Carcasse a écrit :C'est vrai ; en réfléchissant un poil, nous aurions sans doute aisément trouvé à en rajouter
Carcasse a écrit :
Malheureusement, en ce qui concerne "l'Homme qui tua Liberty Valance", nous fûmes assez peu à nous livrer à son analyse
j'arrive
j'ai lu un message de personne disant que l'on pouvait éditer des posts sur westerns disséqués même après la date officielle de clôture des débats je le fais donc d'autant plus aisément que :
-je n'avais pas eu à l'époque le temps de participer (honte à moi
)
-cela me permet aussi de vous donner mon avis de spaghettophile comme vous l'avez fait avec brio pour le dernier face à face
Je ne vais pas m'étendre sur le fait que j'aime, pardon que j'adore Ford et tout particulièrement ce film et puisque beaucoup de choses ont déjà été dites je vais surtout selon l'expression en usage ici "rebondir" sur vos excellentes remarques, en rajoutant quelques impression que j'ai eu sur le film.
Tout d'abord jean-louis se demande:
jean-louis a écrit :D'ailleurs est-ce un western?
et plus loin il souligne le flash back la présence du noir et blanc et la réalisation à 98% en studio, toutes choses (sans parler du rôle des médias) qui moi aussi me donnent souvent le sentiment de me sentir davantage dans un polar que dans un western ou du moins d'en retrouver certains indices.
En fait le film a ceci de vraiment remarquable au fond qu'il m'apparaît comme l'un des premiers western qui modifie l'image habituelle de ce genre de films (et effectivement le fait de montrer par exemple par deux fois la fusillade est en soi révélateur du changement de technique narrative que Ford opére pour le genre. Que quelqu'un m'arrête si je me trompe mais je ne pense pas avoir vu auparavant d'autre western faire de la sorte)
Quelqu'un faisait aussi remarquer au début que Stewart avait un rôle plus fort que Wayne, Musselshell précise que Stewart joue surtout plus de scènes ce qui est tout à fait exact et par la suite vous remarquez tous combien en fait le film tourne finalement autour de John Wayne. Pour ma part je vous rejoint et je considère d'ailleurs que ce film permet à Wayne
de nous donner sa plus mémorable prestation d'acteur. Avis qui n'engage bien sûr que son auteur mais son rôle me touche bien plus que celui pourtant mémorable qu'il tient dans
la prisonnière du désert.
Autre chose qui marque mon esprit c'est le fait que personne ne sort finalement grandi de cette histoire ce qui au final est assez différent de ce qui se faisait autrefois dans les précédents westerns (même s'il est vrai que cette fois on pourra cependant trouver quelques exemples qui nous montrent d'autres westerns tels
Vera Cruz ayant eux aussi au final une fin somme toute assez noire, tiens voilà que de nouveau on replonge dans l'atmosphère du polar
)
Enfin Jean Louis constate que Lee Marvin porte ces armes à l'envers ce qui constitue pour lui un léger handicap au moment du duel puisqu'il est obligé de tourner son bras (et il nous en fait la brillante démonstration à l'aide de captures d'images). Cependant j'ai souvenir que terence hill dans
mon nom est personne fait référence au fait que les pistoleros qui portent ainsi leur arme sont génèralement les plus dangereux. Est-ce exact ou bien s'agit-il un peu comme la prise de raquette de ping pong des asiatiaques (désolé mais les seules balles que j'ai l'habitude d'entendre siffler sont les balles de ping pong
) une simple technique différente. Je me pose d'autant plus la question que chacun sait que dans la vraie vie Lee Marvin était précisément connu pour avoir une rapidité et une adresse diabolique avec les armes (il porte d'ailleurs dans chacun de ces films son arme de cette façon, je viens par exemple de le revoir dernièrement dans
le relai de l'or maudit, film dans lequel il était pourtant au début de sa carrière).