La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

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Cole Armin
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La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par Cole Armin »

Pour ceux qui ne connaissent pas le film, voir ICI


Attention, les SPOILER sont autorisés, donc ne lisez pas ce topic avant d'avoir vu le film.


Tous les documents sont à poster dans ce topic:
http://forum.westernmovies.fr/viewtopic ... 20&t=10414


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ROY ROGERS
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par ROY ROGERS »

la chevauchée fantastique, ils avaient le sens des titres à l'époque pour interesser le chalant? je me souviens gamin comment ces titres pouvaient m'attirer comme un aimant au cinéma du quartier. Bon, sur le film, il est évident qu'e c' est un classique , Ford y pose le décor qui restera dans tous ses westerns, et fera de Monument vallée "le" paysagegravé dans l'imagi naire de bcp d'amateurs dE WESTERN. les personnages aussi, archétypes du genre, la danseuse, le docteur alcoolique, le conducteur de diligence (génial ici)comme dans tous les bons films les seconds rôles sont réussis.; on y retrouve également le thème incontournable de la morale américaine, la rédemption, la justice. IL ne faut pas oublier l'inspiration littéraire du scénario d'une nouvelle de maupassant," boule de suif". mon seul regret c'est la fin, un peu gnan, gnan, un peu baclée, mais on était en 1939 ? et puis comme je l'ai lu dans une critique, le film c'est la chevauchée (fantastique), et pas le duel (ok corral). et puis il ne faut pas oublier que J.WAYNE construit là le cow boy de légende qu'il est devenu pour les westerners (sa winchester avec le levier élargi), et surtout ne pas bouder son plaisir, et essayer de voir où revoir ce western épique, avec les yeux de notre enfance,( ce que l'on voyait sur l'écran était vrai (pratiquement))! et comme répondra J.FORD à un journaliste à propos de la scène de poursuite par les indiens :" il est vrai que les indiens auraient du tirer dans les chevaux de la diligence, c'est sûrement ce qui se passait dans la réalité, mais la poursuite aurait duré 2 mn, et le film 10 mn"
dit "ROBERT"
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Vin
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par Vin »

Ce n'est pas le premier Ford, ni d'ailleurs le premier Wayne, que j'ai vu.

Un film d'un grand classicisme, quasiment une pièce de théatre, avec unité de lieu, unité de temps.

1939 est l'une des années magiques de John Ford. Période incroyablement riche dans sa production.

S'attaquer à commenter ce film est comme de tenter de fouler un sol déjà parcouru mille fois: que dire pour faire preuve d'originalité!

Je crois que Ford a posé dans ce film des bases qui vont servir à des centaines d'autres réalisateurs, et notamment une dimension spatiale incroyablement marquante.
Pour des générations de fans, le western, ce sera pour toujours une vallée, des rochers monumentaux qui en surgissent, la cavalerie, les apaches, un petit groupe face à une horde, et un John Wayne qui va survoler les débats pendant des décennies.
Merci Mr Ford.
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Juh
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par Juh »

Oui. Un film emblématique du style Ford : la tragédie, le climat et les personnages priment sur l'action , que Ford emploie quand même à la fin , comme pour faire plaisir aux enfants, comme une concession. Incroyable paradoxe vivant que ce John Ford , qui a bâti le genre western sans vraiment aimer les scènes d'action .
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ROY ROGERS
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par ROY ROGERS »

avec
Vin a écrit :Ce n'est pas le premier Ford, ni d'ailleurs le premier Wayne, que j'ai vu.

Un film d'un grand classicisme, quasiment une pièce de théatre, avec unité de lieu, unité de temps.

1939 est l'une des années magiques de John Ford. Période incroyablement riche dans sa production.

S'attaquer à commenter ce film est comme de tenter de fouler un sol déjà parcouru mille fois: que dire pour faire preuve d'originalité!

Je crois que Ford a posé dans ce film des bases qui vont servir à des centaines d'autres réalisateurs, et notamment une dimension spatiale incroyablement marquante.
Pour des générations de fans, le western, ce sera pour toujours une vallée, des rochers monumentaux qui en surgissent, la cavalerie, les apaches, un petit groupe face à une horde, et un John Wayne qui va survoler les débats pendant des décennies.
Merci Mr Ford.
HOLA, qu'en termes choisis celà est dit, celà vaut bien le titre de "grand sachem", :P "humour", c'est vrai pour FORD et le Duke, mais avant ce film était'ce vraiment intéressant ? (westernement parlant), mais après tout pour ma culture perso, je suis preneur, et avec grand plaisir
dit "ROBERT"
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Pike BISHOP
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par Pike BISHOP »

Il y a eu de "grands" westerns avant "STAGE COACH"....THE PLAINSMAN, WELLS FARGO, THE TEXANS..TEXAS RANGERS, BILLY THE KID (VIDOR)
Mais ces années 38 début 39 les films chers n'avaient pas fait des succès retentissants et le genre était aussi peu considéré qu'il l'est aujourd'hui...
Petits westerns, sérials, cow-boys chantants ou à chemises décorées, intrigues à minima ect...
FORD prend une option de 2500 dollars sur la nouvelle d'Ernest HAYCOX, lui rappelant MAUPASSANT et toute la matière humaine véhiculée
dans une diligence, ses réactions autour d'une prostituée au grand coeur..Ce concentré de civilisation qui lui tient tant à coeur...
Il fait le tour des "majors compagnies" et se fait refouler partout..Un western ? horreur !!! plus "bancable" !!!
Il échoue à la RKO dirigée par un vieux pote JOE KENNEDY....Qui le dirige vers le producteur Walter WANGER...
Dubitatif mais pense que la chose est faisable avec 2 stars en têtes d'affiches..GARY COOPER et MARLENE DIETRICH...
Déni absolu de FORD "Je vais vous faire ce film pour moins de budget que coûterai le salaire des 2 stars !!!"
Le couple ? Un accessoiriste qui a fait quelques "petits" (5 days) westerns ( en fait WAYNE était déjà une vedette des séries B ou Z) qui ne sait
pas jouer mais qui a une sacré allure et que vous aurez pour des "peanuts" et une très bonne, mais peu connue comédienne CLAIRE TREVOR..
Le reste de la distribution plus étoffé de comédiens chevronnés portera ces deux-là au pinacle..
THOMAS MITCHELL, BERTON CHURCHILL, CARRADINE, DONALD MEEK, BANCROFT, DEVINE, TIM HOLT presque tous des familiers des films de FORD
Plus LOUISE PLATT sous contrat (et plus) avec WANGER...
FORD avait travaillé le scénario avec DUDLEY NICHOLS et avait déjà repéré ses lieux de tournage, une typique vallée aux cathédrales de pierres
univers minéral ou vivait une misérable tribu Navajo, plus dotée d'un glacis, lac sec sur lequel les voitures équipées de caméras pouvaient
rouler en parallèle de cavalcades...
FORD va filmer en un temps record avec un budget de série B ..220 000 dollars, 8 000 dollars de moins que celui prévu..
Un montage presque préétabli , des plans déjà expérimentés lors de ses précédents westerns muets et d'autres qui vont perdurer jusqu'aux "CHEYENNES"
et marquer à jamais l'esthétique du western....(les plans qui ouvrent le film de l'éclaireur cheyenne, Chief Big tree, sont exactement les mêmes que
ceux de "Cheyenne Autumn" l'attente des délégués du gouvernement dans la réserve)
If they move, kill'em !!
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musselshell
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par musselshell »

Quelques trucs anecdotiques...
Le film n'est pas entièrement tourné à Monument Valley. Peu d'acteurs feront le voyage vers la frontière Utah/Arizona. Wayne en fait partie, essentiellement pour le célèbre zoom avant...La poursuite se déroule sur le Lucern Dry Lake, à côté de Victorville en Californie, ceci sur les conseils de Canutt qui y a tourné en 37. Plus pas mal de coins autour de Bakersfield,notamment la Kern River à côté de Kernville, toujours Californie, pour la traversée de la rivière...Comme toujours chez Ford, le pays est aussi symbolique que réel.
C'est beaucoup trop 255 caractères. Je renonce à apposer une signature.
Ah...c'est la limite haute...
Je renonce quand même. Je sais pas quoi dire, de toutes façons.
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tepepa
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par tepepa »

Ce qui est épatant avec ce film, c'est qu'il partage avec les westerns de série B que John Wayne avait tourné les années auparavant un certain nombre de points communs: le petit budget, le noir et blanc, l'histoire simple, le traitement des scènes d'action, la bande son assez minimaliste, et en même temps il est tellement plus que cela, il hisse tant le western dans les hautes sphères qu'on dirait un monde nouveau.
La chevauchée fantastique est ce qui définit le western, c'est le film auquel on pense immanquablement quand on entend le mot western, ce mélange d'action, d'exotisme et d'humanisme. C'est l'étalon de mesure qui a fixé les règles et qui est devenu un poncif à lui tout seul, ce n'est pas le meilleur western de tous les temps, mais LE western c'est ce film, et pas un autre.
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Alec Longmire
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par Alec Longmire »

Sans être un grand admirateur du maître John Ford (quitte à passer pour un goujat, je n'aime pas trop les westerns de cavalerie, en général, donc ça enlève quelques westerns estampillés "chef-d'oeuvre" de sa filmographie !), ce western fait partie de ceux qui m'ont réconcilié avec lui (il y en a deux ou trois autres, rassurez-vous :num1 ).

Je trouve qu'il fait partie des quelques westerns très marquants de la fin des années 30 (toute fin, me direz-vous...), que l'on peut faire voir aujourd'hui à des "profanes" du genre sans les ennuyer. C'est impressionant, pour l'époque, au niveau des scènes d'actions qui dans mon souvenir n'ont guère pris de rides, et les relations entre les personnages sont prenantes je trouve (bien qu'un peu manichéennes sans doute) ;
Pour la fin, moi je l'ai bien aimée, sans la trouver particulièrement mièvre ; je me souviens surtout des deux dernières répliques, qui concluent le film par le traditionnel happy end, mais sur une note d'humour plutôt que sur l'image du couple charismatique...

Enfin, c'est sûr que s'il y a un mot qui pour moi résume le mieux ce film, c'est bien celui de "clacissisme", comme le disait Vin... Pour aller dans le même sens que Tepepa, il est vrai que sans être forcément le meilleur des westerns, il y a sans doute un "avant" et un "après" Stagecoach ; un film qui laissera à jamais sa marque dans l'histoire du genre, qu'on l'apprécie ou pas.
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musselshell
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par musselshell »

Comme l’a dit Vin, difficile exercice…surtout (essentiellement) si l’on ne veut pas répéter toute la glose suscitée par le film…
Stagecoach est le western classique par excellence. Soit. On a dit çà, on a rien dit. On ne va pas s’amuser à redéfinir ce qu’est un classique . Ou ce que l’on croit être un classique. Il se pourrait bien qu’ici l’arbre (l’idée qu’est devenu le film au fil du temps) cache la forêt…le produit fini lui-même.
Stagecoach est autant un western qu’une métaphore sociale, humaine, éthique. L’illustration par un auteur d’une vision d’un monde en particulier, inscrit dans l’humanité en général. Avec les purs moyens du cinéma,ici celui que Bazin considérerait comme l’ « américain par excellence ». Le film est en effet admirable , en tout premier lieu, par sa mise en scène, qui, toujours, dit quelque chose au-delà de la dimension narrative. Toujours, dans le choix des plans, les fondus, le montage.
Tout est histoire de rencontre, de croisement, de retournement, d’alliance, d’inversion…
Le microcosme de la diligence ne se contente pas d’exister comme superposition scénaristique. Ce lieu d’échange, de méfiance, de répulsion est filmé en fonction de ce que Ford veut en dire. Ce n’est pas un hasard si les plans à l’intérieur de la diligence au départ de Lordsburg sont toujours en diagonale, associent l’un avec l’autre ou choisissent d’isoler. Gatewood avec Dallas puis le même avec Lucy Mallory. C’est l’argent et la morale . L’argent qui recouvre des réalités différentes, la morale qui fait qu’on met dans le même champ (plan) tantôt l’apparence de respectabilité avec une vague respectabilité tout court, tantôt l’argent véreux du pseudo respectable et le corps de celle qui se vendait …Peacock et Boone sont filmés littéralement collés l’un à l’autre : affaires… le whisky bien sûr. Mais aussi l’allure, le nom (toutes ces références à l’ouest et aux archétypes dans ces deux noms – tout le monde se plante en nommant Peacock, jusqu’à le nommer Haycox…Hicock n’est pas loin …Boone le toubib n’est pas Daniel…).
Hatfield en diagonale, mais seul.
Ringo sera plus tard le seul filmé de face.
Derrière cette géométrie se construit un regard.
On assiste à la même chose, plus subtile encore, à l’arrêt de Dry Forks. Car là il faut choisir : faire demi-tour ou continuer. Autour de la table, le jeu de la caméra va révéler les alliances, celles des caractères, celles issues de la naissance…tout en inscrivant dans le décor et les ombres l’idée même de croisée des chemins...qui se retrouvera immédiatement après dans les extérieurs.
Modifié en dernier par musselshell le 05 mars 2010 10:28, modifié 1 fois.
C'est beaucoup trop 255 caractères. Je renonce à apposer une signature.
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Pike BISHOP
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par Pike BISHOP »

Avant les séquences du voyage , il y a toutes les mini scènes en ville qui cernent chaque personnage
avec une acuité particulièrement rare dans les westerns contemporains...
Superbes traits dignes d'un novelliste (Nichols ?) ou d'un caricaturiste (Ford ?)
Le cocher lourdaud (faussement) naïf..
La femme de l'officier aussitôt entourée de rigueur bourgeoise et militaire par une pimbêche locale
et un capitaine collègue de son mari.
Le joueur aux manières de gentleman qui intrigue la dite dame, vite catalogué par ses partenaires de thé.
Le shérif finaud qui se décide à servir de "shotgun guard" à l'issue d'un portrait en creux qui commence à dessiner RINGO..
Le banquier qu'on devine déjà véreux à son premier dialogue et qu'on excuserait presque de lever le pied
avec la caisse quand on découvre sa mégère d'épouse.
La prostituée escortée par la ligue de décence féminine (appelée "Musée des Horreurs dans la VF pas dans la VO)
Le Docteur alcoolique sur lequel le portrait se fait un peu plus lourd, s'étend, permettant à Thomas MITCHELL
de cabotiner tout son saoûl...Superbes scènes avec les "vieilles peaux" et dans le bar où il se fait offrir un dernier
whisky gratos..
Le représentant falot qui semble n'être là que comme faire valoir à Thomas MITCHELL.
Le jeune lieutenant service/service qui vient prévenir du danger apache
La décision du joueur de prendre le rôle de "chevalier servant" de "L'ange" entrevu..Son dernier jeu, son
ultime poker..
Le pied de nez du docteur à toutes ces horribles respectables épouses frigides américaines..
Prologue superbe et d'autant plus malin que le personnage principal va encore se faire attendre de nombreuses
minutes et apparaître dans ce travelling ou zoom avant qui va marquer toute sa future carrière...
Pour un film bâti avec le budget et les éléments d'une série "B"..C'est du grand art.
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musselshell
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par musselshell »

Les échanges avant le départ de Lordsburg, notamment entre Boone et Dallas, pour faire la nique à la bien pensance environnante. "Madame la Duchesse" dit-il à celle considérée comme "that creature". Puis "my child" dans la diligence...Lucy Mallory est (Hatfield) une "gentle woman" ou une"great lady"...même "an angel in a jungle". Les outcasts ne sont pas solidaires. Hatfield le sudiste n'a d'yeux que pour l'aristocrate...dont on ne voit pas les membres quand elle monte dans la diligence, alors qu'on entrevoit les jambes de Dallas. Comme l'a fait remarquer Leutrat: "limbs" d'un côté, "legs" de l'autre...Sûr qu'énormément de choses sont dites, comme çà, l'air de rien... :sm32:
C'est beaucoup trop 255 caractères. Je renonce à apposer une signature.
Ah...c'est la limite haute...
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Juh
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par Juh »

Oui, chez Ford, il n'y a pas de plan innocent. On dirait que chaque détail de chaque image tend à nous dire quelque chose. C'est de la haute littérature. Et puis chez Ford, il faut souligner l'importance de la musique . Dans "Stagecoach", papy n'hésite même pas, en plein drame, à faire une pause "cabaret" avec la chanson de Yakima qui, d'ailleurs, loin d'être un cheveu sur la soupe, prolonge le drame sur un personnage apparemment secondaire mais qui se prépare à jouer un rôle capital ( si je me souviens bien, on suppose qu'elle va prévenir les Apaches du passage de la diligence ?).
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Vin
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par Vin »

Beaucoup de plans fixes, aussi, qui accentuent le propos développé ci-dessus.
Wayne jouant avec sa Winch' d'une seule main, geste qu'il reproduira ô combien souvent par la suite.

Une marque de fabrique, ou un manièrisme voulu par Ford?
Dans les deux cas, l'un des éléments de la légende s'élabore devant nous dès le départ.
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Juh
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford

Message par Juh »

Ce plan est étonnant aussi car je crois savoir que Ford détestait zoomer. A mon avis, on doit avoir du mal à trouver d'autres zooms avant dans les autres films .
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