La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

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Alec Longmire
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par Alec Longmire »

Juste un petit mot, peut-être légèrement hors sujet, pour dire que j'ai vu ce week-end le documentaire sur Arte concernant John Wayne (un homme pas si tranquille, je crois), qui n'était pas mal et m'a permis au passage de revoir quelques images de Stagecoach et ce fameux zoom qui n'en est donc pas un (intéressante d'ailleurs, cette précision technique, c'est vrai qu'à l'écran on remarque la mise au point qui se fait à mesure...)
En tout cas, dans ce documentaire, ils n'insistaient pas sur les relations conflictuelles qui pouvaient exister entre Papy et le Duke (que je ne connaissais d'ailleurs pas) : ils se sont contentés du traditionnel éclairage mentor / élève.

En tout cas, le film qui l'a définitivement lancé, lui et sa démarche "chaloupée" (j'ai d'ailleurs appris avec ce documentaire que cette fameuse démarche n'était pas naturelle au départ, mais le fruit d'un véritable travail, le Duke trouvant ses déplacements dans les films de série qu'il avait faits jusque là trop lourds et peu élégants !)
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Pike BISHOP
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par Pike BISHOP »

Alec Longmire a écrit : ils n'insistaient pas sur les relations conflictuelles qui pouvaient exister entre Papy et le Duke (que je ne connaissais d'ailleurs pas) : ils se sont contentés du traditionnel éclairage mentor
En effet si le doc montrait plus WAYNE et FORD sur les bateaux de l'un et l'autre pendant leurs virées au Mexique et les voir siroter leurs téquilas
il appuyait quand même sur le comportement de WAYNE pendant la 2° guerre mondiale...Cherchant toutes les excuses pour ne pas s'enrôler
malgré les injonctions de FORD, préférant prendre la place devant les caméras de tous ses rivaux partis au front....
Attitude que FORD ne cessera de fustiger tout au long de sa vie, reproche vivant de la lâcheté de WAYNE...
Le doc montre des scènes des "SACRIFIES" tourné en 45 sur lequel eu lieu le fameux incident de plateau, FORD faisant recommencer nombre de fois une scène
à WAYNE (se mettant au garde à vous ?) chose qu'il ne faisait jamais et finissant par l'insulter devant toute l'équipe du film..
"Tu es incapable d'interpréter correctement un militaire ! pas étonnant, tous ici ont fait la guerre, sauf TOI !!!"
L'Hyper patriotisme , le nationalisme à outrance, l'anticommunisme dans lesquels WAYNE s'est drapé par la suite ont certainement été des moyens
de faire oublier sa lâcheté de cette période.
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par L'Impayable »

John Wayne était un pleutre et un matamore ?
:shock:
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laurent
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par laurent »

Alec Longmire a écrit : En tout cas, le film qui l'a définitivement lancé, lui et sa démarche "chaloupée" (j'ai d'ailleurs appris avec ce documentaire que cette fameuse démarche n'était pas naturelle au départ, mais le fruit d'un véritable travail, le Duke trouvant ses déplacements dans les films de série qu'il avait faits jusque là trop lourds et peu élégants !)
Je dirai que cette démarche a été travaillée d'une façon particulière, mais je ne crois pas qu'elle soit issue du cerveau de Ford.
En effet, déjà tout jeune homme Wayne possèdait cette attitude très singulière pour l'époque, ce côté "relaché" devant les caméras, que n'adoptaient pas les autres "cow-boys héros" des 30's.
A ce moment là du Western, ces derniers se tenaient droits comme une barre (le corps ne pouvant certainement pas différencier de l'ésprit), dans une attitude presque figée.

Non, le Duke n'était pas lourd dans ses déplacements et ce malgré un physique imposant.

Maintenant, je pense que l'atout principal de Wayne, c'est d'avoir pu/su vieillir mieux que personne.
Au contraire d'autres "cow-boys héros" de sa génération comme bob Steele ou johnny mack Brown, qui n'ont pu franchir sans "dégats" le cap de la quarantaine.
Pike s'étonnait dans un post de la représentation quasi-systèmatique du "vieux Wayne" pour la reproduction d'objets en tout genre.
Il faut avouer que le Wayne des années 30 (et même 40's) n'est franchement pas terrible au regard de certains autres acteurs.
L'âge a aidé Wayne à se forger son image de vieux dur à cuire. L'âge et un certain John Ford...

Maintenant, si Wayne était parti combattre durant la seconde guerre mondiale, sa carrière aurait-elle prit la même tournure ?. Pike a bien raison d'insister là-dessus...
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ken Maynard
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musselshell
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par musselshell »

Wayne et la Seconde Guerre Mondiale...de l'encre a coulé, mais pas trop. Ce qu'on peut dire, c'est que Wayne ne s'est pas bagarré pour partir, que ce soit en contournant son statut de père de famille, les soit disant menaces de la Republic (qui ne l'aurait évidemment pas poursuivi), ou en ne tergiversant pas pour rentrer dans l'équipe cinématographique de Ford...quand ce dernier accepta - c'est le Duke qui avait fait la demande - l'acteur avait toujours quelque chose en route ou à finir...


Revenons en à Stagecoach... à cette preuve de l'existence du septième art, comme l'a dit Leutrat en conclusion de sa longue analyse dans Les Cartes de l'Ouest. A la façon dont Ford construit son cadre pour faire émerger le latent: les oppositions, les conflits, les collusions entre protagonistes, d'une part...d'autre part l'enjeu, qui peut presque se résumer à ce qu'est ou non la part du destin.
A Dry Fork se joue la prise de décision issue du vote, l'opposition de deux statuts de la femme via Dallas et Lucy Mallory et enfin l'ébauche de l'idylle entre deux parias: Ringo et Dallas (on peut rajouter l'impossible rapprochement de l'aristocrate déchu et de l'épouse fidèle rejoignant son mari).
Ca commence par le vote...tout le monde a noté la légère contre-plongée, on voit le plafond. Leutrat note qu'on le voit un plan sur deux, et qu'à chaque fois ressurgit la figure du triangle. Non seulement dans la répartition des personnages dans le cadre, mais aussi quand Lucy Mallory et Dallas ont droit respectivement à un puis deux plans: la double croisée derrière Lucy Mallory avec ombre projetée indique le devoir. Tout le reste du temps, Ford ne montre rien derrière Lucy Mallory...pas d'échappée belle, elle va là où son devoir de femme honnête l'exige. Dallas est entourée de flou, de taches d'ombres, celles d'un passé avec points noirs ("past full of black spots")...mais le flou est aussi ouverture, le passé peut se transmuer en avenir...et l'ombre compose un tableau dont le fond blanc évoque la pureté. Col rigide chez l'une, flannelle (comme chez Hatfield), rondeur de la collerette chez l'autre...

A Lordsburg, Curly s'adresse d'abord à Dallas, pour une question proche (partir ou rester), à Dry Fork, à Lucy Mallory... Seulement à la dame. C'est Ringo, presque hors-cadre, qui précise qu'il y en a une autre...
Tous les autre protagonistes sont filmés en groupe. Deux n'ont pas droit à un décor abstrait: Boone et Ringo. Ils sont dans le monde des objets...parce qu'outcasts...parce que représentants de rien (ni de la loi, ni de l'autorité, ni de la diligence), surtout parce que pragmatiques...ce pragmatisme populaire qui inclut le non jugement, l'écart, volubile chez l'un, laconique chez l'autre...homo-americanus fordiens.Ils n'appellent pas le symbole, le jeu pictural porteur de sens, de destin à venir ou déchu...

A la fin du vote, les personnages quittent la salle. Ford filme la pièce vide, l'angle de la table, presque le même plan qu'à l'ouverture, mais en légère plongée, plus de plafond... Les jeux sont faits. On part. Et l'angle de la table, celui de la prise de vue/décision se fond très exactement dans l'angle des pistes qui se séparent.
C'est beaucoup trop 255 caractères. Je renonce à apposer une signature.
Ah...c'est la limite haute...
Je renonce quand même. Je sais pas quoi dire, de toutes façons.
Juh
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par Juh »

Tout à fait d'accord avec Laurent sur le "vieux Wayne" qui est l'image qui restera de l'acteur. J'avoue ne pas le trouver formidable dans ses jeunes années et je m'en veux un peu de négliger les multiples petits films en noir et blanc qu'on édite en France depuis un moment. Je crois qu'il ne faut pas minimiser le rôle de Ford dans les progrès d'acteur du Duke, mais les années ont bien complété le boulot en lui rajoutant du charisme...
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Vin
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par Vin »

Dans l'un des cours de théatre les plus connus, il est expliqué que John Wayne avait pendant longtemps mis un petit caillou dans sa chaussure afin d'acquérir cette démarche chaloupée, qui le fait parfois ressembler à un marin égaré sur la terre ferme.

Légende ou réalité, cette anecdote illustre bien cette façon de se mouvoir, comme un destroyer sur l'eau. Cette gestuelle est un avertissement à ses ennemis ( cinématographiques) : "je suis lourd, mais puissant" :wink:

Moderne Démosthène, le Duke ? :D
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Juh
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par Juh »

Il y a aussi une histoire sur la Rivière Rouge où Wayne n'arrivait pas à faire "vieux". Chevrotter et marcher voûté n'ayant rien donné de concluant, quelqu'un ( je me demande si ce n'est pas Walter Brennan) lui a simplement conseillé de tout faire comme d'habitude, mais trois fois plus lentement. Et ce fut dans la boîte !
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par old timer »

Hi boys,
sur "Stagecoach" une seule chose à dire: c'est un film qui a marqué, non seulement le western mais le cinéma tout simplement. Il a laissé une trace dans l'inconscient collectif, et quand les gens pensent au film ils pensent bien sûr à une diligence lancée à fond la caisse dans le désert avec les apaches à ses trousses...

Quand on revoit le film on réalise à quel point cette scène est un "morceau de bravoure" certes novateur (à l'époque) et magnifique, mais qui représente à peine 10mn d'un film d'une heure et demie !

Tout le reste, c'est du John Ford et du meilleur, c'est à dire des scènes très sensibles sur la vie quotidienne de personnages très humains et vivants... On retrouvera cette veine là, encore mieux réussie, dans "la poursuite infernale" qui n'a rien d'infernale et où il n'y a pas de poursuite (!), où le règlement de comptes à OK Corral est pareillement expédié en 5 mn. Et tout le reste du film relève du sublime. Thank you Pappy !
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Pike BISHOP
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par Pike BISHOP »

Autre grand moment avant l'attaque indienne tant attendue et retardée à l'envie.
L'accouchement de LUCY MALLORY, accouchement prématuré, difficile, provoqué par l'annonce au relais
de la blessure (supposée grave) de son capitaine de mari en action...
Les caractères se révèlent et les sentiments changent...
A coté du numéro de MITCHELL qui se dessaoule , le plus intéressant à voir est HATFIELD qui
agit et s'énerve comme un père de substitution..Insultant le docteur, passant son angoisse sur lui
(le détestant d'autant plus que le doc a révélé qu'il était un "tireur dans le dos")
prêt à tuer si la naissance s'avère dramatique, mortelle pour la parturiente ...
Et dès le bébé venu, changeant du tout au tout...Première demande "Comment est Mrs MALLORY ?"
puis valorisant le doc...
Révélation de DALLAS aussi en sage femme, nounou et finalement acceptée par celle qui la méprisait
auparavant...Malgrè leurs différences les femmes se rejoignent dans l'épreuve que toutes souhaitent
la maternité...
Etonnants gros plans de RINGO et de DALLAS (le bébé dans les bras) Dans leurs regards on lit le futur
que tous deux espèrent, la promesse d'une vie de couple, d'une future famille...
Ce pourrait être lourdement symbolique..La crêche de l'enfant Jésus et la réconciliation générale
c'est tenu par la grâce et l'humour, puis aussitôt FORD nous ramène aux réalités..La trahison de l'épouse
indienne et l'ignoble GATEWOOD, le banquier voleur qui s'inquiète pour sa valise..
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par tepepa »

Il y a une invraisemblance très connue lors de la fameuse poursuite de la diligence par les indiens. La logique voudrait que ceux-ci tuent les chevaux plutôt que d'essayer de descendre les occupants. Ford aurait répondu à cette objection quelque chose comme "Dans la réalité, c'est sans doute ce qu'ils auraient fait, mais s'ils l'avaient fait dans le film, il n'y aurait pas eu de film". il s'en sort par une pirouette quoi...
Il semblerait que l'objection en question vienne de William S. Hart lui-même, qui après s'être retiré du cinéma, n'a eu que mépris pour toute la production westernienne des années 30, cowboys romantiques et chantants en tête, mais sans épargner les films plus prestigieux et ambitieux comme Stagecoach.
Mais pour ma part, c'est vrai que depuis que j'ai pris connaissance de cette incohérence (je n'avais jamais fait attention à cela avant), je ne peux plus regarder cette poursuite sans y penser, le charme est rompu, le plaisir évanoui sous l'artifice cinématographique. :sm32:
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par Pike BISHOP »

Il y a une autre explication plus vraisemblable qui rentre moins dans la dramaturgie du film...
Les Apaches n'étaient ni grands amateurs de scalps de blancs, ni de combats spectaculaires...
Une bonne embuscade prévalait à une longue cavalcade...
Quel intérêt à attaquer une diligence, si ce n'est s'emparer du plus précieux pour eux
"Les Chevaux" ? donc ils ne vont pas tirer sur eux...Sinon quel autre butin..2, 3 armes minables
presque pas de munitions, 2 blanches à violer (bof)..Et la sacoche du banquier ?
Ils ignorent quelle est pleine de biftons...
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par Juh »

De toutes façons, il me semble que c'est une seconde équipe qui a filmé la scène. John Ford ne s'intéressait guère aux moments de bravoure ( voir comme il a réussi à ne pas filmer une bataille dans les "Mohawks") et la réponse en forme de boutade qu'il fait montre assez que ce moment est le cadet de ses soucis. . En fait dans stagecoach, si l'on est pris par le drame humain et le huis-clos presque théâtral du scénario, l'attaque de la diligence apparaît comme une sorte de parenthèse sucrée, un cadeau pour les enfants ( Avec tout ce que Ford tisse psychologiquement parlant entre les personnages, on ne peut pas croire un instant que les Apaches vont réussir leur assaut et tuer tout le monde; scénaristiquement parlant, ce serait complétement absurde). Mais si on considère cette scène comme le point culminant du film, c'est qu'on s'est plus ou moins ennuyé avant.
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par lerebelle »

Pike BISHOP a écrit :Il y a une autre explication plus vraisemblable qui rentre moins dans la dramaturgie du film...
Les Apaches n'étaient ni grands amateurs de scalps de blancs, ni de combats spectaculaires...
Une bonne embuscade prévalait à une longue cavalcade...
Quel intérêt à attaquer une diligence, si ce n'est s'emparer du plus précieux pour eux
"Les Chevaux" ? donc ils ne vont pas tirer sur eux...Sinon quel autre butin..2, 3 armes minables
presque pas de munitions, 2 blanches à violer (bof)..Et la sacoche du banquier ?
Ils ignorent quelle est pleine de biftons...
Tres tres bonne synthese Pike, les chevaux tres importants pour les indiens, j apprécie aussi ton humour quant a ton expression quand aux deux blanches violer( bof) pince sans rire.René
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par Vin »

Tout à fait d'accord avec Pike.
L'invraisemblance, Tepepa, ne vient pas du fait que des apaches ne tuent pas des chevaux, mais bien qu'ils poursuivent une diligence (dans ce film comme dans bien d'autres d'ailleurs).

Les indiens du Sud détestaient les batailles rangées, les conflits où leurs chances de gagner n'étaient pas certaines.
C'est vrai qu'il s'agisse de nos papaches, mais également des autres, Comanches par exemple.

Les indiens situés plus au nord (Cheyennes,Sioux, etc..) ne répugnaient pas quant à eux à une bonne baston.

Bien sûr, ceci n'a rien à voir avec le fait que certains soient au nord ou au sud, mais bien avec les traditions spécifiques, et la géographie locale.

Les biftons dont nous parle Pike étaient le cadet des soucis des indiens. Voir à ce sujet les compte-rendus de pillages des Cheyennes, qui par exemple dédaignaient conserves et dollars, concepts trop loin de leur monde.

L'apache est avant tout un pillard, un guerrier de petits larcins, qui attaquait lorsque la probabilité de victoire était forte.
Ceci n'enlève rien à leur courage personnel, c'est du simple bon sens.
Comment une nation si peu nombreuse aurait-elle supporté de perdre des dizaines de gueriers lors de chaque combat?

Quant aux 'patates" qui écrivent que les indiens tuaient les chevaux lors de leurs raids...no comments.

Il va de soi que je ne parle pas de toi, Tepepa, mais des sources citées.
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