Il serait donc possible de se faire une version perso en intégrant la fin manquante. Mais je n'ai vu que des bouts de Bandidos sur You Tube, pas vu la version intégrale. Elle a peut-être été sortie.L.. a écrit :Tourné par Massimo Dallamano, qui fut le génial chef opérateur de Leone (les 2 Dollars) . Déçu de ne pas avoir été réengagé pour Le bon la brute et le truand....
Warner avait laissé la version espagnole de Bandidos sur Youtube, donc je pense qu'on peut y voir encore la plan final manquant sur les DVD, l'ayant droit italien l'ayant définitivement (?) sucré du master mis en circulation à l'international.
ARTUS FILMS
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- lafayette
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Re: ARTUS FILMS
Re: ARTUS FILMS
Cherché et pas vu non plus. Warner l'a probablement fait sortir. Reste donc la VHS espagnole pour le plan final.
Re: ARTUS FILMS
Matalo :
La qualité d'image est remarquable, je n'ai pas pris le temps de comparer avec le disque Medusa, mais c'est vraiment stupéfiant.
Le bonus, Alain Petit : insignifiant et plat. L'intervenant finit par faire comme son prédécesseur, ânonner des noms d' acteurs et des titres de films, pour beaucoup jamais sortis ici et invisibles en tous cas.
Pas grand chose sur le film, si ce n'est des supputations sans fondement (l'intervention des différents scénaristes et du compositeur) . On aurait pu remarquer, par exemple, qu' il s'ouvre exactement comme Pour une poignée de Dollars et Blindman, par un fondu au soleil, sous le signe d'une sensation visuelle forte. D'ailleurs, Blindman n'est jamais évoqué.
De grosses confusions entre cinéma d'auteur et cinéma expérimental.
Contrairement à ce que dit A. Petit, le film n'a été que fort peu tourné à Almeria (quelques plans de désert) mais bien autour de Madrid (les collines pelées de Sesena) et dans les 2 villages de Golden City (Hoyo de Manzanares), celui de Pour une poignée de Dollars, la ville fantôme de Matalo et le Poblado del Oeste Lega y Michelena, Colmenar Viejo , où environ 150 westerns ont été tournés. Cela n'a rien d'étonnant, puisque Matalo est co-produit par la Copercines, Madrid.
La qualité d'image est remarquable, je n'ai pas pris le temps de comparer avec le disque Medusa, mais c'est vraiment stupéfiant.
Le bonus, Alain Petit : insignifiant et plat. L'intervenant finit par faire comme son prédécesseur, ânonner des noms d' acteurs et des titres de films, pour beaucoup jamais sortis ici et invisibles en tous cas.
Pas grand chose sur le film, si ce n'est des supputations sans fondement (l'intervention des différents scénaristes et du compositeur) . On aurait pu remarquer, par exemple, qu' il s'ouvre exactement comme Pour une poignée de Dollars et Blindman, par un fondu au soleil, sous le signe d'une sensation visuelle forte. D'ailleurs, Blindman n'est jamais évoqué.
De grosses confusions entre cinéma d'auteur et cinéma expérimental.
Contrairement à ce que dit A. Petit, le film n'a été que fort peu tourné à Almeria (quelques plans de désert) mais bien autour de Madrid (les collines pelées de Sesena) et dans les 2 villages de Golden City (Hoyo de Manzanares), celui de Pour une poignée de Dollars, la ville fantôme de Matalo et le Poblado del Oeste Lega y Michelena, Colmenar Viejo , où environ 150 westerns ont été tournés. Cela n'a rien d'étonnant, puisque Matalo est co-produit par la Copercines, Madrid.
Re: ARTUS FILMS
Matalo :
J'ai donc revu intégralement, la qualité de la copie et du transfert tire sérieusement la film vers le haut, et ce n'est pas une si mauvaise idée de l'avoir sorti en France dans ces conditions optimales.
Co-produit par une petite firme milanaise et la maison de production "historique" du western italo-espanol, la Copercines, à l'origine des Zorro de Marchent et de la construction des décors madrilènes.
Le scénario est co-écrit -du moins co-signé- par le grand auteur maison, Eduardo Brochero; la photographie, dont la qualité plastique fait l'essentiel, avec le décor, de Matalo est signée Julio Ortas, chef-opérateur, lui aussi, historique, du western spaghetti (dont les Caiano et particulièrement Mon Colt fait la Loi, en 1964, "frère jumeau" de Pour un poignée de Dollars.
Décors madrilènes de Cubero et Galicia, créateurs des deux villages westerns de Hoyo de Manzanares et Colmenar Viejo (à vérifier pour ce dernier, parce que l'entrepreneur qui l'a construit a un autre nom).
Dans son Dictionnaire du western italien, auquel il faut toujours se référer, Marco Giusti donne quelques indications , le film devait être sans dialogue à la base, et Canevari a donné des entretiens sur la réalisation à Nocturno, que Giusti cite (je ne vais pas tout recopier).
Du John Ford sous acide, la formule employée par Giusti définit pertinemment ce western.
Extérieurs tournés en mai 1970 à Madrid (voir détail ci-dessus) et à Almeria les deux premières semaines de juin, pour quelques plans d'extérieurs -désert- dont l'attaque de la diligence, vraisemblablement réalisée dans la canyon au bas de El Paso (village western de Et pour quelques Dollars de plus), dont on voit très bien le pont de bois sur pilotis qui y conduit, à l'arrière plan d'un panoramique. (Ou le pont de bois d' Adios Sabata, tourné la même année, et donc préparé en juin..?)
Les intérieurs sont finalisés par la suite dans les studios De Paolis, Milan.
J'ai donc revu intégralement, la qualité de la copie et du transfert tire sérieusement la film vers le haut, et ce n'est pas une si mauvaise idée de l'avoir sorti en France dans ces conditions optimales.
Co-produit par une petite firme milanaise et la maison de production "historique" du western italo-espanol, la Copercines, à l'origine des Zorro de Marchent et de la construction des décors madrilènes.
Le scénario est co-écrit -du moins co-signé- par le grand auteur maison, Eduardo Brochero; la photographie, dont la qualité plastique fait l'essentiel, avec le décor, de Matalo est signée Julio Ortas, chef-opérateur, lui aussi, historique, du western spaghetti (dont les Caiano et particulièrement Mon Colt fait la Loi, en 1964, "frère jumeau" de Pour un poignée de Dollars.
Décors madrilènes de Cubero et Galicia, créateurs des deux villages westerns de Hoyo de Manzanares et Colmenar Viejo (à vérifier pour ce dernier, parce que l'entrepreneur qui l'a construit a un autre nom).
Dans son Dictionnaire du western italien, auquel il faut toujours se référer, Marco Giusti donne quelques indications , le film devait être sans dialogue à la base, et Canevari a donné des entretiens sur la réalisation à Nocturno, que Giusti cite (je ne vais pas tout recopier).
Du John Ford sous acide, la formule employée par Giusti définit pertinemment ce western.
Extérieurs tournés en mai 1970 à Madrid (voir détail ci-dessus) et à Almeria les deux premières semaines de juin, pour quelques plans d'extérieurs -désert- dont l'attaque de la diligence, vraisemblablement réalisée dans la canyon au bas de El Paso (village western de Et pour quelques Dollars de plus), dont on voit très bien le pont de bois sur pilotis qui y conduit, à l'arrière plan d'un panoramique. (Ou le pont de bois d' Adios Sabata, tourné la même année, et donc préparé en juin..?)
Les intérieurs sont finalisés par la suite dans les studios De Paolis, Milan.
Re: ARTUS FILMS
Je réagis aux commentaires , à mon avis inappropriés , de L. sur les bonus de Matalo !
Le but de la collection proposée par Artus est de proposer des films peu ou mal connus.
Ici l'essentiel est d'abord de faire découvrir une oeuvre , puis en parlant de ceux qui y ont contribué , donner éventuellement envie aux amateurs de découvrir d'autres de leurs films.
Qu' Alain Petit commente la carrière des artistes qui ont collaboré à ce film , et qu'il situe celui-ci dans un contexte historique me semble ainsi tout à fait logique.
Qu'il cite , dans son approche d'autres films du genre , obscurs ou difficiles à voir permet , au mieux , de développer la motivation de l'amateur dans la recherche de ces films ( et croyez-moi , on finit toujours par les trouver ) , et au pire , à faire rêver.
Au contraire, une insistance à trop disséquer le film évoqué relèverait , dans le contexte qui nous occupe , à de la fatuité.
Je peux comprendre que des indications inexactes du lieu des tournages puissent agacer le puriste , mais là encore , est-ce essentiel ?
Les paysages du western italo-espagnol participent à la magie de ce cinéma , comme Valley of Fires ou Sedona participent à celle du western américain.
Après , cette magie on y est sensible ou non , que l'on soit à Almeria ou Sesena ne change rien à l'affaire.
Une confusion entre le cinéma d'auteur et le cinéma expérimental ? Il y a des films qui appartiennent à la fois à Ces deux catégories ( L'année dernière à Marienbad ) , où est la confusion ?
Encore un mot pour dire que je ne partage pas l'avis de L. sur le livre de Guisti , ouvrage que je trouve plat ( mais pas insignifiant ). Je lui préfère de loin de livre de Kevin Grant " Any gun to play " qui pose le western européen comme genre cinématographique à part entière lui reconnaissant la même universalité que son modèle américain.
Le but de la collection proposée par Artus est de proposer des films peu ou mal connus.
Ici l'essentiel est d'abord de faire découvrir une oeuvre , puis en parlant de ceux qui y ont contribué , donner éventuellement envie aux amateurs de découvrir d'autres de leurs films.
Qu' Alain Petit commente la carrière des artistes qui ont collaboré à ce film , et qu'il situe celui-ci dans un contexte historique me semble ainsi tout à fait logique.
Qu'il cite , dans son approche d'autres films du genre , obscurs ou difficiles à voir permet , au mieux , de développer la motivation de l'amateur dans la recherche de ces films ( et croyez-moi , on finit toujours par les trouver ) , et au pire , à faire rêver.
Au contraire, une insistance à trop disséquer le film évoqué relèverait , dans le contexte qui nous occupe , à de la fatuité.
Je peux comprendre que des indications inexactes du lieu des tournages puissent agacer le puriste , mais là encore , est-ce essentiel ?
Les paysages du western italo-espagnol participent à la magie de ce cinéma , comme Valley of Fires ou Sedona participent à celle du western américain.
Après , cette magie on y est sensible ou non , que l'on soit à Almeria ou Sesena ne change rien à l'affaire.
Une confusion entre le cinéma d'auteur et le cinéma expérimental ? Il y a des films qui appartiennent à la fois à Ces deux catégories ( L'année dernière à Marienbad ) , où est la confusion ?
Encore un mot pour dire que je ne partage pas l'avis de L. sur le livre de Guisti , ouvrage que je trouve plat ( mais pas insignifiant ). Je lui préfère de loin de livre de Kevin Grant " Any gun to play " qui pose le western européen comme genre cinématographique à part entière lui reconnaissant la même universalité que son modèle américain.
Re: ARTUS FILMS
Il n' y a hélas aucun commentaire de la carrière des auteurs et acteurs, ni restitution d'un contexte historique. C'est une liste de films dont beaucoup sont invisibles et probablement inconnus de pas mal, juste illustrés par une image.
L'observation des décors : cela donne l'impression que le film n'est pas "vu", au cinéma, sur une projection, c' était normal de rien reconnaître -je me suis fait avoir quand je me suis rendu sur place aussi- , mais depuis les choses ont bien changé. D'autant que les villages de Madrid sont plus qu'historiques et n'ont absolument pas le même environnement que ceux du Sud -encore une fois, cela fait plus que se voir. (Comme le souligne Gaberscek, l'environnement du village de Hoyo de Manzanares est alpestre, et il faut le cacher....)
Marco Giusti : c'est le seul qui est remonté aux sources (une forme de philologie) et sur le faire des films, avec pas mal d'approximations ou d'inventions (?) parfois -non sourcé-, mais sur Matalo, il donne toutes ses sources, dont l'interview de Canevari dans Nocturno (je ne connais pas ce numéro). Il n'a aucune intention d'analyse généralisante destinée à conceptualiser un arsenal critique. Cela reste factuel.
Son livre est d'ailleurs complètement épuisé, parti sur les chapeaux de roue, comme ceux des espagnols sur les décors ou celui de Gaberscek. Et pour cause, ce sont les plus (seuls) informatifs !
Sorti en 2007 et complètement introuvable, le seul livre qui raconte le faire des westerns italiens. Attention cependant, des erreurs et aussi des informations non sourcées, donc contestables et contestées. Je serais même tenté de dire, le seul livre indispensable à la connaissance factuelle du western spaghetti.
Je conseille l'achat de Matalo pour les amateurs, parce qu'il n'est pas si mauvais que cela, du moins visuellement et par ses interprètes. Et la copie est vraiment excellente, on regretterait presque que ce ne soit pas en BR.
Cinéma expérimental/cinéma d'auteur, il est utile de définir ce dont on parle. Quand on voit qui a produit Matalo, (la vénérable Copercines) on peut même penser que c'est une récupération commerciale, assez réussie parce que repsoant sur une technique très sûre (Ortas) , de certains effets à la mode d'alors.
Pour les Bonus, la logique d'Artus semble d'en rester à l'appréciation "fanzine", nostalgie 1970 , je ne crois pas de donner une perspective historique.
Cela ne m'empêche pas d'ailleurs de continuer à me fournir chez cet éditeur pour les films qui m'intéressent, mais les Bonus sont laissés aussi à la libre appréciation du spectateur. Le mieux, pour moi, reste d'interviewer les gens qui ont fait les films quand ils vivent encore du moins (Castel est sur Paris, il me semble, assidu du cinéma de Philippe Garrel, et je ne pense pas que quelqu'un comme Castel, d'après ce que j'ai su, ne demande des sommes astronomiques pour des interviews. Il devait d'ailleurs être l'interprète du Dernier Jour de la Colère, dixit Valerii, remplacé par Gemma, qui lui était très cher pour les interviews Bonus, comme Valerii d'ailleurs).
L'observation des décors : cela donne l'impression que le film n'est pas "vu", au cinéma, sur une projection, c' était normal de rien reconnaître -je me suis fait avoir quand je me suis rendu sur place aussi- , mais depuis les choses ont bien changé. D'autant que les villages de Madrid sont plus qu'historiques et n'ont absolument pas le même environnement que ceux du Sud -encore une fois, cela fait plus que se voir. (Comme le souligne Gaberscek, l'environnement du village de Hoyo de Manzanares est alpestre, et il faut le cacher....)
Marco Giusti : c'est le seul qui est remonté aux sources (une forme de philologie) et sur le faire des films, avec pas mal d'approximations ou d'inventions (?) parfois -non sourcé-, mais sur Matalo, il donne toutes ses sources, dont l'interview de Canevari dans Nocturno (je ne connais pas ce numéro). Il n'a aucune intention d'analyse généralisante destinée à conceptualiser un arsenal critique. Cela reste factuel.
Son livre est d'ailleurs complètement épuisé, parti sur les chapeaux de roue, comme ceux des espagnols sur les décors ou celui de Gaberscek. Et pour cause, ce sont les plus (seuls) informatifs !
Sorti en 2007 et complètement introuvable, le seul livre qui raconte le faire des westerns italiens. Attention cependant, des erreurs et aussi des informations non sourcées, donc contestables et contestées. Je serais même tenté de dire, le seul livre indispensable à la connaissance factuelle du western spaghetti.
Je conseille l'achat de Matalo pour les amateurs, parce qu'il n'est pas si mauvais que cela, du moins visuellement et par ses interprètes. Et la copie est vraiment excellente, on regretterait presque que ce ne soit pas en BR.
Cinéma expérimental/cinéma d'auteur, il est utile de définir ce dont on parle. Quand on voit qui a produit Matalo, (la vénérable Copercines) on peut même penser que c'est une récupération commerciale, assez réussie parce que repsoant sur une technique très sûre (Ortas) , de certains effets à la mode d'alors.
Pour les Bonus, la logique d'Artus semble d'en rester à l'appréciation "fanzine", nostalgie 1970 , je ne crois pas de donner une perspective historique.
Cela ne m'empêche pas d'ailleurs de continuer à me fournir chez cet éditeur pour les films qui m'intéressent, mais les Bonus sont laissés aussi à la libre appréciation du spectateur. Le mieux, pour moi, reste d'interviewer les gens qui ont fait les films quand ils vivent encore du moins (Castel est sur Paris, il me semble, assidu du cinéma de Philippe Garrel, et je ne pense pas que quelqu'un comme Castel, d'après ce que j'ai su, ne demande des sommes astronomiques pour des interviews. Il devait d'ailleurs être l'interprète du Dernier Jour de la Colère, dixit Valerii, remplacé par Gemma, qui lui était très cher pour les interviews Bonus, comme Valerii d'ailleurs).
Re: ARTUS FILMS
Le dvd Artus films " Jack Slade le damné " est prévu pour le 19 mai 2017.
Re: ARTUS FILMS
L. et moi n'avons pas la même vision des bonus de Matalo !
J'y ai bien vu des informations pertinentes sur les intervenants du film et une approche très intéressante sur les caractéristiques tout à fait particulières de cette oeuvre.
Bon , après, on ne trouve pas forcément ce que l'on attend dans ces apports , mais c'est le cas partout et toujours.
Artus n'a manifestement pas les moyens de s'attacher les services des acteurs survivants de la grande époque du western européen , mais leurs intervenants " maison " me semblent délivrer un travail tout à fait acceptable.
Mais , si je ne suis pas de l'avis de L. sur ce sujet , je trouve son travail de découverte et de mise à jour de documents de cette période tout à fait intéressant.
Toutefois , sa vision du fanzinat me parait réductrice et un peu condescendante.
Si il y a beaucoup à laisser sur la forme et le ton qu'adopte ce moyen d'expression , le fond sincère et iconoclaste qu'il représente est tout à fait défendable.
Le meilleur livre de cinéma que j'aie lu ( et j'en ai lu beaucoup ) était l'oeuvre d'un auteur issu des fanzines et de la presse dévolue au cinéma bis : " Les classiques du Cinéma fantastique " de Jean-Marie Sabatier.
Mais nous ne sommes plus dans le western.
Chip , merci pour l'info sur "Jack Slade " , mais prudence et attendons la qualité de la copie , pour les bonus .....je ne suis pas inquiet.
J'y ai bien vu des informations pertinentes sur les intervenants du film et une approche très intéressante sur les caractéristiques tout à fait particulières de cette oeuvre.
Bon , après, on ne trouve pas forcément ce que l'on attend dans ces apports , mais c'est le cas partout et toujours.
Artus n'a manifestement pas les moyens de s'attacher les services des acteurs survivants de la grande époque du western européen , mais leurs intervenants " maison " me semblent délivrer un travail tout à fait acceptable.
Mais , si je ne suis pas de l'avis de L. sur ce sujet , je trouve son travail de découverte et de mise à jour de documents de cette période tout à fait intéressant.
Toutefois , sa vision du fanzinat me parait réductrice et un peu condescendante.
Si il y a beaucoup à laisser sur la forme et le ton qu'adopte ce moyen d'expression , le fond sincère et iconoclaste qu'il représente est tout à fait défendable.
Le meilleur livre de cinéma que j'aie lu ( et j'en ai lu beaucoup ) était l'oeuvre d'un auteur issu des fanzines et de la presse dévolue au cinéma bis : " Les classiques du Cinéma fantastique " de Jean-Marie Sabatier.
Mais nous ne sommes plus dans le western.
Chip , merci pour l'info sur "Jack Slade " , mais prudence et attendons la qualité de la copie , pour les bonus .....je ne suis pas inquiet.
- yves 120
- Lieutenant
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- Enregistré le : 11 déc. 2009 16:20
- Localisation : antibes juan les pins "
Re: ARTUS FILMS
Mais quelle élégance dans tes écrits l ' Ami HART c 'est un réel plaisir que de te lire .
" Qu' est - ce qu 'un revolver ? Ni pire ni mieux qu 'un autre outil , une hache , une pelle ou une pioche .
Qu 'il en sorte du bien ou du mal dépend de qui s'en sert . " SHANE
Qu 'il en sorte du bien ou du mal dépend de qui s'en sert . " SHANE
Re: ARTUS FILMS
Yves , ton " bonus " me va droit au coeur ...
Re: ARTUS FILMS
Je ne pense pas que Castel prenne quoique ce soit, ou cela aurait bien changéHART a écrit : Artus n'a manifestement pas les moyens de s'attacher les services des acteurs survivants de la grande époque du western européen , mais leurs intervenants " maison " me semblent délivrer un travail tout à fait acceptable.
Toutefois , sa vision du fanzinat me parait réductrice et un peu condescendante.
Si il y a beaucoup à laisser sur la forme et le ton qu'adopte ce moyen d'expression , le fond sincère et iconoclaste qu'il représente est tout à fait défendable.
Le meilleur livre de cinéma que j'aie lu ( et j'en ai lu beaucoup ) était l'oeuvre d'un auteur issu des fanzines et de la presse dévolue au cinéma bis : " Les classiques du Cinéma fantastique " de Jean-Marie Sabatier.
Mais nous ne sommes plus dans le western.
Je connais très bien le travail de Sabatier sur le cinéma fantastique chez Balland, mais que j'ai lu il y une dizaine d'années, je l'ai trouvé vieilli, trop orienté sur une lecture psychanalytique.
Quand au texte très court sur le western italien, sorti dans un numéro de La Revue du Cinéma Image et son, c'est, je pense, ce que l'on a fait de mieux, écrit en langue française, loin du fanzinat par sa rigueur intellectuelle , sauf si vous restreignez le fanzine à des revues comme (en BD) Phenix ou la première mouture des Cahiers de la Bande Dessinées, qui s'occupaient justement beaucoup du "faire".
Après, que ce soit en Italie ou en Espagne que l'on trouve les plus informés des écrits sur le genre, cela n'a rien d'étonnant et j'ai du mal à comprendre que nos auteurs français, majeurs (plus de 21 ans) dans les années 60, n'aient pas été voir de plus près comment c'était fait, particulièrement en Espagne où c'était très facile de se rendre et de témoigner, de collecter une importante documentation. Le plus intéressant de ce que j'ai lu et vu vient aussi de personnes ayant vu les tournages et pris des photographies...
Après, si l'on fait de l'analyse, même avec rigueur, on peut tout dire et son contraire. L'histoire factuelle, elle permet de comprendre aussi.
A aucun moment, par exemple, Matalo n'est vu, sous l'angle du franquisme finissant. Il n'a a guère que les auteurs espagnols qui aient bien expliqué comment marchaient les mécanismes de censure et l'importance fondamentale des corporations pour l'attribution des rôles. Sancho et Fajardo, par exemple, étant très proches du régime et occupaient des places importantes dans la hiérarchie.... ne travaillait pas vraiment qui voulait dans ces co-productions. Cette abstraction des contextes fait, effectivement, que les auteurs français, je trouve, n'ont pas vraiment fouillé là où il le fallait... cela reste très "spontanéiste", naïf...
Re: ARTUS FILMS
Je serais le premier ravi de trouver une intervention de Lou Castel parmi les bonus des films qu'il a tournés. En particulier pour ses trois westerns.
Son interview dans le Tome 2 du livre de Giré sur le Western Européen vaut à lui seul l'achat de cet ouvrage par ailleurs fort décevant à mon sens.
Ici ses réflexions d'acteur et d'homme , marquées par la désillusion mais pleines de lucidité vont à l'encontre de tous les commentaires convenus et nostalgiques que l'on rencontre à longueur de bonus de Garko à Nero.
Oui , le solliciter pour évoquer cette période serait une bonne idée , je pense que son intervention en surprendrait plus d'un.
De plus , je crois que c'est un vrai cinéphile , il n'était pas rare de le croiser à la Cinémathèque de Paris il n'y a pas si longtemps.
Je n'évoquerai pas beaucoup plus le livre de Sabatier , ce n'est pas le sujet ici , sinon pour dire que l'essence du cinéma est dans ce livre , c'est du moins ce que je ressens.
L., votre approche factuelle du western européen me plait assez , elle permet de se faire une opinion sur les personnes concernées et sur l'air du temps.
Mais les films dépassent parfois ( souvent ? ) ceux qui les font et l'environnement qui les génère.
Oui, Fernando Sancho était un fasciste convaincu et avait des responsabilités au sein du système franquiste , c'est bon à savoir , mais cela ne remet pas pas en cause l'intérêt que j'ai pour " Arizona Colt " ou " Lawrence d'Arabie " ( le grand écart ...) . Comme le fait de savoir que Céline a commis des pamphlets anti-sémites ne me gâche pas la lecture de " Mort à crédit ".
Son interview dans le Tome 2 du livre de Giré sur le Western Européen vaut à lui seul l'achat de cet ouvrage par ailleurs fort décevant à mon sens.
Ici ses réflexions d'acteur et d'homme , marquées par la désillusion mais pleines de lucidité vont à l'encontre de tous les commentaires convenus et nostalgiques que l'on rencontre à longueur de bonus de Garko à Nero.
Oui , le solliciter pour évoquer cette période serait une bonne idée , je pense que son intervention en surprendrait plus d'un.
De plus , je crois que c'est un vrai cinéphile , il n'était pas rare de le croiser à la Cinémathèque de Paris il n'y a pas si longtemps.
Je n'évoquerai pas beaucoup plus le livre de Sabatier , ce n'est pas le sujet ici , sinon pour dire que l'essence du cinéma est dans ce livre , c'est du moins ce que je ressens.
L., votre approche factuelle du western européen me plait assez , elle permet de se faire une opinion sur les personnes concernées et sur l'air du temps.
Mais les films dépassent parfois ( souvent ? ) ceux qui les font et l'environnement qui les génère.
Oui, Fernando Sancho était un fasciste convaincu et avait des responsabilités au sein du système franquiste , c'est bon à savoir , mais cela ne remet pas pas en cause l'intérêt que j'ai pour " Arizona Colt " ou " Lawrence d'Arabie " ( le grand écart ...) . Comme le fait de savoir que Céline a commis des pamphlets anti-sémites ne me gâche pas la lecture de " Mort à crédit ".
Re: ARTUS FILMS
Ce n'est certainement pas moi qui remettrai en cause le talent de Fernando Sancho, ni ne porterai un jugement moral sur lui.HART a écrit :Oui, Fernando Sancho était un fasciste convaincu et avait des responsabilités au sein du système franquiste , c'est bon à savoir , mais cela ne remet pas pas en cause l'intérêt que j'ai pour " Arizona Colt " ou " Lawrence d'Arabie " ( le grand écart ...)
J'aime bien , par contre, connaître l'histoire et l'archéologie des oeuvres.
Elles éclairent la réalité des films et en donnent une autre vision, plus riche, plus nuancée, plus exacte, plus fondée.
(Pour le poids des corporations sur Almeria, je renvoie à l''excellente étude de J.M. Moya sur Almeria et le cinéma, je viens de dégotter d'ailleurs à l'instant autre chose sur le franquisme et le western spaghetti, que je ne connaissais pas. A suivre... )
Re: ARTUS FILMS
Je viens de le recevoir, et il y a bien une interview récente de Lou Castel. (pas vue encore).
Par ailleurs, j'ai mis la main sur de la doc très rare de EL Chuncho, fin août sur mon blog, pour le cinquantenaire du tournage. (Il me semble que Les Poings dans les poches est sorti en DVD, Italie, je vérifie, je dois avoir sur mes étagères.)
Vérification faire, c'est Paolo Pïtagora qui est interviewée sur le première édition DVD du film. Les poings dans les poches a bénéficié d'une seconde édition que je recevrais dans quelques jours, copie restaurée par Bologne, avec d'autres titres.
Re: ARTUS FILMS
Hart évoque Céline , j'ai lu il y a bien longtemps moi aussi " Mort à crédit ", il me faudra le relire, je viens de terminer " Nord " et suis plongé en ce moment dans " Voyage au bout de la nuit", jamais rien lu de tel, ENORME comme dirait son plus ardent défenseur...mais bon hors sujet.