Danse avec les loups - Dances with wolves - 1990 - Kevin Costner

[limpyChris]

Tepepa

de A à Z ci-dessus

...
Ça a l'air d'être de la bonne !!

j'ai presque fini de scier ta jambe!"

Du coup, elle est un peu bancale, ton histoire, mais j'aime bien. Bien sûr, c'est faux, comme dit Old Lodge Skins dans "LBM", mais il faut reconnaître qu'il y a des plans ou séquences où on pourrait y croire ...
Tu nous diras les réactions de tes 'chicos' ... Tiens, ça me fait penser que je devrais prendre rendez-vous chez mon dentiste, tiens, moi.
Eu les mêmes réactions d'enthousiasme, de rejet et de 'me faire prendre" à nouveau cette dernière fois malgré les ficelles et Mary McDonnell.
Oui, jeune papoose, et ta remarque me permet de rappeler que cet effort avait été fait par l'Oncle Sherman dans "Tomahawk" (et "Westward Ho the Wagons", aussi, qui serait pour de vrais papooses, sans doute plus jeunes que ceux de Tepepa, mais qui n'existe pas pour l'instant ?? en dvd Fr. ... J'avais fait un listing des westerns dans lesquels les Indiens parlaient Sioux Lakota ou Dakota, Navajo, Iron Eyes ... etc. mais où est-elle à présent ... ?)

[tepepa]

Je m'étais planté, ils n'ont pas du tout cherché à mettre Fast and Furious 7 au lieu de la suite de Danse avec les loups, ils avaient plutôt envie de revoir pour la quatrième fois Jurassik World 2 avec Chris Pratt, celui qui joue dans Les Sept Mercenaires.
J'ai dû batailler ferme pour voir la suite. Eux ils ont regardé poliment, mais il faut dire quand même que je me suis aussi un peu em..erdé, en particulier toute la séquence du mariage. C'est lonnnng. Je me demande bien comment Oiseau bondissant réussit à maintenir ses cheveux droits comme ça...
Ils n'ont pas aimé que les soldats tuent le cheval puis le loup. Moi non plus mais je leur ai appris le mot manichéen. Au final, je pense qu'ils auront quand même apprécié et appris des trucs sur les indiens. Encore que... y'a tout dans Yakari

[limpyChris]

Eh oui ... "Jurassic Park" ... It is hard competing with "Jurassic Park" ...

y'a tout dans Yakari

Préfère(z) les quelques albums de "Popotka" (enfin, à mon avis).

Je me demande bien comment Oiseau bondissant réussit à maintenir ses cheveux droits comme ça...

Tu as vu "Mary à tout prix" ...
Bon, ben non. Un peu de graisse doit faire la blague. Je crois que les Crows mettaient de l'argile blanche ou une espèce de mélange eau et certaine terre pour leur coiffure 'de guerre' ... (voir la célèbre photo de Medicine Crow). Je sais que tu dis ça pour faire le mariole et nous faire rire plus que par préoccupation ethnographique, mais, bon, en passant ... (Mais pas sûr de ma réponse non plus ... il faudrait demander à un indianiste ...)

[tepepa]

Oui Popotka ils ont lu aussi (pas moi).

Ce film, en plus d'un appel à la communication entre les peuples, est aussi un plaidoyer pour l'éducation des masses. C'est parce qu'il est éduqué que Dunbar finalement a cette démarche d'essayer de comprendre les indiens. Chez les Tuniques Bleues, seul le chef semble un peu moins brut de fonderie et cherche un minimum à comprendre et à défendre notre héros. Mais il est dépassé par la bêtise crasse des ses hommes illettrés qui tirent et tapent sur tout ce qui bouge en ricanant. Le bref aperçu des hommes dans le Fort avant l'arrivée de K.C. tend vers la même idée: le chef semble un gars à peu près correct, dépassé par la débilité de ses hommes. Le ricanement du muletier qui demande à K.C de mettre son pet bruyant dans son livre participe aussi à tout cela. On pourrait presque parler de mépris de classe de la part de Costner s'il n'avait pas là sans doute plutôt une visée historique et explicative.

Chez les indiens, c'est aussi le plus "éduqué", le plus curieux de tous qui permet l'échange avec le Blanc. Les autres sont partagés entre leur frousse et leur envie d'en découdre.

Le côté irréel qui pourrait faire croire que tout cela n'est qu'une fantasmagorie, Dunbar le dit lui-même quand il se retrouve dans le fort, tout est parfaitement conforme à ses rêves. C'est ce qu'il voulait, se retrouver dans des plaines à perte de vue? Étrange, même pour un poète qui rêve de voir la "frontière". C'est surtout la frontière du réel. Tudududududuuuu ... tidududududuuuuu

[musselshell]

Même avis pour Popotka. C'est plutôt bien fichu...on sent que les auteurs ont un peu creusé le sujet sur les Indiens des Plaines...et les histoires sont morales sans nunucherie.
Les auteurs constituent d'ailleurs un duo assez doué pour se frotter sans ridicule à Stevenson ( l'Ile au Trésor ) et London ( l'Appel de la Forêt).

Sur le film de Costner, même parcours...
Quasi hypnotisé en 1991, puis fatigué par des longueurs et, surtout, trop de splendeur militante et politico-correcte finalement hyper hollywoodienne...de ce point de vue beaucoup trop papier glacé comparé au film d' Eastwood l'année suivante...sans Indiens il est vrai( je dis ça, en pensant, respectivement, aux parallèles possibles avec le Ford de Cheyenne Autumn ( surtout les défauts) pour le film de Costner, et à celui de the Man who shot Liberty Valance (surtout les qualités)pour celui de Clint Eastwood.


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[limpyChris]

C'est beau comme du Tepepa, ou du Musselshell ...
Mince, c'est eux ... !
Je te rejoins, Mussel, sur les adaptations de Stevenson et London !
Pour les // KC, Ford et Eastwood il va me falloir un peu plus de temps pour réfléchir ...

Une légère brise se lève sur les graminées des Hautes Plaines ...

"Je ne comprenais pas alors tout ce qui s’est achevé là. Quand je regarde maintenant vers le passé, du sommet de mon vieil âge, je peux encore voir les femmes et les enfants étendus, massacrés, les corps jonchant le sol de la ravine. Je les vois aussi clairement que lorsque je les ai vus avec mes yeux encore jeunes, et je peux voir qu’autre chose est mort dans cette boue sanglante, enseveli dans la tourmente de neige, le rêve d’un peuple à été brisé là. C’était un beau rêve ..."
Hehaka Sapa, Black Elk, à propos de Wounded Knee

[jeune papoose]

>>> Et la longue plainte de cheveux aux vents résonne encore dans les montagnes endeuillées : Ne vois tu pas que je suis ton ami ...

[Loco]

Personnellement, le film m'a cueilli au bon moment, je ne m'en suis jamais remis. D'un point de vue positif.

Vu à de multiples reprises en salle, version courte puis longue, puis en VHS, Laserdisc, traduction des bonus du double DVD...
Je ne me suis jamais ennuyé, mais je n'ai pas revu le film pendant 20 ans.

Revu finalement, un peu comme Tepepa, avec mes filles, il y a quelques mois. En deux parties aussi - coupure à l'entracte, avant la chasse au bison.

Un franc, franc succès, en partie à cause du lakota, qu'elles avaient déjà beaucoup apprécié dans la minisérie Into The West, mais aussi de l'histoire, l'ode à la liberté, la pureté. Du politiquement correct hollywoodien ? Je ne sais pas, une vision d'un monde que nos jeunes ne connaîtront jamais, un portait de la bêtise humaine qu'ils découvrent peu à peu... Ou juste un film réussi, qui a su toucher un (large) public.

Pour moi, pas photo avec Impitoyable. En termes de cinéma, je ne sais pas, pas assez calé, mais de plaisir, ça ne fait aucun doute. Et le plaisir, c'est quand même l'essentiel.

Je sais qu'on pourrait disséquer le film dans tous les sens, lui trouver mille défauts, de forme et d'intention, mais pour ma part, je n'en garderai qu'un merveilleux souvenir d'un après-midi de 1991 - enfin un après-midi, des soirées, des matinées... - et un souvenir aussi merveilleux renouvelé presque 30 ans plus tard, avec mes filles.

Le reste, c'est de la littérature.

Cela dit, j'ai apprécié la digression sur cette histoire fantasmée, façon Jacob's Ladder, au seuil de la mort, en quelques instants. C'est toujours une bonne astuce - mais j'avoue que j'aurais été déçu que ce soit le cas ici.

Ce qui me rappelle - rien à voir, mais j'adore parler de ce qui m'épate - la géniale construction en abîme de La Planète des Signes - le roman - où on découvre à la fin que...

Spoiler: Montrer

Cette histoire d'un homme arrivant sur une planète de singes est en fait lue - et donc écrite - par un singe.

[limpyChris]

Comment, Tepepa, tu surveilles pas les lectures de tes enfants ??! Popotka, tu devrais, tu verrais que c'est bien.
Merci pour l'illustration, jeune papoose ... Ils avaient de la gueule, quand même ...et pas que.
Pour moi, il n'y a pas que 'Kicking Bird' qui soit curieux et 'éduqué' ... Il y a aussi 'Ten Bears' (même si, scénaristiquement il doit être plus en retrait que les personnages principaux), qui est moins rigide que l'homme-médecine, a plus d'humour, mais qui lui, doit aussi veiller au bien de la tribu, peser le pour et le contre, veiller à ce qu'il n'y ait pas de 'fracture', de frictions menant à une scission ... Il faut voir ce vieux renard 'mener le débat', incitant d'un regard discret un vieux guerrier respecté, Stone Calf/Jarret de Pierre (Jimmy Herman) à prendre la parole pour apporter un élément de réflexion dont il sait qu'il sera plus pondéré, en réponse au discours enflammé de Cheveux Au Vent ; comment il retourne l'argument de ce dernier ("Dix Ours ne peut pas s'abaisser à aller discuter avec un type ..."), en prenant garde de ne pas le froisser, mais qui ajoute 'le sage' aux parlementaires plus 'rugueux', plus 'farouches'.

(Si j'ai bonne mémoire, "Ten Bears", le vrai, le Comanche, était connu pour son art oratoire et de la diplomatie.)

[Loco]

(Si j'ai bonne mémoire, "Ten Bears", le vrai, le Comanche, était connu pour son art oratoire et de la diplomatie.)

Il me semble aussi.

La présentation populaire du "chef indien" oblitère totalement le fait que beaucoup de ces grands leaders étaient de roués politiciens avant l'heure, de Tecumseh à Red Cloud, et avant eux Pontiac ou Hiawathah (le vrai, pas celui de Longfellow).