Un Homme nommé cheval - A Man called horse - 1970 - Elliot Silverstein
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Re: Un Homme nommé cheval - A Man called horse - 1970 - Elliot Silverstein
Je qualifierai '' Un Homme Nommé Cheval '' comme un western culturel. On est plongé dans l'univers indien qui prend ce lord anglais pour un des leurs après qu'il ait eu fait ses preuves aux rites initiatiques. Le scénario est un peu bancal parfois peu crédible certes, mais le fait de se plonger dans le monde culturel permet d'avancer dans un cinéma plus difficile sur les superstitions et les nations indiennes comme '' le Gardien des Esprits '' basé sur la superstition Kiowa. Je pense qu'il faut commencer par un début (la flèche brisée, little Big Man etc...) avant d'atteindre certains sommets extrêmement pointus en matière d'ethnologie nord-amérindienne. On peut aussi regarder '' Un Homme Nommé Cheval '' de manière plus naïve avec un canapé et des pop corns, après tout
il y a des indiens et c'est un western mais il faudrait reconnaître que ce serait un peu du gâchis. En attendant, cet homme nommé cheval n'est pas mon western préféré, sans doute Richard Harris ne semble pas se sentir concerné par la situation malgré son talent indéniable.
il y a des indiens et c'est un western mais il faudrait reconnaître que ce serait un peu du gâchis. En attendant, cet homme nommé cheval n'est pas mon western préféré, sans doute Richard Harris ne semble pas se sentir concerné par la situation malgré son talent indéniable.
- Yosemite
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Re: Un Homme nommé cheval - A Man called horse - 1970 - Elliot Silverstein
Les illustrations de Gorge Catlin ayant été évoquées dans le fil de la discussion, je rajouterais bien le lien ci-dessous :
http://books.google.fr/books/about/Moeu ... edir_esc=y
Il s'agit d'un accès au livre numérisé "Mœurs des sauvages américains comparées aux mœurs des premiers temps" rédigé par le jésuite Joseph-François Lafitau en 1724.
Un ouvrage volumineux en plusieurs tomes qui constitue une chronique ethnologique du missionnaire qu’il fut auprès des Indiens Hurons et Iroquois.
Pour les personnes qui seraient intéressées, il est « feuilletable » sur le site ci-dessus.
Yo.
http://books.google.fr/books/about/Moeu ... edir_esc=y
Il s'agit d'un accès au livre numérisé "Mœurs des sauvages américains comparées aux mœurs des premiers temps" rédigé par le jésuite Joseph-François Lafitau en 1724.
Un ouvrage volumineux en plusieurs tomes qui constitue une chronique ethnologique du missionnaire qu’il fut auprès des Indiens Hurons et Iroquois.
Pour les personnes qui seraient intéressées, il est « feuilletable » sur le site ci-dessus.
Yo.
- Yosemite
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Re: Un Homme nommé cheval - A Man called horse - 1970 - Elliot Silverstein
Puisque cet homme nommé cheval nous a largement véhiculé vers les discussions autour des indiens, je signale ici la sortie du n°54 du magazine "les collections de l'Histoire" intitulé : l'aventure oublié - les Indiens d'Amérique.
Un numéro passionnant, encore disponible quoique rare, en kiosque.
On y fait connaissance avec quelques-uns d'entre nous : Tecumseh, Sitting Bull,...
Pour l'anecdote, j'y ai appris que les Micmacs étaient des Indiens de l'Acadie... moi qui croyait ce mot résolument orienté "manigances diverses"...
Un numéro vraiment instructif.
Yo.
Un numéro passionnant, encore disponible quoique rare, en kiosque.
On y fait connaissance avec quelques-uns d'entre nous : Tecumseh, Sitting Bull,...
Pour l'anecdote, j'y ai appris que les Micmacs étaient des Indiens de l'Acadie... moi qui croyait ce mot résolument orienté "manigances diverses"...
Un numéro vraiment instructif.
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- Epicier
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Re: Un Homme nommé cheval - A Man called horse - 1970 - Elliot Silverstein
Le terme Sioux désigne à la fois les Lakota, les Nakota et les Dakota (branche linguistique Siouan) ...pass a écrit :Je suis entièrement d'accord avec Pike en ce qui concerne la cérèmonie du soleil , effectivement cela ressemble bel et bien ( aux Mandans voir même aux Hidatsas ( Minitari ) ou aux Arikaras ( Rikari ) : tribus semi - nomades ) , par contre j'ai toujours eu un doute pour de ce qui est des Sioux dans ce film !! : au vu des costumes et de leurs coiffes cela ressemble plus a des Nakotas : Yanktons que des Lakotas : Oglala , Hunkpapa .... , mais bon ce n'est que mon point de vue personnel .
Les Hidatsa, les Yankton les Mandan cités ci dessus sont tous des "Sioux" !!
Dans le premier opus, la cérémonie ressemble effectivement beaucoup à l'okeepa des Mandan. Okeepa qui a beaucoup impressionné les voisins et qui a donné ensuite la danse du soleil chez les "Sioux".
Il y a effectivement très peu de natives dans ce film et la langue Lakota n'est que très peu respectée. Cela dit, l'histoire se laisse voir ...
Rediffusion 2012 :Terres Indiennes USA, 2008,
Comment les "Américains d'origine" ont écrit l'histoire des Etats-Unis. Une série documentaire d'anthologie retraçant les moments clés, de 1620 aux années 1970.
18.08 : Au temps du Mayflower à 20h45
25.09 : La vision de Tecumseh à 20h45
26.09 : La piste des larmes et Geronimo à partir de 14h15
06.09 : 1973 : siège à wounded knee à 10h30
Anpetuisakpe itiyohila kutepi ota : ohinni hocoka !
à mon avis, mérite de s'inscrire temporairement :
http://tir.loisir.xooit.fr/t235-le-post ... .htm#p3174
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- Yosemite
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Re: Un Homme nommé cheval - A Man called horse - 1970 - Elliot Silverstein
Très bel éclairage mato waihakta, merci beaucoup.
"Terres Indiennes USA, 2008" est également disponible en DVD.
Pour en disposer, je ne l'ai pas encore visionné, mais l'intégrale de ces films offre quand même 7h30 de documentaire...
Il y a quelques avis ici sur le forum :
http://forum.westernmovies.fr/viewtopic ... s&start=15
Yo.
"Terres Indiennes USA, 2008" est également disponible en DVD.
Pour en disposer, je ne l'ai pas encore visionné, mais l'intégrale de ces films offre quand même 7h30 de documentaire...
Il y a quelques avis ici sur le forum :
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Yo.
Re: Un Homme nommé cheval - A Man called horse - 1970 - Elliot Silverstein
Il y a 40 ans que j'ai vu le film au Cinéma, et je le redécouvre avec les mêmes sentiments. Un homme blanc capturé et laissé en vie par une tribue
guerrière de Sioux. N'ayant aucune notion de leur langue, et ne pouvant savoir pour quelle raison il a échappé à la mort. Dans l'angoisse il participe
à la vie des indiens dans leur village, avec leurs coutumes, leurs danses, leur vie, sous les menaces constantes, des attaques de leurs ennemis indiens.
Avec les beaux paysages, ce Western m'a comblé.
Je m'arrête ici, le film a été décrypté en abondance sur le site.
guerrière de Sioux. N'ayant aucune notion de leur langue, et ne pouvant savoir pour quelle raison il a échappé à la mort. Dans l'angoisse il participe
à la vie des indiens dans leur village, avec leurs coutumes, leurs danses, leur vie, sous les menaces constantes, des attaques de leurs ennemis indiens.
Avec les beaux paysages, ce Western m'a comblé.
Je m'arrête ici, le film a été décrypté en abondance sur le site.
Modifié en dernier par lasso le 07 août 2017 15:31, modifié 1 fois.
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Re: Un Homme nommé cheval - A Man called horse - 1970 - Elliot Silverstein
les blancs faits prisonniers et gardés en vie : ce n'est pas une exception. C'était même pratique coutumière chez un grand ensemble ethnique des plaines du sud : les Comanches. Ceux-ci revendaient comme esclaves aux Mexicains les femmes blanches qu'ils capturaient. Ou bien les gardaient. Pour cela, bien évidement, ils les gardaient vivantes. Ceci a perduré au delà des années 1850 !
Ils (et bien d'autres tribus) gardaient aussi en vie les enfants, pour l'assimilation et le repeuplement.
Des traces contemporaines montrent que certains captifs, enfants ou femmes, une fois récupérés par la société blanche, préféraient repartir rejoindre leurs "goeliers". Mais cet aspect "humain", "respectueux" du chasseur vis à vis de son prisonnier était loin d'être systématique. Ne pas oublier que ces autochtones n'ont fait que répondre à une volonté manifeste d'écrasement des colons. Les colons, dans tous les états, étaient LARGEMENT plus remontés contre eux que ne l'était la cavalerie.
Ils (et bien d'autres tribus) gardaient aussi en vie les enfants, pour l'assimilation et le repeuplement.
Des traces contemporaines montrent que certains captifs, enfants ou femmes, une fois récupérés par la société blanche, préféraient repartir rejoindre leurs "goeliers". Mais cet aspect "humain", "respectueux" du chasseur vis à vis de son prisonnier était loin d'être systématique. Ne pas oublier que ces autochtones n'ont fait que répondre à une volonté manifeste d'écrasement des colons. Les colons, dans tous les états, étaient LARGEMENT plus remontés contre eux que ne l'était la cavalerie.
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Re: Un Homme nommé cheval - A Man called horse - 1970 - Elliot Silverstein
je ne partage la majorité de vos avis sur le film : c'est un film que j'ai beaucoup aimé (les personnages, l'histoire).
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Re: Un Homme nommé cheval - A Man called horse - 1970 - Elliot Silverstein
Il me semblait que la majorité des intervenants avaient aimé ce film, et que j'étais, sinon le seul, du moins l'un des rares à ne pas l'aimer (pas le temps de revoir les autres pages), mais alors pas l'aimer du tout. Pour moi c'est un film flower power, paternaliste et faussement 'ethnologique' ... Mais on peut aimer, y a pas de soucis.
Je suis un vieux Peau-Rouge solitaire qui ne marchera jamais en file indienne.
- You've seen too many westerns, old man.
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Re: Un Homme nommé cheval - A Man called horse - 1970 - Elliot Silverstein
J' ai intelligemment réagi sur le topic Le Western et les mythes de l' Ouest.
Je ne vais pas me répéter.
Je ne vais pas me répéter.
C'est beaucoup trop 255 caractères. Je renonce à apposer une signature.
Ah...c'est la limite haute...
Je renonce quand même. Je sais pas quoi dire, de toutes façons.
Ah...c'est la limite haute...
Je renonce quand même. Je sais pas quoi dire, de toutes façons.
Re: Un Homme nommé cheval - A Man called horse - 1970 - Elliot Silverstein
Je viens de revenir sur ce topic et, pour une fois, je ne suis pas d'accord avec "Yo", je regrette même que le troisième opus ne sois pas disponible, "pour voir".
http://forum.westernmovies.fr/viewtopic ... al#p138434Yosemite a écrit : 04 Jan 2012
---Par ailleurs, je n’ai pas vu et n’ai pas l’intention de voir les suites « revanche » et « triomphe », mais là, en revanche, je crains qu’il y source de grosse déception. Pur préjugé de ma part cependant.---
Yo.
Un homme qui a réussi est un homme qui gagne plus d'argent que sa femme n'en dépense. Et une femme qui a réussi est une femme qui a trouvé un tel homme. (Lana Turner)
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Re: Un Homme nommé cheval - A Man called horse - 1970 - Elliot Silverstein
Je viens de visionner ce film, acheté hier en même temps qu'Une balle signée X.
Je connaissais vaguement ce western de titre, sans savoir exactement de quoi il retournait au niveau de l'histoire, et je puis vous dire que j'ai eu un véritable coup de coeur en lisant le résumé sur la jaquette du DVD à O'CD.
Nous avons incontestablement affaire à un western sortant de l'ordinaire: j'ai adoré ce parti-pris de réalisation quasi documentaire, avec un minimum de dialogues en langue occidentale, au bénéfice des répliques en Sioux non sous-titré (ce qui ne nuit aucunement à la compréhension des actes des Indiens, que nous comprenons aisément de par leurs gestes et intonations).
Je ne crois pas m'abuser en affirmant que très peu de westerns avant celui-ci avaient à ce point mis en valeur les coutumes et le mode de vie des Sioux avec un tel degré de réalisme et de rigueur quant aux costumes et aux accessoires; l'on pourrait presque parler, dans une certaine mesure, d'une anticipation thématique de Danse avec les Loups, qui ne sortirait que vingt ans plus tard, en 1990.
La crudité et la violence de certaines scènes (la capture de Richard Harris au lasso, comme un cheval, les multiples humiliations subies par ce dernier, les auto-mutilations, la suspension lors de la fameuse Danse du Soleil...) font vraiment de ce film une oeuvre tout à fait à part dans le genre, y compris je pense, en regard de la vague de westerns " révisionnistes " et " engagés " de la fin des années 60 et du début des années 70.
Au niveau du casting, la prestation de Richard Harris (que je ne connaissais jusqu'alors que sous la barbe blanche du vénérable Dumbledore des deux premiers Harry Potter) m'a paru impeccable, ses réactions criantes de vérité, spécialement lorsque, las de toutes ces brimades et tortures, il se redresse enfin pour hurler à ses geôliers qu'il est un homme et non un cheval. Un acteur qui mérite d'être (re)découvert...
Passons à l'un des meilleurs personnages secondaires du film: s'il n'y avait eu son nom inscrit au générique, jamais je n'aurais reconnu Judith Anderson (la vénéneuse Mrs. Danvers du Rebecca d'Hitchcock) dans le rôle de cette vieille Indienne désespérée suite à la mort de son guerrier de fils, et qui n'hésite pas à malmener sans vergogne le prisonnier blanc joué par Harris, le bousculant et le ligotant à un poteau avec les chiens du campement
L'actrice grecque Corinna Tsopei, incarnant la jeune " squaw " Petite Liberté -qui deviendra l'épouse du héros, une fois ce dernier adopté par la tribu dont il a embrassé les moeurs et le mode de vie (le syndrôme de Stockholm avant l'heure...) - n'est pas désagréable à regarder; toutefois, elle demeure à mes yeux beaucoup moins jolie que Debra Paget dans le rôle similaire de Sonseeahray dans La Flèche Brisée de Delmer Daves.
Le gag du mocassin non perforé (allégorie de la virginité de la demoiselle) ne manque assurément pas de sel
Malgré quelques défauts (tel que le film est monté, je trouve que le personnage d'Harris passe un peu trop rapidement du statut de prisonnier humilié et torturé à celui de membre à part entière de la tribu, ayant renoncé à son passé et à sa véritable vie), Un homme nommé Cheval est un film que je reverrais avec plaisir, et dont je serais curieux de découvrir les deux séquelles, La Revanche d'un homme nommé Cheval et Le Triomphe d'un homme nommé Cheval, en dépit de leur piteuse réputation par rapport à leur aîné.
Je connaissais vaguement ce western de titre, sans savoir exactement de quoi il retournait au niveau de l'histoire, et je puis vous dire que j'ai eu un véritable coup de coeur en lisant le résumé sur la jaquette du DVD à O'CD.
Nous avons incontestablement affaire à un western sortant de l'ordinaire: j'ai adoré ce parti-pris de réalisation quasi documentaire, avec un minimum de dialogues en langue occidentale, au bénéfice des répliques en Sioux non sous-titré (ce qui ne nuit aucunement à la compréhension des actes des Indiens, que nous comprenons aisément de par leurs gestes et intonations).
Je ne crois pas m'abuser en affirmant que très peu de westerns avant celui-ci avaient à ce point mis en valeur les coutumes et le mode de vie des Sioux avec un tel degré de réalisme et de rigueur quant aux costumes et aux accessoires; l'on pourrait presque parler, dans une certaine mesure, d'une anticipation thématique de Danse avec les Loups, qui ne sortirait que vingt ans plus tard, en 1990.
La crudité et la violence de certaines scènes (la capture de Richard Harris au lasso, comme un cheval, les multiples humiliations subies par ce dernier, les auto-mutilations, la suspension lors de la fameuse Danse du Soleil...) font vraiment de ce film une oeuvre tout à fait à part dans le genre, y compris je pense, en regard de la vague de westerns " révisionnistes " et " engagés " de la fin des années 60 et du début des années 70.
Au niveau du casting, la prestation de Richard Harris (que je ne connaissais jusqu'alors que sous la barbe blanche du vénérable Dumbledore des deux premiers Harry Potter) m'a paru impeccable, ses réactions criantes de vérité, spécialement lorsque, las de toutes ces brimades et tortures, il se redresse enfin pour hurler à ses geôliers qu'il est un homme et non un cheval. Un acteur qui mérite d'être (re)découvert...
Passons à l'un des meilleurs personnages secondaires du film: s'il n'y avait eu son nom inscrit au générique, jamais je n'aurais reconnu Judith Anderson (la vénéneuse Mrs. Danvers du Rebecca d'Hitchcock) dans le rôle de cette vieille Indienne désespérée suite à la mort de son guerrier de fils, et qui n'hésite pas à malmener sans vergogne le prisonnier blanc joué par Harris, le bousculant et le ligotant à un poteau avec les chiens du campement
L'actrice grecque Corinna Tsopei, incarnant la jeune " squaw " Petite Liberté -qui deviendra l'épouse du héros, une fois ce dernier adopté par la tribu dont il a embrassé les moeurs et le mode de vie (le syndrôme de Stockholm avant l'heure...) - n'est pas désagréable à regarder; toutefois, elle demeure à mes yeux beaucoup moins jolie que Debra Paget dans le rôle similaire de Sonseeahray dans La Flèche Brisée de Delmer Daves.
Le gag du mocassin non perforé (allégorie de la virginité de la demoiselle) ne manque assurément pas de sel
Malgré quelques défauts (tel que le film est monté, je trouve que le personnage d'Harris passe un peu trop rapidement du statut de prisonnier humilié et torturé à celui de membre à part entière de la tribu, ayant renoncé à son passé et à sa véritable vie), Un homme nommé Cheval est un film que je reverrais avec plaisir, et dont je serais curieux de découvrir les deux séquelles, La Revanche d'un homme nommé Cheval et Le Triomphe d'un homme nommé Cheval, en dépit de leur piteuse réputation par rapport à leur aîné.
" Personne ne t'empêchera de partir si c'est ce que tu veux; mais laisse-moi te donner un conseil, fiston: dans ce pays, c'est très mal vu de toucher au cheval d'un autre homme... " (Joël McCrea, Cattle Drive, 1951)