Pour une poignée de dollars - Per un pugno di dollari - 1964 - Sergio Leone
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- Caporal
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Pour une poignée de dollars - Per un pugno di dollari - 1964 - Sergio Leone
J'ai commencé la trilogie de Leone avec ce premier titre. Excellent divertissement, même si on est loin de l'ouest, le vrai
Re: Pour une poignée de dollars
Qu'est ce tu veux dire ?
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- Caporal
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Re: Pour une poignée de dollars
Rien d'original, que j'ai ressenti un dépaysement par le style, les caractères, très différents du western américain. Ce film est fait pour divertir, et il l'a fait très bien pour moi. Les westerns américains, une partie au moins (les derniers que j'ai vu, Red River, Les films de cavalerie de Ford) ont aussi pour but de nous divertir mais en s'appuyant à chaque fois sur une partie de l'histoire de l'ouest, ou des légendes qui en sont restées, et nous racontent à leur façon comment était la vie dans l'ouest, "le vrai" (enfin presque)
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- Cowboy
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- Cole Armin
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Oui, absolument, les 2 suivants sont bien meilleurs.
"Attends d'être aussi vieux que moi pour parler comme moi"
Walter Brennan dans La Rivière rouge
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- Caporal
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Ca y est, j'ai vu les 3, un vrai régal, en effet
Seul reproche la longueur de "le bon la brute et le truand" , 2h40. C'est trop long pour moi malgré toute les qualités de ce film, j'avoue avoir regardé ma montre quelques fois, Leone s'est fait plaisir pour notre plaisir mais il a voulu trop en mettre et parfois c'est un peu le même genre de situation qui revient.
J'aime un film autour de 1h30.
Seul reproche la longueur de "le bon la brute et le truand" , 2h40. C'est trop long pour moi malgré toute les qualités de ce film, j'avoue avoir regardé ma montre quelques fois, Leone s'est fait plaisir pour notre plaisir mais il a voulu trop en mettre et parfois c'est un peu le même genre de situation qui revient.
J'aime un film autour de 1h30.
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C'est vrai que les scènes finales des 2 derniers films sont un peu longues, mais je les supporte grâce à la musique de Ennio Morricone. Et pour Le Bon, la brute et le truand tu n'a pas encore vu la version longue de 3H00 (moi je l'avais regardée en 2 fois et je suis totalement de ton avis, préférant les films de 1H30 mais c'est pas pour autant que je déteste les plus longs)
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Walter Brennan dans La Rivière rouge
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j'adore quand c'est un peu exagéré j'ai adoré celui là
quand je l'avais eu je l'avais même regardé deux fois dans la même journée d'ailleurs
peu de temps morts, du cynisme, de l'humour de l'action (Clint Eastwood qui descend 4 types à la fois ) un duel de fin mémorable un régal
c'est l'adaptation de "Yojimbo, le garde du corps" d'Akira Kurosawa c'est le même scénario avec un sabre au lieu du flingue et Toshiro Mifune (Soleil rouge) au lieu de Clint
quand je l'avais eu je l'avais même regardé deux fois dans la même journée d'ailleurs
peu de temps morts, du cynisme, de l'humour de l'action (Clint Eastwood qui descend 4 types à la fois ) un duel de fin mémorable un régal
c'est l'adaptation de "Yojimbo, le garde du corps" d'Akira Kurosawa c'est le même scénario avec un sabre au lieu du flingue et Toshiro Mifune (Soleil rouge) au lieu de Clint
"dans le fond de quoi l'homme a t'il besoin réellement? rien que d'un bon café et d'un peu de tabac...." -Johnny Guitar-
"je connais deux choses plus belles qu'un revolver : une montre suisse et une femme de n'importe où" -La rivière rouge-
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Re: Pour une poignée de dollars
Attention, le western classique n'est pas réaliste, c'est une vision idéalisée de l'Ouest sauvage !
Le western léonien si il est très théâtralisé, est beaucoup plus réaliste quant à l'environnement quotidien ! Leone s'est beaucoup documenté sur l'univers du Far West.
Le western léonien si il est très théâtralisé, est beaucoup plus réaliste quant à l'environnement quotidien ! Leone s'est beaucoup documenté sur l'univers du Far West.
- Lithan
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Perso, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours un peu de mal avec la trilogie des Dollars.
Que ce soit "Pour une poignée de dollars", "Pour quelques dollars de plus" et même "Le bon, la brute et le truand"; j'ai dû m'y reprendre deux fois dur chacun pour réèllement les apprécier.
Aujourd'hui, je les considère comme cultes bien entendu (surtout "FFDM" et " Le BBT").
En revanche, la trilogie des "Il était une fois..." m'a conquis dès le premier coup... Et plus encore avec les visions !
Que ce soit "Pour une poignée de dollars", "Pour quelques dollars de plus" et même "Le bon, la brute et le truand"; j'ai dû m'y reprendre deux fois dur chacun pour réèllement les apprécier.
Aujourd'hui, je les considère comme cultes bien entendu (surtout "FFDM" et " Le BBT").
En revanche, la trilogie des "Il était une fois..." m'a conquis dès le premier coup... Et plus encore avec les visions !
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- Marshall
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Re: Pour une poignée de dollars
Le début de ton intervention est juste, le western US classique est complétement idéalisé, c'est une vérité absolue.tietie007 a écrit :
Attention, le western classique n'est pas réaliste, c'est une vision idéalisée de l'Ouest sauvage !
Le western léonien si il est très théâtralisé, est beaucoup plus réaliste quant à l'environnement quotidien ! Leone s'est beaucoup documenté sur l'univers du Far West.
Maintenant que Leone soit plus juste dans sa représentation de l'ouest,
c'est le type même de l'affirmation qui ne repose sur rien, il a étudié le western mais qu'il ait étudié l'histoire de l'ouest peut-être, mais démontre moi Où il le montre.
Allez pas de timidité entre nous, dis moi Où, Quand et en Quoi.
Je te laisse la parole :
- Sartana
- Shérif
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Je n'aimais pas trop Pour une poignée de dollars au départ, lui préférant ses deux "suites". Puis, à la "re-vision" (en français dans le texte), je me suis mis a beaucoup l'aimer.
Et quand comme moi, tu te fades des westerns qu'au départ tu crois bon et que tu trouves nul ou peu sans faut, crois-moi, revoir pour une poignée de dollars est un plaisir, un vrai retour aux sources. D'autant que c'est le seul Leone qui ne dure qu'une heure et demie, donc y a pas de raison de se priver
Et quand comme moi, tu te fades des westerns qu'au départ tu crois bon et que tu trouves nul ou peu sans faut, crois-moi, revoir pour une poignée de dollars est un plaisir, un vrai retour aux sources. D'autant que c'est le seul Leone qui ne dure qu'une heure et demie, donc y a pas de raison de se priver
"Il suffit de franchir les limites de la violence individuelle qui est criminelle,
pour atteindre la violence de masse qui... qui fait l'histoire..." Brad Fletcher dans Le dernier face à face
pour atteindre la violence de masse qui... qui fait l'histoire..." Brad Fletcher dans Le dernier face à face
Personne a écrit :Sartana, tu as un coeur de pierre!
Pour une poignée de dollars
C'est vrai que son premier western a certaine lacunes, mais il ne faut pas oublier pour sa défense que Sergio Leone a réalisé son long-métrage qu'avec une poignée de dollars !!!!!
J'ai lu dans un livre ceci :
Début avril 1964...
Quand les producteurs Arrigo Colombo et Giorgio Papi lui proposent de réaliser un western dans les limites d'un budget réduit à l'extrême (à peine 200,000 dollars), Leone sait qu'il va devoir jouer serré. Les westerns produits jusqu'à présent sont sortis dans l'indifférence générale; le genre paraît condamné à brève échéance.
Leone, en revenche, joue la carte de l'ambition prudente et mesurée. Utilisant une méthode rendue efficace par le triomphe du long-métrage Les sept mercenaires (The Magnificent Seven, john Struges, 1960), il (Sergio Leone) transpose les aventures mouvementées d'un samouraï dépenaillé dans le cadre westernien d'un petit village de la frontière américano-mexicaine. Pillant sans scrupules excessifs le Yojimbo (1961) d'Akira Kurosawa.
Il y ajoute au moins deux séquences de son cru qui. l'un et l'autre, annoncent des thèmes que le cinéaste développera ultérieurement. Ainsi le massacre des soldats au bord du fleuve Rio Bravo (clin d'oeil à Hawks).
Une même volonté d'originalité préside au choix des acteurs; très vite cependant, la modicité du budget qui lui est alloué bride les ambitions de Leone: songeant un instant pour le rôle principal à Henry Fonda (mais il était trop cher à cette époque pour le cinéma italien), il se rabat sur James Coburn, trop cher lui aussi, propose le scénario à Charles Bronson qui le refuse également.
Puis, sur les conseils du comédien Richard Harrison, Leone choisit Clint Eastwood, alors vedette du petit écran avec la télésérie western Rawhide.
Coproduction hispano-italo-allemande (la Contantin Films, de Munich, impose au passage Marianne Koch, vedette dans son pays), le film est mis en chantier début avril 1964, parallèlement à un autre western produit par le tandem Papi-Colombo, mis en scène par Mario Caïano et bénificiant d'un budget notablement plus confortable (Le Pistole non discutono) et qui mettait en vedette un gros nom à l'époque... Rod Cameron.
Les intérieurs son filmé à Cinecittà; les extérieurs dans le désert d'Almeria et dans le décor d'une ville-western construite deux ans auparavant à Colmenar, dans les environs de Madrid, et déjà quelque peu délabrée. Le tournage dure sept semaines, dans des conditions météorologiques et financières difficiles.
Le film sort en plein mois d'août , dans une salle de banlieue; acteurs et techniciens ont adopté des pseudonymes américains pour suivre une règle que le petit monde du western italien appliquera avec sérieux; nul ne parierait alors une seule lire sur le succès de cette modeste Poignée de dollars. Et pourtant, Pour une poignée de dollars connaîtra un succèes sans précédent, partant d'une minable salle de banlieue à la conquête de l'Italie, de l'Europe puis du monde entier.
La compagnie Toho, productrice du Yojimbo de Kurosawa, intente aux producteurs un procès pour plagiat, obtenant en retour les droits de distribution du film pour le Japon, Formose et la Corée du Sud, et 100,000 dollars en dédommagement à Akira Kurosawa, ainsi que 15% des recettes mondiales.
J'ai lu dans un livre ceci :
Début avril 1964...
Quand les producteurs Arrigo Colombo et Giorgio Papi lui proposent de réaliser un western dans les limites d'un budget réduit à l'extrême (à peine 200,000 dollars), Leone sait qu'il va devoir jouer serré. Les westerns produits jusqu'à présent sont sortis dans l'indifférence générale; le genre paraît condamné à brève échéance.
Leone, en revenche, joue la carte de l'ambition prudente et mesurée. Utilisant une méthode rendue efficace par le triomphe du long-métrage Les sept mercenaires (The Magnificent Seven, john Struges, 1960), il (Sergio Leone) transpose les aventures mouvementées d'un samouraï dépenaillé dans le cadre westernien d'un petit village de la frontière américano-mexicaine. Pillant sans scrupules excessifs le Yojimbo (1961) d'Akira Kurosawa.
Il y ajoute au moins deux séquences de son cru qui. l'un et l'autre, annoncent des thèmes que le cinéaste développera ultérieurement. Ainsi le massacre des soldats au bord du fleuve Rio Bravo (clin d'oeil à Hawks).
Une même volonté d'originalité préside au choix des acteurs; très vite cependant, la modicité du budget qui lui est alloué bride les ambitions de Leone: songeant un instant pour le rôle principal à Henry Fonda (mais il était trop cher à cette époque pour le cinéma italien), il se rabat sur James Coburn, trop cher lui aussi, propose le scénario à Charles Bronson qui le refuse également.
Puis, sur les conseils du comédien Richard Harrison, Leone choisit Clint Eastwood, alors vedette du petit écran avec la télésérie western Rawhide.
Coproduction hispano-italo-allemande (la Contantin Films, de Munich, impose au passage Marianne Koch, vedette dans son pays), le film est mis en chantier début avril 1964, parallèlement à un autre western produit par le tandem Papi-Colombo, mis en scène par Mario Caïano et bénificiant d'un budget notablement plus confortable (Le Pistole non discutono) et qui mettait en vedette un gros nom à l'époque... Rod Cameron.
Les intérieurs son filmé à Cinecittà; les extérieurs dans le désert d'Almeria et dans le décor d'une ville-western construite deux ans auparavant à Colmenar, dans les environs de Madrid, et déjà quelque peu délabrée. Le tournage dure sept semaines, dans des conditions météorologiques et financières difficiles.
Le film sort en plein mois d'août , dans une salle de banlieue; acteurs et techniciens ont adopté des pseudonymes américains pour suivre une règle que le petit monde du western italien appliquera avec sérieux; nul ne parierait alors une seule lire sur le succès de cette modeste Poignée de dollars. Et pourtant, Pour une poignée de dollars connaîtra un succèes sans précédent, partant d'une minable salle de banlieue à la conquête de l'Italie, de l'Europe puis du monde entier.
La compagnie Toho, productrice du Yojimbo de Kurosawa, intente aux producteurs un procès pour plagiat, obtenant en retour les droits de distribution du film pour le Japon, Formose et la Corée du Sud, et 100,000 dollars en dédommagement à Akira Kurosawa, ainsi que 15% des recettes mondiales.
Tiens, le post de Daniel me rappelle un autre film : "Quand la légende est plus belle que la réalité, on imprime la légende."
Plus sérieusement : dans ses interviews, Leone aimait bien enjoliver les faits ; exemple : dans sa biographie, Frayling consacre une page à son apparition dans le film de Robert Hossein, Une corde, un colt -- il lui aurait suffi de visionner ledit film pour comprendre qu'il brodait sur une rumeur, vu que Leone y brille par son absence. Ce qui s'est passé, c'est que Hossein voulait effectivement que Leone apparaisse dans le rôle du tenancier de l'hôtel, mais que Leone n'a pas pu ou voulu ; le rôle en question est interprété par Chris Huerta.
De même, il semble que cette histoire comme quoi Pour une poignée de dollars serait sorti à la sauvette, en plein mois d'août, dans une seule salle, relève de la légende. (Le cinéphile français qui signe "L" est intervenu à se sujet sur le Spaghetti Western Web Board américain.)
Tout cela n'enlève rien au génie de Leone, ni au caractère novateur de ce film.
B.
Plus sérieusement : dans ses interviews, Leone aimait bien enjoliver les faits ; exemple : dans sa biographie, Frayling consacre une page à son apparition dans le film de Robert Hossein, Une corde, un colt -- il lui aurait suffi de visionner ledit film pour comprendre qu'il brodait sur une rumeur, vu que Leone y brille par son absence. Ce qui s'est passé, c'est que Hossein voulait effectivement que Leone apparaisse dans le rôle du tenancier de l'hôtel, mais que Leone n'a pas pu ou voulu ; le rôle en question est interprété par Chris Huerta.
De même, il semble que cette histoire comme quoi Pour une poignée de dollars serait sorti à la sauvette, en plein mois d'août, dans une seule salle, relève de la légende. (Le cinéphile français qui signe "L" est intervenu à se sujet sur le Spaghetti Western Web Board américain.)
Tout cela n'enlève rien au génie de Leone, ni au caractère novateur de ce film.
B.