Aah, je l'attendais avec impatience, pour ne pas dire avec gourmandise, car tout ce qui 'tourne autour'
de ces "Searchers" m'intéresse.
... et je dois vous l'avouer, au risque d'en décevoir certains, un peu déçu moi-même, car je n'y ai rien trouvé qui soit pour moi irrecevable à entendre ... Souvent d'accord avec ce que vous dites, même ... et pas par flagornerie, complaisance -j'ai déjà prouvé que quand je ne suis pas d'accord, je le fais savoir-, ni par paresse -quoique, s'il fallait choisir une excuse à mon approbation, c'est sans doute celle-ci qui serait la plus plausible.
Je comprends maintenant que vous ayez/aviez pensé à 'laisser' votre développement sur le fil "Hostiles", vu la comparaison entre les deux personnages ; si vous le permettez, j'en ferai un copié-collé que je mettrai également sur/sous (?) ce fil.
En ce qui concerne le fait de voir Ethan comme un 'loser', j'y mettais, pour ma part, le seul sens littéral du verbe 'lose', perdre. Pas le côté un peu moqueur ou méprisant que lui prête notre société de 'winners'. Pour moi, donc, dans mon acception personnelle du terme
Le terme de loser s'appliquerait-il à ceux qui ont perdu contre les franquistes en 1939 puis contre les nazis en 1940 ?
la réponse serait, en 1939 et 1940, factuellement, oui. Mais dans l'idéalisme, la fortitude ... etc., Dieu merci, non, bien sûr.
Il me semble que je ne faisais pas de parallèle entre Edwards et Blocker, mais m'étais contenté, concernant "Hostiles", dans un premier temps de relever des détails de "clins d'oeil" à plusieurs films de Ford, et ce, non pas pour les aficionados et posteurs réguliers de ce forum, mais pour ceux (et celles) qui n'auraient vu qu'un ou deux films de Ford, une seule fois, histoire de les amener à en voir plus, ou les revoir ... Des fois que nous aurions de jeunes lecteurs ...
Puis un petit truc sur le fait que j'y vois plus un film empathique avec les revenants de guerres actuelles à travers le prisme d'un western -Donald, i' doit aimer les westerns, non ?-, puis un peu sur les Indiens (je ne peux pas passer à côté et ai coupé ce que j'avais écrit sur mon ordi, au début, en revenant d'être allé voir "Hostiles", car les uns avaient déjà parlé des Comanches en 1892, et chip des Apaches dans la Sierra Madre jusque dans les années 1930, et du livre de Jim Fergus), et il me restait à parler d'un autre 'détail' (dont on verra s'il apparaît dans les posts à venir sur "Hostiles"), et sur les personnages de Blocker et Metz. Vous avez dit sur Blocker 'tout' ce que je voulais en dire -en mieux, car plus clair et avec les mots adéquats-, y compris les différences avec Ethan, bien que je n'aurais peut-être pas fait le parallèle ...
Ethan n'a-t-il besoin de personne, (son vieux pote de la guerre de Sécession, Harley Davidson, ayant crevé dans la montée de Bull Run -Oups, sorry ... je peux pas m'en empêcher), ... ou les morts, trahisons l'ont-elles rendu ainsi ?
Excusez-moi ... la culture de la bienveillance ... toujours essayer de voir, trouver des raisons à un comportement asocial ou autre, pardonner ... on ne se refait pas. Même si, parfois, c'est dur. Très dur. Et parfois, j'y arrive pas.
Mais là, c'est un film, y a Monument Valley, le vieux borgne humaniste, les Navajos, le révérend Clayton et Mose Harper, Qualen, et J. Hunter, que, personnellement, je trouve bon dans ce film, contrairement à beaucoup qui le trouvent terne, ici, comme ailleurs, et le 'Duke' ... alors c'est plus facile.
Plus jeune, je voyais effectivement Ethan comme un raciste (le regard de dégoût, le massacre des bisons pour affamer les Indiens ... tout ce que vous citez), et puis, petit à petit, je vois un être humain avec des fêlures. Comme on dit 'dans le Midi' : il me fait peine.
Je n'espérais pas un 'mano à mano' (mais avec le 'pueblo mexicano, on marche bien la mano en la mano', non ? M..., j'ai encore craqué
), même petit, j'en avais déjà vu dans trop de westerns, et avais été ... j'allais écrire 'charmé' ... surpris, plus tard 'agréablement surpris' par le fait que la confrontation fasse 'pchitt' ...
Ce Ford était un malin.
Edwards n'a pas la sensibilité de Blocker, il est certes ému en de rares moments , mais on ne devine jamais regret ou doute dans son comportement.
Si le capitaine demeure un homme prudent et réfléchi , Ethan est imprévisible et irrationnel à l'occasion.
Blocker est certainement apte à une reconstruction , Edwards , même apaisé par la fin de sa quête semble incapable de maitriser son chaos intérieur.
Pfff, entièrement d'accord...
Avec le reste aussi, d'ailleurs, bon, sauf sur le côté raciste, où je suis, finalement, plus 'indulgent' que vous, et vous me fournissez deux raisons
D'abord , le fameux " Let's go home Debbie "
Ensuite , le choix de John Wayne pour le rôle.
, qui font que, peut-être, je ne le vois pas ainsi (mais j'ai quelques autres raisons) ... et on ne peut guère m'accuser de racisme ou d'être tolérant ou perméable à ces idées. On sait, dans les westerns, où vont mes sympathies ... Même si je n'aurais pas voulu croiser le chemin des Comanches ...
Parler avec les gens, voir où le bât blesse, essayer de trouver les origines ...
Il n'y a pas, d'après moi, un fossé infranchissable entre vos arguments et ce que je pense ... Je pourrai continuer à dormir tranquille, et à revoir ce film ... Ouf !
Merci d'avoir pris le temps de développer. Toujours un plaisir de vous lire.
Alors, we are not so far apart sur Ethan et "The Searchers". Quant à Blocker, c'est pile-poil ça ... Je n'ai plus besoin d'essayer d'écrire cette dernière partie de mes interventions à ce sujet.