Rivière sans retour - River of no return - 1954 - Otto Preminger
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- Cole Armin
- Maire
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Re: Rivière Sans Retour - River of no Return - 1954 - Otto Preminger
La présentation de Jeune Papoose sur le film dans le premier podcast de Western Movies :
"Attends d'être aussi vieux que moi pour parler comme moi"
Walter Brennan dans La Rivière rouge
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- Le Gaucher83
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Re: Rivière Sans Retour - River of no Return - 1954 - Otto Preminger
Excellente présentation du film.
D'ailleurs je viens de finir d'écouter la première émission.
Et c'est une réussite. Bravo à vous.
D'ailleurs je viens de finir d'écouter la première émission.
Et c'est une réussite. Bravo à vous.
Billy Clanton : T'es tellement saoul que tu tiens à peine ton arme. J'parie qu'imbibé comme t'es, tu m'vois double.
Doc Holliday : Mais j'ai deux colts, alors je t'aurai tous les deux.
Doc Holliday : Mais j'ai deux colts, alors je t'aurai tous les deux.
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Re: Rivière sans retour - River of no return - 1954 - Otto Preminger
Une petite anecdote (je ne sais plus si je l'ai déjà postée ailleurs sur le site ?? !), qui n'apportera pas grand chose (pour ne pas dire 'rien') de nouveau à l'histoire de ce film, qui m'avait été racontée par mon vieil ami Bill Diehl, qui était allé assister à un petit bout du tournage ... Quand Bill enchaînait ses anecdotes d'interviews ou de tournages, on était bouche bée ... et je n'ai pas pensé à l'époque à lui demander si c'était 'on location' ou en studio ... Mais voilà :
Scène sur le radeau, et Marilyn découvre les Indiens sur les hauteurs. Elle doit dire quelque chose comme "Ah, là-haut, les/des Indiens", "Matt, regardez, là-haut !" ou quelque chose du genre. Choisissons la première.
Ça tourne !
Marilyn (sur un ton emprunté) : "Ah, là haut, des Indiens !"
Preminger : Coupez ! Marilyn, vous voyez, vous découvrez les Indiens au sommet. Vous savez qu'ils sont cruels, qu'ils risquent de vous balancer des rochers ... etc. Il faut le jouer plus effrayée, plus ...
M. : OK, ok, Monsieur Preminger. (Elle se concentre). On peut y aller.
P. : OK, ça tourne !
Marilyn : "Oh mon Dieu, là haut, des Indiens !" (toujours aussi peu convaincant.)
P. : COUPEZ ! et il recommence à expliquer à Marilyn, essayant de la mettre en situation.
Et ça repart pour une troisième prise. Idem.
Preminger : COUPEZ !! Bon sang, Marilyn ... et il hausse le ton, ne se contentant peut-être plus d'indications scéniques ...
Marilyn se prend la tête, prétexte qu'elle a mal à la tête et qu'elle doit aller se reposer et se reconcentrer. Et elle part s'enfermer avec sa répétitrice (Je ne suis plus sûr, Bill donna son nom, je l'ai oublié, mais pense qu'il devait s'agir de Natacha Lytess)
Les derniers mots de cette anecdote reviennent à Mitchum qui se tourna vers Bill et lui dit : "Amène-toi, Bill, on a le temps d'aller s'en jeter quelques-uns."
Bon, une pauvre anecdote, où on n'apprend rien qu'on ne savait déjà sur ce tournage et des relations Marilyn/Preminger, un témoignage de plus, si besoin était d'attester ... ... je vous avais prévenu(e)s, mais je la partage, en pensant à jeune papoose et Yves en priorité ...
Scène sur le radeau, et Marilyn découvre les Indiens sur les hauteurs. Elle doit dire quelque chose comme "Ah, là-haut, les/des Indiens", "Matt, regardez, là-haut !" ou quelque chose du genre. Choisissons la première.
Ça tourne !
Marilyn (sur un ton emprunté) : "Ah, là haut, des Indiens !"
Preminger : Coupez ! Marilyn, vous voyez, vous découvrez les Indiens au sommet. Vous savez qu'ils sont cruels, qu'ils risquent de vous balancer des rochers ... etc. Il faut le jouer plus effrayée, plus ...
M. : OK, ok, Monsieur Preminger. (Elle se concentre). On peut y aller.
P. : OK, ça tourne !
Marilyn : "Oh mon Dieu, là haut, des Indiens !" (toujours aussi peu convaincant.)
P. : COUPEZ ! et il recommence à expliquer à Marilyn, essayant de la mettre en situation.
Et ça repart pour une troisième prise. Idem.
Preminger : COUPEZ !! Bon sang, Marilyn ... et il hausse le ton, ne se contentant peut-être plus d'indications scéniques ...
Marilyn se prend la tête, prétexte qu'elle a mal à la tête et qu'elle doit aller se reposer et se reconcentrer. Et elle part s'enfermer avec sa répétitrice (Je ne suis plus sûr, Bill donna son nom, je l'ai oublié, mais pense qu'il devait s'agir de Natacha Lytess)
Les derniers mots de cette anecdote reviennent à Mitchum qui se tourna vers Bill et lui dit : "Amène-toi, Bill, on a le temps d'aller s'en jeter quelques-uns."
Bon, une pauvre anecdote, où on n'apprend rien qu'on ne savait déjà sur ce tournage et des relations Marilyn/Preminger, un témoignage de plus, si besoin était d'attester ... ... je vous avais prévenu(e)s, mais je la partage, en pensant à jeune papoose et Yves en priorité ...
Modifié en dernier par limpyChris le 28 juil. 2021 21:07, modifié 1 fois.
Je suis un vieux Peau-Rouge solitaire qui ne marchera jamais en file indienne.
- You've seen too many westerns, old man.
- That doesn't exactly work in your favor.
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- yves 120
- Lieutenant
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- Localisation : antibes juan les pins "
Re: Rivière sans retour - River of no return - 1954 - Otto Preminger
Peu importe limpy , si non oui ! dès l 'instant que tu parles de " Rivière sans retour " film que j 'adore classé après " Shane " et devant
" La prisonnière du désert " , mon top three dans mon top ten extensible , je suis ravi d 'apprendre ce que tu viens de dire
tous les trois m 'ont fait rêver mais rêver , comme pas possible et c 'est toujours le cas à chaque vision , il y a pour moi quelque chose
de très puissant dans ces trois films , alors merci pour la nostalgie , limpy
" La prisonnière du désert " , mon top three dans mon top ten extensible , je suis ravi d 'apprendre ce que tu viens de dire
tous les trois m 'ont fait rêver mais rêver , comme pas possible et c 'est toujours le cas à chaque vision , il y a pour moi quelque chose
de très puissant dans ces trois films , alors merci pour la nostalgie , limpy
" Qu' est - ce qu 'un revolver ? Ni pire ni mieux qu 'un autre outil , une hache , une pelle ou une pioche .
Qu 'il en sorte du bien ou du mal dépend de qui s'en sert . " SHANE
Qu 'il en sorte du bien ou du mal dépend de qui s'en sert . " SHANE
- jeune papoose
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Re: Rivière sans retour - River of no return - 1954 - Otto Preminger
>>> Tout pareil que Yves
Ah ce sacré Limpy il est doué pour le pool
Tu me donnes envie de le revoir tiens
Ah ce sacré Limpy il est doué pour le pool
Tu me donnes envie de le revoir tiens
Quand le dernier arbre aura été abattu,
la dernière rivière empoisonnée
et le dernier poisson péché,
alors l’ homme s’apercevra que l’argent ne se mange pas
la dernière rivière empoisonnée
et le dernier poisson péché,
alors l’ homme s’apercevra que l’argent ne se mange pas
- LordDécadent
- Rancher
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- Localisation : près de Vernon(Eure)
Re: Rivière sans retour - River of no return - 1954 - Otto Preminger
bonjour a toutes et à tous
je reviens de revoir ce tres beau film et c'est bien vrai que cela rappelle de beaux souvenirs
Perso, cela me ramène certainement a un mardi soir, la dernière séance d'Eddy mitchell (oui je sais les plus jeunes connaissent pas) (les pauvres)
le positif :
Marylin est vraiment superbe, les dialogues sont affutés (quel est votre nom ? moi je suis pas perdu), robert mitchum est toujours impérialement calme, le gamin adorable avec une belle relation père/fils, des scènes sur les rapides de la rivière qui en font un beau film d'action/aventures, marylin en brassière mouillée qui se penche en avant, de belles scènes de bagarre au couteau pour un bout de viande, un beau final happy end mais tellement bien fait
le moins positif (désolé les fans)
quelques effets spéciaux qui ont mal vieilli, des indiens barbouillés et qui ne servent qu'a maintenir une menace mais qui visent vraiment tres tres mal,mais surtout le pire...qui m'a presque fait arrêté, le presque viol de Marylin par Robert Mitchum. tout aussi ringard et sexiste que Kirk douglas dans la rivière de nos amours.
En bref, un beau moment remember presque gâché par une scène d'un autre âge
je reviens de revoir ce tres beau film et c'est bien vrai que cela rappelle de beaux souvenirs
Perso, cela me ramène certainement a un mardi soir, la dernière séance d'Eddy mitchell (oui je sais les plus jeunes connaissent pas) (les pauvres)
le positif :
Marylin est vraiment superbe, les dialogues sont affutés (quel est votre nom ? moi je suis pas perdu), robert mitchum est toujours impérialement calme, le gamin adorable avec une belle relation père/fils, des scènes sur les rapides de la rivière qui en font un beau film d'action/aventures, marylin en brassière mouillée qui se penche en avant, de belles scènes de bagarre au couteau pour un bout de viande, un beau final happy end mais tellement bien fait
le moins positif (désolé les fans)
quelques effets spéciaux qui ont mal vieilli, des indiens barbouillés et qui ne servent qu'a maintenir une menace mais qui visent vraiment tres tres mal,mais surtout le pire...qui m'a presque fait arrêté, le presque viol de Marylin par Robert Mitchum. tout aussi ringard et sexiste que Kirk douglas dans la rivière de nos amours.
En bref, un beau moment remember presque gâché par une scène d'un autre âge
Modifié en dernier par JesuitJoe le 01 févr. 2022 21:39, modifié 1 fois.
"Le monde se divise en deux catégories, ceux qui tiennent un pistolet chargé, et ceux qui creusent"
- jeune papoose
- Marshall
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- Enregistré le : 31 août 2020 22:54
Re: Rivière sans retour - River of no return - 1954 - Otto Preminger
Salut et bienvenue à toi JesuitJoeJesuitJoe a écrit :mais surtout le pire...qui m'a presque fait arrêté, le presque viol de Marylin par Robert Mitchum. tout aussi ringard et sexiste que Kirk douglas dans la rivière de nos amours.
En bref, un beau moment remember presque gâché par une scène d'un autre âge
Tu démarres fort avec tes analyses
Concernant la scène de "viol" je n'ai pas eu le même sentiment mais je peux comprendre...
Par contre une scène m'a mis tres mal à l'aise dans le film de Mann l'homme de l'ouest dont parle très justement Hart ici
viewtopic.php?f=10&t=298&hilit=viol&start=120#p347102
Quand le dernier arbre aura été abattu,
la dernière rivière empoisonnée
et le dernier poisson péché,
alors l’ homme s’apercevra que l’argent ne se mange pas
la dernière rivière empoisonnée
et le dernier poisson péché,
alors l’ homme s’apercevra que l’argent ne se mange pas
Re: Rivière sans retour - River of no return - 1954 - Otto Preminger
Merci de cette mention. je me pincerai le nez en regardant ce film...
je plaisante
c'est vrai que dans les années 50 cela pouvait se comprendre mais désolé je ne peux pas m'empecher de penser a l'image de la relation homme/femme que cela a imprimé dans des millions de cranes de jeunes garçons.
je plaisante
c'est vrai que dans les années 50 cela pouvait se comprendre mais désolé je ne peux pas m'empecher de penser a l'image de la relation homme/femme que cela a imprimé dans des millions de cranes de jeunes garçons.
"Le monde se divise en deux catégories, ceux qui tiennent un pistolet chargé, et ceux qui creusent"
Re: Rivière sans retour - River of no return - 1954 - Otto Preminger
Forcément après avoir descendu des rapides avec un Dana Andrews peu souriant, j’avais quand même envi de quelque chose d’un peu plus gai, et j’ai donc changé de radeau pour rejoindre Bob Mitchum et Marilyn.
Ce film je ne l’ai vu qu’une fois, et je dois dire qu’il ne m’avait pas forcément emballé, j’avais 13 ou 14 ans, et j’aimais à l'époque les westerns avec de l’action, une galerie de cow-boys hauts en couleurs et des cactus (pour résumer très basiquement) alors forcément, ce River of no return ne cochait pas mes cases. Je pense que c’est même par ce film que j’ai découvert les deux vedettes, j’ai du voir El Dorado et La nuit du chasseur une paire d’années plus tard, et je confesse qu’avec Marilyn, le seul film que j’ai vu à ce jour est The Misfits. J’avais donc un peu oublié ce western jusqu’à il y a quelques mois, en découvrant le forum et qu’il avait été le dernier western autour du feu. Je m’étais donc dis qu’il me fallait le revoir, problème, je l’avais tellement oublié que je ne me souvenais même plus que je l’avais prêté et qu’on ne me l’avait jamais rendu. Il a donc rejoint la liste des films à acquérir jusqu’à cette semaine, qui est bien tombée du coup avec le jeu proposé par Hart.
Que Yves se rassure, à la seconde vision mon avis sur le film a bien changé puisque j’ai beaucoup aimé cette redécouverte, mais résultat presque pour les raisons opposées. Opposées tout d’abord à celles qui m’avaient fait l’oublier : quinze ans plus tard j’en ai eu assez des cactus et je préfère les westerns plus urbains, avec une ambiance plus en huis-clos, de même que l’action m’intéresse beaucoup moins par rapport à l’évolution et la psychologie des personnages. Du coup là, je suis dans de bien meilleures dispositions. Mais opposées aussi à Yves et « son regard d’enfant » car moi c’est avec les yeux d’un père que je l’ai vu, et pas d’un enfant. La relation entre Mark et Matt Calder est quelque chose qui m’a beaucoup touché dans ce film, leur façon se s’apprivoiser peu à peu, de se juger, puis de se voir et de se comprendre.
Pour ma part je pense que c’est la paternité qui était la clef pour que je puisse ouvrir ma porte et apprécier ce western.
J’ai très vite embarqué sur ce radeau avec ces trois protagonistes que l’on voit changer au fil des courants, les personnages sont très bien écrits, l’interprétation de chaque acteur est impeccable, et cette fois j’ai accroché.
Je me suis fait une remarque qui m’a fait sourire, ce « couple » formé par la fille de saloon et le repris de justice, je l’ai vu il y a peu, dans Stagecoach, mais l’approche est à l’opposée. Si dans le film de Ford c’est justement une absence de jugement et même une certaine forme de respect qui permet aux deux personnages de se découvrir puis de s’aimer, ici ce sont des sentiments bien différents qu’éprouvent Matt et Kay.
Dès leur rencontre ce ne sera que jugement, mépris et même dédain. Kay reproche à Matt de laisser son fils roder dans cette ville peuplée de dangers, sans aucune surveillance, l’attaquant dès la première confrontation par une rhétorique implacable « Quel genre de père êtes vous ?» auquel il répondra par un sarcastique « Visiblement le pire qui soit » mais non sans lui aussi se faire une idée pleine d’a priori sur la chanteuse. Il n’est en effet pas ravi que le seul ami que son fils se soit fait soit la fille qui se trémousse dans un saloon de fortune peuplé de prospecteurs en mal d’amour. « On est vraiment obligé ?» demandera t-il à son fils quand ce dernier voudra aller lui dire au revoir. Il ne la connaît pas mais n’a aucune envie de remédier à ce fait. Il sera tout aussi enchanté quand il se retrouvera nez à nez avec elle, cette fois avec son futur époux, dérivant sur un radeau devant sa maison. Forcément l’attitude de Harry/Rory Calhoun ne déridera pas le sauvage fermier et c’est empli d’amertume et de rancœur qu’il devra néanmoins faire la traversée en compagnie de la chanteuse. La tension continue à monter jusqu’à l’affrontement. Si moi je suis poli en parlant de « fille de saloon et repris de justice », eux le seront beaucoup moins se qualifiant d’assassin et de traînée. Mais après avoir crevé l’abcès et devant les difficultés qu’ils devront surmonter ensemble, autant morale avec la découverte du passé de Matt par son fils (par l’intermédiaire de Kay) que physique avec la faim, l’humidité et le froid ; les esprits sauront s’apaiser pour essayer de comprendre l’autre.
Mitchum est parfait dans ce registre de rustre, traînant les casseroles de son passé. Un personnage complexe, presque antipathique, mais surtout blessé et perdu, qui s’est isolé du monde dans sa ferme et se retrouve à côtoyer une femme qui vient d’un milieu qu’il cherchait à fuir et qu’il méprisait. Mais il est aussi tout aussi novice dans son rôle de père, et en effet ça commence bien mal, il ne sait même pas où il est et doit le chercher dans cette ville de débauche où une partie des habitant roule par terre rond comme des queues de pelles, une autre bave devant une jolie blonde qui joue de la guitare et enfin quelques rigolos qui tirent sur des sceaux de bière pour effrayer un pauvre gosse… qui se trouve justement être le sien. Novice certes dans ses relations avec son fils, mais immédiatement protecteur, et il viendra défendre son enfant avec seulement ses poings contre trois rigolos, qui rigoleront rapidement beaucoup moins. J’ai bien aimé toute cette séquence à la ferme avant l’arrivée du radeau, où on le sent à la fois investi mais pas forcément sur de lui, plein de bonne volonté, n’ayant pour préoccupation principale que le bonheur de son fils, ce qu’il pourra lui offrir avec l’argent de la récolte ect.
J’ai trouvé ça bien vu, même si pour le scénario il ne se passe rien, ça aide le spectateur à apprivoiser l’homme.
Il y a pas mal de scènes que j’ai bien aimé : bien sur les balades à la guitare moi j’aime ça donc j’ai pas trouvé que ça faisait trop, c’est bien amené, chacune sur un ton et dans une ambiance différente. Mais surtout ces petits détails au fil du voyage, la cueillette de baies, la pêche, le massage comme rapprochement car mine de rien fallait y penser, et la manière de cuire le poisson sur les petites galettes d’argile. L’espace d’un instant j’ai oublié le radeau et je me revoyais en camping avec mon grand-père à pécher des poissons (minuscules) pour le repas du midi.
Là oui, j’avoue, j’avais les yeux d’un enfant.
Et adulte je peux dire que c’est vraiment un bon western et qui m’a donné envi de découvrir un peu cette actrice que je ne connais à vrai dire absolument pas. Le final personnellement je ne m’y attendais absolument pas, et la dernière image avec les chaussures jetées au sol c’est vraiment ce que j’appelle « finir en beauté ». C’est une image que je garderais, c’est sur.
Après je ne dirais pas que ce film est dans mon classement de tête pour deux raisons.
La première c’est que j’ai bien aimé Calhoun mais que son rôle est finalement très peu développé, Kay le défend, parlant de son passé difficile, que ce n’est pas un méchant, juste un homme qui a eu peur et a paniqué, et c’est justement ce qui a fait que j’ai attendu un peu qu’on le voit davantage, et finalement non. Donc ça m’a manqué.
La seconde raison est purement subjective, je n’aime pas trop ces plans super-larges, qui rendent très bien sur les paysages, qui ici sont sublimes, mais par contre je trouve toujours que ça dessert les acteurs. Mitchum est en plus quelqu'un qui joue énormément dans l’expression de son visage, son regard, et il n’a quasiment aucun plan de portrait. Marilyn en a une poignée, et les autres personnages aucun. Dans certaines scènes ça aurait bien rendu, les confrontations entre Matt et Kay, ou la rencontre avec les deux « trappeurs » en forêt. Même dans les scènes au saloon ça aurait donné plus de sensualité aux chansons si on avait vu les visages de prospecteurs en extase devant la chanteuse, et là on a deux plans de petit groupe sur toute la chanson. Mais ça c’est purement une question personnelle, une affaire de goût.
Mais cela n’a pas gâché mon plaisir et c’est donc avec un avis totalement différent de celui que j’avais au préalable que je m’en vais terminer mon cycle avec une autre grande figure du Western.
Ce film je ne l’ai vu qu’une fois, et je dois dire qu’il ne m’avait pas forcément emballé, j’avais 13 ou 14 ans, et j’aimais à l'époque les westerns avec de l’action, une galerie de cow-boys hauts en couleurs et des cactus (pour résumer très basiquement) alors forcément, ce River of no return ne cochait pas mes cases. Je pense que c’est même par ce film que j’ai découvert les deux vedettes, j’ai du voir El Dorado et La nuit du chasseur une paire d’années plus tard, et je confesse qu’avec Marilyn, le seul film que j’ai vu à ce jour est The Misfits. J’avais donc un peu oublié ce western jusqu’à il y a quelques mois, en découvrant le forum et qu’il avait été le dernier western autour du feu. Je m’étais donc dis qu’il me fallait le revoir, problème, je l’avais tellement oublié que je ne me souvenais même plus que je l’avais prêté et qu’on ne me l’avait jamais rendu. Il a donc rejoint la liste des films à acquérir jusqu’à cette semaine, qui est bien tombée du coup avec le jeu proposé par Hart.
Que Yves se rassure, à la seconde vision mon avis sur le film a bien changé puisque j’ai beaucoup aimé cette redécouverte, mais résultat presque pour les raisons opposées. Opposées tout d’abord à celles qui m’avaient fait l’oublier : quinze ans plus tard j’en ai eu assez des cactus et je préfère les westerns plus urbains, avec une ambiance plus en huis-clos, de même que l’action m’intéresse beaucoup moins par rapport à l’évolution et la psychologie des personnages. Du coup là, je suis dans de bien meilleures dispositions. Mais opposées aussi à Yves et « son regard d’enfant » car moi c’est avec les yeux d’un père que je l’ai vu, et pas d’un enfant. La relation entre Mark et Matt Calder est quelque chose qui m’a beaucoup touché dans ce film, leur façon se s’apprivoiser peu à peu, de se juger, puis de se voir et de se comprendre.
Pour ma part je pense que c’est la paternité qui était la clef pour que je puisse ouvrir ma porte et apprécier ce western.
J’ai très vite embarqué sur ce radeau avec ces trois protagonistes que l’on voit changer au fil des courants, les personnages sont très bien écrits, l’interprétation de chaque acteur est impeccable, et cette fois j’ai accroché.
Je me suis fait une remarque qui m’a fait sourire, ce « couple » formé par la fille de saloon et le repris de justice, je l’ai vu il y a peu, dans Stagecoach, mais l’approche est à l’opposée. Si dans le film de Ford c’est justement une absence de jugement et même une certaine forme de respect qui permet aux deux personnages de se découvrir puis de s’aimer, ici ce sont des sentiments bien différents qu’éprouvent Matt et Kay.
Dès leur rencontre ce ne sera que jugement, mépris et même dédain. Kay reproche à Matt de laisser son fils roder dans cette ville peuplée de dangers, sans aucune surveillance, l’attaquant dès la première confrontation par une rhétorique implacable « Quel genre de père êtes vous ?» auquel il répondra par un sarcastique « Visiblement le pire qui soit » mais non sans lui aussi se faire une idée pleine d’a priori sur la chanteuse. Il n’est en effet pas ravi que le seul ami que son fils se soit fait soit la fille qui se trémousse dans un saloon de fortune peuplé de prospecteurs en mal d’amour. « On est vraiment obligé ?» demandera t-il à son fils quand ce dernier voudra aller lui dire au revoir. Il ne la connaît pas mais n’a aucune envie de remédier à ce fait. Il sera tout aussi enchanté quand il se retrouvera nez à nez avec elle, cette fois avec son futur époux, dérivant sur un radeau devant sa maison. Forcément l’attitude de Harry/Rory Calhoun ne déridera pas le sauvage fermier et c’est empli d’amertume et de rancœur qu’il devra néanmoins faire la traversée en compagnie de la chanteuse. La tension continue à monter jusqu’à l’affrontement. Si moi je suis poli en parlant de « fille de saloon et repris de justice », eux le seront beaucoup moins se qualifiant d’assassin et de traînée. Mais après avoir crevé l’abcès et devant les difficultés qu’ils devront surmonter ensemble, autant morale avec la découverte du passé de Matt par son fils (par l’intermédiaire de Kay) que physique avec la faim, l’humidité et le froid ; les esprits sauront s’apaiser pour essayer de comprendre l’autre.
Mitchum est parfait dans ce registre de rustre, traînant les casseroles de son passé. Un personnage complexe, presque antipathique, mais surtout blessé et perdu, qui s’est isolé du monde dans sa ferme et se retrouve à côtoyer une femme qui vient d’un milieu qu’il cherchait à fuir et qu’il méprisait. Mais il est aussi tout aussi novice dans son rôle de père, et en effet ça commence bien mal, il ne sait même pas où il est et doit le chercher dans cette ville de débauche où une partie des habitant roule par terre rond comme des queues de pelles, une autre bave devant une jolie blonde qui joue de la guitare et enfin quelques rigolos qui tirent sur des sceaux de bière pour effrayer un pauvre gosse… qui se trouve justement être le sien. Novice certes dans ses relations avec son fils, mais immédiatement protecteur, et il viendra défendre son enfant avec seulement ses poings contre trois rigolos, qui rigoleront rapidement beaucoup moins. J’ai bien aimé toute cette séquence à la ferme avant l’arrivée du radeau, où on le sent à la fois investi mais pas forcément sur de lui, plein de bonne volonté, n’ayant pour préoccupation principale que le bonheur de son fils, ce qu’il pourra lui offrir avec l’argent de la récolte ect.
J’ai trouvé ça bien vu, même si pour le scénario il ne se passe rien, ça aide le spectateur à apprivoiser l’homme.
Il y a pas mal de scènes que j’ai bien aimé : bien sur les balades à la guitare moi j’aime ça donc j’ai pas trouvé que ça faisait trop, c’est bien amené, chacune sur un ton et dans une ambiance différente. Mais surtout ces petits détails au fil du voyage, la cueillette de baies, la pêche, le massage comme rapprochement car mine de rien fallait y penser, et la manière de cuire le poisson sur les petites galettes d’argile. L’espace d’un instant j’ai oublié le radeau et je me revoyais en camping avec mon grand-père à pécher des poissons (minuscules) pour le repas du midi.
Là oui, j’avoue, j’avais les yeux d’un enfant.
Et adulte je peux dire que c’est vraiment un bon western et qui m’a donné envi de découvrir un peu cette actrice que je ne connais à vrai dire absolument pas. Le final personnellement je ne m’y attendais absolument pas, et la dernière image avec les chaussures jetées au sol c’est vraiment ce que j’appelle « finir en beauté ». C’est une image que je garderais, c’est sur.
Après je ne dirais pas que ce film est dans mon classement de tête pour deux raisons.
La première c’est que j’ai bien aimé Calhoun mais que son rôle est finalement très peu développé, Kay le défend, parlant de son passé difficile, que ce n’est pas un méchant, juste un homme qui a eu peur et a paniqué, et c’est justement ce qui a fait que j’ai attendu un peu qu’on le voit davantage, et finalement non. Donc ça m’a manqué.
La seconde raison est purement subjective, je n’aime pas trop ces plans super-larges, qui rendent très bien sur les paysages, qui ici sont sublimes, mais par contre je trouve toujours que ça dessert les acteurs. Mitchum est en plus quelqu'un qui joue énormément dans l’expression de son visage, son regard, et il n’a quasiment aucun plan de portrait. Marilyn en a une poignée, et les autres personnages aucun. Dans certaines scènes ça aurait bien rendu, les confrontations entre Matt et Kay, ou la rencontre avec les deux « trappeurs » en forêt. Même dans les scènes au saloon ça aurait donné plus de sensualité aux chansons si on avait vu les visages de prospecteurs en extase devant la chanteuse, et là on a deux plans de petit groupe sur toute la chanson. Mais ça c’est purement une question personnelle, une affaire de goût.
Mais cela n’a pas gâché mon plaisir et c’est donc avec un avis totalement différent de celui que j’avais au préalable que je m’en vais terminer mon cycle avec une autre grande figure du Western.
C est comme ce gars que j ai connu à El Paso, un jour il s'est jeté dans les cactus après s'être mis tout nu, je lui ai demandé moi aussi pourquoi... Il m'a dit qu'à ce moment là, l'idée l avait tenté
S. McQueen, Les Sept Mercenaires
S. McQueen, Les Sept Mercenaires
Re: Rivière sans retour - River of no return - 1954 - Otto Preminger
Robert Mitchum...................... Matt Calder
Marilyn Monroe...................... Kay
Tommy Rettig........................ Mark Calder
Rory Calhoun......................... Harry Weston
Murvyn Vye............................ Dave Colby
Douglas Spencer...................... Sam Benson
Arthur Shield.......................... Le prêtre qui a du pain sur laplanche
Will Wright............................. L'homme qui donne des indications tout sauf précises
C est comme ce gars que j ai connu à El Paso, un jour il s'est jeté dans les cactus après s'être mis tout nu, je lui ai demandé moi aussi pourquoi... Il m'a dit qu'à ce moment là, l'idée l avait tenté
S. McQueen, Les Sept Mercenaires
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Re: Rivière sans retour - River of no return - 1954 - Otto Preminger
Forcément je ne peux quand même pas faire l'impasse sans balancer quelques Prospecteurs, Townsman, barfly et autres spectateurs des chansons de la belle blonde (je vous rassure, pas tous car pas mal sont bien planqués et ça ferait beaucoup)
On commence facile avec les plus visibles :
George Huggins (à gauche) .... Le Ravi
Et une mention spéciale pour ses compagnons qui font super bien le regard lubrique (ah on me dit qu'ils n'ont pas beaucoup forcé)
Jack Tornek et Ralph Stafford.............. L'éternel moustachu et le barman
Charles Morton................... Celui qui râle parce qu'on l'a pas laissé rentrer
John Doucette .................. Celui qui sait se placer
Cap Somers (a droite entre deux épaules) ....................... Le barfly par excellence
(John Rice est celui avec le foulard bleu et George Sowards est derrière Bob)
On poursuit avec les tirs groupés :
Roy Bucko (rouge) Joe Phillips (bière à la main), Charles Sullivan (le moustachu en arrière) d'un côté, puis de l'autre Cecil Combs et Robert Robinson (moustache à droite) ............ Les prospecteurs aux premières loges
Jack Low (moustache a gauche), Harry Wilson et Jack Perrin.............. Les assoifés
Al Haskell........................... Celui qui découvre à la fin du film qu'il y avait Marilyn qui chantait (et il est frocément très déçu ne pas être allé la voir avant)
Tex Driscoll alias l'anguille (allez je vous aide).................... Le prospecteur qui se rend compte que Shakira n'a rien inventé
Et enfin Buck Bucko (derrière la lampe).................. Le vicelard (ben oui vous croyez qu'il s'est mis en hauteur pour quoi ? Ben ouais "la vue plongeante"! Sacré Buck!)
Décalons nous un peu pour entammer les "non répertoriés" :
Et avec sa moustache blanche (a gauche, chemise rouge et veste beige) il ne peut s'agir que de Bob Burns
Après un bref décalage par rapport à la capture de ce même groupe un visage apparait (derrière Charles Sullivan en chemise bleue): Paul Kruger
Une carrure comme la sienne, difficile de passer inaperçu, je pense qu'on est bien en présence, dans le coin au fond, de Richard Alexander (d'où la pancarte "Ne vous asseyez pas sur les tables, 140 bombes tu parles, elle fera pas long feu la table !)
Là je ne peux pas être catégorique, mais à mon avis, déguisés pour jeter des caillasses, je crois reconnaitre Good Chuck Hayward et Bad Chuck Roberson
Et impossible de finir sans mentionner ceux sans qui toutes ces recherches n'auraient pas la même saveur, THE Barbus, ceux qu'on sait toujours pas qui s'est
Le barbu méconnu et son complice "La Carpe"
Sous vos applaudissements
Maintenant je vous laisse, faut que j'aille voir mon ophtalmo
On commence facile avec les plus visibles :
George Huggins (à gauche) .... Le Ravi
Et une mention spéciale pour ses compagnons qui font super bien le regard lubrique (ah on me dit qu'ils n'ont pas beaucoup forcé)
Jack Tornek et Ralph Stafford.............. L'éternel moustachu et le barman
Charles Morton................... Celui qui râle parce qu'on l'a pas laissé rentrer
John Doucette .................. Celui qui sait se placer
Cap Somers (a droite entre deux épaules) ....................... Le barfly par excellence
(John Rice est celui avec le foulard bleu et George Sowards est derrière Bob)
On poursuit avec les tirs groupés :
Roy Bucko (rouge) Joe Phillips (bière à la main), Charles Sullivan (le moustachu en arrière) d'un côté, puis de l'autre Cecil Combs et Robert Robinson (moustache à droite) ............ Les prospecteurs aux premières loges
Jack Low (moustache a gauche), Harry Wilson et Jack Perrin.............. Les assoifés
Al Haskell........................... Celui qui découvre à la fin du film qu'il y avait Marilyn qui chantait (et il est frocément très déçu ne pas être allé la voir avant)
Tex Driscoll alias l'anguille (allez je vous aide).................... Le prospecteur qui se rend compte que Shakira n'a rien inventé
Et enfin Buck Bucko (derrière la lampe).................. Le vicelard (ben oui vous croyez qu'il s'est mis en hauteur pour quoi ? Ben ouais "la vue plongeante"! Sacré Buck!)
Décalons nous un peu pour entammer les "non répertoriés" :
Et avec sa moustache blanche (a gauche, chemise rouge et veste beige) il ne peut s'agir que de Bob Burns
Après un bref décalage par rapport à la capture de ce même groupe un visage apparait (derrière Charles Sullivan en chemise bleue): Paul Kruger
Une carrure comme la sienne, difficile de passer inaperçu, je pense qu'on est bien en présence, dans le coin au fond, de Richard Alexander (d'où la pancarte "Ne vous asseyez pas sur les tables, 140 bombes tu parles, elle fera pas long feu la table !)
Là je ne peux pas être catégorique, mais à mon avis, déguisés pour jeter des caillasses, je crois reconnaitre Good Chuck Hayward et Bad Chuck Roberson
Et impossible de finir sans mentionner ceux sans qui toutes ces recherches n'auraient pas la même saveur, THE Barbus, ceux qu'on sait toujours pas qui s'est
Le barbu méconnu et son complice "La Carpe"
Sous vos applaudissements
Maintenant je vous laisse, faut que j'aille voir mon ophtalmo
C est comme ce gars que j ai connu à El Paso, un jour il s'est jeté dans les cactus après s'être mis tout nu, je lui ai demandé moi aussi pourquoi... Il m'a dit qu'à ce moment là, l'idée l avait tenté
S. McQueen, Les Sept Mercenaires
S. McQueen, Les Sept Mercenaires
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- Marshall
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Re: Rivière sans retour - River of no return - 1954 - Otto Preminger
Quand je pense que la même année Robert Mitchum tournait La Nuit du Chasseur, je me dis que 1954 fut grande pour lui.
- jeune papoose
- Marshall
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Re: Rivière sans retour - River of no return - 1954 - Otto Preminger
>>> C'est malin ... je sans que je vais me remettre dans le bain
Quand le dernier arbre aura été abattu,
la dernière rivière empoisonnée
et le dernier poisson péché,
alors l’ homme s’apercevra que l’argent ne se mange pas
la dernière rivière empoisonnée
et le dernier poisson péché,
alors l’ homme s’apercevra que l’argent ne se mange pas
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- Marshall
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Re: Rivière sans retour - River of no return - 1954 - Otto Preminger
Pour moi, c'est un western dont on ne se lasse pas.