Les Charognards - The Hunting party - 1971 - Don Medford
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Re: Les Charognards - The Hunting Party - 1971 - Don Medford
Beaucoup a déjà été dit sur The Hunting Party - En effet il s'agit d'un Western sanguinaire, ne faisant halte devant aucun obstacle, pour donner
satisfaction à de nombreux spectateurs, massacrant tout ce qui est comme obstacle dans le chemin.
Un bandit avec sa bande, qui veut en finir avec sa vie clandestine, enlève une femme qu'il croît être une institutrice, afin de lui apprendre à lire et écrire.
Mais la femme est l'épouse d'un très riche, sanguinaire, sadiste et puissant homme. Avec ses amis, des banquiers, hommes d'affaires et
hommes politiques, est en voyage pour une partie de chasse, équipé de toutes nouvelles carabines avec lunettes pouvant tirer avec précision
sur une distance de 300 yards, quand il apprend l'enlèvement de son épouse. Bien qu'il ne l'aime nullement, il interrompt son voyage et organise
une posse pour suivre les bandits et les anéantirs y compris son épouse quand il apprend qu'elle est tombée amoureuse d'un des bandits...
Oliver Reed joue bien son rôle de Bandit repenti, voulant commencer une nouvelle vie, alors que Gene Hackman est parfait dans son rôle
sadiste. Candice Bergen, qui a peut être un rôle difficile, ne peut pas convaincre. Les décors sont soignés, le rhythme sage et la musique est bonne.
Gene Hackman fait ses adieux à Candice Bergen
dans le wagon spécial du chemin de fer le fusil est présenté aux chasseurs
Un des jeux maso-sadiste de Hackman
Le Vent souffle doucement la Mort
satisfaction à de nombreux spectateurs, massacrant tout ce qui est comme obstacle dans le chemin.
Un bandit avec sa bande, qui veut en finir avec sa vie clandestine, enlève une femme qu'il croît être une institutrice, afin de lui apprendre à lire et écrire.
Mais la femme est l'épouse d'un très riche, sanguinaire, sadiste et puissant homme. Avec ses amis, des banquiers, hommes d'affaires et
hommes politiques, est en voyage pour une partie de chasse, équipé de toutes nouvelles carabines avec lunettes pouvant tirer avec précision
sur une distance de 300 yards, quand il apprend l'enlèvement de son épouse. Bien qu'il ne l'aime nullement, il interrompt son voyage et organise
une posse pour suivre les bandits et les anéantirs y compris son épouse quand il apprend qu'elle est tombée amoureuse d'un des bandits...
Oliver Reed joue bien son rôle de Bandit repenti, voulant commencer une nouvelle vie, alors que Gene Hackman est parfait dans son rôle
sadiste. Candice Bergen, qui a peut être un rôle difficile, ne peut pas convaincre. Les décors sont soignés, le rhythme sage et la musique est bonne.
Gene Hackman fait ses adieux à Candice Bergen
dans le wagon spécial du chemin de fer le fusil est présenté aux chasseurs
Un des jeux maso-sadiste de Hackman
Le Vent souffle doucement la Mort
- The Callie
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Re: Les Charognards - The Hunting Party - 1971 - Don Medford
J'arrive avec beaucoup de retard sur ce sujet mais je viens juste de revoir ce film que je n'avais pas vu depuis des décennies et dont je me souvenais à peine. En ce qui me concerne, ce western pas comme les autres, a du mal à trouver sa place, d'un côté je le trouve magnifique dans l'interprétation ainsi que dans la mise en scène et les paysages, d'un autre côté sa brutalité et sa violence (et pourtant Dieu sait que question violence on devrait en avoir l'habitude au cinéma) est choquante car elle semble si "véridique". Cette chasse à l'homme me laisse pantoise par bien des côtés mais à contrario de beaucoup d'entre vous, le fait que le personnage de Melissa s'attache si rapidement à son ravisseur n'est pas si étonnant que ça. Voilà une jeune femme manifestement malheureuse en ménage (et ce n'est rien de le dire vu la façon dont la traite son pervers et salaud de mari), qui connait bien la violence et la brutalité d'un homme cachées sous l'apparence de la respectabilité et de la richesse et qui se fait enlever par un autre homme, un bandit crasseux et analphabète, dont la brutalité cache en fait le désir d'apprendre à lire afin de changer de vie. Mais même dans la scène de viol du début (que rien n'excuse), Frank montre des capacités de tendresse que son propre mari semble incapable d'avoir. Il ne la frappe pas, ses tentatives de fuite semblent plutôt l'amuser ainsi que ses réactions de rejet et il se montre, à sa façon bizarre à lui, attentionné. Je doute que son mari n'ait jamais eu le moindre plus petit geste de tendresse envers elle. Et puis le personnage de Frank, avec maladresse, s'ouvre à elle, lui parle de ses projets d'un avenir différent de ce qu'il a toujours connu. Je pense que d'une certaine façon, ils savent tous deux déjà que leur fuite sera de courte durée ainsi que leur union et qu'ils n'auront jamais d'avenir alors Melissa ne réfléchit pas et se laisse séduire par cet homme plus proche d'elle que ne l'aura jamais été son mari. Ils ont peu de temps à vivre ensemble et ils le savent d'une façon ou d'une autre, c'est pour cela que tout va si vite entre eux. Moi ce qui m'a le plus surpris dans cette terrible histoire, c'est le côté peu "combattif" que montre Frank fasse à l'exécution contrôlée du mari. A part quand il leur fait face et leur court après en abattant l'un des amis de Brand, on dirait qu'il n'essaie pas vraiment de se défendre. Franchement je n'ai pas compris sa réaction. Il se contente de fuir tout en sachant qu'en agissant de cette manière, il ne peut que perdre à cause de la capacité de portée du fusil. Je n'y connais rien en bataille ou combat militaire, mais bon, n'aurait-il pas pu leur tendre une embuscade par exemple dans l'une des 2 petites villes qu'ils ont traversé ? Ils étaient plus nombreux et au moins ils auraient eu une chance. Alors que là, même dans la dernière scène, il ne fait rien, n'essaie pas de se défendre, il attend que le mari le descende et tue Melissa. Je ne comprends pas cette réaction. Voilà je tenais juste à donner mon point de vue sur ce western assez ambivalent et peu ordinaire.
Re: Les Charognards - The Hunting Party - 1971 - Don Medford
Frank et Melissa, après leur fuite à travers le désert torride, sont à bout, assoiffé, en état d'épuisement, n'ont plus d'armes et de force
de se défendre, alors que le mari poussé par la haine envers sa femme et Frank, trouve la force de les liquider, avant de s'effondrer mort
lui-même.
de se défendre, alors que le mari poussé par la haine envers sa femme et Frank, trouve la force de les liquider, avant de s'effondrer mort
lui-même.
- The Callie
- Pied-tendre
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Re: Les Charognards - The Hunting Party - 1971 - Don Medford
D'accord pour la scène finale mais avant ? Désolée d'insister mais depuis le début quand il comprend que le mari les poursuit, il ne fait rien pour se "les" défendre. Il se contente de fuir toujours plus loin au lieu de faire face et de chercher un point stratégique où il pourrait avoir le dessus, ne serait-ce qu'une seule petite chance. Je trouve que cela ne vas pas avec des bandits de grand chemin ayant l'habitude de se battre. Donc soit en fait c'est un lâche soit il ne cherche pas vraiment à s'en sortir. Peut-être est-il déjà au bout du rouleau à ce moment-là. Je ne sais pas mais pour moi ce n'est pas clair cette attitude.
Re: Les Charognards - The Hunting Party - 1971 - Don Medford
Les fusils à longue portée étaient un atout d'importance pour pour les chasseurs, les chassés n'ont pas profité d'une vraie riposte, Frank voulait quitter le banditisme,
pas ses compagnons, je pense que Melissa n'était pas encore dans sa tête, son grand amour, ils étaient amoureux par la force des choses, leur seule chance
était d'échapper au chasseur, fallait pas abandonner les armes, mais dans la torpeur du soleil dans le désert, c'est difficile d'emporter les armes gènantes.
Alors que la haine a donné la force au mari de Melissa de pas abandonner son arme.....
pas ses compagnons, je pense que Melissa n'était pas encore dans sa tête, son grand amour, ils étaient amoureux par la force des choses, leur seule chance
était d'échapper au chasseur, fallait pas abandonner les armes, mais dans la torpeur du soleil dans le désert, c'est difficile d'emporter les armes gènantes.
Alors que la haine a donné la force au mari de Melissa de pas abandonner son arme.....
- Yosemite
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Re: Les Charognards - The Hunting Party - 1971 - Don Medford
Je vais me citer post-citation, j'avais relevé cette scène dans le film : Autre symbole, le moment qui suit l'attaque dans le grand plan d'eau et qui est très ritualisé : Calder aligne soigneusement ses hommes morts, ce qui est assez inattendu en fait et qui est contraire à l'attitude de Ruger qui, lors de l'enterrement de Watt Nelson (un des compagnons de chasse mort dans la contre-attaque de Calder).The Callie a écrit :D'accord pour la scène finale mais avant ? Désolée d'insister mais depuis le début quand il comprend que le mari les poursuit, il ne fait rien pour se "les" défendre. Il se contente de fuir toujours plus loin au lieu de faire face et de chercher un point stratégique où il pourrait avoir le dessus, ne serait-ce qu'une seule petite chance. Je trouve que cela ne vas pas avec des bandits de grand chemin ayant l'habitude de se battre. Donc soit en fait c'est un lâche soit il ne cherche pas vraiment à s'en sortir. Peut-être est-il déjà au bout du rouleau à ce moment-là. Je ne sais pas mais pour moi ce n'est pas clair cette attitude.lasso a écrit :Frank et Melissa, après leur fuite à travers le désert torride, sont à bout, assoiffé, en état d'épuisement, n'ont plus d'armes et de force de se défendre, alors que le mari poussé par la haine envers sa femme et Frank, trouve la force de les liquider, avant de s'effondrer mort lui-même.
Personnellement, je ne crois pas que Frank Calder soit un lâche. Face à l'attaque surprise et tellement inattendue de Ruger et sa bande, il commencera par adopter une attitude analytique prudente. Il observera pour comprendre le type d'attaque auquel il a à faire face, il a roulé sa bosse mais là, son expérience est mise en défaut, jamais on n'a vu une arme d'aussi longue portée. C'est bien vu d'ailleurs de la part de Medford de prendre ce temps-là dans le déroulement du scénario. Cela donne son poids au film en maitrisant l'intensité dramatique de la partie de chasse qui vient de s'engager.
Et sans être lâche, force est de constater qu'à ce moment, Frank est devenu le gibier. Il le comprend, et il comprend aussi qu'il n'a guère le choix car il ne sait pas qui il a en face de lui. Si ses poursuivants sont de la même trempe que lui mais doté d'armes supérieures, il n'a aucune chance.
C'est aussi dans cet esprit d'analyse du rapport de force qu'à un moment il les attaquera lorsqu'ils sont à découvert (cf. l'extrait de mon précédent message), il ne s'agit pas là de les rattraper et les tuer tous, il s'agit avant tout de les connaître.
Or, ils fuient. C'est ça qu'il voulait observer. Il sait donc à partir de ce moment que ses poursuivants sont, certes mieux armés que lui (et cela leur donne une supériorité indéniable), mais moins courageux.
Dans son esprit, intelligent, car il nous est montré comme tel, cela efface une partie de cette supériorité. Et c'est ce qu'il va continuer de faire tout au long de l'histoire, réduire l'écart entre poursuivant et poursuivi.
Alors est-ce qu'il ne dispose pas d'un point stratégique pour mener une contre-attaque ? Est-ce qu'il ne souhaite pas la faire las qu'il est peut-être devenu ? Un peu des deux sans-doute, mais je crois surtout que le fond de l'idée est qu'au moment où Brandt Ruger se lance en chasse, il s'agit d'une histoire entre lui, sa femme et Frank. Ce n'est pas le cas, au départ tout du moins, pour Frank. Ce dernier enterre ses morts contrairement à son poursuivant pour qui un mort est un chien de moins à sa meute avec qui on ne perd plus de temps.
Mais comme Frank Calder n'aura de cesse d'observer ses poursuivants, il comprendra ce qui guide Brandt Ruger et, de fait, il lui fera face en quelque sorte, en l'amenant au bout de son propre jeu.
Il lui ravit son épouse et l'entraîne dans un désert où ils trouveront la mort elle et lui.
Il l'aura finalement destitué de tout en somme, de sa femme et de son humanité. De tout, et de si peu à la fois, car la puissance de Ruger s'atomise finalement en deux coups de fusil. En faisant disparaître l'une et l'autre, il anéantit toute l'image de lui-même, sa principale construction en somme.
Malgré une action incessante et des scènes exagérément violentes, il s'agit je crois d'un western très analytique qui met en lumière des leviers du pouvoir et de la jalousie et la façon dont ceux-ci peuvent cheminer chez deux hommes, également brutaux.
Yo.
-
- Guerrier indien
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- Enregistré le : 01 oct. 2013 21:23
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Re: Les Charognards - The Hunting Party - 1971 - Don Medford
Eh même temps, il n'y a pas besoin de partir dans des analyses. On peut tout aussi bien dire que le cinéaste a juste cédé à la facilité dramatique et se dire que le seul genre de fin possible a son film, pour encore plus dérouter le spectacteur était de faire mourir Frank, Melissa et Brandt tout les trois comme il a fait en sorte de qu'il y ait une relation amoureuse entre Melissa et Frank pour complexifier un peu plus l'intrigue. Voilà tout. En même temps, on peut aussi se dire qu'il a juste fait ce film pour choquer l'audience en appuyant la violence et en vidant toute moralité et bien-être. C'était très courant à l'époque, bien des cinéastes, inspirés par Sam Peckinpah, ont voulu refaire la recette, toujours en poussant plus loin, que ce soit dans l'horreur, le western, le polar ou autre. Toujours dans le but de se faire remarquer, de se faire de la pub et de repousser les limites, battre des petits records de violence. Et ça n'a pas changé de nos jours comme avec ce misogyne de Lars Von Trier.
"Quand on tire on raconte pas sa vie"
Re: Les Charognards - The Hunting Party - 1971 - Don Medford
Novellisation écrite par Joe Millard, qui a fait aussi les 3 novellisations des Leone avec Eastwood, mais épuisée, à l'occasion.
Comme les autres, cela se lit très bien, fait pour l'été
- pak
- Harmonica
- Messages : 5132
- Enregistré le : 10 nov. 2012 16:30
- Localisation : Massy town
- Contact :
Re: Les Charognards - The Hunting Party - 1971 - Don Medford
Ah bon ? Je ne savais que les Leone avec Eastwood avaient eu droit à ce traitement.L.. a écrit : Novellisation écrite par Joe Millard, qui a fait aussi les 3 novellisations des Leone avec Eastwood, mais épuisée, à l'occasion.
Me demande bien ce que ça peut donner...
Quand on joue dans un western, on peut embrasser le cheval mais pas l'actrice.
Gary Cooper
http://www.notrecinema.com/
Le quiz western 2014
Gary Cooper
http://www.notrecinema.com/
Le quiz western 2014
Re: Les Charognards - The Hunting Party - 1971 - Don Medford
Très agréable, mais seuls Et pour quelques Dollars de plus et Le bon la brute et le truand ont été traduits en français.
Pour Il était une fois la Révolution, c'est James Lewis qui a signé l'adaptation, très intéressante parce que le livre contient des passages supprimés du montage final.... séquences dont attestent des photographies de tournage (voir le livre de Gilles Cébé et les articles sur mon blog).
Tous en Série Noire.
Pour Il était une fois la Révolution, c'est James Lewis qui a signé l'adaptation, très intéressante parce que le livre contient des passages supprimés du montage final.... séquences dont attestent des photographies de tournage (voir le livre de Gilles Cébé et les articles sur mon blog).
Tous en Série Noire.