William A. WELLMAN (1896-1975)

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DEMERVAL
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William A. WELLMAN (1896-1975)

Message par DEMERVAL »

William A. Wellman naquit le 29 février 1896 à Brookline, Massachusetts. Son père, Arthur Gouverneur Wellman, était un brahmane de la Nouvelle Angleterre de descendance Anglo-Gallo-Ecossaise et Irlandaise. William était l’arrière-arrière-arrière-arrière-arrière petit-fils du puritain Thomas Wellman qui immigra dans la colonie de la Baie du Massachusetts vers 1640. William était un arri-re-arrière-arrière petit-fils de Francis Lewis de New York, un des signataires de la Déclaration d’Indépendance. Sa mère qu’il adorait était une immigrée Irlandaise appelée Cecilia McCarthy.
Wellman fut renvoyé du lycée de Newton à Newton Highlands, Massachusetts, pour avoir balancé une boule puante sur la tête du principal. Ironiquement, sa mère était un officier de probation qui intervint devant le Congrès sur le sujet de la délinquance juvénile. Wellman travailla comme vendeur puis comme bucheron, avant de devenir joueur de hockey sur glace professionnel. C’est à cette occasion qu’il rencontra pour la première fois Douglas Fairbanks, qui lui suggéra, qu’avec sa belle gueule, il pouvait devenir un acteur.
Durant la première guerre mondiale, William A. Wellman s’engagea dans le Norton-Harjes Ambulance Corps comme conducteur. Alors qu’il était à Paris, Wellman rejoignit la Légion Etrangère Française. Il fut affecté le 3 décembre 1917 comme pilote de chasse et il fut le premier américain à rejoindre l’Escadrille N.87 du Lafayette Flying Corps (et non pas l’Escadrille Lafayette comme usuellement affirmé), où il acquit le surnom de "Wild Bill" et reçut la Croix de Guerre avec deux palmes. La N.87, les Chats Noirs (Black Cat Group) était stationné à Lunéville dans le secteur de l’Alsace-Lorraine et était équipée d’avions de chasse de type Nieuports 17 et plus tard Nieuports 24. L’expérience au combat de Wellman se solda par trois victoires officielles et cinq officieuses, bien qu’il fut finalement abattu par un avion allemand le 21 mars 1918. Wellman survécut au crash mais il claudiqua de manière prononcée pendant le reste de sa vie. (Il utilisa cette claudication à son avantage, l’exagérant souvent quand il avait à "rencontrer une jolie fille.")
Le Maréchal des Logis Wellman reçut une décharge médicale de la Légion Etrangère et retourna aux Etats-Unis quelques semaines plus tard. Il prit la parole lors de rassemblements de Vente de Timbres de Souscription de Guerre dans son uniforme français. En septembre 1918 son livre au sujet de l’Ecole de Vol Française et son expérience de quatres mois au front, "Go Get 'Em!" (écrit par Wellman avec l’aide de Eliot Harlow Robinson) fut publié. Il rejoignit l’United States Army Air Service mais trop tardivement pour voler au nom de l’Amérique durant cette guerre. Affecté au Rockwell Field, San Diego, il enseigna les tactiques de combat aux nouveaux pilotes.
Alors qu’il était à San Diego, William A. Wellman pilotait à Hollywood pour les week-ends à bord de son chasseur Spad, en utilisant le terrain de polo du Bel Air de Douglas Fairbanks comme terrain d’atterrissage. Fairbanks était fasciné par les aventures réelles de "Wild Bill" et promit de le recommander pour un job dans l’industrie du cinéma; ce fut lui qui fit embaucher Wellman pour le rôle principal de The Knickerbocker Buckaroo (1919). Wellman fut loué pour le rôle d’un jeune officier dans Evangeline (1919), mais fut renvoyé pour avoir giflé l’actrice principale, Miriam Cooper, qui était alors l’épouse du réalisateur Raoul Walsh.
Cela n’eut aucune importance car William A. Wellman haïssait être un acteur parce qu’il pensait que ce n’était pas masculin et qu’il détestait ce à quoi il ressemblait dans le film. Il décida rapidement de passer derrière la caméra, avec l’objectif de devenir réalisateur. Il entama alors son parcours du combattant en commençant par être garçon de courses, puis monteur-adjoint, accessoiriste-adjoint, assistant de réalisation, réalisateur de seconde unité et finalement…réalisateur. Sa première mission comme assistant-réalisateur pour Bernie Durning lui permit d’adopter une éthique de travail qu’il devait adopter pour le reste de sa carrière. Une des régles strictes que Durning imposa, était de ne pas fraterniser avec les femmes fatales de l’écran, règle que Wellman transgressa immédiatement ce qui l’amena à une confrontation et à un clash avec le réalisateur. Malgré cette transgression, les deux hommes devinrent de proches amis et Wellman progressa régulièrement vers des missions de première unité de tournage plus difficiles.
Wellman fit ses débuts de réalisateur non crédité en 1920 pour la Fox avec The Twins of Suffering Creek. Les premiers films pour lesquels il fut crédité pour la réalisation, furent The Man Who Won et Second Hand Love, tous deux sortis le même jour en 1923. Après avoir réalisé une douzaine de films à petits budgets (dont certains qu’il aurait préféré oublier), Wellman fut embauché par la Paramount en 1927 pour diriger Les ailes, un drame de guerre majeur traitant des pilotes de chasse durant la première Guerre Mondiale avec nombre de scènes de combat. Le film culmina avec l’épique Bataille de Saint-Mihiel. Lors de la première cérémonie des Oscars, il fut l’un des deux films à remporter l’Oscar du Meilleur Film (l’autre étant Sunrise).
Parmi les autres films notables de William A. Wellman figurent L’ennemi public (1931), la première version de Une étoile est née (1937), La joyeuse suicidée (1937), la version de 1939 de Beau Geste avec Gary Cooper, Thunder Birds (1942), L’étrange Incident (1943), L’étrangleur (1943), Les forçats de la gloire (1945), Bastogne (1949) et deux films co-produits et joués par John Wayne, Aventure dans le grand nord (1953) et Ecrit dans le ciel (1954).
Alors qu’il était principalement un réalisateur, Wellman produisit aussi 10 films, dont un non crédité, qu’il dirigea tous. Son dernier film fut C’est la guerre (1958), qu’il produisit, réalisa, scénarisa et narra. Il écrivit le scénario de deux autres films qu’il réalisa et d’un film qu’il ne dirigea pas, The Last Gangster (1936). Il écrivit aussi l’histoire d’Une étoile est née et en reçut le crédit pour les deux remakes de 1954 et 1976.
Wellman était connu pour son dédain des acteurs en général et des actrices en particulier, "La célébrité au cinéma n’a rien à voir avec les capacités dramatiques – ce qui fait c’est la personnalité et le tempérament", affirma-t-il en 1952 tout en ajoutant, "J’ai un jour dirigé Clara Bow. Elle était folle et cinglée mais QUELLE personnalité!"
De nombreux acteurs détestèrent travailler avec lui, parce qu’il les brusquait pour obtenir la performance qu’il voulait. Wellman aimait travailler vite. Bien qu’il détestait leur narcissisme, il préférait travailler avec les hommes, parce qu’ils ne demandaient pas autant de temps de préparation avant de tourner que les femmes. Malgré tout cela, Wellman réussit à susciter des performances nominées aux Oscars pour sept acteurs différents : Fredric March et Janet Gaynor (Une étoile est née), Brian Donlevy (Beau Geste), Robert Mitchum (Les forçats de la gloire), James Whitmore (Bastogne) et Jan Sterling et Claire Trevor (Ecrit dans le ciel).
Durant sa carrière, Wellman ne remporta qu’un seul Oscar pour l’histoire de Une étoile est née. Il fut nominé comme meilleur réalisateur à trois reprises, pour Une étoile est née, Bastogne et Ecrit dans le ciel, film pour lequel il fut aussi nominé par la Directors Guild of America comme meilleur réalisateur. En 1973, la DGA l’honora d’un Lifetime Achievement Award. Wellman a aussi une étoile sur le Hollywood Walk of Fame, au 6125 Hollywood Blvd.
Plusieurs cinéastes se penchèrent sur la carrière de Willam A. Wellman. Richard Schickel voua un épisode de série sur PBS, The Men Who Made the Movies à Wellman en 1973 et en 1996, Todd Robinson tourna le film- documentaire Wild Bill: Hollywood Maverick.
Wellman se maria à quatre reprises:
• Avec Helene Chadwick de 1918 à 1923 mais ils se séparèrent après un mois de vie commune avant de plus tard divorcer.
• Avec Margery Chapin (fille de Frederic Chapin) de 1925 à 1926 avec qui il adopte la fille de Robert Emmett Tansey, Gloria.
• Avec Marjorie Crawford de 1931 à 1933
• et avec Dorothy Coonan du 20 mars 1934 à sa mort en 1975. Ils eurent sept enfants – quatre filles et trois fils.
Dorothy fut la vedette en 1933 du flm de Wellman, Wild Boys of The Road et eut sept enfants avec Wellman, dont les acteurs Michael Wellman, William Wellman Jr., Maggie Wellman et Cissy Wellman. Sa fille, Kathleen "Kitty" Wellman épousa l’acteur James Franciscus, bien qu’ils divorcèrent plus tard. Sa première fille est Patty Wellman et il eut un troisième fils, Tim Wellman.
Son fils William Jr. écrivit un livre sur William A. Wellman, The Man And His Wings: William A. Wellman and the Making of the First Best Picture et est apparu un certain nombre de fois sur Turner Classic Movies pour introduire des films faits par son père.
William Wellman est décédé le 9 décembre 1975 d’une leucémie à Los Angeles, Californie. Il fut incinéré et ses cendres dispersées dans la mer. Sa veuve, Dorothy Wellman, est décédée le 16 septembre 2009 à Brentwood, Californie, à 95 ans.

Sa contribution au western fut la suivante :

The Twins of Suffering Creek (1920) avec William Russell, Louise Lovely et E. Alyn Warren
The Man Who Won (1923) avec Dustin Farnum, Jacqueline Gadsdon et Lloyd Whitlock
Big Dan (1923) avec Buck Jones, Marian Nixon et Ben Hendricks Jr
Not a Drum Was Heard (1924) avec Buck Jones, Betty Bouton et Frank Campeau
The Vagabond Trail (1924) avec Buck Jones, Marian Nixon et Charles Coleman
The Circus Cowboy (1924) avec Buck Jones, Marian Nixon et Jack McDonald
Les conquérants (1930) avec Richard Dix, Ann Harding et Edna May Oliver
Viva Villa! (1934) avec Wallace Beery, Fay Wray et Leo Carrillo
L’appel de la forêt (1935) avec Clark Gable, Loretta Young et Jack Oakie
Robin Hood of El Dorado (1936) avec Warner Baxter, Ann Loring et Bruce Cabot
L’étrange incident (1943) avec Henry Fonda, Dana Andrews et Mary Beth Hughes
Buffalo Bill (1944) avec Joel McCrea, Maureen O’Hara et Linda Darnell
La ville abandonnée (1948) avec Gregory Peck, Anne Baxter et Richard Widmark
Au-delà du Missouri (1951) avec Clark Gable, Ricardo Montalban et John Hodiak
Convoi de femmes (1951) avec Robert Taylor, Denise Darcel et Hope Emerson
Track of the Cat (1954) avec Robert Mitchum, Teresa Wright et Diana Lynn
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U.S. Marshal Cahill
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Re: William A. WELLMAN (1896-1975)

Message par U.S. Marshal Cahill »

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Hombre
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Re: William A. WELLMAN (1896-1975)

Message par Hombre »

:num1


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En France, 1917 :
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Tournage de Les ailes (Wings), 1927 :
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William Wellman, Joel McCrea et James B. Clark, tournage de Buffalo Bill, 1944 :
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Hannie Caulder
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Re: William A. WELLMAN (1896-1975)

Message par Hannie Caulder »

Son premier film que j'ai vu était Au delà du Missouri. Mais à cet époque, n'ayant pas tellement apprécié ce film, j'ai ignoré son réalisateur. Par contre, c'est découvrant la Ville Abandonnée (que je considère toujours comme son meilleur western) que j'ai commencé à m'intéresser à lui. Suite à ça, j'ai visionné Buffalo Bill et l'Étrange Incident que j'ai trouvé tout deux très intéressants quoique n'étant pas pour moi des chefs-d'oeuvre. Mais maintenant, William A.Wellman fait partie des cinéastes du "vieil Hollywood" dont j'éprouve le grand intérêt à explorer la filmographie.

J'aimerais beaucoup voir Les Ailes en raison de sa belle réputation et aussi ses autres films de guerre étant donné que j'apprécie bien ce genre de film. Une Étoile est née m'a l'air aussi très séduisant tout comme Beau Geste.
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persepolis
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Re: William A. WELLMAN (1896-1975)

Message par persepolis »

merci pour cette biographie Demerval qui manquait sur le forum. :applaudis_6:
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Re: William A. WELLMAN (1896-1975)

Message par Chris »

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Re: William A. WELLMAN (1896-1975)

Message par caillou toulouse »

Est ce que vous savez si "The Conquerors", de Wellman existe en DVD ou si il existe un site, même payant, où on peut le voir en *** ATTENTION : Ne mettez aucun lien vers des sites de téléchargements illégaux/streaming/p2p...***?
D'avance merci. Cordialement.
Caillou
Hannie Caulder
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Re: William A. WELLMAN (1896-1975)

Message par Hannie Caulder »

J'ai revu Au delà du Missouri et franchement, je me demande comment j'ai pu ne pas apprécier ce film quand je l'ai vu pour la première fois. Un très beau film, grandement attachant, qui demeure sûrement son meilleur western avec la Ville Abandonnée.
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harry
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Re: William A. WELLMAN (1896-1975)

Message par harry »

Il faudrait prendre l'habitude de mentionner William A.Wellman avec John Ford et Raoul Walsh , lorsqu'on veut parler de la première génération des westerniens . Même si Wellman est en fait un peu plus jeune que les deux autres , il a le même esprit et la même manière d'aller à l'essentiel .Mais des trois, Wellman est le plus critique et le plus sujet à des prises de positions inattendues .
Ainsi , " Robin hood of El Dorado " défendait, dés 1936 ,les Mexicains que l'exploitation conduisait à la révolte ( il racontait l'histoire romancée de Joachim Murieta ) .
Depuis 1943 tous ses westerns , sont d'incontestable importance . Il est inutile d'insister sur " OX Bow Incident " qui disséquait un lynchage avec un remarquable courage .On connait moins l'éblouissant " Buffalo Bill" qui, dés 1944, racontait les mythes de l'ouest commercialisés par une Amérique avide de légendes et , au passage , prenait même la peine de peindre les indiens avec dignité , il y avait dans " Buffalo Bill " une très belle scène où Linda Darnell , l'indienne , et Maureen O'Hara , la blanche , se surprenaient dans un miroir et, un instant , jaugeaient leurs charmes respectifs . Moment précieux qui témoigne de l'attention que Wellman porte à ses portraits féminins .
Anne Baxter fut un charmant garçon manqué dans " Yellow Sky " , mais surtout on n'oubliera pas les quelques plans trop brefs Maria Elena Marques dans " Across the wide Missouri " et toutes les femmes qui peuplent " Westward the Women .
Cette attention particulière révèle l'approche précise de Wellman .
Mieux que personne il a su rendre le huis-clos dans la ville abandonnée de Yellow sky , et surtout le caractère exténuant du périple de " Westward the Women " et la dédramatisation de " Across the wide Missouri " .
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