Marie PREVOST (1898-1937)

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DEMERVAL
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Marie PREVOST (1898-1937)

Message par DEMERVAL »

Marie Prevost naquit Marie Bickford Dunn à Sarnia, Ontario, le 8 novembre 1898, de Hughlina Marion (née Bickford) et Arthur "Teddy" Dunn. Son père travaillait comme conducteur de trains. Encore enfant, Teddy Dunn fut tué quand du gaz s’infiltra dans le St. Clair Tunnel. Hughlina se remaria plus tard avec Frank Prevost et la famille déménagea à Denver. En 1900, Hughlina donna naissance à une autre fille, Marjorie. Le beau-père de Marie, qui travaillait comme mineur et expert, bougea fréquemment la famille à travers le pays pour mettre en œuvre ses divers plans visant à gagner rapidement de l’argent. Après avoir vécu à Ogden, Utah, Reno, Nevada et Fresno, Californie, la famille s’installa finalement à Los Angeles. Hughlina et Frank Prevost divorcèrent plus tard. Frank Prevost décéda en septembre 1933 et légua un dollar à Marie.
Alors qu’elle vivait à Los Angeles, Prevost fréquenta la Manual Arts High School. En 1915, Prevost décrocha un boulot de secrétaire dans un cabinet d’avocats qui représentait la Keystone Film Corporation. Allors qu’elle faisait une commission aux Keystone Studios, on lui proposa d’apparaître brièvement dans le film, His Father's Footsteps. Le propriétaire de Keystone, Mack Sennett, fut impressionné par la performance de Prevost et fit savoir qu’il désirait voir Marie dans son bureau. Prevost se remémora ce jour au magazine Motion Picture World : "J’ai demandé pour Mr. Sennett et fit introduite auprès de lui immédiatement. Il semblait très sévère alors que je pénétrais dans son bureau. J’étais sur le point de pleurer. Soudainement, il sourit. 'Je veux votre signature aujourd’hui. Signez ici.' J’ai soudainement réalisé que le papier qu’il poussa devant mon nez était un contrat. J’allais devenir une des Sennett Bathing Beauties. Mieux que tout j’étais payée 15 dollars la semaine. J’ai signé sans lire un seul mot. 15 dollars c’était beaucoup d’argent."
Alors que sa carrière commençait à prendre, Marie Prevost épousa Henry Charles "Sonny" Gerke en juin 1918. Le couple se sépara peu après et Prevost garda son mariage secret.
Initialement employée dans des rôles comiques en tant que la sexy et innocente jeune fille, elle travailla dans de nombreux films pour le studio Sennett. En 1919, Sennett casta Prevost pour son premier rôle principal dans Yankee Doodle Dandy. Le film fut un succès et aida à consolider la carrière de Prevost. Un de ses premiers films ayant rencontré le succès survint en 1920 avec le film romantique Love, Honor, and Behave, face à un autre nouveau venu et protégé de Sennett, George O'Hara. En 1921, Prevost voulut changer de studio. Elle affirma plus tard qu’elle quitta Keystone Studios parce que Sennett n’était plus intéressé que par l’argent et avait mis de côté la créativité. Le réalisateur King Baggot l’aida à conclure un contrat avec Universal pour 1 000 dollars la semaine. Prevost fut libérée de son contrat avec Keystone et elle signa alors avec Universal en 1921.
Chez Universal, Irving Thalberg s’intéressa à Marie Prevost et décida d’en faire une star. Thalberg s’assura qu’elle reçoive une bonne dose de publicité et organisa de nombreux événements publicitaires. Après avoir annoncé qu’il avait sélectionné deux films pour Marie, The Moonlight Follies (1921) et Kissed (1922), Thalberg l’envoya à Coney Island où elle brûla son maillot de bain pour symboliser la fin de sa période Bathing Beauty.
Alors qu’elle était chez Universal, Prevost fut de nouveau reléguée aux comédies légères. Son contrat expiré, Jack Warner lui fit signer un contrat de deux ans à 1 500 dollars la semaine pour Warner Bros. en 1922. Durant cette période, Prevost avait une aventure avec l’acteur Kenneth Harlan. Jack Warner avait aussi pris Harlan sous contrat et casta le couple pour les rôles principaux de The Beautiful and Damned de F. Scott Fitzgerald. Pour publiciser le film, Warner annonça que le couple allait se marier sur le tournage du film. Le coup de pub fonctionna et des milliers d’admirateurs envoyèrent des cadeaux et des lettres au couple. En août 1923, Sonny Gerke, le premier mari de Prevost demanda le divorce. Le Los Angeles Mirror eut vent que Prevost était encore mariée et écrivit une histoire ayant pour titre "Marie Prevost sera bigame si elle épouse Kenneth Harlan". Warner fut livide par rapport à la publicité négative et la défaillance de Prevost à divulguer son premier mariage malgré le fait que le coup de pub avait été son idée.
Malgré la mauvaise publicité, la performance de Prevost dans The Beautiful and Damned reçut de bonnes critiques. Le réalisateur Ernst Lubitsch la choisit pour un rôle majeur face à Adolphe Menjou en 1924 dans Comédiennes. Sur sa performance en belle séductrice, Lubitsch dit qu’elle était l’une des rares actrices à Hollywood qui savait comment minimiser la comédie pour obtenir l’effet maximal. Cette performance, encensée par le New York Times, conduisit Lubitsch à la caster dans Trois femmes en 1924 et dans Ma femme et son flirt, l’année suivante.
Début 1926, Warner Bros. décida de ne pas renouveler les contrats de Prevost et Harlan (les deux s’étaient mariés ensemble en 1924 après la finalisation du divorce de Marie). Peu de temps après sa résiliation de son contrat avec Warner Bros., la mère de Marie Prevost, Hughlina Bickford, fut impliquée dans un accident fatal à Lordsburg, Nouveau Mexique, le 5 février 1926. Hughlina Bickford voyageait vers Palm Beach, Floride avec à bord de son véhicule l’actrice Vera Steadman et le propriétaire de studio hollywoodien Al Christie quand leur véhicule se retourna. Hughlina Bickford fut écrasée par le véhicule et décéda sur place. Steadman et Christie subirent tous deux de sérieuses blessures mais survécurent.
L’actrice Phyllis Haver, qui était une amie de Marie Prevost depuis l’époque des Bathing Beauty, affirma plus tard dans une interview qu’elle croyait que la rupture des contrats de Marie Prevost et Kenneth Harlan avec la Warner Bros. causa des problèmes dans le couple et fut l’une des causes de l’alcoolisme de Marie.
Dévastée par la perte de son dernier parent, Marie Prevost commença à boire sévèrement et développa une addiction à l’alcool. Elle tenta d’oublier ses problèmes en se plongeant dans le travail, acceptant de nombreux rôles de belle séductrice qui, à la fin, devenait toujours l’honorable héroine. Pour alimenter sa dépression, elle eut à déplorer la fin de son union avec Kenneth Harlan.
Après avoir vu Marie Prevost dans La bourrasque, Howard Hughes la casta en vedette dans The Racket (1928). Howard Hughes et Marie Prevost auront plus tard une brève relation. Une fois celle-ci terminée, elle eut le cœur brisé ce qui la fit sombrer dans la dépression. Son rôle dans The Racket devait se révéler être son dernier rôle en vedette.
La dépression de Marie Prevost l’amena à se ruer sur la nourriture ce qui fit prendre du poids. Son poids s’amplifia encore quand sa dépression l’amena à boire davantage. Sa carrière continua mais elle fut reléguée aux seconds rôles. En 1929, Cecil B. DeMille lui offrit un rôle de costar dans son dernier film muet, La fille sans Dieu avec Lina Basquette. Dans son autobiographie de 1990, Lina Basquette se remémora que Prevost ne semblait pas apparemment de perdre son statut de vedette, "Oh, diable, c’est comme ça." Prevost reçut généralement de bonnes critiques pour son rôle dans le film. L’année suivante, elle signa un contrat avec la M-G-M.
Alors qu’elle était à la M-G-M, Marie Prevost travailla régulièrement mais ne récoltait que des rôles secondaires. En 1930, elle apparut dans Il faut payer, avec Joan Crawford. Alors que le rôle de Marie était secondaire, elle recueillit néanmoins de bonnes critiques. En 1932, elle fut l’une des trois actrices principales deThree Wise Girls, avec Jean Harlow. En 1934, elle n’avait plus du tout de travail et sa situation financière se détériora dramatiquement. La spirale infernale se renforça encore quand ses problèmes de poids l’obligèrent à opérer des régimes drastiques afin de conserver toute chance de décrocher un éventuel rôle. Marie Prevost fit sa dernière apparition sur l’écran avec un petit rôle de serveuse dans Ten Laps to Go.
Marie Prevost se maria à deux reprises et ses deux unions prirent fin par un divorce. Elle épousa en premières noces Henry Charles "Sonny" Gerke en juin 1918. Le mariage ne fut pas rendu public jusqu’au moment où Gerke eut demandé le divorce en août 1923 pour abandon de famille. Gerke affirma que le mariage avait été gardé secret parce que Marie Prevost craignait que cela ne porte préjudice à sa carrière naissante. Des nouvelles du mariage furent révélées peu de temps après, quand Jack Warner imagina un coup de pub dans lequel il affirmait que Marie Prevost et son partenaire de The Beautiful and Damned, Kenneth Harlan, allait se marier pour de vrai sur le plateau de tournage. Pour éviter une publicité négative, Marie Prevost accepta le divorce. Dans une interview au Los Angeles Times, Marie Prevost admit qu’elle et Gerke s’étaient mariés sur un coup de tête et s’étaient séparés peu de temps après le mariage. Elle affirma aussi qu’elle et Gerke étaient restés amis et étaient ressortis ensemble en quelques occasions. La demande de divorce de Gerke fut agréée en octobre 1923.
En octobre 1924, Marie Prevost épousa l’acteur Kenneth Harlan. Ils avaient joué ensemble dans plusieurs films dont The Marriage Circle et Bobbed Hair. Marie Prevost et Kenneth Harlan se separèrent en mai 1927 et elle demanda le divorce. Plus tard la même année, elle obtint une ordonnance interlocutoire. Cependant, le couple se réconcilia en juin 1928. La réconciliation s’avéra brève et leur divorce fut prononcé en janvier 1929.
Le 21 janvier 1937, Marie Prevost décéda d’alcoolisme aigu à 38 ans. Son corps ne fut pas découvert avant le 23 janvier, après que les voisins se soient plaints des aboiements incessants de son chien. Un domestique trouva son corps après avoir pénétré dans sa chambre. La police y trouva plusieurs bouteilles d’alcool vides avec un billet à ordre de 110 dollars au nom de Joan Crawford.
Ses funérailles (qui furent payées par Joan Crawford) au Hollywood Memorial Cemetery furent suivies par Joan Crawford, Douglas Fairbanks, Jr., Clark Gable, Wallace Beery, Mack Sennett et Barbara Stanwyck entre autres. La sœur de Marie Prevost fit incinérer ses restes et les ajouta à celles de sa mère qui était décédée en 1926.
En février 1937, on découvrit que le patrimoine de Marie Prevost était évalué à 300 dollars. Cela décida la communauté hollywoodienne à créer la Motion Picture & Television Country House and Hospital pour procurer une aide médicale aux employés de l’industrie du film et de la télévision.
Pour sa contribution à l’industrie du film, Marie Prevost a une étoile sur le Hollywood Walk of Fame au 6201 Hollywood Boulevard.
Sa seule contribution au western fut le film, All Faces West de Raymond Johnson (1929) dans lequel elle était Arleta Vance.
Chris
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Re: Marie PREVOST (1898-1937)

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