody fut incarné par Dennis Weaver lors de la saison 1 de la série Lonesome Dove
• Cody, incarné par Nicholas Campbell, et son Wild West show figurent dans un épisode de la série Les Enquêtes de Murdoch intitulé Mild Mild West

CONGO YOUTH CULTURE

Les films sur Cody inspirèrent une sous-culture de la jeunesse du Congo Belge durant les années 1950, avec des jeunes hommes et femmes habillés comme lui et formant des gangs de voisinage. Après l’indépendance congolaise, quelques-uns des "Bills" firent carrière dans l’industrie musicale.
L..
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Re: Le vrai Buffalo Bill : William F. Cody (1846–1917)

Message par L.. »

Image

Un vrai-faux Buffalo Bill": Gordon Scott, L'attaque de Fort Adams, Mario Costa (1964), photographie de la distribution espagnole, 1966.

(Cliquer sur la photographie pour l'afficher en grand.)
MARCHAND
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Re: Le vrai Buffalo Bill : William F. Cody (1846–1917)

Message par MARCHAND »

Une vidéo du vrai Buffalo Bill, tournée en 1908 :

https://www.youtube.com/watch?v=FSxPdHc ... &index=180
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jeune papoose
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Re: Le vrai Buffalo Bill : William F. Cody (1846–1917)

Message par jeune papoose »

Il y a 115 ans que William Frederick Cody est venu sur la Cité Phocéene et plus précisément dans le quartier de la Capelette
Pour ceux qui connaissent Marseille.
https://www.laprovence.com/article/edit ... eille.html
Quand le dernier arbre aura été abattu,
la dernière rivière empoisonnée
et le dernier poisson péché,
alors l’ homme s’apercevra que l’argent ne se mange pas :sm80:
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Re: Le vrai Buffalo Bill : William F. Cody (1846–1917)

Message par mato waihakta »

le record de bisons tués a été laaaargement battu par plusieurs chasseurs qui faisaient une compétition à qui battrait Cody

Yellow Hair, tout simplement car ce guerrier portait à la ceinture un scalp d'une femme blonde

John Wayne a plusieurs fois discuté à ses débuts avec Cody ...
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Re: Le vrai Buffalo Bill : William F. Cody (1846–1917)

Message par Compte Supprimé 4Q »

Hmmm...
Cody est mort en 1917, Wayne avait 10 ans et vivait assez misérablement dans le désert de Mojave.
Il a en revanche croisé Wyatt Earp peut avant sa mort par le biais de Tom Mix, mais Cody, jamais.
"Créer une œuvre, même imparfaite, demandera toujours plus de talent et d'effort que de la critiquer."
mato waihakta
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Re: Le vrai Buffalo Bill : William F. Cody (1846–1917)

Message par mato waihakta »

j'ai entendu cela dans une longue biographie filmée de John Wayne, diffusée durant les vacances de décembre. On m'a raconté des conneries semble-t-il
S'il l'a rencontré, il avait 10 ans, voire moins et ne connaissait le cinéma que par les salles de projection
Le reportage prétendait que Wayne demandait des conseils à William sur sa façon de jouer. Ca ne peut pas tenir !!

Rien à voir : j'ai vu de mes yeux, vivant, Joe Hamman, le premier (et dernier ?) cow boy français au cinéma, qui a fréquenté Nuage couchant/ Red cloud / Mahpuia luta
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pak
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Re: Le vrai Buffalo Bill : William F. Cody (1846–1917)

Message par pak »

Je pense qu'il y a confusion avec Buffalo Bill Jr., pseudonyme qu'a utilisé l'acteur Jay Wilsey, et qui a effectivement tourné avec Wayne au milieu des années 1930.
Quand on joue dans un western, on peut embrasser le cheval mais pas l'actrice.

Gary Cooper


http://www.notrecinema.com/

Le quiz western 2014
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