Sept Secondes en Enfer - Hour of the Gun - 1967 - John Sturges

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major dundee
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Re: Sept Secondes en Enfer - Hour of the Gun - 1967 - John Sturges

Message par major dundee »

Revu hier soir, aucun doute pour moi, "Gunfight at the OK Corral" est meilleur, il reste toujours un de mes westerns favoris...mais bon "7 secondes en enfer", apparait plus "costaud" comme film, plus violent c'est sur, mais aussi plus élaboré, on sent que si Sturges a fait des recherches poussées c'est plus sur "7 secondes..." que pour "Gunfight...",en 1957, le premier est sortit en plein age d'or, 1957 est une grande année pour le western, dix ans plus tard le Spaghetti est passé par là, et forcément le 2ème film de Sturges sur le meme sujet s'en ressent.
Enfin il fait quand meme partie de mon top 100 ...sinon j'aurai bazardé le dvd !
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yves 120
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Re: Sept Secondes en Enfer - Hour of the Gun - 1967 - John Sturges

Message par yves 120 »

En fait c 'est sympa de discuter d 'un film sans se prendre la tête où l 'on sent bien les réactions des post
de chacun , bon il faut bien admettre que l 'intérêt d 'un western est beaucoup plus développer ici sur l 'Historique que sur la vision d 'un spectateur juste sur le film et le ressenti , l 'historique l 'emporte haut
la main , la question est ce l 'évolution , l 'histoire , le parti pris et le politiquement correcte du metteur en scène , le message aussi pourvu que l 'on soit bien achalandé question bibliothèque , tout ça me parait plus facile que de parler du film et de l 'exprimer l 'ors de sa vision tout simplement , mais bon le spectateur qui n 'est pas spécialement documenté n 'a t 'il pas bien ressenti ou apprécié le film à sa juste valeur c 'est tout l 'intérêt des post de se manifesté sur un forum pour s 'exprimé sur sa passion du cinéma qui est ici le western et d 'avoir envie de faire ressentir ses émotions peut importe quelles quelles soient en fait culturelles ou non .
So long
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major dundee
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Re: Sept Secondes en Enfer - Hour of the Gun - 1967 - John Sturges

Message par major dundee »

Oui, le ressenti sur un film est capital, quand j'ai découvert "Gunfight at the OK Corral", je devais avoir moins de 10 ans, et je l'ai vu et revu des dizaines de fois, forcément, il y a un attachement particulier autour de ce film, en revanche, j'ai vu "7 secondes en enfer" pour la 1ère fois vers l'age de 25 ans...et des westerns, entre 10 ans et 25 ans, j'en ai vu des wagons...du coup, ce film était pour moi quasi mythique...un peu comme "La horde sauvage", que j'ai vu aussi très tard...mais là aussi, c'est surtout la déception ,dans un premier temps, qui l'a emporté...et pourtant ces deux films sont difficilement "attaquables" sur le plan de la crédibilité et de la véracité (en tout cas ressentie par le spectateur), on ne peut pas en dire autant de beaucoup d'autres westerns...meme des grands classiques genre "Alamo" (celui de Wayne),ne tiennent pas la comparaison face à une adaptation de la meme histoire plus rigoureuse (je pense au "Alamo" de 2004), mais bon, cela fait aussi partie du charme de ce genre, comme disait John Ford (Liberty Valance), quand la légende dépasse la réalité, c'est la légende qu'on imprime...
persepolis
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Re: Sept Secondes en Enfer - Hour of the Gun - 1967 - John Sturges

Message par persepolis »

Le début est bien ,après c'est du classique, une affaire de vengeance. Très violent au début quand le frère Earp meurt tué dans le dos alors qu'il joue au billard. A noter, pas de personnage féminin.
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Moonfleet
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Re: Sept Secondes en Enfer - Hour of the Gun - 1967 - John Sturges

Message par Moonfleet »

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Sept secondes en enfer (Hour of the Gun - 1967) de John Sturges
MIRISCH CORPORATION


Avec James Garner, Robert Ryan, Jason Robards, Albert Salmi
Scénario : Edward Anhalt
Musique : Jerry Goldsmith
Photographie : Lucien Ballard (2.35 DeLuxe)
Un film produit par John Sturges pour la Mirisch Corporation


Sortie USA : 01 novembre 1967


Ce 26 octobre 1881 à Tombstone a lieu le fameux règlement de comptes à OK Corral qui oppose les frères Earp –aidé par Doc Holiday (Jason Robards)- et le clan des Clanton. Ike Clanton (Robert Ryan) demande à ce que Wyatt Earp (James Garner) soit arrêté et jugé pour avoir outrepassé ses droits lors de cet affrontement qui a couté la vie à trois de ses hommes. Wyatt est acquitté mais le danger reste grand pour lui et sa famille puisque Clanton a 'acheté’ la plupart des notables et hommes de loi de la ville. D’ailleurs Morgan Earp tombe peu après dans un piège où il trouve la mort. Wyatt ne va désormais avoir de cesse que de le venger et de traquer tous les hommes ayant été sous la coupe de Clanton quitte à détourner certaines lois pour parvenir à ses fins. Les cadavres vont s’accumuler sur le parcours de ce héros ici démythifié…

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Même s’il fut longtemps mésestimé en France, John Sturges fut l’un des réalisateurs de westerns les plus passionnants des années 1950 avec notamment les chefs-d’œuvre que sont Fort Bravo (Escape from Fort Bravo), Règlement de comptes à OK Corral (Gunfight at OK Corral) ou Le Dernier train de Gun Hill (Last Train from Gun Hill), sans oublier le superbe Un Homme est passé (Bad Day at Black Rock), sorte de western moderne progressiste unique en son genre. Après Les Sept mercenaires (Magnificent Seven) qui devint un classique instantané - notamment auprès du grand public -, la plupart de ses westerns suivants furent au contraire vilipendés avec violence. Le retour de bâton suite à un trop grand succès mal digéré par la critique ? Et pourtant, dans le domaine du western humoristique et même si l’on peut effectivement très bien s’en passer, 3 Sergeants n’était clairement pas le navet annoncé -ne méritant en tout cas pas un tel lynchage- alors que la pochade à gros budget qui a suivi, Sur la piste de la grande caravane (The Hallelujah Trail), certes très moyenne, elle était cependant loin d’être honteuse.

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Hour of the Gun est certainement le meilleur film de John Sturges depuis le début des années 60. Sans préambule ni mise en place, il débute dans le feu de l’action là où se concluait Gunfight at OK Corral réalisé juste 10 ans auparavant, soit par le fameux duel au sein des rues de Tombstone entre les Earp et les Clanton. Les auteurs estimant que ce fait historique était connu de la majorité des amateurs de westerns, ils décident pour cette séquence d’ouverture de ne pas le présenter, pas plus que ses protagonistes. Alors que le générique se déroule sur un superbe thème de Jerry Goldsmith, l’on assiste à l’arrivée très tendue de chacun des participants sur les lieux du règlement de comptes. Le Gunfight proprement dit ne dépassera pas la dizaine de secondes -comme parait-il dans la réalité- quand celui du film précédent durait une bonne dizaine… de minutes ! Sept secondes en enfer se présente donc à nous comme une sorte de suite/relecture du superbe et lyriquement emphatique Règlement de comptes à OK Corral sauf que le ton en est totalement différent, beaucoup plus vériste, totalement ‘déglamourisé’ et pour tout dire un peu trop désincarné -à mon goût en tout cas-, lui préférant également d’autres visions un peu plus idéalisées de ce personnage emblématique du Far-West qu'était Wyatt Earp telles La Poursuite infernale (My Darling Clementine) de John Ford ou Un Jeu risqué (Wichita) de Jacques Tourneur.

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Le rythme est lent, l’action est totalement dédramatisée et le résultat s’avère être un western sec et dépressif au scénario certes austère et anguleux mais néanmoins très intéressant sur la fameuse ‘Law and Order’ ainsi que sur la justice -à travers notamment plusieurs scènes de procès-, le film narrant avant tout une vengeance dissimulée sous couvert de la loi et au cours de laquelle son plus digne représentant, Wyatt Earp, la bafoue allègrement. Le plus célèbre des Marshall de l’histoire du Far-West s’avère donc ici grandement démythifié, menant tel un justicier, poussé par d’irrépressibles pulsions, son expédition punitive, une vendetta préméditée et sans concessions. Même s’il est protégé par son badge et l’adoubement de ses supérieurs, sa conscience ne le laisse pas toujours en paix, tout à fait lucide quant à la dégénérescence de ses actes. A quelques reprises il fera même peur à Doc Holiday -qui n’est pourtant pas, loin de là, un enfant de chœur- avec son regard vide et ses paroles d’une sécheresse et d’une inhumanité effrayantes qu’il lui arrive de sortir avant ou après les exécutions sommaires de ses ennemis. Car le film dépeint également l’amitié qui lie les deux hommes vieillissants, plus trop à leur place en cette fin de 19ème siècle en pleine mutation, leurs relations parfois assez touchantes étant le seul aspect qui empêche le film de tomber dans une trop grande aridité et une trop grande raideur.

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Le film comporte son lot de fulgurances sèches comme le ‘meurtre’ de Warshaw par Wyatt Earp ou le duel final au Mexique entre Earp et Clanton, superbement réalisé, monté et cadré. La photographie de Lucien Ballard expressément non flamboyante ainsi que le très beau score de Jerry Goldsmith accentuent le caractère quelquefois nostalgique de ce western réaliste dans lequel les personnages sombres et stoïques n'expriment pas ou peu leurs sentiments et où l'on note une absence totale et surprenante de présence féminine. James Garner est impeccable, tout en ‘underplaying’, apportant à son célèbre personnage la détermination et l’ambigüité voulues. L'émotion point par à-coups s'agissant de l'amitié que l'on sent bien réelle entre Wyatt Earp et un Doc Holiday désabusé, lui aussi interprété avec talent par Jason Robards. Robert Ryan est quant à lui tout à fait convaincant dans la peau de l’ennemi juré des deux hommes ; dommage que son personnage ne soit pas plus développé. A signaler la présence d’un tout jeune Jon Voight en tueur très inquiétant au regard bleu acier et une sorte de Private Joke du réalisateur à son western le plus célèbre lorsque Doc Holiday part recruter des ‘mercenaires’ pour le 'Posse' qui doit être mis en place.

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Sans avoir eu la tentation de lorgner vers le western italien qui sévissait à l’époque -la violence est bien plus sèche que sanguinolente-, John Sturges enrobe son film dans une sorte de classicisme crépusculaire comme on pouvait le trouver dans le sublime Coups de feu dans la Sierra (Ride the High Country) de Sam Peckinpah ; une ambiance crépusculaire mais un crépuscule grandement voilé de nuages qui fait que l’on suit cet âpre western aux personnages de ‘morts-vivants’ avec un certain détachement et que cette intéressante et dense réussite est cependant loin d’atteindre le niveau de ses westerns des 50’s. Quoiqu’il en soit, Gunfight at Ok Corral et Hour of the Gun forment un passionnant dytique antinomique tant sur le fond que sur la forme, et que pour cette raison il serait dommage de ne pas regarder l’un sans l’autre, le romantique puis le désenchanté, le flamboyant puis le rigoureux. Quel que soit l'avis de chacun, il est bon de savoir que John Sturges était très fier de son western qu'il considérait comme l'un de ses meilleurs.
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lasso
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Re: Sept Secondes en Enfer - Hour of the Gun - 1967 - John Sturges

Message par lasso »

le 14 novembre 2019 - Edition du BluRay et DVD en allemagne - allemand/anglais avec sous-titres en allemand et anglais


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harry
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Re: Sept Secondes en Enfer - Hour of the Gun - 1967 - John Sturges

Message par harry »

Revu ce western en version Sidonis/Calista qui contient de bons bonus , mon DVD zone 1 de 2005 donne encore une belle image , et de plus j'avais enregistré ce western en 2012 sur TCM , c'est dire si je l'aime , Bertrand Tavernier dit l'apprécier beaucoup , donc moi je préfère oublier le côté vérité historique , politique ou judiciaire pour plutôt mettre l'accent sur le spectacle , la photo, la mise en scène et les acteurs formidables , à commencer par James Garner tout en sobriété et retenu , loin du séducteur , farceur , joueur ,malin ,de la très bonne série " Maverick" , ensuite Jason Robarts super en Doc Holliday qui ne lâche pas son ami Wyatt , et Robert Ryan parfait également , les seconds rôles sont bien joués aussi, et on aura du mal à dire du bien du genre féminin ( on peut juste apercevoir la femme du frère de Wyatt Earp ) , la musique du film est vraiment excellente et accompagne le film quand il faut .
Donc pour moi , un moment très agréable passé avec ce " Hour of the Gun " , car ça , c'est du western :!:
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Sitting Bull
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Re: Sept Secondes en Enfer - Hour of the Gun - 1967 - John Sturges

Message par Sitting Bull »

La musique de Jerry Goldsmith.
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Re: Sept Secondes en Enfer - Hour of the Gun - 1967 - John Sturges

Message par lasso »

après avoir vu avant hier Tombstone de Cosmatos (1993) un film surfait, Western à costumes et grimaces, qui traitait le sujet,
après le Shooting à OK Corral...
Le Western de Sturges se voit plus aisément, plus authentique, musique plus plaisante, le sujet Wyatt Earp/Doc Holliday, personnages
mythiques peu sympathiques, peut pas me fasciner.

Concernant les deux Sturges, c'est difficile de les comparer, la première version traite l'histoire de l'avant du combat alors que la
deuxième traite l'après.
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Re: Sept Secondes en Enfer - Hour of the Gun - 1967 - John Sturges

Message par limpyChris »

Tiens, merci pour ce coup de projecteur, lasso. Je vais tâcher de le revoir prochainement ... Je l'aime bien, celui-là.
Je suis un vieux Peau-Rouge solitaire qui ne marchera jamais en file indienne.

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Re: Sept Secondes en Enfer - Hour of the Gun - 1967 - John Sturges

Message par Abilène »

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Re: Sept Secondes en Enfer - Hour of the Gun - 1967 - John Sturges

Message par Abilène »

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Re: Sept Secondes en Enfer - Hour of the Gun - 1967 - John Sturges

Message par Abilène »

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Re: Sept Secondes en Enfer - Hour of the Gun - 1967 - John Sturges

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Re: Sept Secondes en Enfer - Hour of the Gun - 1967 - John Sturges

Message par Abilène »

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