Italie / Espagne
Bon j’en vois qui vont dire : « pfff… encore du Zorro !!!»
Ben ouais, mais du comme ça on en voit rarement. C’est du tout bon, du Zorro spaghetti.
Lors de sa sortie en 1970, M.P. un critique de « Il Giorno » écrivait que le « réalisateur avait eu le tord de confondre l’idée que l’on se faisait de Zorro avec une cape et une épée, avec un Zorro armé d’un colt comme on en voit dans l’Ouest made in Rome ».
Pour moi c’est ça qui fait le charme de ce film. Et si Zorro n’utilise pas beaucoup son Colt, je peux vous dire que les autres le font fumer !
De toute façon ce n’est pas du vrai Zorro. En cela le titre italien est correct, c’est le fils de Zorro qui reprend du service pour éviter injustice et spoliation.
Le jeune Fred (Carlos Romero Marchent) débarque dans une ville de l’ouest pour se recueillir sur la tombe de son père. Celui-ci mort et enterré, laisse un immense ranch que le juge et le shérif s’apprêtent à vendre aux enchères. Ce ranch est convoité par deux ordures locales Warmer et son acolyte Buck parce que, dit-on, le tracé du chemin de fer ferait envoler sa valeur marchande. Ils échafaudent donc un plan pour faire accuser Fred de vol et meurtre. Mais voilà Don Diego (Fabio Testi), le fiston de Zorro veille et n’hésite pas à en dosser la vieille tunique de son père pour faire triompher le bon droit !
Mais mon bon monsieur, les temps ont changé et si la cagoule est là, le colt et la winchester ont remplacé l’épée...
Nostalgiques de Walt Disney, passez votre chemin, ici ça défouraille un max. !
Et puis tous les autres sont là. On reconnait la belle Simone Blondel, les gueules de Piero Lulli, Lui Induni, Frank Brana, Eduardo Calvo, Luis Gaspar et tout ce beau monde s’en donne à cœur joie sous la direction de Rafael Romero Marchent.
Chez les Marchent, on sait faire du cinéma et des bons films. On n’hésite pas s’il le faut à se coller au scénario et quand il s’agit de filmer des scènes de bagarre avec un grand nombre de cascadeurs, on n’est pas empoté de la caméra !
Je ne vous raconte pas la bataille finale. Dans le patelin qui avait déjà servi à « une poignée de dollars » les balles volent bas et l’armurier a liquidé son stock de balles à blanc.
On dit que certaines séquences proviennent de chutes d’autres productions, mais je n’en ai pas la preuve…
Musique passe-partout de Lallo Gori, c’est filmé en 35mm scope couleurs Eastmancolor, anamorphose 2.35 et enlevé en 83 minutes durée cinéma !
Pas un chef d’œuvre, mais une œuvre de série qui tient la route et que l’amateur suivra avec plaisir.
Pour voir ce fils de Zorro, il y a un DVD espagnol et un DVD italien avec des sous-titres pour mal entendant. Ce qui veut dire qu’il y a bien une VOSTF quelque part…
Non, pour être plus juste, merci Zorro.
Amicalement E.


