Histoire : Un homme se fait tuer sa femme indienne et son fils. Il va se venger…

Ca alors ! Une histoire de vengeance ! Comment un réalisateur peut-il choisir Ty Hardin comme acteur d’un film où le héros se déguise pour accomplir sa vengeance ? Mario Gariazzo bien sûr ! Le champion des films à héros charismatique comme un balais-brosse est de retour (voir Acquasanta Joe http://westernmovies.fr/forum/viewtopic ... acquasanta ) ! Sauf que là, attention : il rajoute des « petits rôles » sympathiques comme tout : on voit ainsi défiler Rick Boyd, Ken Wood, Lee Burton, Raf Baldassare, Craig Hill (pas reconnu


En plus de ces acteurs, il y a L’IDÉE du film : le héros a retrouvé sa famille massacrée mais aussi un jouet de son fils qui fait de la musique (enfin qui joue du tambour) ; donc chaque fois qu’il va se venger, il utilisera le jouet pour mettre en scène le truc. Ajoutons à cela de beaux moments de tension dramatique, notamment lorsque 3 gusses sont bloqués dans un chariot dans une clairière et qu’ils se savent épiés par Ty Hardin qui joue à planquer son jouet mécanique tout autour du chariot pour les faire péter un câble. C’est pas mal.
Seulement voilà, y a pleins de choses qui ne vont pas, dans Le jour du jugement. Ca commence par Ty Hardin qui « pleure » en trouvant sa famille, mais on voit que c’est de l’eau qu’on lui a versé près des yeux. Puis on a une danse de saloon sur un podium qui a dû être tournée sans diffusion de la musique car elle ne colle pas du tout aux pas de danse. C’est dommage !!! Ajoutons que l’idée des déguisements avait déjà été utilisé en 1966 par Hunt Powers dans Sugar Colt et que là, c’était pas ridicule ; que Bruno Corazzari se fend la poire tout seul pendant 10 minutes de film en fouillant dans un coffre de vêtements pour femme ; que la musique est de Claudio Tallino, d’après des thèmes de Morricone et que franchement, elle est vraiment pas terrible !

Petite parenthèse : cette musique sera d’ailleurs réexploitée – c’est du vice - dans El ritorno di Clint il solitario avec Klaus Kinski, bande médiocre voire nulle. Je sais même pas, même si je voulais la critiquer, si j’arriverais à dépasser un paragraphe de longueur !). Fin de la finalement grosse parenthèse.
Pour finir, s’il y a bien une tristement célèbre marque de fabrique chez Gariazzo, c’est bien le manque de rythme, et ici, pour être franc, on s’emmerde…
4/10
PS : J'avais oublié de faire ce parallèle : dans Acquasanta joe, Lincoln Tate se bat avec arc et flèches, et ici Ty Hardin se bat à un moment fait un spectacle déguisé en indien et jette des lances autour d'une indienne attachée. Mario Gariazzo aime apparement faire utiliser ce genre d'armes à ses héros. Peut-être doit-on appeller cela une marque de fabrique ? Si quelqu'un a vu "Dieu pardonne à mon pistolet" de Leopoldo Savona et Mario Gariazzo, son 1er western, peut-être peut-il confirmer mon idée ?...