Rio Bravo - 1959 - Howard Hawks
Règles du forum
Règles
> Respectez les opinions des autres...
> L'objectif est de débattre, discuter, et non de dire un en une ligne "j'aime", "je déteste".
Voir tous les films de la rubrique
Règles
> Respectez les opinions des autres...
> L'objectif est de débattre, discuter, et non de dire un en une ligne "j'aime", "je déteste".
Voir tous les films de la rubrique
Re: Rio Bravo - 1959 - Howard Hawks
J'ai vu ces jours-ci un autre ersatz de Rio Bravo, "les insoumis" avec Richard Berry, plus proche du remake avec Kurt d'ailleurs.
Re: Rio Bravo - 1959 - Howard Hawks
Ayant le DVD depuis longtemps, j'ai acheté un BD à moins de 10€, avec les bonus....
Pas de différence notable de qualité d'image entre les 2 supports
Pas de différence notable de qualité d'image entre les 2 supports
Re: Rio Bravo - 1959 - Howard Hawks
Dans mes lointains et beaux souvenirs j'ai vu d'abord au cinéma High Noon et seulement après Rio Bravo. Longtemps avant de prendre connaissance d’une quelconque « chasse aux sorcières » ou de quelque conception conservatrice ou libérale du western. D’autant que je n’imaginais pas que ça pouvait exister! Mais à l'époque déjà ma préférence allait, malgré son noir et blanc, à High Noon. Pourtant à cette époque je ne jurais que par la couleur, des belles couleurs comme justement dans Rio Bravo. Mais, je voyais que dans le "Noon" il y avait quelque chose d’autre et le "Rio", que j’ai aimé aussi, me semblait être plus proche de la rigolade entre potes, un simple amusement.
Rio, n’est évidemment pas un film anticommuniste ni même antilibéral, terme plus approprié, à mon avis. De plus, un cinéaste conservateur intelligent ne fait pas vraiment de films "conservateurs". Eastwood, cité dans ce même forum, ne fait que ça, des films libéraux. Même « papy » Ford. A propos de Ford, dans ses films de propagande réalisés pour l’armée, il montre la peur et l’angoisse des soldats américains et cela contre l’avis des généraux. Cette même peur face au danger que Hawks nie et refuse de montrer. Oui. Quoi qu’on dise, les shérifs et les cowboys aussi font dans leurs pantalon, pourquoi pas ? Ou alors, il n’y a pas lieu d’avoir vraiment peur, n’oublions pas c’est un divertissement. C’est le piège et ses limites. Sa démonstration anti Noon se situe à tous les niveaux en s’opposant point par point. Au sérieux, au drame il oppose la légèreté, le divertissement ; face à des tueurs qui viennent pour tuer vraiment il oppose des cowboys pas vraiment méchants ou des couards qui tirent dans le dos. Mais, au bout du compte, le taux de mortalité est bien supérieur chez les méchants : deux coté bons, huit coté méchants et à la fin ils se font bel et bien exploser à la dynamite. C’est peu peut-être ce qu’ils méritent ces bons à rien des libéraux. Mais ça, c’est une autre histoire.
Et à la fin on s’aperçoit qu’à chaque fois qu’on parle de Rio Bravo, High Noon refait surface. Pour sûr Hawks ne mérite pas ça mais on peut dire qu’il l’a cherché.
Rio, n’est évidemment pas un film anticommuniste ni même antilibéral, terme plus approprié, à mon avis. De plus, un cinéaste conservateur intelligent ne fait pas vraiment de films "conservateurs". Eastwood, cité dans ce même forum, ne fait que ça, des films libéraux. Même « papy » Ford. A propos de Ford, dans ses films de propagande réalisés pour l’armée, il montre la peur et l’angoisse des soldats américains et cela contre l’avis des généraux. Cette même peur face au danger que Hawks nie et refuse de montrer. Oui. Quoi qu’on dise, les shérifs et les cowboys aussi font dans leurs pantalon, pourquoi pas ? Ou alors, il n’y a pas lieu d’avoir vraiment peur, n’oublions pas c’est un divertissement. C’est le piège et ses limites. Sa démonstration anti Noon se situe à tous les niveaux en s’opposant point par point. Au sérieux, au drame il oppose la légèreté, le divertissement ; face à des tueurs qui viennent pour tuer vraiment il oppose des cowboys pas vraiment méchants ou des couards qui tirent dans le dos. Mais, au bout du compte, le taux de mortalité est bien supérieur chez les méchants : deux coté bons, huit coté méchants et à la fin ils se font bel et bien exploser à la dynamite. C’est peu peut-être ce qu’ils méritent ces bons à rien des libéraux. Mais ça, c’est une autre histoire.
Et à la fin on s’aperçoit qu’à chaque fois qu’on parle de Rio Bravo, High Noon refait surface. Pour sûr Hawks ne mérite pas ça mais on peut dire qu’il l’a cherché.
-
- Cavalier masqué
- Messages : 160
- Enregistré le : 20 août 2006 12:03
- Localisation : Aix en Provence
- Contact :
Re: Rio Bravo - 1959 - Howard Hawks
J'aime bien le duo musical Dean Martin/Ricky Nelson :
http://www.youtube.com/watch?v=vByemllJp6E
Ricky Neslon, décédé dans un accident d'avion, en 1985 !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rick_Nelson
http://www.youtube.com/watch?v=vByemllJp6E
Ricky Neslon, décédé dans un accident d'avion, en 1985 !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rick_Nelson
-
- Cavalier masqué
- Messages : 160
- Enregistré le : 20 août 2006 12:03
- Localisation : Aix en Provence
- Contact :
Re: Rio Bravo - 1959 - Howard Hawks
Il faut resituer l'époque du film. Le western classique américain était rempli de clichés, concernant les indiens, les mexicains. Concernant ces derniers, voir Les 7 mercenaires où les peones mexicains sont représentés comme lâches et faibles. Globalement, l'image des mexicains dans le western américain naviguent entre le paysan peureux et soumis ou le hors-la-loi bête et méchant, souvent saoul, je pense au général mexicain de La horde sauvage. Mais l'image commence à changer avec Les professionnels, où Jésus Raza, joué par Jack Palance, apparaît comme un révolutionnaire mexicain courageux. Leone changera aussi le paradigme du mexicain, avec un Rod Steiger pouilleux, mais loyal et téméraire.
- lafayette
- Lieutenant
- Messages : 7142
- Enregistré le : 22 déc. 2010 1:53
- Localisation : Landais expatrié 91
Re: Rio Bravo - 1959 - Howard Hawks
Dans la bande mise en ligne dans le bar lors de la recherche du tireur dans Rio Bravo, on verra un fort Mexicain, non un petit, à l'attitude aussi patibulaire que tous les autres Américains à ses côtés, sans que cela soit ce qu'on appelle un cliché.
Un film est une succession de clichés et faire une fixette sur les Mexicains, alors que les films montrent toute la panoplie des Américains du gros au mince, du petit au grand, du beau au moche, du salaud au cowboy au grand coeur, qu'on pourrait à tour de rôle désigner comme clichés, etc... n'est qu'un parti pris, les Mexicains ayant leurs puissants et faibles comme chez tous les autres et qui seront décrits en fonction des films et de l'histoire (il n'y a qu'à voir les films sur Pancho Villa et autres du genre comme effectivement Il était une fois la Révolution, un de mes préférés)... ils seront notamment bien traités quand ils combattent les Français. D'ailleurs je crois que dans l'histoire du cinéma US, western comme les autres, les Français sont souvent plus maltraités que les Mexicains... et je n'ai pas mis Le Dernier des Mohicans à la poubelle!
Et dans Rio Bravo, je n'ai jamais eu l'impression qu'ils étaient mal traités, au contraire, puisque ce couple d'hôteliers mexicains, qui plus est d'un hôtel appelé Alamo, ce qui dénote beaucoup d'humour de Hawks, ce couple donc attire beaucoup de sympathie, ce que les gens du coin sont supposés avoir pour eux, sinon ils n'auraient jamais accepté que des Mexicains tiennent Alamo!
Un film est une succession de clichés et faire une fixette sur les Mexicains, alors que les films montrent toute la panoplie des Américains du gros au mince, du petit au grand, du beau au moche, du salaud au cowboy au grand coeur, qu'on pourrait à tour de rôle désigner comme clichés, etc... n'est qu'un parti pris, les Mexicains ayant leurs puissants et faibles comme chez tous les autres et qui seront décrits en fonction des films et de l'histoire (il n'y a qu'à voir les films sur Pancho Villa et autres du genre comme effectivement Il était une fois la Révolution, un de mes préférés)... ils seront notamment bien traités quand ils combattent les Français. D'ailleurs je crois que dans l'histoire du cinéma US, western comme les autres, les Français sont souvent plus maltraités que les Mexicains... et je n'ai pas mis Le Dernier des Mohicans à la poubelle!
Et dans Rio Bravo, je n'ai jamais eu l'impression qu'ils étaient mal traités, au contraire, puisque ce couple d'hôteliers mexicains, qui plus est d'un hôtel appelé Alamo, ce qui dénote beaucoup d'humour de Hawks, ce couple donc attire beaucoup de sympathie, ce que les gens du coin sont supposés avoir pour eux, sinon ils n'auraient jamais accepté que des Mexicains tiennent Alamo!
- Sitting Bull
- Capitaine
- Messages : 9092
- Enregistré le : 05 août 2008 18:56
- Localisation : Grande prairie du Sud-Ouest
Re: Rio Bravo - 1959 - Howard Hawks
qui a une belle paire de cornes, quand même !
« Écrire proprement sa langue est une des formes du patriotisme. »
(Lucie Delarue-Mardrus)
- lafayette
- Lieutenant
- Messages : 7142
- Enregistré le : 22 déc. 2010 1:53
- Localisation : Landais expatrié 91
Re: Rio Bravo - 1959 - Howard Hawks
Bravo, tu t'y connais le Bull!
[ Posté depuis mon mobile ]
[ Posté depuis mon mobile ]
Re: Rio Bravo - 1959 - Howard Hawks
Sa belle a des cornes
Re: Rio Bravo - 1959 - Howard Hawks
la belle a des cornes
- lafayette
- Lieutenant
- Messages : 7142
- Enregistré le : 22 déc. 2010 1:53
- Localisation : Landais expatrié 91
Re: Rio Bravo - 1959 - Howard Hawks
Chip radote...
[ Posté depuis mon mobile ]
[ Posté depuis mon mobile ]
Re: Rio Bravo - 1959 - Howard Hawks
Puisque le Marquis auvergnat est ému il faudrait peut-êtrelafayette a écrit :
Je me suis laissé dire que Rio Bravo serait raciste en montrant des Mexicains petits et laids et serviles... sans que personne à part moi s'en émeuve!
rappeler que le sieur Hawks n'était pas très catholique de ce coté là.
Apparemment il ne s'en cachait pas et il y allait même de bon cœur
de ses commentaires racistes, dits à qui voulait l'entendre.
De mes lectures je me souviens les témoignages de
Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier dans
50 ans de cinéma américain mais aussi Lauren Bacall
dans ces mémoires Par moi-même,
qui font allusion à cet aspect trouble du personnage.
Il faudrait que je fasse des recherches plus approfondies pour retrouver
ces textes...
Inutile de préciser que de nos jours Hawks serait charrié
pour le restant de ces jours, vu ce qui arrive en ce moment
à un certain patron de la NBA.
Un autre habitué de ce genre de commentaires, à ce qu'on dit.
- lafayette
- Lieutenant
- Messages : 7142
- Enregistré le : 22 déc. 2010 1:53
- Localisation : Landais expatrié 91
Re: Rio Bravo - 1959 - Howard Hawks
Entre ce que "disait" Hawks et ce qu'il y a dans Rio Bravo, il y a une différence!
Et la critique de racisme au travers du couple d'hôteliers mexicains est incompréhensible. Si c'était vrai, ce film ne serait pas "culte" et je n'en parlerais même pas.
[ Posté depuis mon mobile ]
Et la critique de racisme au travers du couple d'hôteliers mexicains est incompréhensible. Si c'était vrai, ce film ne serait pas "culte" et je n'en parlerais même pas.
[ Posté depuis mon mobile ]
- COWBOY PAT-EL ZORRO
- Texas ranger
- Messages : 5629
- Enregistré le : 16 mars 2011 11:06
- Localisation : Val-de-Marne
- Contact :
Re: Rio Bravo - 1959 - Howard Hawks
Je dois dire que, l'ayant vu et revu de très nombreuses fois avec mon grand-père paternel ( j'ai du mal maintenant)... On avait jamais vraiment vu de sous-entendus racistes dans les propos, attitudes ou autres...
Je remets ce que j'avais mis aussi pour les références assassines au Train Siffler Trois Fois...
HOWARD HAWKS: "J'avais vu un très mauvais western, LE TRAIN SIFFLERA TROIS FOIS, où le shérif interprété par Gary COOPER, passe son temps à pleurnicher et demander de l'aide... Et finalement il s'en sort seul et c'est même sa puritaine de femme (GRACE KELLY) qui l'aide en abattant dans le dos un des bandits (ROBERT J. WILKE). Et en plus à la fin il jette son étoile, non ce n'est pas un shérif..."
La référence la plus directe au TRAIN... est quand John CHANCE ("GRANT" en VF !!) refuse l'aide que lui propose Wheeler (Ward BOND): ce serait sans doute une aide pour un temps mais ces gens-là s'inquièteraient pour leurs familles... "BURDETTE A 30 OU 40 HOMMES... TOUS DES PROFESSIONNELS QUI NE S'INTERESSENT QU'A CE QU'ILS PEUVENT GAGNER..."
WHEELER: (John lui dit qu'il a juste Stumpy et Dude) "UN VIEIL INFIRME ET UN IVROGNE... Si j'ai jamais vu un gars dans le pétrin..."
Un truc qui m'a cependant surpris sur le film: avec mon grand-père on s'était offert (chacun le sien) le cd THE VERY BEST OF DEAN MARTIN... On voit dans les derniers titres du CD "RIO BRAVO"... On pensait à MY RIFLE, MY PONY AND ME... Pas du tout... En fait c'est le passage qu'on entend très brièvement à la fin quand John convainc finalement la fille (Angie) de rester: "Tu descends pas dans cette tenue car je suis le Shérif... Tu descends comme ça je te fais arrêter..."
Angie (larmes de joie): "Tu te décides enfin à dire que tu m'aimes..."
John:" J'ai dit que je te ferai arrêter..."
Angie: "C'est la même chose... Il me faudra du temps pour te comprendre..."
STUMPY et DUDE se baladent: on balance les collants ( Y A DES FETICHISTES AU FAR WEST ? ) et on entend Dean en off "While the river, RIO BRAVO, rolls alone... While the river... RIO...BRAVO... Rolls...Alone..." Donc cet air ne nous disait rien et il est sur le cd...
En fait cette chanson: c'est l'histoire de Dude quand il est revenu (ou s'apprêtait à partir): "NON... JE L'AIME... (je traduis pour ceux fâchés avec la langue de Shakespeare) JE NE PEUX PAS... MAIS MES RÊVES... COMME SA CHANSON EN ESPAGNOL... SEMBLENT DISPARÎTRE... DANS LES AIRS... JE ME DEMANDE Où...(...)DOIS-JE PARTIR ? LA REVERRAI-JE ? JE RESTE ATTACHE AU SOUVENIR DE SA CHANSON... ALORS QUE LA RIVIERE... RIO BRAVO... S'ECOULE LENTEMENT... ALORS QUE LA RIVIERE... LE RIO... BRAVO... S'ECOULE... LENTEMENT..."
Je remets ce que j'avais mis aussi pour les références assassines au Train Siffler Trois Fois...
HOWARD HAWKS: "J'avais vu un très mauvais western, LE TRAIN SIFFLERA TROIS FOIS, où le shérif interprété par Gary COOPER, passe son temps à pleurnicher et demander de l'aide... Et finalement il s'en sort seul et c'est même sa puritaine de femme (GRACE KELLY) qui l'aide en abattant dans le dos un des bandits (ROBERT J. WILKE). Et en plus à la fin il jette son étoile, non ce n'est pas un shérif..."
La référence la plus directe au TRAIN... est quand John CHANCE ("GRANT" en VF !!) refuse l'aide que lui propose Wheeler (Ward BOND): ce serait sans doute une aide pour un temps mais ces gens-là s'inquièteraient pour leurs familles... "BURDETTE A 30 OU 40 HOMMES... TOUS DES PROFESSIONNELS QUI NE S'INTERESSENT QU'A CE QU'ILS PEUVENT GAGNER..."
WHEELER: (John lui dit qu'il a juste Stumpy et Dude) "UN VIEIL INFIRME ET UN IVROGNE... Si j'ai jamais vu un gars dans le pétrin..."
Un truc qui m'a cependant surpris sur le film: avec mon grand-père on s'était offert (chacun le sien) le cd THE VERY BEST OF DEAN MARTIN... On voit dans les derniers titres du CD "RIO BRAVO"... On pensait à MY RIFLE, MY PONY AND ME... Pas du tout... En fait c'est le passage qu'on entend très brièvement à la fin quand John convainc finalement la fille (Angie) de rester: "Tu descends pas dans cette tenue car je suis le Shérif... Tu descends comme ça je te fais arrêter..."
Angie (larmes de joie): "Tu te décides enfin à dire que tu m'aimes..."
John:" J'ai dit que je te ferai arrêter..."
Angie: "C'est la même chose... Il me faudra du temps pour te comprendre..."
STUMPY et DUDE se baladent: on balance les collants ( Y A DES FETICHISTES AU FAR WEST ? ) et on entend Dean en off "While the river, RIO BRAVO, rolls alone... While the river... RIO...BRAVO... Rolls...Alone..." Donc cet air ne nous disait rien et il est sur le cd...
En fait cette chanson: c'est l'histoire de Dude quand il est revenu (ou s'apprêtait à partir): "NON... JE L'AIME... (je traduis pour ceux fâchés avec la langue de Shakespeare) JE NE PEUX PAS... MAIS MES RÊVES... COMME SA CHANSON EN ESPAGNOL... SEMBLENT DISPARÎTRE... DANS LES AIRS... JE ME DEMANDE Où...(...)DOIS-JE PARTIR ? LA REVERRAI-JE ? JE RESTE ATTACHE AU SOUVENIR DE SA CHANSON... ALORS QUE LA RIVIERE... RIO BRAVO... S'ECOULE LENTEMENT... ALORS QUE LA RIVIERE... LE RIO... BRAVO... S'ECOULE... LENTEMENT..."