Depuis sa sortie en décembre 1954, tout a été dit et écrit sur ce western baroque. De l'anecdotique : le nouveau dentier de Lancaster exhibé plus que de raison, à la totale improvisation du film :
on terminait le script 5 mn avant de filmer chaque scène, on s'asseyait autour d'une table pour la construire et puis on la tournait telle qu'elle venait d'être écrite, je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure façon de travailler(R. Aldrich pour la revue Movie - janvier 1963)
Je ne "tartinerai" pas sur ce film (que j'aime) me bornant simplement de l'illustrer de quelques photos américaines. Pourquoi disséquer les classiques ? Celà a déjà été fait très souvent, alors que des dizaines de westerns moins célèbres méritent d'être tirés de l'ombre. Le western existe en dehors des grands : Ford, Walsh, Hawks, Mann, Daves pour ne citer que ceux-là.
Qui a vu par exemple "Collines brûlantes " (1956) de Stuart Heisler, splendide ballade romantique ponctuée des deux plus belles bagarres jamais tournées dans le genre ?
Et "L'aventurier du rio grande" à lui seul justifierait une analyse approfondie. Magnifique western où Mitchum producteur du film est remarquable, une oeuvre à revoir, dont un peut vanter la beauté d'un Mexique, sans folklore, photographié par Floyd Crosby et Alex Phillips et la musique d'Alex North.... en vérité un chef-d'oeuvre.
On pourrait aussi disséquer le sensible "La fureur des hommes" de H. Hathaway, le très réaliste "Will Penny" de Tom Gries, le statique mais jamais ennuyeux "Un homme traqué" de Ray Milland et pourquoi pas une série B fauchée comme le très émouvant "Justicier de l'Ouest" de Edward Ludwig.
Amis internautes à vos claviers...
