Messagepar pak » 12 nov. 2017 23:33
Mouais... Vous êtes en train de dire ce que je pense depuis longtemps, sans crèmerie préférentielle, à savoir que l'un et l'autre se sont, un temps, mutuellement nourris, le western américain et le spaghetti.
Après tout le western italien a débuté en singeant l'américain. Puis Leone est apparu tel le messie (ou presque), et c'est lui qui a été singé. En fait on est en présence alors de deux cinémas qui se sont rejoints dans une même logique, copier ce qui marche. Le cinéma américain a toujours recyclé les recette vendeuses, d'où moult remakes depuis les débuts du cinéma.
L'italien des années 1960 à 80 n'a fait que la même chose (quitte à en perdre son âme), recyclant à outrance des succès en salles : westerns, films de guerre, de pirates, péplums, espionnage, cape et épée... Avec bien-sûr un regard et une approches, certes plus latine, plus européenne même aussi, et aussi en allant plus loin dans certains aspects comme la violence, le sexe, la crasse, pour se démarquer. Mais quand l'un de ces recyclages fonctionnait (c'est-à-dire rapportait de l'argent), les américains recyclaient à leur tour en utilisant les mêmes outrances : ça n'a pas donné que des réussites, mais ça a nourri le cinéma d'Hollywood, comme depuis toujours d'ailleurs, car après tout, Hollywood s'est construit ainsi et continue de le faire.
D'où cette profusion (confusion ? ) de références dans la BD western européenne. Blueberry, classique des classiques, s'est inspiré des deux. Peut-être pas Charlier au début qui a créé la BD en revenant de voyages aux USA, mais il n'aurait pas fallu grand chose pour pousser Jean Giraud vers les excès du spaghetti...