Le Fort de la dernière chance - The Guns of Fort Petticoat - 1956 - George Marshall

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Arizona Kid
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Re: Le Fort de la Dernière Chance - The guns of Fort Petticoat - 1957 - George Marshall

Message par Arizona Kid »

Toujours le bon mot pour rire, Limpy :wink:
J'allais te conseiller d'utiliser le détecteur de métaux, mais je viens de me souvenir que les tomahawks étaient en pierre :lol:
" Personne ne t'empêchera de partir si c'est ce que tu veux; mais laisse-moi te donner un conseil, fiston: dans ce pays, c'est très mal vu de toucher au cheval d'un autre homme... " (Joël McCrea, Cattle Drive, 1951)
:sm70:
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bigdede
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Re: Le Fort de la dernière chance - The Guns of Fort Petticoat - 1956 - George Marshall

Message par bigdede »

Une anecdote, en passant, à propos de ce film: (elle n'a pas grand intérêt mais l'humour de limpyChris :applaudis_6: m'inspire et m'encourage à raconter ma vie)
Il y a fort, fort longtemps, 'j'étais jeune ado boutonneux à l'époque, je tombe sur une revue féminine qui trainait dans l'appartement. je crois que c'était un "Elle" (pas sûr). Je feuillette, sans doute pour mater les nanas et découvre une nouvelle (au sens français du terme) comme en publiait la revue régulièrement. Et là surprise, ça racontait une histoire de cow-boys et d'indiens. Des indiens dans une revue féminine, je n'en revenais pas. Je lis et comprends que la présence de femmes combattantes justifiait la publication de cette histoire. Et dans ma tête de futur membre du forum WesternMovies, je me dis que cela ferait un excellent film.
Et puis (roulement de tambours) peu de temps après, devinez quoi ? Je découvre le Le Fort de la Dernière Chance dans un cinéma des grands boulevards. Le titre du film ne devait pas être le même que celui de la nouvelle, aussi ce n'est qu'au bout de quelques dizaines de minutes de projection que je reconnais l'intrigue qui m'avait séduit dans la revue. Et là je tombe sous le charme prêt à déclarer que c'est le meilleur western que j'ai vu de ma vie (malgré la présence d'Audie Murphy qui n'a jamais été ma tasse de thé) Je sens que là je vais me faire des ennemis. :hang:
Je n'ai pas revu le film depuis. Evidemment, je ne suis pas sûr d'être aussi enthousiaste qu'à l'époque d'autant que je ne me suis jamais réconcilié avec Audie Murphy D'ailleurs si j'avais le courage, j'irais en parler sur le topic consacré à "Ce qui nous déplait dans les westerns" :lol: . Cela dit, avec "Red Badge of Courage" et Le vent de la plaine, où là, il est parfait, ce doit être le meilleur Audie Murphy (et il y en a malgré tout quelques uns qui sont bons). :beer1:

PS: La nouvelle a été écrite par C. William Harrison. Chester William Harrison était un auteur américain qui écrivit sous les noms de C. William Harrison, Coe Williams et Will Hickok. Il a écrit jusqu'à 1200 romans, livres de non-fiction et des histoires de magazines pulp et slick. (Wikipédia)
Ce serait Audie Murphy lui-même qui aurait acheté la nouvelle.
Sous le nom de Will Hickok, il écrit trois romans : Web of Gunsmoke (1955), The Restless Gun (1959) et Trail of the Gun (1960), et les deux derniers épisodes de la série télévisée américaine The Restless Gun .
What was the difference between the West of motion pictures and the West as you knew it ?
There's only one thing I can answer that with, and that's another question. What's the difference between daylight and dark ?
Ted French to Kevin Brownlow
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lasso
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Re: Le Fort de la dernière chance - The Guns of Fort Petticoat - 1956 - George Marshall

Message par lasso »

Après 6 années passées, j'ai donné un un re-look à ce Western de George Marshall.

Je suis toujours déçu par cette histoire rocambolesque d'un officier des Yankees, déserteur, après
qu'il n'a pu éviter le Massacre de Sand Creek (Cheyenne/Arapahos - Colorado).

Murphy qui s'est enfui vers le Texas, rassemble une petite armée (féminine) pour contrer
une petite bande de COMANCHES sur le pied de guerre à cause de Sand Creek ???
I faut absolument tout faire pour sauver les femmes esseulées (maris partis pour faire
la guerre au Yankys),
et ce seulement, qu'on lui pardonnera sa désertion et qu'on condamne l'officier responsable
du massacre de Sand Creek.

Il avait de la chance, à cause d'un coup de feu parti à l'aveuglette, les Comanches ont
quand même attaqué le Fort en abandon. Mais comme Murphy a tué le magicien des
Comanches, ils ont pris peur et ont abandonné leur attaque ! Où est donc resté leur CHEF ??????????


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major dundee
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Re: Le Fort de la dernière chance - The Guns of Fort Petticoat - 1956 - George Marshall

Message par major dundee »

Ma foi, un petit film, sympa et original. Finalement pas si petit que ça...pour un Audie Murphy habitué à des productions plus modestes, ici on voit quand meme qu'un effort financier plus important a été consenti.
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Moonfleet
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Re: Le Fort de la dernière chance - The Guns of Fort Petticoat - 1956 - George Marshall

Message par Moonfleet »

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Le Fort de la dernière chance (The Guns of Fort Petticoat - 1956) de George Marshall
COLUMBIA


Avec Audie Murphy, Hope Emerson, Kathryn Grant, Jeanette Nolan, Ray Teal
Scénario : Walter Doniger
Musique : supervisée par Mischa Bakaleinikoff
Photographie : Ray Rennahan (Technicolor 1.85)
Un film produit par Harry Joe Brown pour la Columbia


Sortie USA : Avril 1957


Le prolifique George Marshall eut un genre de prédilection tout au long de son imposante carrière : la comédie. Quand il aborda le western, il insuffla souvent beaucoup d’humour à la plupart de ses films, le plus célèbre et le plus réussi étant Destry Rides Again (Femme ou démon) avec James Stewart et Marlene Dietrich, symbiose quasi-parfaite entre drame et comédie. Il réalisa aussi une amusante parodie de western par l’intermédiaire de Red Garters (Les Jarretières rouges), une curieuse comédie musicale expressément tournée à l’intérieur de décors stylisés à l’extrême. Il réalisa ensuite un propre remake de son Destry Rides Again avec Destry (Le Nettoyeur) dont l’acteur principal était Audie Murphy, à nouveau en haut de l’affiche de ce Guns of Fort Petticoat qui, au vu de son titre et de son argument principal (un homme et une vingtaine de femmes réunis dans une mission abandonnée), aurait pu nous faire penser qu’il s’agirait à nouveau d’un western à forte dose humoristique, voire d’une comédie. Il n’en est cependant rien, le ton de ce western étant on ne peut plus sérieux, tout comme l’était quelques mois plus tôt le singulier Les Piliers du ciel (Pillars of the Sky), l’un des rares westerns ouvertement ‘chrétiens’. Surprenant, Le Fort de la dernière chance l’est lui aussi, mais, faute à une mise en scène sans génie et à un scénario à semi-bâclé, s’il s’avère à nouveau plaisant à regarder, tout comme pour son prédécesseur, on reste sur sa faim surtout au regard des immenses possibilités qui s’offraient ici et là au cinéaste. Le Fort de la dernière chance mérite pourtant également que l’on s’y arrête surtout pour les pistes thématiques abordées ainsi que pour le portrait de quelques personnages dont celui joué par Audie Murphy ; après déjà une dizaine de westerns à son actif, le comédien peut se targuer d’une filmographie dans le genre qui lui aura octroyé une belle brochette de protagonistes très intéressants, le dernier en date ayant été celui du pacifiste commissaire aux affaires indiennes dans l'atypique L’Homme de San Carlos (Walk the Proud Land) de Jesse Hibbs, western sans quasiment aucune action. Un acteur qui fut longtemps sous-estimé et que l’on commence à grandement réhabiliter, même Bertrand Tavernier lui reconnaissant désormais de grandes qualités.

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La Guerre de Sécession bat son plein. Le Lieutenant Frank Hewitt (Audie Murphy), à la tête d’un détachement de la cavalerie américaine, croise une petite troupe d’Indiens Cheyennes qui a quitté illégalement sa réserve pour aller commercer. Leur accordant sa confiance en voyant les membres de la tribu désarmés, il leur demande juste de réintégrer leur réserve de Sand Creek. Suite à son rapport au colonel Chivington, ce dernier décide d’aller donner une leçon aux indiens désobéissants. Violemment contre cette expédition punitive, Frank décide de donner sa démission mais assiste néanmoins, écœuré, au massacre de la tribu par les Tuniques bleues. Persuadé que de ce carnage vont résulter des représailles de la part des indiens, Frank se dépêche de rentrer dans son Texas natal, prévenir ses concitoyens de l’imminence du danger. Mais quasiment tous les hommes sont partis se battre sur le front de la Guerre Civile ; seuls demeurent pour s’occuper des ranchs et fermes, les femmes et les enfants. Il fait le tour des différentes propriétés pour essayer de convaincre leurs habitants de venir se réfugier dans la mission la plus proche afin d’organiser la résistance. Même s'il est au départ rejeté d’un peu partout par le fait de porter l’uniforme nordiste et être ainsi considéré comme traître à son Etat, il finit par y arriver ; et tous de se retrouver dans le bâtiment abandonné rapidement transformé en bastion. La forte en gueule Hannah Lacey (Hope Emerson) est nommée Sergent et, sous ses ordres, les femmes reçoivent un entrainement intensif pour apprendre à se battre et à se défendre. Quant à Hewitt, il est pris en tenaille entre Stella (Patricia Tiernan), son ex-fiancée, mariée entre temps mais toujours amoureuse de lui, et Anne (Kathryn Grant), la fille d’un de ses ex-amis qui tout d’abord, en voyant son uniforme, avait tenté de lui trouer la peau…

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Ici, Audie Murphy interprète un Texan parti s’enrôler par conviction anti-esclavagiste dans l’armée Yankee. Il est donc déjà considéré comme un traître par ses concitoyens. Puis, en totale opposition avec son supérieur quant à ses velléités meurtrières envers les indiens, il n’hésite pas à le contrer oralement en lui disant son fait bien en face, et surtout à donner sa démission d’une armée qui le dégoute désormais. Il y a de quoi : Chivington (personnage ayant réellement existé, dans la mouvance de Custer) lui fait comprendre qu’il décide de massacrer une tribu innocente pour lui apprendre l’obéissance, même si cet acte risque de déclencher une nouvelle guerre indienne. La reprise du conflit l’arrangerait même au contraire ; en effet, si les indiens du Texas repartent sur le sentier de la guerre, ça fera des Sudistes en moins à combattre puisqu’ils auront été anéantis à leur tour !!! Constat sacrément courageux de la part des auteurs d’autant qu’ils nous font assister au tristement fameux massacre de Sand Creek, celui-là même que narrait Van Heflin avec une formidable puissance d’évocation dans le chef-d’œuvre de George Sherman, Tomahawk. La seule erreur historique est que cette boucherie n’a pas été initiée dans la réalité par L’US Cavalry mais par une milice que commandait le même Chivington : le 29 novembre1864, à la tête de 700 cavaliers, il attaqua un camp indien où l’on trouvait surtout femmes, enfants et vieillards avec pour résultat quelques 300 morts du côté des Cheyennes. Après avoir donc assisté en tant que témoin impuissant à ce carnage, Hewitt rentre au Texas prévenir ses anciens voisins que les Indiens risquent de vouloir se venger. Il est très mal accueilli par la plupart pour avoir choisi le camp adverse surtout qu’il n’a pas jugé utile de quitter son uniforme Nordiste. Quoiqu’il en soit, il ne pense qu’à la sauvegarde de ses concitoyens, préférant oublier le conflit civil qui les sépare, et prend des risques en essayant de leur expliquer le danger imminent qui les menace. Il ne trouve quasiment que des femmes et des enfants, les hommes étant tous occupés à faire la guerre.

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En à peine un quart d’heure assez remarquable (au cours duquel nous aurons eu l'occasion de voir aussi des décors d’habitations assez inédits dans le genre), nous aurons pu constater à quel point le postulat de départ était passionnant et le personnage de Frank Hewitt superbement écrit : un symbole de probité, de courage, d’antiracisme, de tolérance et de pacifisme ; rien que ça ! Dans ce beau rôle, le comédien est égal à lui-même, d’une grande sobriété, ce qui ne l’empêche pas d’être constamment convaincant. Après cette excellente entrée en matière, prenez Convoi de femmes (Westward the Women) de William Wellman et Quand les tambours s’arrêteront (Apache Drums) de Hugo Fregonese, mélangez le tout, et vous aurez ainsi un petit aperçu de la suite du film. Frank sera arrivé à convaincre toutes les femmes des environs de se réunir au sein d’une mission abandonnée afin de pouvoir contrer les attaques indiennes qui ne devraient plus tarder ; pour se faire, elles devront apprendre à attaquer et à se défendre. Quasiment seul entouré d’une vingtaine de femmes, comme l’était Robert Taylor dans le chef d’œuvre de Wellman, se retrouvant avec elles bloqué au sein d’une bâtisse religieuse comme dans le très beau film de Fregonese, la situation semblait devoir être des plus captivantes. Malheureusement, à partir de là, même si le film continue de se suivre sans déplaisir, on a l’impression d’un certain bâclage, le scénariste et le réalisateur ne semblant pas avoir exploité toutes les possibilités qu’ils avaient à leur disposition, n'ayant pas tiré partie de toutes leurs bonnes idées, n'ayant jamais approfondi les thématiques intéressantes qu’ils avaient initié, le final entérinant ce fait, un happy-end totalement ridicule qui n’aurait pas dépareillé une pure comédie mais qui va ici à l’encontre du ton général du film. Ajoutons à ça de grosses ficelles scénaristiques totalement dispensables comme celle de l'arrivée impromptue des trois bandits : Bertrand Tavernier défend l’idée en supputant que le scénariste les a introduit dans l’histoire pour ne pas que le spectateur sente venir de la monotonie à rester constamment en compagnie des seules femmes ! Quoiqu’il en soit et même si Ray Teal et James Griffith semblent de délecter d’interpréter de tels salauds (alors que Nestor Paiva est assez insupportable), leur apparition au sein de l’intrigue arrive vraiment comme un cheveu sur la soupe.

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Venons en maintenant aux personnages féminins qui sont ici fortement majoritaires, tous fortement caractérisés, et par le fait plus ou moins caricaturaux sans que ce ne soit forcément incommodant : on aura donc droit à la forte-tête, à la courtisane au grand cœur, à la dangereuse bigote, à l’aristocrate et sa servante noire, à la peureuse, à l’amoureuse... Si les archétypes ne sont dans l'absolu pas gênants en soi, encore faut-il qu’ils soient interprétés par des comédiennes chevronnées ou qui s’en donnent à cœur joie : ici Hope Emerson, s’en sort comme d’habitude avec les honneurs, n’ayant pas son pareil pour endosser les rôles de femme "as good and as strong as any three men" comme elle aime se définir elle-même dans le film et qui se verra nommer sergent par l’homme de la situation ; Kathryn Grant (futur épouse de monsieur Bing Crosby) est aussi convaincante que mignonne alors que Jeanette Nolan tient une fois de plus le rôle de la religieuse fanatique de service, odieuse au possible lorsqu’elle vient à se réjouir de la mort d’une de ses compagnes qui était, comble de l’horreur, une célibataire enceinte ("Elle portait la marque du pêché"). Malheureusement, toutes les autres actrices s’avèrent bien médiocres, voire pour certaines plutôt agaçantes. Tout comme le seul homme accompagnant Audie Murphy jusqu’à la mission et qui se révèlera un type très peu recommandable, interprété par le très mauvais Sean McClory. La séquence de sa mort met néanmoins le spectateur assez mal à l'aise et nous donne encore un aperçu de ce que le film aurait pu être sous la direction d'un cinéaste ayant un univers plus personnel.

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Dommage qu’un script proposant d’aussi nombreuses intéressantes pistes manque à ce point de la plus élémentaire des rigueurs sinon, entre d’autres mains, le film aurait pu facilement être bien plus qu’une plaisante curiosité. Malgré tout, même si les décors en intérieurs font bien trop factices, même si la mise en scène de George Marshall s’avère moyennement inspirée, grâce à son solide métier, à son efficacité à monter et filmer ses scènes d’action, à son sens de l’espace ici plus aiguisé qu’à l’accoutumé, à son choix de superbes paysages, mais également grâce aux messages visant à critiquer tous les excès et intolérances, à une sympathique galerie de personnages, le spectacle demeure bien sympathique, encore plus pour les admirateurs d’Audie Murphy pour qui il s’agissait du premier film qu’il produisait pour sa compagnie indépendante gérée en collaboration avec Harry Joe Brown. Un western moyen qui a néanmoins le mérite d’être assez bien mené et jamais ennuyeux. A signaler une bande originale faite de morceaux piqués ici et là dans d’autres productions Columbia, y compris le thème martial du générique. Petite série B à ne conseiller qu'aux seuls aficionados, ces derniers pouvant trouver matière à passer un agréable moment.
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Winchester73
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Re: Le Fort de la dernière chance - The Guns of Fort Petticoat - 1956 - George Marshall

Message par Winchester73 »

2x Kathryn Grant :

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LordDécadent
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Re: Le Fort de la dernière chance - The Guns of Fort Petticoat - 1956 - George Marshall

Message par LordDécadent »

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lasbugas
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Re: Le Fort de la dernière chance - The Guns of Fort Petticoat - 1956 - George Marshall

Message par lasbugas »

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Re: Le Fort de la dernière chance - The Guns of Fort Petticoat - 1956 - George Marshall

Message par lasbugas »

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Shenandoah
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Re: Le Fort de la dernière chance - The Guns of Fort Petticoat - 1956 - George Marshall

Message par Shenandoah »

Je continue ma tournée des forts de l'US Cavalry, ce qui me conduit aux portes de Fort Petticoat.

J'y entre sans conviction, n'étant pas le meilleur fan d'Audie Murphy.
Mais bonne surprise, malgré des erreurs de scénario Kolossales, film vraiment sympa, je dirais même " frais".

Pour ceux qui comme moi l'avaient vu il y a une vingtaine d'années, il mérite une seconde vision avec des yeux de gamin.

Seule ombre au tableau, le procès final ( c'est souvent le cas) qui est une pantalonnade. :sm76:
J'ai réussi à prendre des forts imprenables : Corregidor, Fort Apache et...Maureen O'Hara ! John Wayne

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harry
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Re: Le Fort de la dernière chance - The Guns of Fort Petticoat - 1956 - George Marshall

Message par harry »

Revu ce western en VOST en blu-ray issu du combo Sidonis , et j'ai encore très bien apprécié , pas question de faire un roman sur ce film de Marshall fait pour le spectacle et mettre les femmes en valeur et c'est réussi ! , car ce sont les femmes les héroïnes de ce western avec un excellent Audie Murphy parfait en meneur "de femmes" , dur et sensible quand il faut !
La crédibilité sur le massacre de Sand Creek n'est pas essentielle mais la fin est vite expédiée comme beaucoup de séries B , et d'accord sur le fait d'intégrer les trois bandits dans ce film n'est pas indispensable , mais c'est le choix du réalisateur et scénariste .
Donc superbes femmes qui vont montrer des Américaines qui ont du caractère et de la personnalité pour lutter pour leur vie .
Pas d'hésitation pour moi , ce "The guns of Fort Petticoat " , ça c'est du western :!:
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JoDel
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Re: Le Fort de la dernière chance - The Guns of Fort Petticoat - 1956 - George Marshall

Message par JoDel »

C’est avec Audie Murphy que je continue ma route, et pour ce mois de l’amour, quoi de mieux que ce Fort Petticoat.

J’ai découvert un western assez atypique, la majorité du casting étant composé de femmes, dirigé par George Marshall, mais dont l’ambiance est un peu éloignée des autres westerns que j’ai de lui.

Le scénario de départ est intéressant, de même que les personnages sont attachants.

Audie Murphy tient ici un personnage assez singulier, toujours assis entre deux chaises. On découvre en effet le Lieutenant Hewitt, qui aime son pays natal, le Sud, mais qui lorsque la Guerre a éclaté, a de par ses convictions choisi de combattre pour le Nord. Forcément il est considéré comme un traître par l’ensemble de la population, qui n’accorde aucun crédit à sa parole, méprisé par tous pour avoir défendu des idées auxquelles il croyait.
Mais une fois la Guerre terminée, il se retrouve sous les ordres d’un officier tout sauf humain, le Colonel Chevington, qui massacre tout un village (surtout peuplé de femmes, enfants et vieillards) simplement pour leur apprendre ‘la discipline’. Encore une fois pris entre deux feux, obéir aux ordres ou s’élever contre cette injustice, et toujours prompt à dire ce qu’il pense, il n’hésites pas longtemps avant de se dresser contre son supérieur, ce qui lui vaudra une sanction disciplinaire.
Là encore, il n’hésitera pas longtemps et désertera pour aller avertir la population locale, sudiste donc, des représailles qui les attendent suite au massacre, tout en sachant pertinemment qu’il sera loin d’être accueilli à bras ouverts.
Et effectivement, personne ne va l’écouter dès son arrivée en ville, manquant de peu de se faire embrocher par le forgeron, il sera paradoxalement sauvé par l’attaque des indiens.
Loin d’être refroidi par cet accueil glacial, il tentera d’avertir les habitants des fermes environnantes, désertées par les hommes qui sont partis à la Guerre. Et c’est ainsi que notre héros se retrouvera retranché dans un Fort, entouré quasi uniquement de femmes, auquel il fera suivre un petit entraînement en vue de se défendre contre une attaque indienne.

Les personnages féminins sont intéressants, quelque peu stéréotypés mais je trouve qu’on s’y attache facilement.
Hope Emerson qui incarne la Matrone, Hannah ‘Sergeant’ Lacey, sort bien évidemment du lot, de par sa stature et sa personnalité. J’ai également bien aimé le personnage de Jeanette Nolan, la catolico-hystérique, qui refuse la violence. Une actrice que je trouve toujours à la hauteur de ses rôles, et qui montre encore une fois dans ce western tout son talent.
Sur le papier, les autres aussi auraient pu être pas mal aussi, la croqueuse d’homme qui rêve d’une vie de famille, la bourgeoise qui peu à peu noue une relation avec son esclave, la traitant peu à peu sur un pied d’égalité, ou la jeune femme enceinte mais pas mariée, complètement paumée …
Mais c’est là où j’ai trouvé que ça péchait un peu, ces personnages auraient mérité un peu plus de temps de présence, pour être davantage creusés. Ce qui m’a donné l’impression d’un film inégal.

On s’intéresse bien sur à la romance du héros, encore une fois pris entre deux chaises, ici deux femmes : son amour de jeunesse, Stella (Patricia Tiernan), qui ne l’a pas attendu plus d’une semaine, et une jeune femme au caractère bien trempé, Anne Martin (Kathryn Grant), qui l’a un peu plus tôt accueilli à coup de revolver quand il a tenté de l’avertir du danger. Le personnage de Stella ne m’a d’une part pas paru bien sympathique, et si Hewitt prend beaucoup de pincettes pour ne pas la rabrouer avec trop de force, on devine assez tôt de quel côté son cœur penchera. Mais on laissera planer le suspense de cette possible histoire qui renaîtrait jusqu’à la fin, avec en plus le jeune frère du mari absent qui entend bien veiller sur Madame, et l’empêcher d’être infidèle (mariage sympa où règne la confiance).

Mais une autre romance, enfin romance pas vraiment, se greffe également au scénario, celle de Mary, la jeune femme qui de ce que l’on comprend est enceinte d’un homme qui refuse de l’épouser. Sauf que cet homme, Kettle, est lui aussi présent au Fort, mais à la différence du Lieutenant, il ne pense qu’à sauver sa peau. Je n’ai pas forcément trouvé Sean McClory mauvais en soi, mais son personnage ne sert pas à grand-chose si ce n’est de faire venir plus tard trois outlaws à la recherche de l’or, qui ne seront pas non plus d’une extrême importance dans l’histoire, si ce n’est pour amener peut être un peu de légèreté. 
Même Mary, finalement, a beaucoup de scènes pour un personnage qui ne montre pas grand-chose, a part qu’elle est tout du long manipulée par Kettle, et qui n’évolue pas vraiment, alors que le personnage de départ était intéressant.

Et justement à l’inverse, d’autres personnages féminins qui auraient pu se révéler plus intenses dans leurs rapports entre eux, ne sont pas développés plus que ça.

Lucy Conover, la croqueuse d’homme, à la ville (Peggy Maley)comme à l’écran, m’a paru sympathique, avec du mordant (oui elle était facile), draguant sans se cacher le seul homme présent, se réjouissant plus tard de l’arrivée de trois autres mâles, mais cachant sous son apparente volubilité une profonde solitude et une détresse tout autre, à savoir le regret de ne jamais avoir fondé de famille, de ne jamais avoir reçu d’amour sincère et de ne jamais avoir donné la vie.
C’est par les évènements tragiques qui suivront, que son personnage évoluera, lorsque la mère de la petite Nancy mourra au cours de l’attaque, et qu’elle choisira d’adopter la jeune orpheline.

Les relation comme je l’évoquais plus tôt entre Hetty, l’esclave noire, et sa maîtresse, Charlotte Odgen, ne sont pas montrées davantage, seulement par le changement dans le placement des personnages au début et à la fin du film. A son arrivée, Miss Ogden prend toute la place, sa servante restant en arrière plan. Alors que Hetty monte en puissance pendant l’entraînement et la planification de la défense, l’aristocrate brille par son manque total d’humanisme, d’implication et de solidarité, refusant de donner son jupon, tentant sans cesse de montrer sa supériorité, et de ce fait se fait régulièrement envoyer sur les roses. Mais à la fin, lors de l’attaque finale, c’est elle qui est accroupie, comme une petite souris, donnant les balles à Hetty, au premier plan et fusil à la main. Les rôles sont inversés. Mais tout ça se fait au second plan par rapport aux histoires d’amour.

Finalement et assez paradoxalement le personnage féminin auquel je me suis le plus attaché est celui qui est le moins développé, Hazel McCasslin, qui craque sous la pression pendant l’attaque en voyant les premières victimes tomber. J’ai aimé la sensibilité que dégageait l’actrice, on sentait bien les fissures de son personnage. A la lecture de la bio de l’actrice (on ne remerciera jamais assez Demerval de nous apprendre toutes ces histoires sur nos interprètes préférés), je me suis rendu compte que les fissures n’étaient peut être pas dues qu’au personnage, mais peut être aussi à l’histoire de vie de Madge Meredith.

J’ai trouvé que les actrices étaient également moins mises en valeur visuellement parlant. Trop nombreuses ? Je ne sais pas, je n’ai pas forcément retrouvé la patte de Marshall dans ce film, a part peut être avec les personnages des bandits.
Ben oui, appeler les méchants Omelette et Porc Salé (Nestor Paiva et Ray Teal), dénote d’un certain penchant pour la comédie. Sauf qu’à part nous faire sourire lorsqu’on les rencontre, ces personnages ne font pas avancer l’histoire, à part à amener les indiens jusqu’au Fort, mais ça ils auraient très bien pu y arriver tout seul.

En conclusion même si j’ai quand même passé un bon moment, car j’ai aimé le film, les dialogues sont bien écrits et cette histoire qui sort des scénarios habituels reste en mémoire (et j’ai trouvé bien l’idée de tuer le Medecin Man pour semer le chaos chez les guerriers), j’ai quand même le regret qu’avec de si bonnes idées de départ, toutes n’aient pas été creusé, et que la psychologie des personnages secondaires n’ait pas été davantage montré à l’écran, car il me semble qu’au delà de l’action, c’était cet élément qui méritait le plus d’être mis en lumière.
C est comme ce gars que j ai connu à El Paso, un jour il s'est jeté dans les cactus après s'être mis tout nu, je lui ai demandé moi aussi pourquoi... Il m'a dit qu'à ce moment là, l'idée l avait tenté

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Re: Le Fort de la dernière chance - The Guns of Fort Petticoat - 1956 - George Marshall

Message par JoDel »

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Audie Murphy.......................... Lieutenant Frank Hewitt

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Hope Emerson......................... Hannah Lacey

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Kathryn Grant......................... Anne Martin

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Jeff Donnell............................ Mary Wheeler

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Jeanette ............................... Cora Melavan

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Peggy Maley............................ Lucy Conover

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Isobel Elsom............................ Miss Charlotte Ogden

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Ernestine Wade........................ Hetty

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Sean McClory........................... Emmet Kettle

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Patricia Tiernan........................ Stella Leatham

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Madge Meredith........................ Hazel McCasslin

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Kim Charney............................ Bax Leatham
C est comme ce gars que j ai connu à El Paso, un jour il s'est jeté dans les cactus après s'être mis tout nu, je lui ai demandé moi aussi pourquoi... Il m'a dit qu'à ce moment là, l'idée l avait tenté

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Re: Le Fort de la dernière chance - The Guns of Fort Petticoat - 1956 - George Marshall

Message par JoDel »

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James Griffith............................. Kipper

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Ray Teal et Nestor Paiva.................. Salt Porc et Tortilla

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Ainslie Pryor................................ Colonel Chivington

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Hugh Sanders.............................. Sergent Webber

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Francis McDonald.......................... L'aide de camp

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John Dierkes............................... Le patron de l'épicerie

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Frank Hagney.............................. Le forgeron

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Cecil Combs................................ Le client

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Charles Meredith.......................... L'officier supérieur

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George DeNormand....................... Un officier de la cour martiale

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Reed Howes................................ L'officier sympa

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Charles Horvath........................... Yellow Horse

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Chief Geronimo Kuth Le................. Broken Foot
C est comme ce gars que j ai connu à El Paso, un jour il s'est jeté dans les cactus après s'être mis tout nu, je lui ai demandé moi aussi pourquoi... Il m'a dit qu'à ce moment là, l'idée l avait tenté

S. McQueen, Les Sept Mercenaires
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lasbugas
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Re: Le Fort de la dernière chance - The Guns of Fort Petticoat - 1956 - George Marshall

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