Les pionniers de la Western Union - Western Union - 1941 - Fritz Lang

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musselshell
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Re: Les pionniers de la Western Union - Western Union - 1941 - Fritz Lang

Message par musselshell »

Je jette en vrac quelques citations ...
Suite aux compliments sur l'authenticité du film de la part de vétérans de Flagstaff:
"Je n'ai pas montré l'Ouest tel qu'il était: le film répondait à certains rêves, certaines illusions, à ce que les vétérans voulaient se rappeler de l'Ouest."
Lang dans le Mépris répond en citant Hôlderlin quand le producteur dit qu'il "sort son carnet de chèque" quand il entend le mot culture...
"Mais l'homme, quand il le faut, peut demeurer sans peur devant Dieu. Sa candeur le protège, et il n'a besoin ni d'armes ni de ruses, jusqu'à l'heure ou l'absence de Dieu lui vient en aide."
L'absence de Dieu...qui vient en aide. Incroyable définition de la liberté. Atroce et splendide liberté.
Dans le même film, et c'est Lang qui a improvisé:
"Il faut terminer ce qu'on a commencé."
C'est la dernière réplique..
Elle est de F.L lui même.
La première citation (tout est tiré du bouquin de Lotte H. Eisner) est plus profonde qu'elle en a l'air...Lang n'était pas peu fier du compliment des vétérans ("pas mal pour un Européen"). Il avait d'ailleurs bossé le côté documentaire, considérant là comme ailleurs que "tout est dans le détail": la pose des poteaux, le fonctionnement des isolateurs, le déroulement des fils...jusqu'à son utilisation du technicolor, à la fois plus subtile et plus picturale que ce qu'on voyait alors...Le peintre et l'artisan bricoleur épris de précision...
Et pourtant..."certains rêves, certaines illusions"...
La deuxième via Hôlderlin rejoint l'absence de Dieu...
Et elle la pousse loin, cette absence. Là on parle de Lang, pas du western en général...
La troisième: une forme de foi. Malgré tout. Ou à cause de çà... :sm32:
Modifié en dernier par musselshell le 13 juin 2011 10:18, modifié 2 fois.
C'est beaucoup trop 255 caractères. Je renonce à apposer une signature.
Ah...c'est la limite haute...
Je renonce quand même. Je sais pas quoi dire, de toutes façons.
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ROY ROGERS
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Re: Les pionniers de la Western Union - Western Union - 1941 - Fritz Lang

Message par ROY ROGERS »

tjrs présent, mais très pris par le temps, mais moi pour des raisons prof. et en plus perso très chargées, mais sans aucun désagrément, heureusement ! je passe au travers actuellement ! je serre les miches!.......... juste pour saluer tout le monde, et comme je l'ai dit au début du topic, y en a qui n'ont pas tout vu ! donc il faut y aller les gars, surtout quand les interventions sont de haute tenue, Mussel etc (c'esst long à écrire son pseudo !) l'aime bcp et me fait partager sont enthousiasme, j'ai un peu honte en tant que wm adict, de ne pas le possséder, dont acte. D'autant plus, que c'es tout de même un westen souent cité dans de nombreuses bilbliographies, en plus LANG,....RANDY.... l'épopée de la w;u..... si si si, mea culpa :roll: :roll: ma carte chauffe actuellement sur amazone.
Plus sérieusement............. si je peux...... ! j'aime bien ce topic, il est bien mené, ce qui compte c'est quand c'est bien mené !
juste ce p'tit coucou pour saluer le forum, et Yves au passage ! :sm80:
EN ENVOYANT mon texte, je vois celui de Musselshel, donc je le reprend et je rajoute "Dieu est mort, tout est possible !" bon je coupe, on me demande !
dit "ROBERT"
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musselshell
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Re: Les pionniers de la Western Union - Western Union - 1941 - Fritz Lang

Message par musselshell »

Je viens de ré-éditer...pour justifier tant soit peu le vrac des citations...
C'est beaucoup trop 255 caractères. Je renonce à apposer une signature.
Ah...c'est la limite haute...
Je renonce quand même. Je sais pas quoi dire, de toutes façons.
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gilson
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Re: Les pionniers de la Western Union - Western Union - 1941 - Fritz Lang

Message par gilson »

Ce doit être cela, Mussel. Merci. Souvenir d’un film très beau, désolé, montrant la colossale difficulté qu’a dû rencontrer l’évangélisation des Indiens (mais ils n’avaient rien demandé, les bougres !)

Tu avais parlé de BAUDELAIRE et de l'exploration de l'Amérique, si j'ai bien compris, dans un de tes anciens messages, sur ce sujet. Intéressé. Tu peux en dire un peu plus? Je vois le bonhomme comme tout sauf aventurier. Amateur de beautés épicées, d'accord, mais espèce de Tartarin du voyage, même s’il est allé dans les îles. Je ne parle pas des poèmes sur le sujet, parmi les plus beaux de notre langue (c'est un scoop!!!), mais de la réalité du voyage. C'est d'ailleurs, tu le sais, le petit RIMBE, avec ses semelles de vent, qui disait, chacun s'en souvient (je cite de mémoire):" ...BAUDELAIRE, un vrai Dieu. Encore a-t-il vécu dans un milieu trop artiste", etc. C'est vrai que Charles B a traduit POE l'Américain, l'inventeur, à ce qu'on dit, du roman policier (moi qui aime les acrobaties, tu me vois venir: western et roman policier!!! Y a bon.) -par parenthèse, je vois plutôt les fabuleux raisonnements de Dupin comme du fantastique philosophique que comme du policier; mais je n'y connais rien, en policier-. Mais je m'égare encore: comment relies-tu, donc, Ch B au monde de l'Ouest?
"Words have too many shadows." (Little Dog, dans "La Plume Blanche"). Et j'ajoute: "Na!"
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ROY ROGERS
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Re: Les pionniers de la Western Union - Western Union - 1941 - Fritz Lang

Message par ROY ROGERS »

musselshell a écrit :Je viens de ré-éditer...pour justifier tant soit peu le vrac des citations...
Très niestchéen F.L. ! non ?
dit "ROBERT"
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musselshell
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Re: Les pionniers de la Western Union - Western Union - 1941 - Fritz Lang

Message par musselshell »

Baudelaire sera éternellement lié à l'Ouest pour une chose, une seule et unique, mais pas mince, ni piquée des hanetons...son appréciation de George Catlin, le "cornac des sauvages", au Salon de 1846...
Il y parle de la transparence des ciels et du rouge couleur de sang. D'impressions donc...chez un peintre qui se voulait ethnologue. Bodmer a pris la relève avec Maximilien, comme illustrateur du Journal. Bodmer, beaucoup plus méticuleux, plus exact, plus...allemand (bien que Suisse :sm57: ).
Charles Baudelaire, en 1846, fait du projet quasi ethnologique de Catlin un projet artistique.
Via deux tableaux: Petit Loup et Graisse du dos de buffle...
La fugacité effrayée, fragile...consciente de l"éphémère...de Catlin...le poids de Bodmer.
On a pas à choisir (je prends les deux).
Baudelaire, est-ce étonnant?... a rencontré la première...
J'ai commis :num10 une autre bafouille sur F.L...ceci-dit...
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Ah...c'est la limite haute...
Je renonce quand même. Je sais pas quoi dire, de toutes façons.
limpyChris
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Re: Les pionniers de la Western Union - Western Union - 1941 - Fritz Lang

Message par limpyChris »

Je ne sais si c'est à cela que Musselshell pense, fait allusion, mais, quand il a dit Baudelaire, j'ai pensé à l'expo Catlin. Plutôt que d'aller rechercher le texte dans mes bouquins (mais dans lequel ... ?!) J'ai tapé Baudelaire + Catlin sur cette machine, et voilà quelques trouvailles, ci-dessous ; pour le reste, Mussel. dira si c'est à cela qu'il pensait.


Baudelaire, pour ne citer que lui, salue, contre une critique artistique chagrine, la force esthétique des œuvres de ce « cornac des sauvages ». Fasciné par les portraits de Petit Loup et de Graisse du dos de buffle, il écrit : « M.Catlin a supérieurement rendu le caractère fier et libre, et l’expression noble de ces braves gens ; la construction de leur tête est parfaitement bien comprise. Par leurs belles attitudes et l’aisance de leurs mouvements, ces sauvages font comprendre la sculpture antique. Quant à la couleur, elle a quelque chose de mystérieux qui me plaît plus que je ne saurais dire. Le rouge, la couleur du sang, la couleur de la vie, abondait tellement dans ce sombre musée, que c’était une ivresse ; quant aux paysages – montagnes boisées, savanes immenses, rivières désertes – ils étaient monotonement, éternellement verts ; le rouge, cette couleur si obscure, si épaisse, plus difficile à pénétrer que les yeux d’un serpent, le vert, cette couleur calme et gaie et souriante de la nature, je les retrouve chantant leur antithèse mélodique jusque sur le visage de ces deux héros. » (Salon de 1846, second volume, 1846).
http://gradhiva.revues.org/194


"Le second chroniqueur, Baudelaire, va plus loin puisqu’il inscrit Catlin dans le ciel de ses modèles, le situant au cœur de l’esthétique qu’il est en train d’inventer. Comme cette présence n’a guère été prise au mot, y compris par la plupart des spécialistes, arrêtons-nous sur cette traduction, la plus profonde et la plus durable, de l’effet Catlin. « Il y a, commence-t-il, au Salon deux curiosités assez importantes ; ce sont les portraits de Petit-Loup et de Graisse-du-dos-de-buffle, peints par Mr Catlin, le cornac des sauvages. » Début assez plat, trompeur, qui ne promet rien qui se distingue des rares critiques bienveillantes mais convenues que nous avons lues plus haut. Et puis le ton change : tout le monde, sauf Champfleury bien sûr, s’est trompé sur ce peintre : « […] le bruit se répandit que c’était un brave homme qui ne savait ni peindre ni dessiner, et que s’il avait fait quelques ébauches passables, c’était grâce à son courage et à sa patience. » L’académisme rend aveugle les amateurs, mais son inversion systématique chez les tenants de l’« art naïf », telle George Sand, ne rend guère plus lucide ; en fait, selon Baudelaire, « Mr Catlin sait fort bien peindre et fort bien dessiner ». S’affirme ici la souveraineté absolue de l’artiste qui reconnaît l’art où personne ne le saisit, dans ce qui lui est intrinsèquement « autre », selon les canons d’une civilisation et d’une époque. Donc ces portraits sont beaux : « Mr Catlin a supérieurement rendu le caractère fier et libre, et l’expression noble de ces braves gens ; la construction de leur tête est parfaitement bien comprise. Par leurs belles attitudes et l’aisance de leurs mouvements, ces sauvages font comprendre la sculpture antique. »

Ici, insensiblement, un glissement s’opère. Baudelaire ne parle plus seulement des deux portraits qu’il voit au Salon, les figures s’animent, les corps se déplacent, la peinture présente est comme éveillée par le souvenir de ses sujets vivants et, bientôt, du musée complet où elle lui apparut pour la première fois. C’est au nom de cette expérience qu’il va définir la modernité de Catlin, modernité esthétique qui interroge les conventions de la représentation et invite l’artiste à penser les sources de tout art. Ainsi le terme « sauvagerie », que Champ¬fleury utilisait dans un sens positif, apparaît trop simplificateur et risque de faire passer l’étrangeté culturelle des Indiens pour la clé du choc que le musée propage. Les Indiens de Catlin ne sont, pour Baudelaire, que de « braves gens », en revanche leur double présence, comme êtres et comme images, fait remonter vers l’amont de toute création plastique. Au primitif de Gautier et Sand, au primordial de Nerval, Baudelaire oppose l’essentiel, les principes de toute représentation qui fondent l’art à l’état pur, comme un autre monde sensible25. Seul ce privilège, accordé à très peu d’artistes, rend compte de la persistance de cette référence tout au long de sa réflexion esthétique : le Salon de 1846 est la première grande œuvre de Baudelaire, le Salon de 1859 témoigne de sa dernière saison créatrice. Catlin est très présent dans l’un et l’autre, et il convient de les traiter ensemble en retenant que, sur la voie d’une élucidation des principes, le Musée indien va nourrir la pensée du poète sur deux registres principaux : celui de la sculpture comme art originel et celui de la couleur comme matière dynamique de toute figuration picturale.

En 1846, Baudelaire découvre l’archaïsme de la sculpture et l’unité profonde de cet art : « L’origine de la sculpture se perd dans la nuit des temps ; c’est donc un art de Caraïbes. En effet, nous voyons tous les peuples tailler fort adroitement des fétiches avant d’aborder la peinture […]27. » Parce qu’elle est liée à ce faire originel, une fois « sortie de l’époque sauvage, la sculpture, dans son plus magnifique développement, n’est autre chose qu’un art complémentaire », mais restituée dans ses conditions premières, elle permet de penser les opérations mentales qui président à la peinture, « art de raisonnement profond, et dont la jouissance même demande une initiation particulière ». En effet, « le paysan, le sauvage, l’homme primitif », vierges de tout dressage artistique, se « réjouissent à la vue d’un morceau de bois ou de pierre industrieusement tourné [mais] restent stupides à l’aspect de la plus belle peinture ». Loin de laisser le spectateur libre de tourner autour et de le saisir, comme « l’objet naturel lui-même, environné d’atmosphère », selon une multiplicité de points de vue, « un tableau n’est que ce qu’il veut ; il n’y a pas moyen de le regarder autrement que dans son jour. La peinture n’a qu’un point de vue ; elle est exclusive et despotique ». Or, Catlin a rencontré, au cours de son périple, la résistance des Indiens à ce despotisme du peintre ; il racontait cette anecdote dans son ¬commentaire oral du musée, Gautier la mentionne en deux lignes, George Sand la développe longuement et Baudelaire ne l’a pas oubliée : « On se souvient que Catlin faillit être mêlé à une querelle fort dangereuse entre des chefs sauvages, ceux-ci plaisantant celui-là dont il avait peint le portrait de profil, et lui reprochant de s’être laissé voler la moitié de son visage. » Pour Baudelaire, le Musée Catlin réalise sans y prétendre une sorte d’expérience ; il conduit son visiteur de l’âge de la sculpture, « qui s’enfonce dans les ténèbres du temps, et qui, déjà dans les âges primitifs, produisait des œuvres dont s’étonne l’esprit civilisé » à l’âge de la peinture qui est, décidément, cosa mentale. Les décors et les dessins indiens qui attirèrent si fort la curiosité de George Sand ne sont donc, pour lui, qu’une sorte d’écriture ou, comme le démontrent les corps historiés des danseurs, une façon de colorer l’objet qui demeure et se meut dans un espace réel. Devant le public où il prit ses modèles et devant celui qui vient à son Musée, Catlin réalise l’opération intellectuelle, le « raisonnement profond » de Baudelaire, qui transpose les sujets peints dans un espace à deux dimensions, et il aime se mettre en scène dans cette attitude du peintre confronté aux Indiens qui découvrent, admiratifs ou irrités, cette nouvelle ère de la figuration28.
S’agissant de la couleur, la place de Catlin est plus décisive encore et le commentaire de Baudelaire s’appuie, explicitement, sur sa première perception du Musée indien. Devant les portraits de Petit-Loup et de Graisse-du-dos-de-buffle, remontent aussitôt à sa « mémoire » la transparence et la légèreté des ciels, la violence du rouge, la paix du vert qu’il « retrouve chantant leur antithèse mélodique sur le visage de ces deux héros » dont les « tatouages et coloriages étaient faits selon les gammes naturelles et harmoniques » (II : 446). Les deux petits tableaux restituent donc l’impression immédiate du visiteur de « ce sombre musée » et nous renvoient à la forme d’exposition que pratiquait Catlin et à laquelle nul n’avait jusqu’alors rendu justice. En effet, Gautier et George Sand avaient choisi la fiction du voyage pour faire entrer l’énorme masse des objets offerts à la vue dans une narration, une suite de séquences. En romanciers, ils avaient déroulé un ordre linéaire, celui du récit d’aventures avec ses péripéties, ses surprises, ses découvertes, Gautier racontant la suite des tableaux, George Sand y ajoutant son tour dans les coulisses. Ce faisant, ils méconnaissaient l’effet que recherchait Catlin.


Et http://www.histoire-image.org/pleincadr ... .php?i=971
Je suis un vieux Peau-Rouge solitaire qui ne marchera jamais en file indienne.

- You've seen too many westerns, old man.
- That doesn't exactly work in your favor.
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Re: Les pionniers de la Western Union - Western Union - 1941 - Fritz Lang

Message par limpyChris »

Ah, ben, pendant que j'errais sur le net, il a répondu ... Sorry ... Mais enfin, c'était ça.
Je suis un vieux Peau-Rouge solitaire qui ne marchera jamais en file indienne.

- You've seen too many westerns, old man.
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musselshell
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Re: Les pionniers de la Western Union - Western Union - 1941 - Fritz Lang

Message par musselshell »

limpyChris a écrit :Je ne sais si c'est à cela que Musselshell pense, fait allusion, mais, quand il a dit Baudelaire, j'ai pensé à l'expo Catlin. Plutôt que d'aller rechercher le texte dans mes bouquins (mais dans lequel ... ?!) J'ai tapé Baudelaire + Catlin sur cette machine, et voilà quelques trouvailles, ci-dessous ; pour le reste, Mussel. dira si c'est à cela qu'il pensait.


Baudelaire, pour ne citer que lui, salue, contre une critique artistique chagrine, la force esthétique des œuvres de ce « cornac des sauvages ». Fasciné par les portraits de Petit Loup et de Graisse du dos de buffle, il écrit : « M.Catlin a supérieurement rendu le caractère fier et libre, et l’expression noble de ces braves gens ; la construction de leur tête est parfaitement bien comprise. Par leurs belles attitudes et l’aisance de leurs mouvements, ces sauvages font comprendre la sculpture antique. Quant à la couleur, elle a quelque chose de mystérieux qui me plaît plus que je ne saurais dire. Le rouge, la couleur du sang, la couleur de la vie, abondait tellement dans ce sombre musée, que c’était une ivresse ; quant aux paysages – montagnes boisées, savanes immenses, rivières désertes – ils étaient monotonement, éternellement verts ; le rouge, cette couleur si obscure, si épaisse, plus difficile à pénétrer que les yeux d’un serpent, le vert, cette couleur calme et gaie et souriante de la nature, je les retrouve chantant leur antithèse mélodique jusque sur le visage de ces deux héros. » (Salon de 1846, second volume, 1846).
http://gradhiva.revues.org/194


"Le second chroniqueur, Baudelaire, va plus loin puisqu’il inscrit Catlin dans le ciel de ses modèles, le situant au cœur de l’esthétique qu’il est en train d’inventer. Comme cette présence n’a guère été prise au mot, y compris par la plupart des spécialistes, arrêtons-nous sur cette traduction, la plus profonde et la plus durable, de l’effet Catlin. « Il y a, commence-t-il, au Salon deux curiosités assez importantes ; ce sont les portraits de Petit-Loup et de Graisse-du-dos-de-buffle, peints par Mr Catlin, le cornac des sauvages. » Début assez plat, trompeur, qui ne promet rien qui se distingue des rares critiques bienveillantes mais convenues que nous avons lues plus haut. Et puis le ton change : tout le monde, sauf Champfleury bien sûr, s’est trompé sur ce peintre : « […] le bruit se répandit que c’était un brave homme qui ne savait ni peindre ni dessiner, et que s’il avait fait quelques ébauches passables, c’était grâce à son courage et à sa patience. » L’académisme rend aveugle les amateurs, mais son inversion systématique chez les tenants de l’« art naïf », telle George Sand, ne rend guère plus lucide ; en fait, selon Baudelaire, « Mr Catlin sait fort bien peindre et fort bien dessiner ». S’affirme ici la souveraineté absolue de l’artiste qui reconnaît l’art où personne ne le saisit, dans ce qui lui est intrinsèquement « autre », selon les canons d’une civilisation et d’une époque. Donc ces portraits sont beaux : « Mr Catlin a supérieurement rendu le caractère fier et libre, et l’expression noble de ces braves gens ; la construction de leur tête est parfaitement bien comprise. Par leurs belles attitudes et l’aisance de leurs mouvements, ces sauvages font comprendre la sculpture antique. »

Ici, insensiblement, un glissement s’opère. Baudelaire ne parle plus seulement des deux portraits qu’il voit au Salon, les figures s’animent, les corps se déplacent, la peinture présente est comme éveillée par le souvenir de ses sujets vivants et, bientôt, du musée complet où elle lui apparut pour la première fois. C’est au nom de cette expérience qu’il va définir la modernité de Catlin, modernité esthétique qui interroge les conventions de la représentation et invite l’artiste à penser les sources de tout art. Ainsi le terme « sauvagerie », que Champ¬fleury utilisait dans un sens positif, apparaît trop simplificateur et risque de faire passer l’étrangeté culturelle des Indiens pour la clé du choc que le musée propage. Les Indiens de Catlin ne sont, pour Baudelaire, que de « braves gens », en revanche leur double présence, comme êtres et comme images, fait remonter vers l’amont de toute création plastique. Au primitif de Gautier et Sand, au primordial de Nerval, Baudelaire oppose l’essentiel, les principes de toute représentation qui fondent l’art à l’état pur, comme un autre monde sensible25. Seul ce privilège, accordé à très peu d’artistes, rend compte de la persistance de cette référence tout au long de sa réflexion esthétique : le Salon de 1846 est la première grande œuvre de Baudelaire, le Salon de 1859 témoigne de sa dernière saison créatrice. Catlin est très présent dans l’un et l’autre, et il convient de les traiter ensemble en retenant que, sur la voie d’une élucidation des principes, le Musée indien va nourrir la pensée du poète sur deux registres principaux : celui de la sculpture comme art originel et celui de la couleur comme matière dynamique de toute figuration picturale.

En 1846, Baudelaire découvre l’archaïsme de la sculpture et l’unité profonde de cet art : « L’origine de la sculpture se perd dans la nuit des temps ; c’est donc un art de Caraïbes. En effet, nous voyons tous les peuples tailler fort adroitement des fétiches avant d’aborder la peinture […]27. » Parce qu’elle est liée à ce faire originel, une fois « sortie de l’époque sauvage, la sculpture, dans son plus magnifique développement, n’est autre chose qu’un art complémentaire », mais restituée dans ses conditions premières, elle permet de penser les opérations mentales qui président à la peinture, « art de raisonnement profond, et dont la jouissance même demande une initiation particulière ». En effet, « le paysan, le sauvage, l’homme primitif », vierges de tout dressage artistique, se « réjouissent à la vue d’un morceau de bois ou de pierre industrieusement tourné [mais] restent stupides à l’aspect de la plus belle peinture ». Loin de laisser le spectateur libre de tourner autour et de le saisir, comme « l’objet naturel lui-même, environné d’atmosphère », selon une multiplicité de points de vue, « un tableau n’est que ce qu’il veut ; il n’y a pas moyen de le regarder autrement que dans son jour. La peinture n’a qu’un point de vue ; elle est exclusive et despotique ». Or, Catlin a rencontré, au cours de son périple, la résistance des Indiens à ce despotisme du peintre ; il racontait cette anecdote dans son ¬commentaire oral du musée, Gautier la mentionne en deux lignes, George Sand la développe longuement et Baudelaire ne l’a pas oubliée : « On se souvient que Catlin faillit être mêlé à une querelle fort dangereuse entre des chefs sauvages, ceux-ci plaisantant celui-là dont il avait peint le portrait de profil, et lui reprochant de s’être laissé voler la moitié de son visage. » Pour Baudelaire, le Musée Catlin réalise sans y prétendre une sorte d’expérience ; il conduit son visiteur de l’âge de la sculpture, « qui s’enfonce dans les ténèbres du temps, et qui, déjà dans les âges primitifs, produisait des œuvres dont s’étonne l’esprit civilisé » à l’âge de la peinture qui est, décidément, cosa mentale. Les décors et les dessins indiens qui attirèrent si fort la curiosité de George Sand ne sont donc, pour lui, qu’une sorte d’écriture ou, comme le démontrent les corps historiés des danseurs, une façon de colorer l’objet qui demeure et se meut dans un espace réel. Devant le public où il prit ses modèles et devant celui qui vient à son Musée, Catlin réalise l’opération intellectuelle, le « raisonnement profond » de Baudelaire, qui transpose les sujets peints dans un espace à deux dimensions, et il aime se mettre en scène dans cette attitude du peintre confronté aux Indiens qui découvrent, admiratifs ou irrités, cette nouvelle ère de la figuration28.
S’agissant de la couleur, la place de Catlin est plus décisive encore et le commentaire de Baudelaire s’appuie, explicitement, sur sa première perception du Musée indien. Devant les portraits de Petit-Loup et de Graisse-du-dos-de-buffle, remontent aussitôt à sa « mémoire » la transparence et la légèreté des ciels, la violence du rouge, la paix du vert qu’il « retrouve chantant leur antithèse mélodique sur le visage de ces deux héros » dont les « tatouages et coloriages étaient faits selon les gammes naturelles et harmoniques » (II : 446). Les deux petits tableaux restituent donc l’impression immédiate du visiteur de « ce sombre musée » et nous renvoient à la forme d’exposition que pratiquait Catlin et à laquelle nul n’avait jusqu’alors rendu justice. En effet, Gautier et George Sand avaient choisi la fiction du voyage pour faire entrer l’énorme masse des objets offerts à la vue dans une narration, une suite de séquences. En romanciers, ils avaient déroulé un ordre linéaire, celui du récit d’aventures avec ses péripéties, ses surprises, ses découvertes, Gautier racontant la suite des tableaux, George Sand y ajoutant son tour dans les coulisses. Ce faisant, ils méconnaissaient l’effet que recherchait Catlin.


Et http://www.histoire-image.org/pleincadr ... .php?i=971
Ben voilà! :sm32:
C'est beaucoup trop 255 caractères. Je renonce à apposer une signature.
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gilson
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Re: Les pionniers de la Western Union - Western Union - 1941 - Fritz Lang

Message par gilson »

Sur ton vrac, Mussel.

Plein de choses intéressantes, effectivement, dans la 1ère, plus suggestive et moins tsoin tsoin que la 2ème, trop grandiloquente pour mon goût.
« Pas tel qu’il était » mais transfiguré (c’est moi qui paraphrase) par les souvenirs des vétérans. Tout cela est fantaisiste (« rêves, illusions »). Je poursuis tout doucement la lecture du petit fascicule sur LANG, dans lequel je retrouve pas mal de choses dites autour de ce sujet, et je suis frappé par une constante : l’appétit insatiable du bonhomme pour la fiction, le récit, le feuilleton, la narration, les mots. Je veux dire que j’ai le sentiment d’être loin, très loin, des commentaires savants de la critique française (commentaires dont les grands idolâtrés d’Hollywood s’étonnaient et s’amusaient, souvent –HAWKS, FORD, etc- ; mais il suffisait de lire DIDEROT pour être averti : « Ces messieurs [les commentateurs] sont les confidents du Grand Ouvrier, mais c’est comme les érudits le sont des auteurs qu’ils commentent, pour leur faire dire ce à quoi ils n’ont jamais pensé » (Ass.-Tour., I, 233) ; que je sois plus clair : je n’ai rien contre tout cela, et ces gens-là, les critiques, font avancer, donnent envie, parfois, stimulent ; mais je dois dire qu’ils m’agacent assez souvent par leur manque de simplicité ; et surtout, ils se bercent, au moins parfois, au son du ronronnement de leurs phrases stéréotypées, devenues stéréotypées. Je vais sans doute me faire lyncher en disant cela, mais la plupart me donnent le sentiment d’être restés scotchés au style de FOUCAULT, qui allait bien à FOUCAULT (et encore : lu récemment son 2ème tome sur l’Hist de la sexualité, et en suis sorti avec l’impression de qq chose de très convenu. Je n’étais pas dans une bonne période, sans doute !)), oui, pardon pour cette longue parenthèse : … je me sens très loin de la critique française savante, donc, et j’ai le sentiment d’avoir affaire à un type dont le souci principal était de raconter, simplement, parce qu’il aimait les histoires. C’est vrai que c’est un peu creux de dire cela, mais il faut le rappeler, se le rappeler, de temps à autre. C’est : comment il le fait, qui est intéressant, après.Ta citation est la très-bienvenue, de ce point de vue, Mussel.

Le second aspect, je serai plus bref ( ?!!) de la citation touche au réalisme et à la solidité du fondement des commentaires (on y revient) : car si c’est autre chose que de la fantaisie, on peut construire des interprétations. Sinon, c’est un peu plus vain, même si c’est intéressant, inoffensif et amusant. Je lis ceci dans mon fascicule sur LANG, p 16 : « Même quand il s’approche d’une certaine forme de réalisme (qu’il revendique explicitement pendant les 1ères années du parlant)…) etc (pardon de couper, mais la suite m’intéresse moins). Je voulais m’autoriser de qqu’un pour faire observer qu’après, donc, il est bien moins question de réalisme. Alors c’est vrai que ce n’est pas parce qu’une œuvre n’est pas réaliste qu’il ne faut pas la prendre au sérieux, mais, quant à moi, cela m’invite à relativiser un peu. Tiens, à ce propos, qq chose de plus léger : dans le même petit livre, je trouve un parallèle intéressant entre HERGE et LANG.

Sur HOLDERLIN, tu sais comme moi, Mussel, que chez son cordonnier de protecteur, il avait fait de la Grèce son fonds de commerce.
Modifié en dernier par gilson le 18 juil. 2011 15:34, modifié 1 fois.
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gilson
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Re: Les pionniers de la Western Union - Western Union - 1941 - Fritz Lang

Message par gilson »

Passionnant, limpychris, merci. J'avais, comme tout le monde, lu les "Curiosités", mais le nom de CATLIN avit sombré dans ma mémoire. Cette ... curiosité de B pour cet art n'a rien de surprenant: le "nouveau" que cherche à trouver B, pas étonnant qu'il l'ait vu aussi là. Tes longues citations sont bigrement (!!!) suggestives: sur l'art naïf, notamment. J'ai parcouru cela en vitesse, mais je vais y retourner.

PS: sur l'art naïf et GAUTIER et SAND. C'est vraiment amusant de revenir au dit "stupide 19ème siècle" (je dirais plutôt: le généreux 19ème siècle) à travers le western, amusant et stimulant. Et de rappeler, non: de faire observer qu'en même temps que l'oeil regardait à droite, vers l'Orient (les voyageurs lettrés célèbres), il louchait à gauche, au moins à partir de l'auteur des "Mémoires d'Outre Tombe", bien sûr. Mais pour rester sur la grand-mère aux confitures, qu'on ne lit plus assez (moi-même je plaide coupable), il faut rappeler un de ses bouquins les plus extras: les 2 tomes de "Consuelo", qui auraient ravi LANG, s'il ne les a pas lus (c'est quand même connu), un vrai émerveillement, pour ce qui me concerne. Ravi parce que c'est un roman feuilleton (et feuilleton à ce point que la vieille dame de Nohans s'y perdait dans ses personnages et ses situations!! J'aime bien ce détail!), et, qu'en plus, revenons à LANG, essayons, le plus possible de le marquer à la culotte (!), on y parle abondamment (2ème t:"La Comtese de Rudolstadt") de ... sociétés secrètes. Je crois que cela s'appelait les Illuministes. Ah il y en a qui ont de la chance: ils n'ont peut-être pas encore lu "Consuelo"; et il y a cela qui les attend. C'est, au début, un roman sur la musique (Mussel, si jamais tu n'as pas lu cela, on y voit le jeune HAYDN, loin d'être encore le bon papa HAYDN, on y croise PORPORA, etc: un enchantement).Tout cela et notre propos, le western, me rappelle que SAND a écrit "Indiana". Je ne connais pas du tout mais ces à-côtés de la conversation sur le film me donnent vraiment envie d'aller voir si elle aussi s'est intéressée à l'Ouest.
Modifié en dernier par gilson le 13 juin 2011 14:43, modifié 3 fois.
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Re: Les pionniers de la Western Union - Western Union - 1941 - Fritz Lang

Message par gilson »

ROY ROGERS a écrit :
musselshell a écrit :Je viens de ré-éditer...pour justifier tant soit peu le vrac des citations...
Très niestchéen F.L. ! non ?
Largué, Roy Rogers! Qui est FL? Et j'allais dire: qu'y a-t-il de nietzschéen là-dedans?, mais je le saurai peut-être en ayant la réponse à la 1ère question.
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Re: Les pionniers de la Western Union - Western Union - 1941 - Fritz Lang

Message par ROY ROGERS »

"]
ROY ROGERS a écrit :
musselshell a écrit :Je viens de ré-éditer...pour justifier tant soit peu le vrac des citations...
Très niestchéen F.L. ! non ?
Largué, Roy Rogers! Qui est FL? Et j'allais dire: qu'y a-t-il de nietzschéen là-dedans?, mais je le saurai peut-être en ayant la réponse à la 1ère question.[/quote]


BJR, junior.....

je voulais faire le malin, et je ne sais même pas écrire Nietsche correctement ! en allant sur google, tu constateras que j'ai oublié un "z", donc tu verras ainsi où il faut le mettre.? Plus sérieusement, et rassurez-vous je ne suis pas un grand exégète du sus-nommé, mais il m'arrive de lire (un peu !) et il s'agit d'une phrase du célèbre philosophe tiré du "gai savoir" où il écrit "'dieu est mort" et pour l'explication je n'ai pas le courage de lympi (limpy) pour écrire un texte aussi long (bien que j'ai une formation de secrétaire, oui oui, ne ris pas ! "sténo-dactylographe- correspondancier", si tu veux savoir !) , tu tapes NIETZSCHE ( si je ne me suis pas trompé) en fait tu prononces "nitche" mais phonétiquement, google ne marche pas, et "dieu est mort" et mon pote WIKI, te le dira de façon plus concise, et tu verras pourquoi j'y ai pensé quand Mussel a cité FL (ou FRITZ LANG, si tu préfères !) ou n'est-ce peut-être que le résultat d'un rapprochement fait au sein des circonvolutions de mon cerveau pervers !

Humourement, RR (Roy ROGERS.... je préfère traduire !)
PS / NIETZSCHE était allemand, FL (maintenant que tu sais !) ne pouvait ne pas le connaître !
dit "ROBERT"
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gilson
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Re: Les pionniers de la Western Union - Western Union - 1941 - Fritz Lang

Message par gilson »

OK, Roy Rogers. C’est moi qui suis stupide : pas pensé une seconde que FL était LANG !! Il faut le faire. Rien ou presque ne me gêne : NIETZSCHE avec ou sans Z, aucune importance. Effectivement, la mort de Dieu, la mort du Grand Pan, etc. Il adorait ce genre de choses, le crépuscule des idoles, celui des Dieux. S’il avait vécu au 20ème siècle, il aurait sans douté été parmi les 1ers à parler de la mort du western. Je plaisante un peu, mais comme bcp aujourd’hui, j’adore le bonhomme. Rien d’original. Plus, d’ailleurs, pour son « Ecce homo » que pour d’autres bonnes raisons. Mais c’est vrai que « le Gai Savoir », quel titre ! Et quels bouquins, en général ! Tiens, si j’y songe un peu, il me fait l’impression d’être le 1er à avoir fait de la montagne (sommets, abîmes, gouffres, azurs autour des cimes) un personnage à part entière de la philo.

PS: d'ailleurs, j'aurais dû écrire:"c'est moi qui est stupide", pour des raisons esthétiques, pour être plus en phase avec l'incongruité de ma question!
Modifié en dernier par gilson le 13 juin 2011 16:38, modifié 1 fois.
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yves 120
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Re: Les pionniers de la Western Union - Western Union - 1941 - Fritz Lang

Message par yves 120 »

Te fache pas Roy ROGERS , :lol: sois bien , detend toi :roll: tu es " autour du feu " et Western Union est un excellent western c 'est clair , c 'est clair aussi que tu as de l ' humour ( j 'adore ) et toi tu savais que ton pote ( et le mien ) s ' appelait - Friedrich NIETZSCH qu 'il aimait passionnement la côte d ' Azur ( NICE) " surtout pour sa santé " et tien , encore un Niçois mais cette fois c 'est le créateur du QI ... Alfred Binet ; cela devrait t 'interressé " c est de l 'humour " :lol: ( Ainsi parlait Zarathoustra ...!? ) et toi gilson ... on dirait que FL ta joué un tour " tour Eiffel pour ceux qui suivent pas " :lol: tu es tombé de haut , mais tu sais très très bien rebondir :wink:

Je fait le" fanfaron " comme ça , :D mais c 'est vraiment beau , sympa et bien ce que vous échangez :) ce que je dis sert (d' entracte ) :beer1: à votre poésie :sm43:
" Qu' est - ce qu 'un revolver ? Ni pire ni mieux qu 'un autre outil , une hache , une pelle ou une pioche .
Qu 'il en sorte du bien ou du mal dépend de qui s'en sert . " SHANE
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