Kay SUTTON (1915-1988)

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DEMERVAL
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Kay SUTTON (1915-1988)

Message par DEMERVAL »

Katherine Warburton Sutton naquit le 14 juin 1915 à Irvington, New Jersey, de William Warburton Sutton et Katherine Rutan Neumann. Ses deux parents étaient fortunés, issus de familles de classe moyenne. Malheureusement, ils divorcèrent quand elle était encore jeune.
Quand elle eut à peu près 4 ans, on l’envoya vivre avec sa grand-mère maternelle à New York, où elle fit ses études de la maternelle au lycée. A cause de sa nature vivace elle fut surnommée Sunny. Kay désirait être journaliste et elle fit donc des études de journalisme, mais elle fut poussée vers l’art dramatique par un ami qui estimait qu’elle était tout à fait le genre pour Tinsel Town. Kay aima l’idée et, déterminée à rèussir dans cette voie, elle se rendit à Hollywood au début des années 1930.
Kay commença sa carrière avec des petits rôles dans une série de films bien connus : tout d’abord Roberta, la première association du duo Ginger Rogers et Fred Astaire (avec Irene Dunne et Randolph Scott en autre couple romantique), puis le très bon film fait spécialement pour Jean Harlow, Imprudente Jeunesse, la fade comédie musicale Old Man Rhythm, le film avec le duo Rogers/Astaire (sans Irene Dunne) En suivant la flotte, et pour finir le superbe Une étoile est née. Il sembla que Kay était sur la bonne route vers un quelconque statut de star. Cependant, elle se retira pour épouser le caméraman Edward Cronjager. Le retrait ne fut que de courte durée et elle retourna devant les caméras à la fin 1937, et début 1938 travaillait à pleine capacité.
Night Spot est un film d’une heure de la RKO, au sujet du racket de boîtes de nuit, avec Joan Woodbury et Allen Lane dans les rôles principaux. This Marriage Business fut un autre film de la RKO vite tourné, au sujet d’un juge qui posséde un registre des mariages sans taches – aucun des couples, qu’il a marié, n’ a divorcé. Il suffit alors d’ajouter des truands corrompus et un jeune journaliste en devenir pour obtenir un bordel sans nom. Ce film permet au moins de voir à l’œuvre Victor Moore, un acteur sous-estimé qui parvient à détendre l’atmosphère (quelque chose dont il était un spécialiste).
Kay décrocha un rôle plus intéressant quand elle apparut dans Mariage incognito, une comédie bien écrite, bien réalisée et bien interprétée. Le scénario est simple (un professeur de collège épouse une chorus girl sur un coup de tête et rencontre plus tard des difficultés à accepter ses parents). Mais on a pas besoin d’un scénario plus complexe quand on bénéficie de la présence de James Stewart et Ginger Rogers dans les rôles principaux. +
The Saint in New York fut le premier rôle principal de Kay Sutton. C’est le premier film mettant en scène Le Saint fait par RKO durant les années 1930 et 1940. Louis Hayward incarne le héros – ou pour être plus précis, le anti-héros. Avec l’établissement d’un code de production, la plupart des libertés accordées auparavant aux scénaristes d’Hollywood s’envolèrent. Les films devinrent donc souvent prévisibles et insipides. Cependant, un auteur ou un réalisateur compétent pouvait montrer ou sous-entendre des choses qui ne devaient pas être montrées à l’écran. Bien que ce ne soit pas un film subtile, Templar est un surprenant héros noir, n’éprouvant pas de répugnance à employer des moyens peu nobles pour arriver à ses fins. Alors qu’initialement il a pour objectif de faire quelque chose de bien – débarrasser New York d’une bande de truands purs et durs – la manière qu’il choisit pour le faire ne le rend finalement pas meilleur que ceux qu’ils chassent. Il complote et tue sans merci. Louis Hayward est superbe dans le rôle, un subtile mélange d’élégance et de menace. Malheureusement, Kay, malgré sa beauté, n’est pas à la hauteur et prouve qu’elle n’est pas une grande actrice. Elle fait les choses correctement mais ne fait pas preuve du charisme des grandes actrices.
Kay eut un rôle non crédité dans Vacances payées, une bonne comédie au scénario simple avec Ginger Rogers et Douglas Fairbanks. Kay eut un rôle important dans I’m from the City, une comédie à petit budget de Joe Penner. Si l’on aime les Three Stooges, alors c’est une bonne comédie, par contre si l’on aime pas les Three Stooges, c’est une comédie idiote. Kay continua alors à enchaîner les seconds rôles, comme dans Smashing the Rackets, un film décent sur la corruption au sein du bureau du Procureur de la République avec Chester Morris dans le rôle principal et le toujours suave Bruce Cabot dans un de ses meilleurs rôles de mauvais garçon.
Grâce au fait d’avoir été sous contrat avec la RKO à la fin des années 1930, elle eut la chance d’apparaître dans au moins un des films de Fred Astaire et Ginger Rogers. Bien que ce ne fut pas son premier film du célèbre duo, elle eut l’honneur d’apparaître dans Amanda. Ce fut un bon point dans la filmographie de Kay Sutton. Elle continua à apparaître avec des stars prestigieuses comme Barbara Stanwyck, une des toutes meilleures actrices produites par Hollywood, dans Miss Manton est folle.
Puis surgit le moment où de nombreuses stars durent affronter les westerns de série B à petits budgets de l’époque. Le tour de Kay arriva avec Lawless Valley, face à George O’Brien. Beauté sur commande est un des films sérieux de Lucille Ball dans lequel elle était aux antipodes de l’écervelée avec laquelle tout le monde voulait vivre durant les années 1950. Le scénario, bien que prévisible, concerne une femme qui essaye de réussir en affaires durant les années 1930. Twelve Crowded Hours est un thriller de série B typique avec Richard Dix dans le rôle principal d’un journaliste qui essaye de venger la mort d’un collègue.
Peu de temps après, Kay apparut dans son quatrième film du duo Fred Astaire - Ginger Rogers, La grande farandole. Elle décrocha le rôle féminin principal dans S.O.S. Tidal Wave. Le scénario est encore un fois léger mais le film reste mémorable.
Kay fut de nouveau non créditée dans Call a Messenger, un film mineur au sujet de la jeunesse réformée. Elle fut créditée dans The Man from Montreal, mais ce fut de nouveau un film de peu d’intérêt. Puis finalement elle trouva quelque chose de meilleure qualité avec Balalaika, une comédie musicale bien faite du duo Nelson Eddy/Ilona Massey.
Kay apparut dans The Man Who Talked Too Much, une version cinématographique de la célèbre pièce, Mouthpiece, au sujet d’un procureur de la république qui envoie le mauvais coupable en prison et qui, pour cela, devient alcoolique avant d’essayer de refaire sa vie. Le film fut refait avec Edward G. Robinson, et cette version est plus connue. Kay fut créditée dans Laughing at Danger, mais le film est considéré comme perdu.
Sky Murder fut le dernier film mettant en scène le personnage du détective Nick Carter. Walter Pidgeon est remarquable dans le rôle et il bénéficie de l’appoint d’un des meilleurs seconds rôles dans le métier, Donald Meek. Puis vint Li’l Abner, un film basé sur les bandes dessinées d’Al Kapp au sujet du citoyen de Dogpatch. La version la plus récente, des années 1960, est plus connue.
Kay interpréta un petit rôle dans Mines de rien, un des meilleurs films de W.C. Field (et un des plus connus). Puis vint A Night at Earl Carroll’s, un film au scénario complètement idiot avec nombre de showgirls. Maisie Was a Lady est le troisième des 10 films mettant en scène le personnage de Maisie Revier, interprété à la perfection par Ann Sothern avec dans les seconds rôles, Lew Ayres et Maureen O’Sullivan.
You’re Out of Luck fut le film dans lequel Kay eut finalement le premier rôle. C’est un des nombreux films que firent Frankie Darro et Mantan Moreland, en duo d’amis qui se laissent embarquer dans toutes sortes d’aventures. The Trial of Mary Dugan est un remake peu vu d’un film de Norma Shearer. Mary est incarnée par l’admirable Laraine Day. Kay continua sa suite de rôles non crédités avec Mardi Gras, une charmante comédie musicale qui est torpillée par l’absence d’un scénario cohérent. C’est l’un des rares films que la star britannique, Anna Neagle, fit aux Etats-Unis.
Sergeant York était un film très connu, l’un des plus grands films dans lesquels Kay apparut. Son rôle ne fut pas crédité mais elle eut au moins la chance de jouer avec Gary Cooper. Kay termina son contrat avec la RKO avec Flying Blind.
En 1941, Kay épousa son second mari, déménagea à Hawaii avec lui et quitta le cinéma pour de bon.
Kay mesurait 1m68 et pesait 54 kgs, devait faire du sport pour maintenir sa ligne et était une dévoreuse de livres.
Kay entra dans la conjugalité en 1935. En août 1935, on annonça son futur mariage, pour septembre, avec Ed Conjager, un caméraman d’Hollywood. Elle promit de quitter le cinéma après le mariage.
Kay épousa Edward Conjager le 16 septembre 1935 à Los Angeles. Ils partirent en lune de miel le lendemain. Edward était né le 21 mars 1904 à New York City, de Charles Cronjager et Mary Kenney. Il travailla comme cinéaste à Hollywood dès 1925.
IMDB affirme que leur mariage ne dura que deux jours, ce qui est absolument faux. Kay et Ed restèrent unis pendant au moins deux ans pour se séparer en mai 1937 et divorcer en août 1937. Kay se plaignit auprès des journaux “ça sert à quoi d’avoir un mari que vous ne voyez jamais” et blama leurs carrières respectives pour les avoir séparés. Elle affirma ensuite qu’une femme ne peut pas avoir un mari et une carrière, et qu’elle préférait de loin sa carrière au régime matrimonial. Elle remporta son divorce en affirmant qu’Edward la traitait de “pouilleuse”. Kay reprit sa carrière après le divorce.
Cronjager devait par la suite épouser la starlette Yvette Bentley en août 1942. Son seul enfant, Loretta Arele, naquit le 25 novembre 1950. Malheureusement, Edward décéda le 15 juin 1960 à Hollywood.
Kay ne perdit pas de temps à se retrouver un nouveau partenaire. Elle sortit avec Walter Kane, le bras droit d’Howard Hughes, en août 1937, avant même que son mariage ne soit officiellement dissout. Leur relation dura jusqu’à la fin de l’année.
Kay commença l’année 1938 au bras d’Alfred Gwynne Vanderbilt, une bonne prise à tous les niveaux excepté son physique. Mais Al draguait toutes les actrices et à la fin n’épousait que des femmes de son propre monde (il épousa Manuela Hudson, une femme de la haute société de la Côte Ouest). En novembre 1938, elle sortit avec Joseph Hoenig, un courtier en placement. Début 1941, elle était avec Vic Orsatti et ce qui n’était pas commun pour lui, leur histoire dura quelques mois.
En janvier 1941, on la vit avec Carlos Barbe, un diplomate uruguayen en vue qui devint par la suite vice-consul. Puis, en mars 1941, elle était de retour auprès de Vanderbilt, qui était alors marié mais séparé de son épouse Manuela. En avril 1941, Kay fut élue plus belle brunette d’Hollywood, face à des beautés comme Dolores Del Rio, Hedy Lamarr, Vivien Leigh et Joan Bennett, entre autres. Wally Westmore, la maquilleuse la plus en vue d’Hollywood, raconta à la presse comment Kay combinait un visage d’une beauté classique avec un corps aux proportions de rêve et un teint merveilleux. Kay était assurément très belle mais ne pouvait pas, et de loin, concurrencer la popularité des beautés énoncées ci-dessus. En mai 1941, elle sortit avec le scénariste Gene Markey qui épousa quelques actrices brunettes de renom – Hedy Lamarr, Joan Bennett, Myrna Loy.
En juin on la retrouva avec Townsed Netcher, la magnat de la pierre et dès juillet elle l’avait remplacé par Nils Ashter, l’élégante star danoise du cinéma muet. Puis, Kay surprit tout son monde en épousant Clifton Stokes Weaver, le directeur d’un restaurant d’Honolulu et propriétaire d’une plantation de canne à sucre. Ils s’étaient rencontrés en avril à Hawaii, se firent la cour brièvement avant qu’elle ne retourne à Los Angeles et ne le perde de vue pendant un moment. Il se rendit à Los Angeles en juin, appela Kay pour voir ce qu’elle faisait et le reste appartient à l’histoire. Ils s’enfuirent à Juma, Arizona, au début juillet 1941. Toutefois, Kay sortit avec Nils jusqu’au jour de son mariage.
Kay annonça qu’elle allait quitter le cinéma pour vivre sur la plantation à Honolulu. En janvier 1942, on annonça que Kay était enceinte et que l’accouchement était prévu pour le mois de mai. Kay donna naissance à sa fille, Katherine Weaver, en mai 1942. En juillet 1942, deux mois après la naissance de Katherine, elle était à nouveau enceinte. Son second enfant, William “Billy” Weaver, naquit en 1943.
Malheureusement, le mariage ne devait pas durer et ils se séparèrent en 1944 pour divorcer en 1945. La cause de la fin du mariage fut la liaison torride que Kay entretint avec Dan Topping, un des frères Topping. Il servait alors dans une annexe de la base marine d’Honolulu et c’est là qu’ils commencèrent à se côtoyer. Dan était alors toujours marié à Sonja Henie. Sonja, elle, sortait résolument avec Van Johnson et ils désiraient tous deux le divorce, ainsi Sonja pourra épouser Van et Dan épousera Kay.
Après des hauts et des bas, le couple s’unit en Floride en mars 1946 et partit en lune de miel à Clearwater, dana la résidence d’été du père de Dan. En novembre les journaux annoncèrent que Kay était enceinte. Leur fille Rhea naquit en 1947. Les Toppings vécurent une vie de patachons pendant quelques temps, profitant d’une luxueuse propriété sur Park Avenue, dans le voisinage de Marilyn Monroe et Joe DiMaggio.
En 1948, leur mariage battait de l’aile. Les journaux se firent l’écho de leurs problèmes maritaux. En janvier 1949, on rapporta qu’ils avaient trouvé un modus vivendi et en février ils étaient réconciliés. Cela dura jusqu’en novembre 1951, date à laquelle ils se séparèrent pour de bon.
La vie continua pour Kay et elle eut une aventure avec Gary Cooper en février 1952 durant le séjour de l’acteur à Palm Beach. Cooper était alors profondément malheureux après la fin de son aventure avec Patricia Neal et dérivait de ville en ville et de femme en femme. Le divorce avac Dan fut officialisé en juin 1952 en Floride. Elle essaya alors d’acheter uné équipe de baseball de la West Palm Beach India en 1953.
Tragiquement, le fils de Kay’, William “Billy", fut tué par une attaque de requin tigre dans les Mokulua Islands, Lanikai, Oahu en 1959.
Elle épousa Frederick Moulton Alger le 13 septembre 1963 à Grosse Point, Michigan. Moulton était né le 3 août 1907 à Detroit, Michigan, de Mary Eldridge Alger et Frederick Moulton Alger.
Kay et Frederick vécurent dans leur maison de Grosse Point jusqu’à la mort de Frederick le 5 janvier 1967. Kay ne se remaria plus et continua de vivre à Grosse Point.
Kay Sutton, veuve Alger, décéda le 1er mai 1988 à Grosse Point, Michigan.
DEMERVAL
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