Peter FALK (1927-2011)

Biographies et fiches d'acteurs, réalisateurs, ...
Liste des biographies
Règles du forum
:arrow: Liste des biographies


1 acteur ou réalisateur par topic
Merci de formater le titre de cette façon : Prénom Nom
(pas de titres totalement en majuscule)
DEMERVAL
Colonel
Messages : 16106
Enregistré le : 01 août 2012 16:50

Peter FALK (1927-2011)

Message par DEMERVAL »

Né à New York City, le 16 septembre 1927, Peter Falk était le fils de Michael Peter Falk (1897–1981), propriétaire d’un magain de vêtements et de nouveautés et son épouse, Madeline (née Hochhauser; 1904–2001), une comptable et responsable des achats. Ses deux parents étaient juifs provenant de la Pologne et de la Russie du côté de son père et de Hongrie et de Pologne (Labowa, Nowy Sacz) du côté de sa mère. Peter Falk grandit à Ossining, New York.
L’œil droit de Peter Falk fut chirurgicalement enlevé quand il eut trois ans à cause d’une rétinoblastomie et de ce fait il porta un œil artificiel qui deviendra finalement son image de marque. Malgré ce handicap, enfant, il participa aux sports d’équipe, principalement au baseball et au basketball. Dans une interview de 1997 dans le magazine Cigar Aficionado avec Arthur Marx, Peter Falk dit: "Je me rappelle qu’un jour au lycée, l’arbitre me renvoya de la 3ème base alors que je savais que j’étais en sécurité. Je suis devenu fou, ai enlevé mon œil de verre et lui ai tendu en disant, 'Essaye-le.' Je suis parti dans un fou rire que vous ne pouvez pas envisager."
La première apparition de Peter sur les planches eut lieu à l’âge de 12 ans dans The Pirates of Penzance au Camp High Point au nord-ouest de l’état de New York, où l’un des conseillers du camp était Ross Martin (ils devaient plus tard jouer ensemble dans La grande course autour du monde et l’épisode de Columbo intitulé "Suitable For Framing"). Peter fréquenta le lycée d’Ossining dans le comté de Westchester, New York, où il fut un athlète confirmé et président des élèves. Après son baccalauréat en 1945, Peter fréquenta brièvement l’université Hamilton à Clinton, New York puis rejoignit les forces armées au moment de la fin de la seconde guerre mondiale. Rejeté à cause de son œil manquant, il rejoignit la Marine Marchande des Etats-Unis et servit comme cuisinier et mousse. En 1997, Peter dit au sujet de l’expérience: "Là ils ne font pas attention si vous êtes aveugle ou pas. Le seul qui doit voir sur le bateau, c’est le capitaine. Et dans le cas du Titanic, lui aussi il ne voyait pas bien." Peter se rappela de cette période dans son autobiographie: "Une année sur l’eau, c’était assez pour moi aussi je suis retourné à l’université. Je n’y suis pas resté longtemps. Trop démangeant. Que faire ensuite? J’ai signé pour aller en Israël pour lutter contre l’attaque de l’Egypte; Je n’étais pas passionné par Israël, je n’étais pas passionné par l’Egypte, je voulais juste un peu d’action … On me désigna un bateau et une date de départ mais la guerre était terminée avant que le bateau n’appareille."
Après 18 mois dans la Marine Marchande, Peter retourna à l’université de Hamilton et fréquenta aussi l’université du Wisconsin. Il se transféra à la New School for Social Research à New York City, qui lui accorda une licence en littérature et en sciences politiques en 1951. Il voyagea ensuite en Europe et travailla comme cheminot en Yougoslavie pendant six mois. Il retourna à New York pour intégrer l’université de Syracuse mais ils se rappela dans ses mémoires de 2006, Just One More Thing, qu’il ne sut pas ce qu’il voulait faire de sa vie pendant des années après le lycée.
Peter Falk obtint un Master en Administration Publique à la Maxwell School de l’université de Syracuse en 1953. Le programme consistait en la formation de fonctionnaires pour le gouvernement fédéral, une carrière pour laquelle, dans ses mémoires, Peter dit qu’il n’avait "aucun intérêt et aucune aptitude pour ce métier". Il postula pour un boulot à la CIA, mais fut rejeté à cause de son appartenance au Syndicat des Cuisiniers et des Stewards de la Marine pendant qu’il servait dans la Marine Marchande, même si on lui demanda de rejoindre le syndicat mais n’y fut pas actif (syndicat qui était sous surveillance pour penchant communisant). Il devint ensuite un analyste du management au sein du Connecticut State Budget Bureau de Hartford. En 1997, Falk qualifia son travail à Hartford comme étant celui d’un "expert en efficience": "J’étais tellement un expert en efficience que le premier matin de mon travail, je ne sus pas trouver l’immeuble où je devais travailler. Naturellement, je fus en retard comme je le suis toujours aujourd’hui mais ironiquement ce fut ma tendance de ne jamais être à l’heure qui fit que je me suis lancé dans une carrière d’acteur."
Alors qu’il travaillait à Hartford, Falk rejoignit une troupe de théâtre appelée Mark Twain Masquers, où il se produisit dans des pièces dont The Caine Mutiny Court-Martial, The Crucible et The Country Girl de Clifford Odets. Falk étudia aussi avec Eva Le Gallienne, qui donnait des cours d’art dramatique au White Barn Theatre de Westport, Connecticut. Falk se rappela plus tard comment il "atterrit" dans la classe qui était réservée aux acteurs professionnels. Il faisait la route de Westport à Hartford chaque mercredi, pour assister aux cours et était habituellement en retard. Dans son interview en 1997 avec Arthur Marx dans le magazine Cigar Aficionado, Peter Falk dit au sujet de Le Gallienne: "Un soir que j’étais en retard, elle me regarda et me demanda, 'Jeune homme, pourquoi êtes-vous toujours en retard?' et je dis, 'Je dois venir de Hartford.'" Elle me toisa de haut et dit, "Que faites-vous à Hartford? Il n’y a pas de théâtre là-bas. Comment vis-tu de ton métier d’acteur?" Peter Falk confessa qu’il n’était pas un acteur professionnel. Selon lui, Le Gallienne le regarda sévérement et dit: "Eh bien, vous devriez l’être." Il retourna à Hartford et quitta son boulot. Falk resta avec le groupe de Le Gallienne pendant quelques mois de plus et obtint une lettre de recommandation de Le Gallienne pour un agent de l’Agence William Morris de New York. En 1956, il quitta son boulot avec le Budget Bureau et déménagea au Greenwich Village pour y poursuivre une carrière d’acteur.
Le premier rôle de Peter Falk sur les planches survint hors-Broadway dans une production d’une pièce de Molière, Don Juan au Fourth Street Theatre qui baissa le rideau après une représentation unique le 3 janvier 1956. Falk y avait le second rôle principal, à savoir celui de Sganarelle. Son rôle théâtral suivant se révéla bien plus positif pour sa carrière. En mai, il apparut au Circle in the Square dans une reprise de The Iceman Cometh avec Jason Robards dans le rôle du tenancier de bar.
Plus tard en 1956, Falk fit ses débuts à Broadway, en apparaissant dans Diary of a Scoundrel d’Alexander Ostrovsky. L’année finissant, il apparut de nouveau à Broadway dans le rôle d’un soldat anglais dans Saint Joan de George Bernard Shaw avec Siobhán McKenna.
En 1972, Falk apparut à Broadway dans The Prisoner of Second Avenue. Selon l’historien du cinéma Ephraim Katz: "La dérive des personnages ajouta à l’authenticité de son strabisme, le résultat de la perte de son oeil ...".
Malgré ses succès théâtraux, un agent théâtral lui conseilla de ne pas trop attendre du cinéma à cause de son œil artificiel. Il échoua à une audition pour Columbia Pictures et Harry Cohn, le patron du studio lui dit : "Pour le même prix, je peux avoir un acteur avec deux yeux." Il échoua aussi à obtenir un rôle dans le film La fureur d’aimer, malgré une interview prometteuse pour le second rôle principal. Ses premiers rôles pour le grand écran furent restreints dans notamment La forêt interdite (1958), The Bloody Brood (1959) et Pretty Boy Floyd (1960). La performance de Peter Falk dans Crime, société anonyme (1960) fut un moment crucial dans sa carrière. Il y fut en effet retenu pour le rôle du tueur Abe Reles dans un film basé sur la vraie vie du gang de meurtriers du même nom qui terrorisa New York durant les années 1930. Le critique du New York Times, Bosley Crowther, tout en qualifiant le film de "film de gangster dans la moyenne" singularisa la performance curieusement vicieuse de Peter Falk:
« Mr. Falk, se déplaçant comme si il était exténué, regardant les gens du coin de l’œil et parlant comme si il avait emprunté le chewing gum de Marlon Brando, ressemble à une parodie de tueur, jusqu’au moment où l’eau gèle dans ses yeux et qu’il sorte soudainement de sa poche un pic à glace et commence à faire des trous dans les côtes de quelqu’un. Alors le vice émane de lui et vous avez l’impression de voir un félon qui est désespérément fou et corrompu. »
Le film lança officiellement la carrière de Peter Falk. Dans son autobiographie, Just One More Thing (2006), Falk dit que le fait qu’il fut sélectionné pour le film face à des milliers d’autres acteurs, fut un miracle qui fit sa carrière et que sans celui-ci, il n’aurait pas décroché les autres rôles dans des films significatifs dans lesquels il joua plus tard. Falk, qui reprit le rôle de Abe Reles dans la série télévisée de 1960, The Witness, fut nominé pour l’Oscar du Meilleur Second Rôle pour sa performance dans le film.
En 1961, le réalisateur pluri-oscarisé multiple Frank Capra eut recours à Peter Falk pour sa comédie Milliardaire d’un jour. Le film fut le dernier de Frank Capra, et bien qu’il ne fut pas le succès escompté, il "mit en évidence la performance de Falk". Falk fut nominé pour un Oscar pource rôle. Dans son autobiographie, Frank Capra dit au sujet de Peter Falk:
« Toute la production fut une agonie ... excepté Peter Falk. Il était ma joie, mon point d’ancrage vers la réalité. D’introduire ce remarquable talent aux techniques de la comédie me fit oublier mes douleurs, ma déprime et mes envies d’assassiner Glenn Ford (la star du film). Merci Peter Falk." »
Au sujet de ce rôle, Peter Falk dit qu’il "n’avait jamais travaillé avec un réalisateur qui montra autant de plaisir d’être avec les acteurs et les techniciens. Il n’y a rien de plus important pour un acteur que de savoir que celui qui représente le public, à savoir le réalisateur, est réceptif à ce que vous essayez de faire. Peter Falk se remémora comment, un jour, Frank Capra retourna une scène alors même qu’il avait crié, "C’est dans la boïte," ce qui indiquait que la scène avait été finalisée. Quand Falk lui demanda pourquoi il voulait retourner la scène : "Il rit et dit qu’il aimait tellement la scène qu’il voulait simplement la retourner. N’est ce pas du soutien!"
Durant le reste des années 1960, Peter Falk eut principalement des seconds rôles sur le petit et le grand écrans. Falk eut un rôle en or en tant que l’un des deux chauffeurs de taxi qui est la victime de l’avidité dans l’épique comédie multi-stars de 1963, Un monde fou, fou, fou, fou, bien qu’il n’apparaisse que dans les 5 dernières minutes du film. Parmi ses autres rôles figurent celui de Guy Gisborne dans la comédie musicale du Rat Pack, Les sept voleurs de Chicago (1964), dans lequel il chante un des numéros du film et celui de Maximilian Meen dans La grande course autour du monde (1965) avec Jack Lemmon et Tony Curtis.
Peter Falk apparut pour la première fois à la télévision en 1957, dans des programmes dramatiques anthologiques qui devinrent plus tard connus comme le "L’Age d’Or de la Télévision." En 1957, il apparut dans un épisode de Robert Montgomery Presents. Il fut aussi casté dans Studio One, Kraft Television Theater, New York Confidential, Naked City, Les Incorruptibles, Have Gun–Will Travel, The Islanders et Decoy avec Beverly Garland qui fut la première actrice à être la vedette d’une série policière. Dans La quatrième dimension, il incarna un révolutionnaire barbu de type Castro qui, intoxiqué par la puissance, voit sans cesse ceux qui seront ses assassins dans un miroir magique récemment acheté. Il fut la vedette de deux séries télévisées d’Alfred Hitchcock, dans le rôle d’un gangster terrifié par la mort dans un épisode de 1961 dans Alfred Hitchcock présente et dans celui d’un évangéliste meurtrier en 1962 dans The Alfred Hitchcock Hour.
En 1961, Falk fut nominé pour un Emmy Award pour sa performance dans l’épisode intitulé "Cold Turkey" de l’éphémère série avec James Whitmore, The Law and Mr. Jones sur ABC. Le 29 septembre 1961, Falk et Walter Matthau furent les guest stars du premier épisode, "The Million Dollar Dump", de la série policière Target: The Corruptors, avec Stephen McNally et Robert Harland. Il remporta un Emmy pour The Price of Tomatoes, un drame présenté en 1962 sur le Dick Powell Show.
En 1963, Falk et Tommy Sands apparurent dans le rôle de deux frères qui s’opposent sur la route à prendre pour rejoindre le chemin de fer dans "The Gus Morgan Story" dans La grande caravane. Falk y incarnait le rôle de "Gus" et Sands celui de son frère cadet, Ethan Morgan. Ethan tirait accidentellement sur le chef de la caravane, Chris Hale, interprété par John McIntire, pendant que les frères sont dans la montagne à la recherche des routes possibles. Gus prend la décision de laisser Hale derrière lui, ce qui le choquait, croyant qu’il est mort. Ethan vient à bout d’un manque d’oxygène et a besoin de l’aide de Gus pour descendre la montagne. Inconnu des Morgans, Hale descend de la montagne à travers la neige, déterminé à se venger de Gus. A ce moment, cependant, Hale en vient à comprendre le difficile choix que Morgan avait fait et les frères se réconcilient.
La première série télévisée de Peter Falk fut The Trials of O'Brien, dans laquelle il incarnait un avocat. La série dura de 1965 à 1966 et fut annulée après 22 épisodes.
En 1971, Pierre Cossette produisit la première émission télévisée des Grammy Awards avec l’aide de Falk. Cossette écrit dans son autobiographie, "Ce qui signifie le plus pour moi, cependant, est le fait que Peter Falk sauva mon cul. J’aime le show business et j’aime Peter Falk."
Bien que Peter Falk apparut dans de nombreuses séries télévisées dans les années 1960 et 1970, il restera surtout connu pour la série Columbo. Son personnage était un lieutenant de police miteux à l’esprit absent conduisant une Peugeot 403, qui était apparu pour la première fois dans Afin de se différencier des autres séries policières, le meurtrier est connu dès le début puis l’on assiste à l’enquête de la police de Los Angeles menée par le détective Columbo aboutissant à sa découverte. Falk devait décrire son rôle:
« Columbo possède un authentique air brumeux. Il semble dans un autre monde… [et] il est capable d’être distrait … Columbo est tout le contraire de Sherlock Holmes. Holmes a un long cou, Columbo n’a pas de cou; Holmes fumait la pipe, Columbo mastique six cigares par jour. »
Le critique télévisuel Ben Falk (aucun lien de parenté) ajouta que Falk "créa un flic iconique … qui attrape toujours son homme (ou sa femme) après un tortueux jeu du chat et de la souris". Il nota aussi l’idée que le personnage était, "apparemment inspiré du tenace inspecteur de police de Dostoïevski, Porfiry Petrovich, dans le roman Crime et Châtiment.
Falk essaye d’analyser le personnage et souligne la corrélation entre sa propre personnalité et Columbo :
« Je suis un juif né sous le signe de la Vierge, et cela signifie que j’ai le sens d’une minutie obsessionnelle. Ce n’est pas assez de capter la plupart des détails, c’est nécessaire pour moi de tous les capter. J’ai été accusé de perfectionnisme. Quand Lew Wasserman (patron d’Universal Studios) dit que Falk est un perfectionniste, je ne sais pas si c’était par affection ou parce qu’il sentait que j’étais un monumental emmerdeur. »
A "son grand étonnement", Falk note: "La série passe dans le monde entier. Je suis allé dans des petits villages en Afrique qui n’avaient peut-être qu’une seule télévision et les enfants me couraient après en criant, 'Columbo, Columbo!'" Le chanteur Johnny Cash se rappela avoir joué dans un épisode et bien qu’il n’était pas un acteur expérimenté, il écrivit dans son autobiographie : "Peter Falk fut gentil avec moi. Je n’étais pas très confiant d’être capable d’assumer un rôle dramatique et chaque jour il m’aida autant qu’il le put."
Le premier épisode de Columbo fut réalisé en 1971 par un jeune réalisateur de 24 ans, Steven Spielberg pour une de ses toutes premières prestations. Falk se confia auprès de Joseph McBride, le biographe de Spielberg:
« Regardons les choses en face, on a eu de la chance au début. Le premier épisode, en 1971, fut réalisé par ce jeune homme appelé Steven Spielberg. J’ai dit aux producteurs, Link et Levinson: "Ce gars est trop bon pour Columbo"... Steven me filmait avec une longue focale de l’autre côté de la rue. Cela n’était pas commun il y a 20 ans. Le niveau de confort qu’il me donna comme acteur, en dehors de ce grand air artistique —bien, il vous disait que vous n’aviez pas à faire à n’importe quel réalisateur." »
Le personnage de Columbo avait auparavant été interprété par Bert Freed dans un épisode unique de The Chevy Mystery Show en 1960, et par Thomas Mitchell sur Broadway. Falk incarna Columbo pour la première fois dans Columbo: inculpé de meurtre, un téléfilm de 1968, et en 1970 dans le pilote de la série, Ransom for a Dead Man. De 1971 à 1978, Columbo fut régulièrement diffusé sur la NBC dans la série NBC Mystery Movie. Tous les épisodes avaient la longueur d’un film, à savoir de 90 à 120 minutes en incluant les spots commerciaux. En 1989, la série retourna à l’ABC sous la forme d’une série de téléfilms moins fréquents, toujours avec Peter Falk, et ce jusque 2003. Falk remporta quatre Emmys pour son rôle de Columbo.
Columbo fut si populaire que le co-créateur William Link écrivit une série de courtes histoires publiées sous le titre de The Columbo Collection (Crippen & Landru, 2010) dans laquelle figure une étude de Columbo par Falk lui-même, et sur la couverture figure une caricature de Falk/Columbo par Al Hirschfeld.
Falk était un proche ami du réalisateur de film indépendant John Cassavetes et apparut dans ses films, Husbands, Une femme sous influence, et en caméo, à la fin d’Opening Night. Il joua aussi avec John Cassavetes dans Mikey et Nicky. John Cassavetes, à son tour, fut la guest star dans un épisode de Columbo intitulé "Étude in Black" en 1972. Falk décrivit ses expériences de travail avec John Cassavetes en se remémorant spécialement ses directives de réalisateur : "Filmer un acteur sans savoir qu’il sache qu’il est filmé…on ne savait jamais quand la caméra tournait. Et ce n’était jamais: 'Arrêtez. Coupez. Recommencez.' John pouvait intervenir sur le plateau en plein tournage d’une scène et parler, et sans que vous ne réalisiez, la caméra continuait de tourner. Ainsi je ne savais jamais ce qui se passait. Mais finalement il me façonna et je pense que chaque acteur était un peu plus détendu, un peu moins concerné par la caméra qu’avec tout autre réalisateur avec lequel j’ai jamais travaillé."
En 1978, Falk apparut dans la série comique The Dean Martin Celebrity Roast, y incarnant son personnage de Columbo, avec Frank Sinatra comme victime de la soirée.
Falk continua à travailler sur le grand écran, notamment dans le rôle d’un douteux agent de la CIA à l’esprit chancelant dans la comédie Espion, mais pas trop. Le réalisateur Arthur Hiller dit, durant une interview, que le "film fut fait parce que Alan Arkin et Peter Falk voulaient travailler ensemble. Ils se rendirent auprès de Warner Brother's et dirent, 'Nous voudrions faire un film', et Warner dit ok ... et ainsi sortit Espion, mais pas trop ... de tous les films que j’ai fait, Espion, mais pas trop est le seul qui alimente les conversations." Le critique de cinéma Roger Ebert compara le film avec un remake ultérieur:
« Peter Falk et Alan Arkin dans le film original, version Michael Douglas et Albert Brooks cette fois ... pourtant l’alchimie est meilleure dans la première version. Falk entre dans son mode pince-sans-rire, doucement et patiemment en expliquant des choses qui semblent insensées. Arkin développe de bonnes raisons pour que l’on suspecte qu’il est entre les mains d’un fou."
Peter Falk apparut dans La grande aventure des Muppets, The Princess Bride, Un cadavre au dessert, Le chéri de ces dames, Vibes, Made et dans le film de Wim Wenders en langue allemande Les ailes du désir (1987) et sa suite Si loin, si proche. Dans Les ailes du désir, Falk interprétait une version semi-fictive de lui-même, un célèbre acteur américain qui un jour avait été un ange, mais qui était devenu sans illusion après avoir observé la vie sur la Terre et était à son tour devenu mortel. Falk décrivit le rôle comme étant "la chose la plus folle qu’on lui ait jamais proposée", mais il fut acclamé par la critique pour sa performance dans le film.
En 1998, Falk fit son retour sur les planches new-yorkaises dans une production hors-Broadway, de la pièce d’Arthur Hiller, Mr. Peters' Connections. Parmi ses précédentes prestations théâtrales figurait, en 1986, à Boston et Los Angeles, le rôle du véreux agent immobilier, Shelley "the Machine" Levine, dans la pièce de David Mamet, Glengarry Glen Ross.
Peter Falk fut la vedette d’une trilogie de téléfilms de vacances – Une ville sans Noël (2001), A la recherche de John Christmas (2003) et Deux anges dans la ville (2004) – dans lequel il incarnait Max, un ange gardien original qui utilise des déguisements et des subterfuges pour remettre ceux dont il a la charge dans le droit chemin. En 2005, il fut la vedette de The Thing About My Folks. Bien que le critique de cinéma Roger Ebert ne fut pas impressionné par les acteurs, il écrivit dans sa revue: "... Nous découvrons à nouveau quel acteur chaud et engagé est Peter Falk. Je ne peux pas recommander le film mais je peux remercier dieu de l’avoir vu, pour Peter Falk." En 2007, Falk apparut avec Nicolas Cage dans le thriller Next.
Peter Falk épousa Alyce Mayo qu’il avait rencontrée quand ils étaient tous deux étudiants à l’Université de Syracuse, le 17 avril 1960. Le couple adopta deux filles, Catherine (qui devait devenir détective privé) et Jackie. Falk et son épouse divorcèrent en 1976. Le 7 décembre 1977, il épousa l’actrice Shera Danese,qui fut la guest star de plusieurs épisodes de Columbo.
Falk était un artiste accompli et en octobre 2006 il exposa ses œuvres au Butler Institute of American Art. Il prit des cours à l’Art Students League of New York pendant plusieurs années.
Falk était un aficionado des échecs et il assista à l’American Open de Santa Monica, Californie, en novembre 1972 et à l’U.S. Open de Pasadena, Californie, en août 1983. Petre Falk apparut dans le clip vidéo de Ray Parker Jr. "Ghostbusters" en 1984.
Ses mémoires, Just One More Thing furent publiés par Carroll & Graf le 23 août 2006.
Des rumeurs de démence affectèrent l’acteur durant les dernières années de sa vie et elles furent exacerbées quand, fin avril 2008, il fut photographié par des paparazzi, débraillé et survolté dans les rues de Beverly Hills. Bien que l’acteur raconta que son comportement résultait du fait qu’il ne savait plus où il avait garé son véhicule, les images de son apparence erratique et de son comportement furent publiées par les media ; on ne le vit quasiment plus en public après l’incident.
En décembre 2008 on rapporta que Falk avait la maladie d’Alzheimer. En juin 2009, durant un procès de deux jours, à Los Angeles, afférent à une éventuelle mise sous tutelle, un des médecins personnels de Peter Falk, le Docteur Stephen Read, rapporta qu’il avait rapidement sombré dans la démence après une série d’opérations dentaires en 2007. Le Docteur Read dit que l’on ne savait pas si la condition de Falk avait empiré après l’anesthésie ou à cause d’une autre conséquence des opérations. Shera Danese Falk fut nommé tutrice des biens de son mari.
Le soir du 23 juin 2011, Peter Falk décéda dans son domicile situé sur Roxbury Drive à Beverly Hills, à 83 ans. Sa mort fut initialement attribuée à une pneumonie, la maladie d’Alzheimer étant une cause supplémentaire. Son corps fut enterré au Westwood Village Memorial Park Cemetery de Los Angeles, Californie.
Sa mort entraîna de nombreux hommages de la part de célébrités du cinéma. Steven Spielberg dit, "J’ai plus appris sur l’art dramatique en travaillant avec lui au début de ma carrière qu’avec qui que ce soit d’autre." Rob Reiner dit: "Il était un acteur tout à fait unique" et il compléta son propos en affirmant que son travail avec Alan Arkin dans Espion, mais pas trop était "une des plus brillantes associations de la comédie que l’on vit jamais à l’écran."
Sa contribution au western fut la suivante :
Have Gun – Will Travel, un épisode, Waller dans « The Poker Fiend » (1960)
La grande caravane, un épisode, Gus Morgan dans « The Gus Morgan Story » (1963)
Avatar du membre
Bat Lash
Trappeur
Trappeur
Messages : 3288
Enregistré le : 12 mars 2016 21:45

Re: Peter FALK (1927-2011)

Message par Bat Lash »

La Forêt Interdite de Nicolas Ray qui se passe dans la Louisiane du 19e siècle peut aussi être considéré comme un western.
Image
Image

Dans Have Gun, Will Travel

Image
Modifié en dernier par Bat Lash le 21 févr. 2018 16:14, modifié 1 fois.
Fabbordelais
Marshall
Marshall
Messages : 2582
Enregistré le : 04 mai 2008 15:39

Re: Peter FALK (1927-2011)

Message par Fabbordelais »

Bat Lash a écrit :La Forêt Interdite de Nicolas Ray qui se passe dans la Louisiane du 19e siècle peut aussi être considéré comme un western.
Je suis d'accord, pour moi c'est un excellent film.
Chris
Marshall
Marshall
Messages : 2684
Enregistré le : 29 sept. 2009 17:23
Localisation : ok corral
Contact :

Re: Peter FALK (1927-2011)

Message par Chris »

Image
Avatar du membre
Bat Lash
Trappeur
Trappeur
Messages : 3288
Enregistré le : 12 mars 2016 21:45

Re: Peter FALK (1927-2011)

Message par Bat Lash »

Peter Falk dans La Grande Caravane

Image
Avatar du membre
LordDécadent
Rancher
Rancher
Messages : 8325
Enregistré le : 24 févr. 2020 13:56
Localisation : près de Vernon(Eure)

Re: Peter FALK (1927-2011)

Message par LordDécadent »

Avatar du membre
LordDécadent
Rancher
Rancher
Messages : 8325
Enregistré le : 24 févr. 2020 13:56
Localisation : près de Vernon(Eure)

Re: Peter FALK (1927-2011)

Message par LordDécadent »

Image

"Have Gun - Will Travel: The Poker Fiend " en 1960.

Image
Fabbordelais
Marshall
Marshall
Messages : 2582
Enregistré le : 04 mai 2008 15:39

Re: Peter FALK (1927-2011)

Message par Fabbordelais »

Fabbordelais a écrit :
Bat Lash a écrit :La Forêt Interdite de Nicolas Ray qui se passe dans la Louisiane du 19e siècle peut aussi être considéré comme un western.
Je suis d'accord, pour moi c'est un excellent film.
C'est d'ailleurs le rôle qui m'évoque le plus Peter Falk avec Columbo.
Avatar du membre
HART
Marshall
Marshall
Messages : 2749
Enregistré le : 01 févr. 2009 10:44

Re: Peter FALK (1927-2011)

Message par HART »

Dans la biographie de Warren Oates " A wild life" de Susan A. Compo , on lit cette information surprenante : Peter Falk aurait été le premier choix de Peckinpah pour interpréter Benny dans " Bring me the head of Alfredo Garcia " .
limpyChris
Chercheur d'or
Chercheur d'or
Messages : 4567
Enregistré le : 29 nov. 2008 17:43

Re: Peter FALK (1927-2011)

Message par limpyChris »

Hart a écrit :
Dans la biographie de Warren Oates " A wild life" de Susan A. Compo , on lit cette information surprenante
Ma femme m'a dit : Après ça, qui s'étonnera que 'ces gars là' soient plus qualifiés pour 'faire' des podcasts ... ?!
Je suis un vieux Peau-Rouge solitaire qui ne marchera jamais en file indienne.

- You've seen too many westerns, old man.
- That doesn't exactly work in your favor.
Avatar du membre
HART
Marshall
Marshall
Messages : 2749
Enregistré le : 01 févr. 2009 10:44

Re: Peter FALK (1927-2011)

Message par HART »

Ah , limpy ,je vois que votre épouse est dotée d'un remarquable bon sens , mais vous le saviez déjà .
Mais , le jour du Podcast , les connaissances éparses et variées ne suffisent malheureusement pas , il faut un petit coup de pouce ...
Pour Yves ce sont des substances liquides dont il garde la composition secrète malgré nos sollicitations , pour moi ce sont des substances carrément illicites qui me font redescendre sur Terre 48 heures plus tard , pour Cole impossible de savoir malgré une enquête très poussée ...
Mais en tous cas , si vous voulez réussir un podcast , évitez l'eau , le bio , et évidemment le stress.
Avatar du membre
musselshell
Castor éclopé
Messages : 3200
Enregistré le : 08 janv. 2006 16:08

Re: Peter FALK (1927-2011)

Message par musselshell »

"Mais en tous cas , si vous voulez réussir un podcast , évitez l'eau , le bio , et évidemment le stress."

Pour éviter le stress, paraît qu'il faut prendre son temps.
Prendre son temps en évitant l'eau, ça peut même finir avant d'avoir commencé.


Envoyé de mon ONEPLUS A6013 en utilisant Tapatalk
C'est beaucoup trop 255 caractères. Je renonce à apposer une signature.
Ah...c'est la limite haute...
Je renonce quand même. Je sais pas quoi dire, de toutes façons.
Avatar du membre
HART
Marshall
Marshall
Messages : 2749
Enregistré le : 01 févr. 2009 10:44

Re: Peter FALK (1927-2011)

Message par HART »

Bah , tu peux tenir un peu en buvant de l'eau ... avec modération.
Et si on en boit trop , on finit par la prendre ( l'eau ) , mais prendre son temps pour évacuer le stress, je ne sais pas.
Il me semble que plus on prend son temps , plus on stresse , c'est l'histoire du gars figé au bout du grand plongeoir , ou au moment de sauter à l'élastique.
Tiens , c'est ça le podcast , du saut à l'élastique , je prends Yves par la main et je saute ,...puis , je plane et touche terre deux jours plus tard comme dit plus haut.
Moralité : faire un podcast , c'est planant !
Nous ne sommes pas beaucoup à avoir plané , c'est pourtant bien , allez , les gars !
Avatar du membre
LordDécadent
Rancher
Rancher
Messages : 8325
Enregistré le : 24 févr. 2020 13:56
Localisation : près de Vernon(Eure)

Re: Peter FALK (1927-2011)

Message par LordDécadent »

Image
"The Barbara Stanwyck Show: Assassin" en 1960.

Image
"Alfred Hitchcock Presents: Gratitude" en 1961.

Image
"The Untouchables: The Troubleshooetr" en 1961.

Image
"Wagon Train: The Gus Morgan Story" en 1963.
Avatar du membre
harry
Major
Messages : 13842
Enregistré le : 19 août 2015 22:10
Localisation : San Francisco

Re: Peter FALK (1927-2011)

Message par harry »

Image
Image
Image
En 1964 dans Les 7 voleurs de Chicago
Répondre

Retourner vers « Biographies »