Pour ma part j’aime beaucoup ce film auquel je trouve une belle esthétique en général. Esthétique technique avec un soin tout particulier de mise en valeur des paysages, esthétique également dans le côté nostalgique qui flotte tout au long de ces 1h51, esthétique d’action bien sûr avec une diversité de péripéties qui font que je ne m’y suis pas ennuyé une minute.
Le fort joli générique d’ouverture montrant les détails d’une œuvre de peinture et durant lequel une belle chanson nous est proposée, porte déjà tout cela.
Bien sûr, le paternalisme du bonhomme est caricatural et il n’en fallait pas moins un John Wayne dans toute sa splendeur pour arriver à porter un tel personnage. Je crois d’ailleurs que le film se serait mieux porté de ne pas faire mention de personnages ayant existé. Pourtant ils sont légion ici.
En effet, cette accroche avec une réalité de l’Ouest ne m’a pas paru crédible et dénature l’ensemble qui est plutôt porteur d’un vaste imaginaire.
Je trouve que sur ce point de vue ça ne colle pas.
Mon parti pris de spectateur aura définitivement été de me laisser bercer donc, en oubliant les noms de Booney, Murphy, Tunstall, Garrett et… Chisum finalement. D’autant que l’histoire se rapprocherait plus d’une hagiographie à l’intention de John Simpson Chisum que d’une quelconque parenthèse biographique entre tous ces personnages. Sans être un fin connaisseur de leur histoire, ce qui nous est présenté ici me semble bien trop romancé pour pouvoir accéder à une quelconque vérité historique.
Mais bon, sur le versant purement fictionnel, je trouve le film bien emballé en matière de scénario, filmé avec élégance et recherche, et bien sûr superbement interprété. Les personnages féminins me semblent devoir être soulignés car ces dames ne se réduisent pas à une simple figuration esthétique mais jouent de beaux rôles qui participent de l’action et même au dénouement de celle-ci.
Une œuvre simple, classique mais soignée en tous points de vue… un très bon moment pour ma part.
Ci-après, un bel exemple de ces cadrages recherchés et qui confèrent à donner un splendide relief à ce western. Du sol au ciel nuageux, une superbe recherche de perspective.
Yo.
