Le Plus sauvage d'entre tous - Hud - 1963 - Martin Ritt

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Arizona Kid
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Re: Le Plus sauvage d'entre tous - Hud - 1963 - Martin Ritt

Message par Arizona Kid »

Je l'ai ratéééé, moi, persuadé que j'étais qu'il passait mardi :sm1:
J'espère attraper une rediffusion sur Arte un de ces jours ; pas que je sois très friand de westerns " modernes ", mais je serais curieux de me faire une idée de ce film...
" Personne ne t'empêchera de partir si c'est ce que tu veux; mais laisse-moi te donner un conseil, fiston: dans ce pays, c'est très mal vu de toucher au cheval d'un autre homme... " (Joël McCrea, Cattle Drive, 1951)
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Emma_Peel
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Re: Le Plus sauvage d'entre tous - Hud - 1963 - Martin Ritt

Message par Emma_Peel »

Vendredi 29/09 à 13 h 35. :num1
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Arizona Kid
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Re: Le Plus sauvage d'entre tous - Hud - 1963 - Martin Ritt

Message par Arizona Kid »

C'est noté ; merci du tuyau, Mrs Peel, je vous tire mon chapeau melon :sm43: :sm57:
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Re: Le Plus sauvage d'entre tous - Hud - 1963 - Martin Ritt

Message par Emma_Peel »

De rien Arizona Kid. :num1

Je ne devrais sans doute pas le dire afin de laisser croître pleinement mon aura bienfaitrice, mais j'ai juste ouvert Télépoche pour vérifier. :oops: :sm57:
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Re: Le Plus sauvage d'entre tous - Hud - 1963 - Martin Ritt

Message par Arizona Kid »

Moi je n'achèterai mon Télé 7 Jours que demain, c'est pour ça que j'étais pas encore au parfum des rediffusions :D
C'est un genre de Géant d'après ce que j'ai compris, non ?
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Re: Le Plus sauvage d'entre tous - Hud - 1963 - Martin Ritt

Message par Emma_Peel »

Oui et non.
Oui dans le sens que le film décrit la fin d'une époque et le début d'une nouvelle ère, celle du pétrole (mais au final assez peu abordé dans Hud, ce n'est pas l'approche principale)... le passage d'une génération à une autre.
Mais le traitement reste très différent. Géant est présentée comme une grande épopée historique (que certains diront d'ailleurs un peu grandiloquente sur certains aspects... ). Hud est plus intimiste et gagne sans doute en subtilité et en justesse du propos qui en dit très long avec peu de mots.
J'adore les deux, pour des raisons très différentes.
Et c'est l'occasion de voir les paysages infinis du Texas qui semblent manger tout cru ceux qui les habitent. Rester et souffrir, tenter sa chance en quittant cet environnement à la fois riche, incroyable et hostile.
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Re: Le Plus sauvage d'entre tous - Hud - 1963 - Martin Ritt

Message par Sitting Bull »

Emma_Peel a écrit :Howdy,

Enfin vu hier soir grâce à Arte ! Je rêvais de découvrir ce film dont j'adore la BO depuis des années (même s'il n'y a qu'un thème). Quel merveille... :sm3:
:wink:
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Re: Le Plus sauvage d'entre tous - Hud - 1963 - Martin Ritt

Message par Emma_Peel »

J'ai le CD et je l'écoute souvent en me levant au moment du petit déjeuner quand je suis de repos. :D
La BO est très courte car il n'y a que 6 minutes dans le film, mais ça fonctionne vraiment à merveille.

Le CD est excellent car il y a deux versions, celle du film très minimaliste à la guitare et celle composée à l'origine par Bernstein pour petit orchestre de 12 instruments qui est assez intéressante et superbe mais qui n'aurait sans doute pas convenu pour le film tout en retenu. C'est Martin Ritt qui avait demandé à Elmer Bernstein de réorchestrer sa musique originale de manière encore plus minimaliste et Bernstein lui a donc proposé la version que l'on connaît aujourd'hui, une musique à seulement trois guitares. Ritt avait raison et avec ses 3 guitares Bernstein a fait preuve de génie.

La BO est en outre couplée sur le CD (édité par Kritzerland en 2013) avec The Lonely Man (Jicop le proscrit) de Nathan Van Cleave.
Modifié en dernier par Emma_Peel le 24 sept. 2017 15:40, modifié 1 fois.
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Re: Le Plus sauvage d'entre tous - Hud - 1963 - Martin Ritt

Message par Sitting Bull »

Il arrive souvent que les musiques les plus simples, "instrumentalement" parlant, soient des chefs-d’œuvres !
Je pense notamment à "Johnny guitare", "Le troisième homme", "Jeux interdits"...
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Re: Le Plus sauvage d'entre tous - Hud - 1963 - Martin Ritt

Message par COWBOY PAT-EL ZORRO »

Je l'ai revu jeudi après-midi lors de la rediffusion de l'après-midi sur Arte, le lundi soir y avait TRUE GRIT sur France 3...
J'ai les deux mais je préférais le second.

Que dire ? En effet la musique est courte et bien. Le film semble être en "temps réel" si je puis dire...
C'est davantage un western crépusculaire ou moderne (j'ai eu du mal la première fois que je l'ai vu, à croire que le jeune n'était autre que le gamin de SHANE et du SURVIVANT DES MONTS LOINTAINS)... Paul NEWMAN est excellent en salopard à la dérive et en conflit constant avec son père (Melvyn DOUGLAS que je trouve poignant)... Mais j'ai du mal avec ce film, je ne l'avais plus vu depuis bien des années (on me l'avait offert en vhs PARAMOUNT jadis)... Y a certains passages que je trouve touchants comme le karaoké ciné OH MY DARLING CLEMENTINE...
Mais d'un point de vue personnel je dois dire que j'ai encore du mal parfois avec ce film...
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Re: Le Plus sauvage d'entre tous - Hud - 1963 - Martin Ritt

Message par Arizona Kid »

Après avoir raté la diffusion d'Arte il y a deux ans, j'ai enfin déniché le film hier, en furetant dans les bacs à westerns chez O'CD.
Je l'ai déjà dit plusieurs fois, je ne suis guère porté sur le western dit " contemporain ".
Pourtant, l'opus de Martin Ritt, basé sur un roman de Larry McMurtry (créateur de Lonesome Dove, gage de qualité) ne m'a ni déçu ni dépaysé, tant il reprend tous les codes classiques du genre.

Ainsi, ce western dramatique, situé à la fin des années 50, nous présente le crépuscule d'une époque, personnifiée par le vieil Homer Bannon (formidable Melvyn Douglas), cattle baron vieillissant et fatigué.
Un rancher de la vieille école, pétri d'honneur et de principes, désespéré par Hud, rejeton ingrat et inconséquent qui ne pense qu'à courir la poulette mariée au détriment du travail.

Le fiston indigne nous est campé par un Paul Newman irradiant de charisme canaille, aux intonations cyniques qui le feraient presque passer pour un Han Solo du Far-West.
Plus raisonnable est Lonnie, son neveu timoré, auquel Brandon De Wilde, qui a pris dix ans et quelques centimètres depuis Shane, confère toute la candeur nécessaire.

Le trio de ce drame texan est complété par Patricia Neal dans le rôle d'Alma, la gouvernante de la famille.
Cette jeune femme seule, déçue par un mariage raté, s'évertue à cacher sa féminité sous des tenues informes, tout en ayant parfaitement conscience de faire bouillir le sang de Hud.
Ce dernier, ne supportant pas qu'une femme lui résiste, ira jusqu'à tenter de la violer au cours d'une énième nuit de beuverie.
Ce conflit de générations, ces tensions permanentes entre ces Atrides du Texas, ne sont d'ailleurs pas sans évoquer La Lance brisée d'Edward Dmytryck ou La Vallée de la Vengeance de Richard Thorpe.

Outre un hommage appuyé au western classique et en particulier à John Ford -via la scène du karaoké sur My Darling Clementine- , le film a le mérite de nous faire partager la rudesse du métier d'éleveur, avec la sous-intrigue de l'épidémie menaçant le cheptel du ranch.
Véritable crève-coeur, la scène de l'abattage de ces pauvres vaches est certes cruelle mais ô combien édifiante.

Un coup du sort qui suffit à achever le père Bannon, qui s'éteint dans les bras de son vaurien de fils et de son petit-fils favori, en sachant pertinemment qu'après lui, le ranch auquel il aura donné sa vie périclitera à coup sûr.
Les derniers plans du film, montrant Lonnie quitter le domaine sans espoir de retour et Hud parader en terrain conquis, confirment l'amer pressentiment du noble vieillard.
Toutefois, le film s'achève sur une note morale car Hud, bien que désormais riche, se retrouve seul sur son terrain -comme le lui avaient prédit son père et son neveu- , son attitude toxique et méprisante ayant creusé un infranchissable fossé entre lui et les autres.

En somme, voici un western Paramount de bon aloi, magnifié par une superbe photographie en noir et blanc dénuée de toute scorie, dont on regrette néanmoins l'absence du moindre petit bonus en complément de programme -pas même la bande-annonce d'époque pour faire office de remplissage.

:sm40:
Modifié en dernier par Arizona Kid le 22 août 2020 15:26, modifié 1 fois.
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lasso
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Re: Le Plus sauvage d'entre tous - Hud - 1963 - Martin Ritt

Message par lasso »

revu cet excellent film, un peu boudé, parce que pas un vrai Western ! il aurait suffi de le dater 50 ans plus tôt, sans Cadillac rose,
et l'histoire aurait parfaitement convenu au cadre des Westerns.
à ne pas hésiter à le découvrir. :wink:
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