Vin a écrit :Ami Pike, je crois qu'ami Jean-Louis est dans le vrai quant aux Contraires.
(C'est
de se nommer comme celà, amis^^)Citation:Les contraires
(Terre Humaine/Plon) Tahca Ushte (Cerf Boiteux, arrière-petit-fils homonyme du chef lakota miniconjou du XIXe siècle) raconte :
Dans notre langue, on appelle un clown heyoka. Il est l'homme qui fait tout à l'envers, met le haut en bas, les choses sens dessus dessous, dit oui pour non. N'importe qui peut être changé en heyoka, que cela lui plaise ou non. Il suffit de rêver aux oiseaux du tonnerre, à la foudre, et en se réveillant le matin, on est devenu un heyoka. Être contraire apporte l'honneur mais aussi la honte. On devient possesseur d'un pouvoir, mais il faut en payer le prix.
Un heyoka se comporte bizarrement. Il dit oui quand il veut dire non. Il monte son cheval à l'envers. Il porte ses mocassins ou ses bottes en se trompant de pied. S'il arrive, c'est pour partir. S'il fait chaud, il frissonne, s'enfouit sous les couvertures, fait un grand feu et déclare qu'il meurt de froid. L'hiver, quand vraiment il gèle et que la tempête fait rage, le heyoka transpire ; il enfile un maillot de bain et déclare qu'il va nager pour se rafraîchir.
Deux heyokas étaient assis sur un rocher au bord d'un lac. Il se mit à pleuvoir. « Dépêchons-nous de nous mettre à l'abri ». Et ils sautèrent ensemble dans le lac.
Un contraire s'appelait L'Aplatisseur. On le voyait toujours muni d'un marteau, essayant d'aplatir des objets ronds ou incurvés, comme des assiettes à soupe, les balles, les anneaux, les roues de charrettes, les oeufs. Ma grand-mère avait une lampe à pétrole avec un grand verre cylindrique ; il l'a aplati.
Il n'est pas facile d'être un heyoka. Mais il est encore moins facile d'en avoir un dans sa famille !
Les heyokas préservent les hommes de la foudre et des orages et leurs facéties, qui font rire, sont sacrées.
Bon extrait, bien choisi mais incomplet...Le Heyoka Miniconjou n'est pas le "Contraire" Cheyenne...En fait Pike a raison de ne pas confondre les imahnés et les Contraires (Hohnuhk'e chez les Tsis tsis tas, que les Lakota appelaient Cheyenne, "ceux qu'on ne comprend pas"). Ceux-ci n'appartenaient à aucune société guerrière, n'étaient que deux ou trois par groupe, et leur existence revêtait un caractère à la fois social et religieux, comme toujours chez les Indiens des Plaines (et ailleurs), en fait tentative de "rationaliser", en quelque sorte, un état névrotique bien avancé...Frôler la folie, chez les Indiens des Plaines, c'était très "big medecine".
Les Contraires faisaient "tout à l'envers", oui et non...oui ds la mesure où le comportement était étrange, non ds parce qu'ils pourvoyaient néammoins à leur subsistance.Ils disaient "oui" pour "non", en sachant que ce serait le "non" qui serait entendu!
Pour en revenir à ce que vous disiez, le Contraire jouait un rôle important au combat. On le supposait détenteur de pouvoirs...Le Contaire possédait un armement spécifique, par exemple un arc dont les flèches se terminaient par une pointe de lance, un bâton (countstick) orné de symboles qu'ils étaient seuls à pouvoir décrypter, une lance de combat décorée de la même manière...et toujours, sur tout çà, quelques plumes de loriot...Les armes sont tenues de la main gauche, peuvent passer de main en main avant une expédition...Ca porte bonheur. Au combat, quand le contraire utilise son bras droit, c'est signe d'hallali...de faiblesse brutale de l'ennemi. Le Contraire n'a d'autre choix que l'attaque frontale.
Le Contraire se lassait...Il pouvait abandonner ses armes...redevenir "normal" (guérison"?)...
Tel que tres vaguement défini ci-dessus, le "Contraire" est tres spécifiquement Cheyenne...
C'est beaucoup trop 255 caractères. Je renonce à apposer une signature.
Ah...c'est la limite haute...
Je renonce quand même. Je sais pas quoi dire, de toutes façons.